Lien vers Le péché pour leur vie pour les nouveaux venus.
Lien vers Le péché pour leur vie 22.

L'idée que j'allais traverser plusieurs couloirs dans cette tenue ne m'enchantait pas et il décida d'aller me chercher de quoi m'habiller. Il sortit sans me laisser le temps de réfléchir. Je fis donc un tour de l'appartement et commençai tout en me maudissant de le faire à fouiller les tiroirs. Je trouvai ce qui ressemblait bien à un journal intime, mais en l'ouvrant je découvris qu'il s'agissait d'un recueil de poèmes. Aiden écrivait !

Mais à cet instant la porte s'ouvrit et je rangeai le livre précipitamment. Dieu merci lorsqu'il entra dans sa chambre rien ne laissait paraître ce qu'il venait de se passer. Sauf peut être mon regard.

- Qu'est ce qu'il y a, questionna-t-il?

• - Rien, merci, fis-je en lui prenant des mains la robe qu'il avait pris. Un ensemble de sous vêtements rouge et fuchsia tomba au sol. Tu as bon goût, souris-je.

• - Et toi tu vas me dire tout de suite ce que tu as.

• - Sinon quoi?

• - Sinon, commença-t-il en saisissant un coussin, je te tue à coups de polochons.

J'aurais répliqué si je n'eus pas été en peignoir.

• - J'ai trouvé ton livre de poèmes, mais je n'ai pas eu le temps d'en lire un seul.

• - Oh. Lequel as tu préféré?

• - Qu'est-ce que tu n'as pas compris dans ma phrase? Depuis quand je te tutoie?

• - Depuis tout de suite.

• - Pardonnez moi, maître.

• - Je préfère ça. Vénéré. Ajoute ça pour voir. Dans une phrase qui avoue que tu as tout lu et que tu aimes ton portrait sur la dernière page.

• - Maître vénéré, je n'ai rien lu mais maintenant je veux voir ce poème là.

• - Bon puisque tu ne veux pas avouer va vite te changer que je cesse d'avoir envie de te manger toute crue.

Diantre. Euh... Fichtre ! Je souris et m'exécutai. Je me retrouvai bientôt entre mes draps et m'endormis le cœur léger et la tête pleine de rêves.

Le lendemain je pus même profiter de ma matinée pour travailler ma culture générale, et j'appréciai ces heures passées sur mon sofa à siroter thé et café en lisant un passionnant ouvrage sur les différentes religions.

Mais cela ne dura pas, à midi alors que je coupais une première rondelle de tomate, Aiden frappa, entra, et lança : tir à l'arbalète. L'exercice eut lieu, tenez vous bien, dans les couloirs du château. Je pris plaisir à me couler dos au mur, à l'affut je découvris qu'on pouvait entendre le frottement des adversaires contre les parois perpendiculaires. Ce jeu du chat et de la souris finit tout de même par m'ennuyer, lorsque je passai plus de quinze minutes à errer dans les couloirs à chercher les autres. Ils étaient bien cachés, voilà quelle était ma pensée lorsque je hurlai à la sonnerie de mon portable. Ben oui, cela faisait plus d'une heure que le silence régnait au château. Mon joli blond me questionna, un sourire dans la voix :

- Tu es où, juste pour savoir?

• - Devant la chambre numéro onze.

• - Oh, j'ai cru que tu étais rentrée boire un chocolat chaud.

• - Pourquoi Diable?

• - Voilà vingt minutes que tout le monde a été éliminé sauf toi.

• - Ah. Ah bon. Bon. J'arrive.

Un sourire flotta sur mes lèvres jusqu'à ce que je me force à l'effacer à l'approche des autres.

- Bon je t'ai regardée sur les caméras de surveillance pendant tout l'exercice. Je n'ai qu'un conseil. Une arbalète n'est pas un crayon. Au repos tu la tiens comme un un fuseau, et si tu es surprise... je ne sais pas, tu pourrais te faire mal aux doigts.

• - D'accord, en fait tu es en train de faire semblant de trouver quelque chose à redire.

• - Pas du tout, attends c'est essentiel comme critique, d'ailleurs je vais noter un pitoyable recul dans ton niveau au tir à l'arbalète. Allez viens en escrime.

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