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24 avril 2010 6 24 /04 /avril /2010 21:41

calin-2.jpgEnfin je me tus sous son regard attendri. Allait-il me dire encore une fois que je n’étais qu’une enfant ?
- Je suis un prêtre Anglican, je ne sais plus comment te le dire.
Je dois avouer que je m’attendais à tout, sauf à ça. Qu’est ce que je sais sur ce mouvement :
- Le mouvement Anglican est né d’une scission avec l’église. Le roi d’Angleterre voulait divorcer mais le Pape lui a refusé, alors il a crée sa propre religion pour pouvoir quitter sa femme.
- Effectivement, me dit il mi étonné mi amusé. Ça je ne te l’avais jamais dit, ensuite ?
- Les règles sont moins rigides, me rappelai-je tout d’un coup. Les prêtres peuvent se marier.
- En effet. Je suis rassuré de voir que tu as quand même écouté quelques unes de mes paroles. Je ne comprends pas comment tu as pu rester aussi longtemps dans l’ignorance,  surtout qu’on ne peut pas dire que je sois rester chaste avec toi.
- Ça veux dire que je peux rester avec toi ! M’exclamais-je, je ne l’écoutais pas. Mais soudain un doute m’emplit, pleine d’incertitudes, je lui demandai.
-  Je peux ?
J’eus pour réponse à cette question qu’un baiser fougueux.  Je levai la tête vers l’ange qui était aux anges et vers Gros Tony. À ce dernier je dis :
- J’accepte votre proposition et j’épouse cet homme !
- Ça tu attendras que je te le demande, me glissa mon amant à l’oreille.
A votre avis combien de temps j’ai attendu ?

 

 

 

                      La vie s’écoulait doucement dans notre pavillon de banlieue. Je ne peux vous dire où j’habitai, les Diablos me menaçaient toujours, mais la vie était belle, partagée entre mon époux et notre angélique voisin (hé oui Bo avait décidé de ne plus nous quitter, il avait donc investi la maison d’à coté pestant contre la vie des banlieues paisibles).  J’étais devenue une modeste avocate mais je commençais à me faire un nom. Ce jour là j’étais rentrée la première, mon époux rencontrait des futurs parents ce soir. Un coup d’œil par la fenêtre de la cusine m’apprit qu’il était sur le chemin du retour, il remontait l’allé perdu dans ses pensées. Soudain un rayon blanc m’entoura, je hurlai. Je vis Enzo entrer dans le rayon puis ma vision se bouilla. Que se passait-il ?

 

 

 

Voila c'est la fin, si vous avez aimé dites le moi, pareil si vous n'avez pas aimé. Je suis consciente que Gaïa n'est pas parfaite alors tous le conseils sont bons à prendre.

La suite : Les crocs de la justice 1

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24 avril 2010 6 24 /04 /avril /2010 20:11

bo-fin.jpg- Pas mal pour quelqu’un qui as reçu un éclat de pare-brise dans le ventre.
- Où est Tya ? Elle a survécu ?
Ça serait étonnant ,elle était dans sa cage sur la banquette arrière. Pour toute réponse l’ange  écarta les bras découvrant une petite boule de poil lovée sur ses genoux.
- Le curé l’a sortie en même temps que le chauffeur. Elle a eu chaud. Hé tu as vu finalement elle m’aime bien, je le savais aucune femelle ne me résiste !
Soudain Gros Tony entra dans mon champ de vision. Passant outre ma douleur je me mis debout dans le lit et commençai à le frapper à grand coup de … polochon. Je suis sûre qu’il eut très mal :
- Salaud ! Vous avez essayé de me tuer. Je vais avoir votre peau. Vous ne sortirez pas vivant de cette chambre.
- Doucement Gaïa. Je me sentis attirée en arrière. Les bras de Noa m’accueillirent.
- Tu es là !
- Bien sûr mon ange. Écoute j’ai parlé avec l’homme que tu essayes d’occire à coup d’oreiller.
- Une méthode redoutable !
- Certes, me dit il dans un sourire. Voila ce à quoi nous avons pensé. Si tu veux tu pourrais devenir une Angels. L’année prochaine tu passes ton examen pour entrer au barreau et tu travailleras dans un de nos cabinets. Tpon avenir et assuré, est-ce que cela te convient ? Bien sur il y a des inconvénients, nous ne sommes pas actifs en France alors tu serais obligée de rester sur ce continent.
- Je resterai avec Bo ?
- Oui.
- Et avec toi?
- Si tu le souhaites.
Je pris un instant de réflexion avant de répondre :
- Non
- Très bien.
Il se leva m’abandonnant sur le lit froid, vide, et sortit.
- Je ne comprends pas avoua doc. Vous avez trouvé le moyen d’être ensemble, et toi tu refuses. Pourquoi tu le repousses ?
- C’est évident, c’est un prêtre.
- Imbécile ! Va lui parler !
- Mais…
- Dépêche toi, après il sera trop tard ! Va !
J’arrachai tout mes fils et couru à travers l’hôpital. Ma cible était déjà dans le hall.
- Parde, hurlai-je.
Il se retourna, je m’élançai sur lui. Mon élan nous propulsa au sol et au final mon action ressembla plus à un plaquage. Pas grave, j’étais dans ses bras c’était l’essentiel.
- Écoute, je sais que je t’ai promis de te protéger mais là je ne peux pas, le sacrifice est trop grand. Ça fait des millénaires que je te cherche, je ne veux pas te laisser partir. Je réalise que tu es un curé que tu as décidé de dédier ta vie à Dieu. Mais choyer une déesse c’est bien aussi non ? Si tu le souhaites je te ferai moi aussi des  miracles, on les appellera Pierre, Paul ou Jacques et ils courront dans le jardin. Et même si tu ne veux pas renoncer à ton Eglise, ce n’est pas grave après tout, je passerai après Dieu. Il aura tes journées, j’aurai tes nuits. Je resterai dans l’ombre me languissant du couché du soleil pour que tu puisses discrètement me rejoindre. Je cuisinerai en t’attendant, la maison sentira bon les herbes de Provence et la cannelle. Et tant pis si je dois me faire cracher dessus, si les braves gens bien sous tout rapport murmurent dans mon dos. Tant pis si je n’ai jamais d’alliance. Du moment que je suis avec toi, je renonce à tout cela. Et si ton Église te condamne par ma faute, je partirai en croisade. J’irai plaider ta cause au Pape, voire même à son supérieur si il le faut ! Je veux rester dans tes bras. Je sais, c’est une folie.

