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Lien Le péché pour leur vie 44.

• -  Qu'est ce qu'il y a, répétai-je en direction de Zack?

• - C'est toujours assez cocasse d'observer les anges travailler. Sais tu que vous n'empêchez en moyenne qu'un meurtre sur trois?

• - Et bien donne moi des conseils au lieu de t'en gausser.

• - Cherche à les devancer. Mais comment, cela je n'en ai aucune idée. On ne sait rien de ces chevaliers de pacotille. On ne sait même pas où ils sont quand ils ne sont pas chez nous à nous enfoncer un pieu dans le cœur. Aucun de ceux qui les ont filés ne sont encore vivants pour en parler.

• - C'est dingue... Bon je vais te laisser sortir manger, parce que si tu poses une énième fois les yeux sur mon cou je vais finir par me mettre à trembler.

• - C'est déjà le cas. N'oublie pas que mes sens sont plus développés que les tiens. Tu trembles un peu, et cela depuis la toute première fois où je l'ai fait.

• - Je suis désolée...

• - Ne le sois pas. Ce n'est pas toi qui as peur, c'est plutôt un réflexe de survie. Rien de bien méchant. Ni de bien utile.

• - Je veux bien le croire. Je voudrais que nous échangions nos numéros de téléphone, tu m'appelles si je dois intervenir quelque part à ta connaissance, et je le fais si j'ai besoin d'une information.

• - Vous avez nos coordonnées dans vos archives, et tous les vampires de la ville ont vos numéros, à Claire et toi. Je n'ai jamais compris pourquoi vous êtes si mal informés au début.

• - Moi non plus, confiai-je.

Je finis par m'en aller après l'avoir salué et décidai de quitter les lieux pour soulager le vigile, embarrassé d'Arcanne qui de surcroît était agitée. Lorsqu'elle me vit elle se débattit pour me rejoindre. Le type, coléreux, lâcha la bride.

- Excusez moi.

• - Vous pouvez, elle n'est pas habituée au bruit de la ville, votre jument.

• - C'est vrai, souris-je en posant un baiser sur le chanfrein de la pouliche. Tenez, conclus-je en tendant à l'homme un billet pour le remercier.

Je galopai pour la ramener au bercail. Dès que ce fut fait je m'étonnai de voir Mistral se poser à mes côtés. M'avait elle survolée en ville? Allez savoir. Je lui dis des mots doux et retournai à la salle informatique. Sur le chemin je ruminai de ne pas avoir pu tirer tellement d'informations sur Ceara, me sentant obligée de partir en partie parce que cela ne relevait pas de mon travail, et donc n'avait pas à se dérouler pendant mes heures de service. Mais à la réflexion, j'en savais déjà pas mal. Elle n'était pas avec Alexandre. Ni avec aucun des jeunes gens. Et tous connaissaient Aiden, sans que ce soit pour une raison avouable à une ange, comme ils disaient. C'était joli. Comment pouvaient ils parler de nous ainsi tout en étant si distants avec nous? Quoiqu'à la réflexion Zack n'avait pas été si fermé.

J'avais eu l'intention de copier les numéros de mes protégés sur mon téléphone. Misère, soupirai-je. Il devait y en avoir une centaine au bas mot... Je renonçai, et me contentai de ceux des vampires rencontrés aujourd'hui. J'en étais là quand mon téléphone sonna, me faisant violemment sursauter dans ce silence nocturne. C'était Claire. Elle voulait savoir où j'étais. Je le lui dis et peu après elle poussa la porte en chemise de nuit. Sexy, au demeurant.

- Et bien voilà, tu peux ressembler à une femme quand tu veux, me moquai-je en admirant ses longs cheveux tomber droit sur ses épaules. Son corps aussi en aurait fait baver plus d'un, svelte mais visiblement ferme.

• - Je ne te rendrai pas le compliment, désolée.

• - Tu es venue pour le sport de la dispute nocturne?

• - Non. Mais je n'arrive pas à dormir, je suis encore excitée de mon premier jour de service. Je lui racontai mes débuts en omettant soigneusement de parler d'Aiden et elle conclut : les vampires ne sont donc pas de paisibles agneaux. Nous avons été idiotes de le croire. Qu'est ce que tu es venue faire?

• - Noter quelques numéros et regarder s'il y a quelque chose sur ces chevaliers de pacotille.

Le péché pour leur vie 46.