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2 février 2014 7 02 /02 /février /2014 14:01

Guénaël murmura que c'était bien envoyé, mais il ignora s'il avait réussi à parler assez clairement pour qu'elle le comprenne.

  • - Fais-moi voir, ordonna-t-elle avec douceur.

Il la laissa soulever sa tête qu'il croyait en charpie.

  • - C'est bon, sourit-elle. J'aurais été ennuyée de simplement t'avoir brisé la nuque. Tu vas prendre le premier vol pour la lune, le rassura-t-elle en lui caressant le visage. Dis à mes parents que je les aime. Tu vas me manquer, ajouta-t-elle d'une toute petite voix.

Il voulut lui dire quelque chose, mais ses forces l'abandonnèrent tout à fait avant qu'il ait pu remercier.



D'abord Mallaurie fut incapable de parler. Lorsque le corps commença à lentement disparaître, il sentit sa gorge se dénouer lentement.

  • - Je suis désolée de t'avoir fait subir ça, dit Clio, elle aussi secouée, en plongeant dans le sien son doux regard émeraude, de sorte qu'il se demandait comment elle avait pu tuer un homme ici même la seconde précédente. Il a souvent répété que ce serait à moi qu'il demanderait. Il m'a entraînée à le faire depuis que je suis assez grande pour soulever le marteau, conta-t-elle en lâchant cet outil, qu'elle avait tant serré que les jointures de ses doigts demeuraient exsangues. Sur un mannequin qu'il avait récupéré je ne sais où, termina-t-elle. Je n'ai plus faim...

triste-12.jpgLorsqu'elle se mit à pleurer, Mallaurie la serra dans ses bras. Il caressa longtemps ses cheveux d'ébène, plus doux que ceux de sa maman. Il serra les dents pour ne pas pleurer lui aussi. Dès qu'ils se séparèrent, il commença par jeter les vêtements qu'avait portés Guénaël. Le temps qu'il revienne au salon, la jeune femme avait déjà lavé le parquet des tâches de sang que le corps avait laissées. Sans mot dire, ils s'accordèrent pour sortir prendre l'air frais.



  • - Viens, Hiléria, cria Uriel depuis très bas au-dessous.

Elle éclata d'un rire hystérique. Il était en vie ! Cela paraissait logique, puisque le sol s'assouplissait pour ne pas blesser leurs pieds nus. Elle chercha un moyen pour descendre le rejoindre, incapable pour sa part de se jeter dans le vide d'aussi haut, grands Dieux. La voyant faire, il l'invita de nouveau :

  • - Saute, tu vas adorer, Hilly !

Elle ne pouvait pas faire cela. Elle continua de chercher fébrilement, il lui sembla soudain que si elle ne se hâtait pas il partirait sans elle. Elle hurla de surprise lorsque le cygne blanc sortit de la forêt épaisse, dardant sur elle un regard qu'elle trouva accusateur. Elle éclata en sanglots, cernée par la situation.

  • - Je ne suis pas d'ici, s'excusa-t-elle, je trouve que tout est très beau, je voudrais m'intégrer, mais c'est difficile, il faut me laisser du temps.

Uriel se retrouva devant elle, sans qu'elle comprît comment il avait fait pour arriver si vite. Elle le supplia du regard, mais il n'était pas menaçant.

  • - Pourquoi tu pleures, Hiléria ?

Elle soupira, épuisée. Elle prit la main qu'il lui tendait mais tira légèrement dessus, pour qu'il s'assoie avec elle dans l'herbe tiède. Il lui sourit puis obtempéra. Lorsqu'elle se lova contre lui il passa un bras autour de ses épaules. C'était la toute première fois qu'il la serrait contre lui pour la réconforter. Elle ne s'était jamais sentie aussi bien de toute son existence. Un instant passa, puis elle s'aperçut que le cygne était encore là.

Elle tendit la main vers lui.

  • - Faisons la paix, d'accord ?

L'animal resta impassible, comme s'il n'avait jamais été capable de communiquer avec elle. Uriel haussa les épaules en échangeant avec lui un regard insouciant :

  • - Parfois Hilly dit des choses étranges.

 

Elle finit par se remettre sur son séant, saisissant vaguement que comme lorsqu'elle lui parlait de leur ancienne vie, ils ne comprenaient simplement pas la notion de rancune. Ils repartirent par un autre chemin, de façon à contourner le précipice. Elle se réjouit car elle avait vaguement craint que l'albinos prenne le même chemin, ce qui aurait prouvé que sa voie était tracée par un plan qui lui échappait à lui-même. Surtout, cela aurait impliqué qu'il y avait une destination. Cela l'aurait effrayée.

Clio 30.

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commentaires

L
Tout d'abord, je me demande pourquoi à la disparition de Guénaël il y a du sang, si effectivement Clio a été entrainée à briser la pierre de lune de la nuque de ce dernier je ne suis pas sur que<br /> cela fasse saigner, et lors de la disparition des parents de Clio il n'a pas été question de sang!<br /> <br /> Maintenant le positif! Chouette Clio a pu transmettre un message d'amour à ses parents et dire au revoir à Guena...ouf!<br /> J'aime bien la façon dont tu montre la difficulté qu'éprouve Hiléria à s'adapter à "la lune" c'est une façon de montrer en négatif comme la vie sur terre à du être difficile pour Uriel!<br /> <br /> Vivement la suite, je me demande ou tu nous emmènes!
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C
<br /> <br /> je me suis dit que briser une pierre sur une nuque ça ferait saigner, avec le tranchant de la pierre et la puissance du coup (non?)<br /> <br /> <br /> quand ses parents ont disparu il n'était pas question de sang car personne n'était blessé : Clio a laissé tomber la pierre à un moment où elle était friable<br /> <br /> <br /> <br />

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