 

Divin témoin 188

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24 avril 2010 6 24 /04 /avril /2010 15:40

gaia-brune-1.jpgIl me sourit tristement et m’attira dans ses bras.
- Jamais plus je ne mangerai de French chips sans penser à toi.
Ça peut sembler étrange, mais c’était peut être le plus beau compliment qu’il pouvait me faire. Au loin je voyais le chauffeur de la voiture s‘impatienter, inutile de faire durer les adieux ils seront toujours aussi douloureux. Alors sans un mots de plus je dévalai les marches vers la clio. J’ouvris la porte en songeant qu‘il était vraiment dommage de se quitter ainsi. Après tout mon avion ne décolle que dans quelque heures, je pourrais peut être les inviter à prendre un verre à l’aéroport. Je ne voulais pas quitter ainsi Enzo. Au loin Bo me faisait au revoir de la main tandis que le curé ne me quittait pas des yeux. Ma résolution était prise, j’avertis le chauffeur et claquai la porte. Une énorme explosion se produit alors m’éjectant sur le mur en face. Un éclat de verre transperça mon abdomen, mais ma situation n’était pas la plus périlleuse : le chauffeur était coincé à l’intérieur de la voiture en feu. Sans hésiter je posai ma main sur la carrosserie pour maîtriser les flammes. Seulement je n’avais plus assez d’énergie, mourante je ne pouvais pas l’éteindre. Alors je restai là me vidant de mon sang, faisant mon possible pour sauver cet homme. Témoins de la catastrophe, les Angels  nous avaient rejoints :
- Gaïa baisse ta main, bon sang tu ne sens pas que c’est chaud ! Laisse moi examiner ta plaie, fit Bo.
Padre avait compris mon geste, d’un geste assuré il s’empara de la portière et sortit l’homme. Puis il vint directement me voir. Penché au dessus de moi je distinguais son beau visage inondé de larmes. Cette scène m’en rappelait une autre, je levai ma main brulée vers son visage pour sécher ses sanglots:
-  Mon père, écoutez moi je dois vous confesser quelque chose.
Entrant dans son rôle ses yeux se firent sérieux, mais la tristesse ne les quitta pas.
- Pardonnez moi mon père car j’ai péché.
- Je t’écoute fillette.
- Je vous aime.
J’ignore si il entendit ma dernière phrase, le néant m’avait englouti.

Bip…bip…bip… c’est gênant ce bruit à force, personne ne peut éteindre le réveil ? Non, apparemment je vais devoir m’en charger moi-même. À tâtons je cherchai la source de satané bruit.
- Hé fillette, ça va ? Qu’est ce que tu fais ?
- Je cherche le réveil, tu peux l’éteindre Bo ?
- Il n’y a pas de réveil
Résignée j’ouvris les yeux. J’étais à l’hôpital, le bip bip provenait de l’appareil qui écoutait mon cœur.
- Comment je vais ? Demandai-je au médecin.
- Pas mal pour quelqu’un qui as reçu un éclat de pare brise dans le ventre.

