Centaure d'un dieu, tous les articles.

Centaure d'un dieu, résumé

• - Je ne suis pas prince pour le plaisir de prononcer le titre, répliqua-t-il d'un ton neutre.

Je le regardai partir, le cœur serré. Son griffon voletait autour de lui, ressentant de toute évidence mon malaise. Ma gorge se serra lorsque je l'observai de dos attraper l'animal pour le serrer discrètement contre lui. Le guerrier me tapota sur le flanc, se mettant en marche vers le fleuve. Je le suivis, fournissant un effort pour ne pas me tracasser au sujet de Gareth.

• -Raconte-moi, dit il. Parle-moi. J'ai besoin d'entendre ta voix.

Je m'arrêtai de marcher pour le fixer comme s'il y avait un problème. Il rejeta nerveusement sa frange en arrière. La lueur blanche au centre de ses yeux d'ordinaire si noirs serra mon cœur, débordant d'amour. Troublée, je narrai en marchant lentement en contre haut de l'eau qui courait tranquillement, les difficultés et les points positifs, à savoir qu'au moins il y avait en ville de quoi ajouter aux provisions emportées dans le vaisseau le temps que les artisans et industriels prennent le relais. J'avais fait de mon mieux pour parler sans m'impliquer sur le plan émotionnel. Je n'y parvins pas.

• - Hips !

Souriant il plaça ses doigts et lorsque ce fut passé je me laissai aller à un doux baiser, enivrant comme le danger. Sage, il s'écartait toujours au bon moment.

• - Comment fais-tu cela ? M'étonnai-je d'une voix faible, saisie par un léger étourdissement.

Je parlais de sa capacité à rester raisonnable alors que le corps devenait toujours si difficile à faire taire lorsque la passion l'enflammait.

• -De quoi parles-tu exactement ? M'interrogea-t-il d'une voix rauque en faisant glisser les doigts sur mon ventre sous mon cache-cœur.

• - J'ai envie de toi, soufflai-je.

Il grogna cherchant toujours plus de peau sous mon vêtement rouge sang. Le visage à la lune, je m'entendis l'appeler à continuer, mais il me rhabilla sagement.

• - Je veux mieux pour toi, sourit-il, nous aurons tout le temps de tenter les lieux les moins confortables.

J'étais sur un nuage. Si j'avais disposé d'un tant soit peu d'objectivité, j'aurais vu combien Liam, sous le voile de sa passion, ne possédait pas la moitié de la poésie de Gareth. J'aurais aussi tressailli en me demandant pourquoi il insinuait que mon désir pouvait être étanché, parce-que de toute évidence, nos corps n'étaient pas faits pour s'unir. Seulement à cet instant, tandis que ses doigts allumaient de minuscules brasiers sur mon corps, je ne réfléchissais plus.

• - Et toi, ta journée ? Soufflai-je en m'ébrouant dans le but de remettre assez d'ordre dans mon esprit pour écouter la réponse.

Il me répondit en laissant ses doigts glisser le long de ma clavicule, de mes épaules, de mon cou. Je me sentais comme un serpent aux prises avec un excellent charmeur : enfermée dans une prison de cristal, incapable de fournir l'effort de volonté suffisant pour m'échapper loin d'une idole divine qui sur moi aurait eu tout contrôle.

• - Il n'y avait aucun danger visible. Mais j'ai senti comme une alerte s'allumer dans un coin de mon esprit. Il faut rester sur nos gardes, jusqu'à trouver de quoi il s'agit.

Centaure d'un dieu 71.