Overblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
14 septembre 2009 1 14 /09 /septembre /2009 18:54
Lucas rageait encore une fois la jeune femme avait gagné, mais comment faisait elle pour le manipuler ainsi. Le couple se rendit donc dans la salle où se déroulaient les négociations. Cette année le sultan avait décidé de mener la transaction avec tous les souverains intéressés en même temps. Il avait donc regroupé tout le monde autour d’une longue table rectangulaire afin que chacun puisse se voir. Cali s’étonna de voir son époux déposer son épée à l’entrée de la pièce. Aucune arme n’est permise lui expliqua-t-il. Etanne attendait debout lui aussi désarmé. Le prince prit place dans la chaise qui était devant son ami. Il fit semblant de ne pas remarquer le regard interrogateur que lui lança le soldat quand il vit la princesse. La jeune femme suivit son mari et s’assit à coté de lui.
- Tiens petite chose, c'est un plaisir de te voir lança le sultan. Jamais je n'aurais cru que tu resterais. En général les femmes ont hâte de quitter le pays.
- Croyez bien que je goûte à ses charmes, monsieur.
Cali fulminait, elle s'était trompée, la lubie du sultan et tous les autres événements n'avaient rien à voir avec elle. Voilà ce à quoi mène la vanité ! Le regard de son époux fut explicite, il était furieux.

             Finalement les pourparlers se révélèrent aussi fastidieux que la longue attente dans la chambre. Cali essaya quand même de s’accrocher au dialogue noué entre les hommes. Lucas se défendait bien, c’était un âpre négociateur et un habile diplomate. Il zigzaguait entre les pièges tendus par ses adversaires avec autant d’aisance qu’il combattait à l’épée. La reine pouvait être rassurée, La reine pouvait être rassurée, son mari ne s'en laissait pas conter. Cependant malgré toute son habilité et même si il menait clairement les débats, le roi se heurtait systématiquement à un mur de refus obstiné de la part du sultan. L’admiration  qu’elle voua à son époux ne retint son attention que quelques heures ensuite elle se mit à bailler. Pour tromper son ennui elle examina la salle et les convives plus attentivement. Il y avait au moins trente pays représentés qui se battaient pour le fer du sultanat. Les sommes proposées devenaient vite astronomiques, de quoi reconstruire un empire pour son peuple. À n’en pas douter posséder des mines de fer était un avantage incontestable. Les négociateurs étaient tous réunis autour d’une table derrière eux se tenait debout un soldat désarmé (donc totalement inutile aux yeux de la jeune femme, mais bon il fallait sauver les apparences). De tous Cali était la seule femme, elle ne se demandait pas où étéaient passées les autres invitées de sexe féminin. En face d’elle normalement devait être assis le roi de Lombardim, mais il fut chassé par le sultan qui prit sa place prétendant que d’ici la vue était meilleure. Cali voulut bien le croire, car depuis il n’avait cessé de la détailler des pieds à la tête. Elle fut au début gênée, puis outrée, et maintenant elle était indifférente. Cependant elle ne supportait toujours pas d’avoir à croiser les yeux du vicieux petit homme alors que son mari lui parlait. C’était un manque de respect flagrant ! L'ange ne put s’empêcher de penser que le petit homme serait sans doute beaucoup moins décontracté si son peuple n’était pas protégé. Si le pacte n’existait pas le sultan serait au pied de son époux. Cet air de supériorité et ce mépris mettaient la jeune femme hors d'elle. Est ce que dans quelques années son peuple, ayant oublié son sacrifice et les années de souffrances, traiterait son ancien ennemi avec si peu de gloire et  d’honneur ? Elle voulait espérer que non. Cependant cette rage était  utile à la reine car elle avait élaboré un plan pour annuler le pacte. Sa dernière arme, une ultime guerre si le sultan ne revenait pas à la raison. Mais laissant cela de coté elle continua son observation. La pièce était une salle dont l'unique but était d'épater les personnes qui s’y trouvaient.  Tout n’était que m’as-tu vu et dorures. Le décor surchargé créait une atmosphère étouffante. Celui qui avait créé et paré la pièce voulait  incontestablement étaler les richesses du pays, mais l’effet était raté et plus que de l’admiration l’ensemble provoquait une irrésistible envie de fuite. Cali regarda plus attentivement le pilier qui était proche d’elle. Il était entièrement doré et sur ces dorures le peintre avait pris la peine d’indiquer le nombre de carra de la feuille d’or utilisé. Une telle vanité était inconcevable pour la jeune femme ça allait jusqu‘au risible. Une peinture qu’elle n’avait encore remarqué attira son attention. Dans un encadrement, doré comme il se doit (quarante huit carats), un dessin représentait une jeune elfe dans une forêt. Parmi toutes ces horreurs le tableau faisait figure d’un havre de paix. L’artiste avait su rendre les enchantements du bois et si elle réussissait à faire abstraction des tractations qen cours, la princesse pouvait entendre le chant des oiseaux. Les ombres dansaient aux rythmes des heures et Cali devinait la musique d’une source d’eau qui devait couler à proximité de la jeune muse. Étonnée elle découvrit alors les reflets bleus de la source qu’elle n’avait pas encore vue. Puis elle contempla la figure centrale de l’œuvre. La jeune nymphe paraissait vivante tellement le peintre avait su rendre la texture et la douceur de sa peau. C’était une petite elfe aux oreilles pointues, elle avait des grands yeux verts dans lesquels perçait une sagesse sans limite. Ses longs cheveux noirs étaient retenus par des rubans qui volaient au vent. Ces rubans étaient les seuls bouts de tissus du tableau car la muse était entièrement nue. Elle semblait contempler les basses affaires humaines qui se déroulaient dans la salle d’un air à la fois bienveillant et hautain. Cali était réellement soufflée par ce chef d’œuvre qui semblait totalement la happer dans une promesse de sérénité.  L’auteur était un véritable virtuose, un génie à l’état pur!
- Je vois que tu es fascinée par le tableau de Nala.  Cette phrase jeta un froid considérable coupant nette toutes les négociations. Cali sentit la colère de son époux monter en elle, inconscient de tout cela le petit homme continua. Il a été créé par un vampire excentrique du nom de Gaël tu le connais peut être.
- C’est Gaël qui a dessiné ce tableau ?! Cali en resta abasourdie, son ami aurait pu lui dire qu’il était peintre il possédait un talent époustouflant.  Il avait mille fois de quoi se vanter tout en paraissant modeste.