 

Divin témoin 187

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24 avril 2010 6 24 /04 /avril /2010 15:09

gaia taff- Je vois, tu me remercieras plus tard. Préparez vous. Au fait tes affaires ont déjà été envoyées en France, tu as juste tes valises à faire et prévoir le voyage de ton ami à poils. Quelle drôle d‘idée, lança-t-il au curé. À demain.
Je passai la journée à ranger mes vêtements et autres bricoles, ce soir là le repas fut morose. Ni Noa ni moi nous ne nous adressâmes la parole à quoi bon ? Demain nous serions séparés alors c‘était inutile. Bo essaya bien d’égayer la séparation me demandant une leçon sur les explosifs, mais la froideur de la soirée fit fondre ses ardeurs,  bientôt lui aussi sombra dans le mutisme.
Le jour suivant arriva trop vite. Angoissée je pris mon repas puis filai directement au tribunal derrière Bo. Padre était déjà parti sécuriser les lieux.
- J’ai peur Bo, lui avouais-je.
- Ne t’en fais pas, tout va bien se passer, après tout nous sommes là.
La tranquillité du ton alliée à la vanité des propos me tira mon premier sourire de la journée, ce serait aussi le dernier.

    J’entrai dans le tribunal à reculons, si l’ange ne m’avait pas poussée je me serait sans doute enfouie. Et là à la barre je racontais à nouveau la scène que j’avais réussi à oublier. En cet instant précis je savais que les cauchemars reprendraient. Les questions de l’avocat de Blaise furent meurtrières.
- Aviez vous bu ?
 - Oui
- Avouez, vous aviez aussi pris autre chose ?
- Non !
- Bien sûr, on vous croit, fit le petit homme avec une clin d‘œil complice au jury. Une jeune femme de votre âge, en vacances, parcourant les boites avec ses amis, pourquoi sortirait-elle en plein ruelle si ce n’est pour se droguer  ? À moins que vous ne sortiez pour vous prostituer ?
- Non ! En aucun cas ! Je voulais fumer ma cigarette! 
Décidément cette accusation me poursuivait. Qu’avaient-ils tous à me prendre pour une femme de petite vertu ?
- Bien sûr on vous croit. J’ai une malboro, ça vous tente ?
-  Non merci, j’ai arrêté de fumer depuis.
- C’est bien ça. Depuis quand ?
- Environ un an.
- Donc à l’époque du meurtre. Si vous fumiez plus pourquoi étiez vous dans la ruelle?
- J’allais fumer, je fumais encore à l’époque.
- Bien sûr, on vous croit, rien de tel que la vision d‘un meurtre pour vous aider à arrêter de fumer. Le stress tue si bien cette envie unique d’une cigarette, fit-il ironique. Je n’écoutais pas, une seule pensée m’obsédait : S’il sortait encore un seul « bien sur, on vous croit » je ne répondais plus de rien !

    L’interrogatoire dura encore une éternité, puis ce fut fini. Une année de ma vie pour en arriver là, et ce fut fini. Je me remémorai les sensations de mon premier procès, où était passée ma joie, mon impression de liberté ? Sur le parvis les garçons m’attendaient.
- C’est l’heure de se dire au revoir fillette. Je te souhaite un bel avenir.
 L’homme qui m’avait fait passionnément l’amour une semaine avant me tendit la main. La gorge serrée je la lui pris. Puis je me tournai vers l’ange.
- Toi tu n’as pas intérêt à me serrer la main !
Il me sourit tristement et m’attira dans ses bras.
- Jamais plus je ne mangerai de French chips sans penser à toi.
Ça peut sembler étrange, mais c’était peut être le plus beau compliment qu’il pouvait me faire. Au loin je voyais le chauffeur de la voiture s‘impatienter, inutile de faire durer les adieux ils seront toujours aussi douloureux. Alors sans un mots de plus je dévalai les marches vers la clio.

 

Divin témoin 186

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24 avril 2010 6 24 /04 /avril /2010 13:48

