23 août 2009
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Chapitre 1 : mon meurtre
Guilty! Yes j’étais libre!
Je vois d’ici ce que vous vous dites. "Tiens j’ai enfin trouvé une fille ayant mon niveau en anglais", mais ce n’était pas ça (enfin vous n’auriez peut être pas tout à fait tord). Mais là ce n’était pas le cas. Vous êtes perdus ? Je vous explique. Je m‘appelle Gallia mais ne le dites à personne si vous ne voulez pas avoir d‘ennuis. J’étais Française, née dans le sud de notre beau pays, je finissais mes études à Bordeaux dans l’espoir fou de devenir juge. Jusque là la situation se révélait banale. Mais voila que cet été tout se corsa. Pour fêter mon master (droit pénal, si cela vous intéresse) mes parents m’avaient offert un séjour au Canada, ceci n‘était pas tout à fait innocent, mes notes en Anglais avaient atteint leur plus bas niveau sous le despotisme de Mme Chaste. Mais je passais vite outre l‘outrage familial, un mois dans le pays des érables, vous pensez ! J’ai sauté sur l’occasion et dans le premier avion qui partait avec ma meilleur amie comme bagage. Ce fut trois semaines d’orgie et de shopping sans fin. Enfin de vraies vacances en résumé. Le dernier soir, pour célébrer notre retour à la maison, nous décidâmes d’aller en boite. Il faut dire que nous avions déjà fait le tour des night club de la ville où nous nous trouvions, le Fuzzi avait déclanché chez nous une tendresse particulière. Le nom était certes un peu rétro, ce qui nous avait fait beaucoup rire, mais les cocktails et les garçons étaient savoureux, et à l’époque il ne nous en fallait pas plus. Rapidement nous en fîmes notre repaire, et à force de fréquentation et de patience nous avions fini par nous faire un groupe d’amis qui nous retrouvait régulièrement. Bref la vie était belle, surtout que nous avions finalement opté pour le Québec où la langue ne nous posait pas de problème. Ce soir là, comme d’habitude, nous étions en train de danser sur la piste lorsque un malaise me saisit. J’avais trop bu, j’étais fatiguée, je ne voulais pas rentrer, ainsi que tellement d'autres raisons, tous cela se cumulait. Il était clair que j’avais besoin d’air, mais avant de partir je pris soins d'avertir mon amie :
- Je ne me sens pas bien, je vais sortir quelques instants.
- Tu veux que je t’accompagne ?
- Non, ça va aller.
Quel optimisme ! J’aurais mieux fait de me couper la langue ce soir là, mais je ne pouvais pas savoir que ma vie allait basculer. C’était ainsi que je m’éloignai du chaos ambiant à la recherche d’un peu d’air pur. La boite contenait deux sorties, l’entrée principale empruntée par tous, et l’entrée secondaire, qui était connue que par les membres du personnel fumeurs, et bien sûr par nous. Comme j’avais envie d’être seule j’optai pour l’entrée la plus discrète, la porte de derrière. Elle donnait sur une ruelle sombre et mal odorante, une ruelle de film d’horreur. Mais cela ne me dérangeait pas, je me sentais en sécurité. Je crois que c’est d’ailleurs la dernière fois où j’ai ressenti ce sentiment.
Doucement, profitant de la douceur de la nuit, je savourais ma malboro, me promettant, comme toujours, qu’elle serait la dernière. Seule la musique que je percevais de la boite mal insonorisée perçait ma quiétude. Mais alors que je m’apprêtais à rentrer, j’entendis des cris provenant du méandre de la rue. Je ne comprenais pas leur sens, les personnes étaient trop loin, mais curieuse je m’avançai vers l’origine des bruits, espérant secrètement surprendre une scène de ménage. Il n’en fut rien
Divin témoin 2