le prisonnier de l'ange 51
Partager cet article
Repost0

commentaires

I
<br /> Ahhhh m'en souviens! Merci d'avoir rafraichit ma mémoire ^^<br /> <br /> <br />
Répondre
I
<br /> J'ai oublié qui est Gael :$<br /> <br /> <br />
Répondre
S
<br /> Gael est un vampire végétarien qui vit dans la grenier du chateau. Il est rejetté par les siens.<br /> <br /> <br />
U
"son végétarisme est la preuve de son intelligence" ahah :p<br /> <br /> "La reine pouvait être rassurée, La reine pouvait être rassurée," ralala pas douée du copier-coller hein ? :)<br /> <br /> "si il" -> "s'il"<br /> <br /> "étéaient" ola, "étaient"<br /> <br /> "au pied" normalement on utilise le pluriel, "aux pieds"<br /> <br /> "carra" l'unité de mesure s'écrit "carat"<br /> <br /> "quarante huit carats" alors je ne sais pas si tu es bien familière du terme carat en ce qui concerne l'or. Il désigne le pourcentage d'or présent dans l'alliage. Ainsi, dans un alliage constitué de 50% d'or on parlera d'or 12 carats et ainsi de suite jusqu'à 24 carats pour de l'or pur. Il est donc impossible d'avoir plus de 24 carats pour de l'or (après c'est différent pour les gemmes mais on va oublier cet aspect pour l'instant ^^). A moins qu'ils aient développé un système différent dans le monde que tu crées bien sûr :)<br /> <br /> "qen cours" -> "en cours"<br /> <br /> "aux rythmes des heures" je serais plus enclin à écrire "au rythme des heures", un seul rythme est concerné, celui des heures. Mais je peux me tromper ^^<br /> <br /> "qui a dessiné ce tableau" concernant un tableau, je n'utiliserais pas "dessiner" comme verbe
Répondre
P
on découvre donc les talents cachés de Gaël... son végétarisme serait alors une malediction?! <br /> je vais de ce pas lire la suite!!! bisous !!
Répondre
S
<br /> hé ! Non son végétarisme est la preuve de son intelligence <br /> <br /> <br />

Hé C'est Nous !

  • : roman fantastique en ligne gratuit
  • : manuscrits de fantasy promettant action, guerre et amour. Si vous aimez les vampires, loups-garous, dragons, fées, anges ou toutes autres créatures fantastiques c'est gratuit. laissez un mot aux auteurs Chloé et Solenne pour les aider à trouver un éditeur.
  • Contact

copyright

 

 

 

 

Toutes les images apparaissant sur ce blog ne sont pas notre propriété.

Elles appartiennent à leur autreur.

Recherche

visiteurs