lettre.jpgMe préparant au pire je lui fis face.
- Oui.
- Tu as envoyé une carte d’ anniversaire à ton frère. Es tu totalement inconsciente ou suicidaire ? Ça te plait de risquer nos vies ?
- Non attends, mais comment tu sais ça ?
- C’est Gros Tony qui l’a découvert, tu imagines bien que s’il l’a su alors Blaise à put le découvrir sans aucun mal ! Mais à quoi pensais-tu ?
- Ça n’a eu aucune conséquence ! Si on nous a découvert à Régina c’et que votre équipe est incapable de surveiller un traitre, et encore je suis gentile car sans moi vous seriez encore infiltré, votre organisation est la pire que j’ai vue (d’accord c’est la seule, mais ce n’est pas une raison)
- Pardon, mais…
- Te mêle pas de sa Bo ! En plus je te ferais remarquer que par deux fois c’est toi qui nous a mis en danger. C’est toi qu’ils ont reconnu la première fois, et c’est Giselle, femme que tu m’as présentée, qui a voulu m’occire récemment. Alors ne viens pas me chercher pour une seule petite lettre à mon frère !
- Tu es injuste, s’ils m’ont retrouvé ce n’est jamais grâce à un de mes faux pas !
- Pareil !
- En es-tu sure ? Et si c’était grâce à cette lettre qu’ils avaient gagné la conviction que tu étais vivante, personne n’avait voulu croire Mélodie, pourtant ils ont cru le traître. Et si les doutes de Tigre n’avaient été vérifié que parce que ton frère avait reçu une lettre, y as-tu seulement songer ! Bon sang j’ai failli me prendre une balle ce jour là !
- Et moi je m’en suis prise une !
- Je suis fatigué de te surveiller, Tu n’es plus une gamine !
- Effectivement, tu as pu t’en rendre compte par toi même !
Le coup était bas, il m’a valut la fin des hostilités et un regard noir. Nous ne nous parlâmes pas pendant les trois jours qui suivirent, l’orage couvait.
- Arrêtez, vous êtes stupides ! Il ne vous reste pas beaucoup de temps ! Profitez, c’est pas tout les jours qu’on vit ce que vous vivez.
Bo avait raison lorsqu’il s’emportait de la sorte, mais nous en n’avions pas conscience. Quelque jours plus tard Gros Tonny nous rendit visite.
- Tu témoignes demain, annonça-t-il abruptement.
- Pardon ?
- Tu ne t’y attendais pas ? Pourtant ils ne parlent que du procès à la télévision. Ne regardez vous jamais les informations ?
Non, grave lacune en effet.
- Je reprends donc, tu témoignes demain. Ton audition est prévue à 15 heures, directement après tu prends une voiture qui te conduira à l’aéroport, ton avion décolle à minuit et après demain à huit heures et trente trois minutes tu seras enfin chez toi ! C’est pas une bonne nouvelle ça !
- Si, fantastique, fis-je éteinte.
- Je vois, tu me remercieras plus tard. Préparez vous. Au fait tes affaires ont déjà été envoyées en France, tu as juste tes valises à faire et prévoir le voyage de ton ami à poils. Quelle drôle d‘idée, lança-t-il au curé. À demain.

 

Divin témoin 185

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23 avril 2010 5 23 /04 /avril /2010 12:13

luciaoole.jpg- Serais-ce possible que tu n’es pas compris ? Je n’ai pas besoin de protection.
- Parfait.
Dépité il franchit les quelques millimètres qui nous séparaient ses bras m’emprisonnèrent contre son corps, douce prison et tendre chaîne. Ses caresses me firent perdre le contrôle. Je sentais la réalité m’échapper, je perdais pied, j’étais au bord d’une falaise ne retenant qu’à une main ce dernier morceau de réel, j’allais céder.
- Arrête Enzo, je vais tomber, quémandais-je essoufflée.
- Laisse toi aller.
- Tu ne comprends pas, c’est trop, je n’arrive pas…
- Fais moi confiance, me susurra mon amant à l’oreille.
Je lâchai tout pour tomber dans une félicité absolue, celle de l’âme et du corps. Juste avant de basculer je pus lui murmurer « c’est toi, ça a toujours été toi ». J’entendis mon amant hurler autant sous la pression de nos deux corps que sous celle de ma déclaration. À la fin je ne fus pas étonnée de voir des flammes blanches danser autour du lit.
- Qu’est ce que c’est ?
Sa voix était rauque, cassée par les cris et le plaisir qui durait encore.
- De la magie pure.
Je me saisis d’une flamme. D’une pureté magnifique, elle dégageait une puissance irréelle. C’est la couleur de ton âme  remarquai-je.
- Ça veut dire quelque chose ?
- Peut être, si on ajoute cette donnée au fait que tu crois en moi.  Ne me demande pas quoi je ne te le dirai pas, dormons à présent.
Je te préviens ajoutai-je mentalement à l’attention de Dieu, s’il s’avère que mon partenaire est un curé, ça va chauffer une nouvelle fois. Puis nous nous endormîmes dans les bras de l’autre. Une fois n’est pas coutume je m’éveillai avant lui. Je fis pleuvoir une pluie de baisers sur tout son corps en riant. « Pitié » me dit il en me renversant sous lui. Ses lèvres se posèrent sur les miennes y laissant une trace de passion. Il s’éloigna un peu, ses yeux n’avaient pas encore fini de scintiller du plaisir qu’on s’était procuré. Je devinai qu’il en était de même pour moi. Sérieux nous nous regardâmes, conscients de l’impossibilité d’une telle complicité en ce monde. Je lui caressai la joue.
- C’était magique, lui murmurai-je.
- Je t’avais dit de me faire confiance.
Le temps passa, une minute, puis deux.
- Je suis affamée !
- Moi aussi !
Nous nous rhabillâmes et allâmes rejoindre doc dans la cuisine. En silence il nous contempla mettre la table nous volant des baisers à chaque occasion, nous n’avions pas que faim de nourriture. La soirée se passa agréablement et la nuit plus encore. Je dus insonoriser ma chambre en créant une double paroi d‘air. En me levant je ne trouvai que la chaleur de mon amant, habituée je descendis à la cuisine :
- Ça semble de marcher entre vous.
- Bonjour Bo. Oui, ça va et toi ?
- Pas mal, mais je n‘ai pu dormir cette nuit, vous faisiez trop de bruits, fit-il taquin.
- Arrête de regarder la chaîne porno, il ne s’est rien passé cette nuit.
- Vraiment ?
Je lui souris.
- Ta vie sentimentale est elle à ce point désastreuse?
Il émit un plainte. Ce fut sur ce que Noa força la porte d’un geste rageur.
- Fillette, hurla-t-il.
Me préparant au pire je lui fis face.
- Oui.

 

Divin témoin 184

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22 avril 2010 4 22 /04 /avril /2010 19:24

sil-et--tanne-1-baiser.jpgLes journées passées avaient été rudes je mangeai avec eux puis allai lire dans ma chambre. J’avais besoin de solitude. Toc toc, c’était raté, on frappait à ma porte. Un regard à la fenêtre m’informai qu’il était tard, j’avais bouquiné toute l’après midi.
- Oui.
Noa m’apparut. Son visage était obscur, ses yeux intenses. Je me redressai
- Où est Bo ?
- Il joue dehors avec le chat. Il essaye de l’apprivoiser mais ce n’est pas gagné.
Il s’était installé sur le lit, face à moi. Ses yeux plongèrent dans les miens. Que se passait-il ? Pourquoi était-il là ? Alors que je m’interrogeai il avança son corps contre le mien. Je fermai les yeux et quelques secondes plus tard ses lèvres effleuraient les miennes. Dans le même mouvement je l’enlaçai me laissant couler sous lui. Son corps recouvrit le mien alors que nos bouches ne se quittaient pas. Le désir puissant m’envahit comme à chaque fois que je me retrouvais dans les bras de cet homme. Je gémis laissant mes mains le déshabiller, j’avais si faim de sa peau. Il m’avait encore une fois conquise.
Toc, toc.
- Hé  fillette ça te dit … ho pardon.
Bo venait de passer le pas de ma porte et de la refermer aussi sec. « Merde » m’exclamai-je impolie. Je ramassai la chemise du prêtre et la lui remettais rapidement avant de m’élancer dans le couloir. Juste avant de sortir, je vis Noa, nu dans le lit. Ses yeux étaient emplis d’une peine immense lorsqu’il murmura « je croyais que c’était moi ». Une crise à la fois. J’appelai Bo :
- Bo, Bo ce n’est pas ce que tu crois. Attends.
- Hum je ne suis pas né de la dernière pluie, c’est exactement ce que je crois.
Derrière moi le curé assistait à la scène sans bouger :
- Non, je te jure. C’est ma faute. Il a essayé de me repousser, il ne voulait pas je te jure.
À ce moment des bras m’entourèrent, Noa s‘était décidé à prendre part aux débats, en ce moment même il essayait de me prendre dans ses bras mais je le repoussai en expliquant :
- Jamais il n’a voulu briser ses vœux, tu dois me croire ! C’est de ma faute !
- Attends fillette, il y a un immense quiproquo, mais dans le cas contraire tu penses réellement que je vous aurais dénoncé ?
A cette réplique un soulagement immense me saisit, non, bien sûr que non.
- Règle ça, ordonna l’ange à mon amant. Je sors.
Je me sentis soulevée, par réflexe j’enfuis ma tête dans ses épaules. Il me posa sur le lit mais avant qu’il ait pu dire quelque chose mon doigt se posa sur ses lèvres.
- Chut. Je sais ce que tu as cru mais non, je voulais te protéger. Je t’ai vu à l’œuvre Enzo, j’ai conscience que tu dois être un homme d’église exceptionnel. Au début je pensai te demander de rester avocat, mais j’ai compris que ta vocation c’est la dévotion. Tu es un être humain unique, tu sais écouter, trouver les mots justes, ces qualités font de toi un excellant avocat mais elles font surtout de toi un curé rare. Cela fait longtemps que je l’ai compris. Alors je te protégerai pour que tu puisses rester un homme d’église. Quel que soit le prix je te protégerai. En plus tu m’as bien dit que ta religion ne t’empêchait pas d’aimer, alors si Dieu lui-même approuve, les hommes ne pourront que se plier à sa volonté.
- Attends, j’ignore ce que tu n’as pas compris les deux premières fois mais je dois visiblement te le répéter, je ne suis pas ce que pense, je suis, écoute moi bien, je suis….
Une sensation de chaleur unique m’envahie, je la reconnaîtrai parmi mille c’était Alia dont je n’avais pu avoir de nouvelles depuis si longtemps, cependant le moment était mal choisi.
- Alia je ne peux pas te parler.
- Fais attention Gaïa, nos ennemis sont là, hurla-t-elle, nous sommes en danger ! Ils sont trop puissants, je t’en supplie prends garde à toi !
 La conversation pris fin soudainement, violement.
- Alia, hurlais dans le silence de mon esprit.
C’était fini je sentis son âme quitter cet univers, elle était morte. Que ce passait-il ? Qui était ces ennemis capable d’abattre l’une d’entre nous ? Qui pouvait détruire une planète ?
- Tu m’as compris cette fois ? Me demandait le prêtre.
Non, je n’ai toujours pas entendu sa confession, mais qu’importe. Affectée par ma conversation, j’opinai et sans lui laisser le temps d’ajouter un mot je plaçai mes lèvres sur les siennes. Je m’éloignai à peine pour lui murmurer
- je te protégerai mais s’il te plait pour le moment reste à mes cotés, Enzo j’ai besoin de toi.
- Serais-ce possible que tu n’es pas compris ? Je n’ai pas besoin de protection.
- Parfait

 

Divin témoin 183

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22 avril 2010 4 22 /04 /avril /2010 01:23

gaia-fin.jpg- Je vais te rappeler à qui tu parles. Goûte la puissance d’une déesse païenne.
Je plongeai dans mon pouvoir pour faire jaillir une colonne de feu vers le ciel. Je puisai dans mes forces toutes neuves. Au contact de la terre je pus me servir aussi de son énergie,  elle était chaude, réconfortante, grisante. Je sentais mon esprit se dissoudre dans cette orgie de pouvoir. Peu à peu j’abattais toutes les barrières censées me protégée. Prise dans le tourbillon de ma magie j’avais perdu le contrôle. Je m’enivrai de mon pouvoir. La chaleur de l’incendie pénétrait dans tout mon être. Je touchai les limites de mon corps, celles de mon âme. Je les dépassai poussant au-delà de la douleur de la trahison, au-delà de ma vie. Je ne fus plus que magie pure. Je devins déesse. Puis aussi brusquement que ça avait commencé, ça s’arrêta. Je me retrouvai essoufflée contemplant les nervures de la pierre. J’étais bien, vide de toute émotion, de toute idée, mes blessures s’étaient consumées. Sans un regard pour les deux hommes j’allai me coucher. 
Le lendemain je les trouvai dans la cuisine. Je me saisis d’une pomme et pivotai vers le curé :
- Pour ton information je n’ai jamais aimé physiquement Bo. Puisque tu persistes à abaissé ma vertu, je te ferai parvenir mes honoraires. Avec un peu de chance tu pourras les faire passer pour des frais professionnels. Et maintenant que tout est clair, je sors.
Sur ce je pris la porte mais une fois dans la cour je fus prise d’un vertige. Où aller ? La verdure s’étalait à perte de vue, pour la première fois elle me fit peur. Un pas après l’autre, nous verrons bien où cela nous mène, décidais-je. Cependant je ne pus aller très loin, deux bras m’enserrèrent :
- Je suis désolé, je suis désolé, je suis désolé…
Noa m’avait rejointe, bloquée contre son torse il m’avait totalement immobilisée, dans mon cou je devinai ses larmes couler. Doucement je me hissai sur la pointe des pieds cherchai sa bouche et la trouvai. Ainsi enlacés nous nous embrassâmes.
- Arrête de m’insulter, c’est vexant à force.
Il allait recommencer sa mélopée, mes lèvres l’arrêtèrent.
- Une dernière fois, je te pardonne une dernière fois.
Ses bras me serrèrent plus si c’était possible. Le temps s’écoula et nous rejoignîmes le doc à l’intérieur.
- C’est réglé, tant mieux. Au fait comment tu as fait pour hier ?


- J’avais disposé les pétards dans le jardin pour fêter nos retrouvailles, j’avais prévu de les faire allumer la nuit de vendredi, la météo était parfaite, mais padre m’a énervée avant. J’étais tellement en colère que je m’en suis prise à Dieu, comme toujours dans ce cas là, mais encore une fois il a fait la sourde oreille, alors j’ai fait exploser les feux d’artifices pour attirer son attention. Ce fut un échec, mais j’avais besoin de m’abrutir de sons et de lumière, j’espère que tu as aimé.
- J’ai adoré!  Le feu, les éclairs, c’était classe ! Il doit être extrêmement doué ton oncle.
- C’est le meilleur, affirmai-je avec un clin d’œil.
Noa nous contemplait d’un œil sombre.
- Comment peut-il croire cela ? M’interrogea-t-il.
La vraie question était pourquoi lui n’y croyais pas.

 

Divin témoin 182

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22 avril 2010 4 22 /04 /avril /2010 00:14

zeus.jpg- Ton amant aimerait savoir si nous avons fait l’amour, déclara le prêtre.
- Mais ça ne le regarde pas !
Puis je réalisai ce qu’il avait dit. En d’autres lieux, à d’autres époques je me serais effondrée sous le coup de l’insulte. Mais là s’en était trop,la colère m’envahissait. J’allais partir dans un flot d’insultes lorsqu’une douleur innommable me projeta au sol. Mes injures se perdirent dans mon hurlement silencieux, aucun son ne pouvait sortir de ma gorge serrée, mon âme était déchirée. Mon hurlement rejoignit celui de mes sœurs, les cris des gardiennes retentit emplissant l’univers. Nous pleurions la destruction d’une planète. Comment était-ce possible ? Qui pouvait être capable d’un tel acte ? Dans l’espace nous sentions cet univers se fendiller, dernier soupire d’un mourant.
- Arrêtez ! invectivais Cali aux destructeurs.
Mais aucun ordre au monde ne pouvait endiguer cette tragédie.
- Il est trop tard, murmura Kiéra. 
- Il faut réagir, cria à son tour Soraya, cette explosion va aussi détruire nos mondes, il faut les protéger des débris, l’heure n’est pas encore à la lamentation.
- Elle a raison, fis-je calmement. Nous devons enfermer cet univers.
Les larmes aux yeux Cali me tendit sa main, je la saisie m’emparant de celle de Luna, de mains en mains nous formâmes un cercle de désespoir. Résignées nous unîmes nos pouvoirs pour créer une barrière autour du monde en perdition, puis nous attendîmes sa mort. Elle ne fut pas longue à venir mais les secondes qui égrainèrent notre attente resterons éternelles. Notre protection réussi à contenir l’onde de choc et les morceaux de terre propulsés, nous avions sauvé les autres planètes mais la victoire était amère. Je ne pus voir que l’explosion et la dérive des morceaux, l’attaque contre la barrière était trop forte je fus propulsée dans mon corps.
A mon réveil mes anges gardiens étaient penchés sur moi, je n’y pris pas garde, une seule idée m’obsédait, un monde était mort. Une de mes sœurs était définitivement défunte. La douleur m’engourdit quelques instants puis la rage traça son chemin lorsque j’aperçus le visage d’Enzo. L’une des miennes était morte pour protéger un homme tel que lui. Quel gâchis ! Je me dirigeai vers le jardin faisant éclater les baies vitrées sur mon passage. Une fois dehors je hurlai :
- Hé toi là haut il faut qu’on parle.
Je vis Tya pressentir la tornade et se précipiter sous le canapé, dans les débris de verre les deux hommes se tenaient debout étonnés par ma réaction. Et alors que le silence perdurerait je repris :
- Hé toi, ne fais pas la sourde oreille, je sais très bien que tu m’entends, ramène ton céleste postérieur par ici !
Nouveau silence.
- Serais-tu devenu sourd avec les années ? Tu as tant vieilli ou serais tu juste devenu trop faignant !
Il faut savoir que Dieu est assez susceptible sur son âge. La pluie tombait insuffisante à calmer mon ardeur.
- Hé toi le gros barbu, oui toi descends si tu es un Dieu. Espèce de poltron ! J’en ai assez. Je démissionne, tu m’entends ! Je n’en peux plus de veiller sur eux. Tu les as fait à ton image m’a-t-on dit, ils sont ratés ! Obtus, égoïstes, cruels. Il ne leur reste plus aucune qualité ! Je me suis fait avoir, tu savais que ta création était un échec. Il n’y a jamais eu d’espoir. Je suis écœurée de l’humanité ! Je n’en peux plus, je veux des vacances !
La pluie battait le marbre du sol dans un boucan retentissant.
- Il ne t’entend pas, me dit le curé. Allez rentre tu vas attraper froid.
- Escroc, hurlai-je. Où est le compagnon que tu avais promis à ma sœur ? Tu le savais, tu savais que c’était perdu d’avance et tu m’a regardée souffrir, tu m’as regardée me battre seule durant des millénaires, tout ça pour quels résultats ? Ils sont aussi perdus qu’au début. On te disait magnanime, on te disait bon. Tu n’es plus qu’une vielle icône bouffie de vanité. Tu n’es même plus capable de descendre mettre de l’ordre dans ce monde. Ho Helistaste, tu m’entends, es tu mort ?
Même la patience d’une divinité à ses limites et je venais de les atteindre. Sans pouvoir prononcer un mot de plus je me fis foudroyer. Ce fut extrêmement douloureux, mais non mortel pour une déesse. Juste avant qu’il me percute j’avais pu reconnaître l’éclair, ce n’était pas celui d’Helistaste mais celui d’Ysylliac son frère. Cela me convenait parfaitement. Au loin je percevais les hurlements des humains sur le perron, ils étaient blêmes, normale je n’aurais pas dû survivre. Bo s’apprêtait à venir me voir mais le curé le retint. Sage résolution, je n’en avais pas fini avec les cieux. Je levai la tête et rugis de nouveau :
- C’est tout ce que tu peux faire ?
De nouveau la foudre s’abattit sur moi. Je l’avais cherché mais ce n’est pas ça qui me calma :
- Tu te ramollis.
J’évitai de justesse un troisième éclair.
- Je vais te rappeler à qui tu parles. Goûte la puissance d’une déesse païenne.

 

Divin témoin 181

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21 avril 2010 3 21 /04 /avril /2010 22:54

Mon sang se glaça, était-ce possible ? De Bo ou de Noa duquel la trahison serait la moins douloureuse ?femme-chat-2.jpg
- Mais non abruti, ce n’est pas moi, ni toi d’ailleurs. Qui te gardait avant ?
- Avant quoi ?
- Avant nous.
- Personne.
- Le lézard et le tire bouchon, répondit Bo.
alors que la tension était encore palpable Padre s’empara de son téléphone pour annoncer à Gros Tony :
- Salut Tony, j’ai deux nouvelles je commence par laquelle ? …. Nous nous sommes fait attaqué mais tout le monde va bien, il nous faut une nouvelle planque. La seconde nouvelle est plus mauvaise. Il y a un traître parmi nos hommes, oui encore une, soit le lézard, soit le tire bouchon, peut être les deux… oui j’en suis sûr… D’accord on fonce. Bonne journée.
Pendant ce temps Bo m’expliquait que c’étaient les policiers qui m’avaient gardée lors du premier procès
- Hé on prend le chat ! Fis-je alors que les pas du prête le dirigeaient vers la sortie.
- Bien sûr. Bo transportera Tya et moi je prendrai sa maîtresse.
- Le chat ?
- Je suis sûr que tu vas l’adorer.
L’attirance ne fut pas réciproque ce qui amusa beaucoup le curé « enfin une fille que tu n’arrives pas à séduire » dit-il dans un éclat rire alors que l’ange sortait grièvement griffé de la première journée de route.

 

 

 

 

 

 

 

Chapitre  4 : Le procès.

 

justice.jpg

 

Nous mîmes plus de quatre jours avant d’arriver, nous devions rentrer au Canada. Lorsque j’osai enfin demander « au fait nous sommes où ? » la réponse que j’obtiens fut évasive.
- Je nous ai transporté dans une maison à l’écart du monde, ici nous sommes seuls. Nous sommes arrivés à Is Grove. Nous allons rester ici, l’instruction touche à sa fin, le procès devrait commencer bientôt.
La demeure était jolie, une petite fermette entourée de champs à perte de vue. Ce midi pour la première fois depuis longtemps je mangeai avec mes deux gardes du corps mais dehors la nature m’appelait, j’avais besoin de me ressourcer.  Je demandai :
- Est ce que je peux me balader cet après midi ?
- Bien sûr, mais ne va pas trop loin et prends ton portable, je veux pouvoir te joindre à tout moment.
- D’accord.
J’aidai à faire la vaisselle puis sortis me promener à travers les champs. En ouvrant la porte je vis mon chaton filer, elle aussi avait soif de liberté. Elle m’accompagna toute la journée. Je trouvai un haut chêne et fis ma sieste dessous. C’est totalement régénérée que je rejoinis les hommes. Je les découvris en pleine bataille, l’air était saturé de testostérone, ils allaient se sauter dessus. Je les dévisageai, si Bo était enragé le padre semblait calme.
- Hé Que se passe-t-il ? Demandai-je anxieuse au doc.
Mais ce fut Noa qui me répondit :
- Ton amant aimerait savoir si nous avons fait l’amour, déclara le prêtre.

 

Divin témoin 180

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