29 mars 2010
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18:04
Les filles étaient pleines de surprises, passant d’une envie loufoque à une autre sans jamais se soucier du regard des autres. Prise à l’écart chacune était passionnées et raisonnables, mais une fois en bande elles s’autorisaient tous. Ainsi je ne fut pas surprise quand Angélique me demanda un samedi matin :
- Tu fais quelque chose cet après-midi me demanda-t-il énigmatique.
- Non pourquoi?
- Bah maintenant tu fais quelque chose.
- Ha bon et quoi?
- Tu verras c’est une surprise.
J’éclatai de rire :
- Tu ne sais pas tenir ta langue, alors comment pourrais tu me faire une surprise? Je n’aurais qu’à te cuisiner un peu.
- Essaye, tu verras
Diable elle tint sa langue! Ce fut donc vers l’inconnu que nous primes toutes ensembles la ligne D du bus ce jour là. Mes compagnes ne tenaient plus sur place tellement impatientes de me faire découvrir leur cadeau. Des vraies enfants. Leur excitation faisait contraste avec mon calme olympien, attirant sur nous le regard de presque tous les passagers. Indifférentes elles sautillaient à mes cotés. Arrivé à l’arrêt Fontaine Angélique me plaqua contre elle et mit sa main sur mes yeux.
- Comme ça tu ne pourras pas voir le nom du futur arrêt, fanfaronna-t-elle.
- Idiote, nous sommes dans un bus qui parle ! La jolie voix va l’annoncer.
Effectivement trois secondes plus tard on entendit. « Prochain arrêt musée. »
-Musée, repris-je interrogative.
Elle consentit à me lâcher puis hocha la tête, mais elle n’en dit pas plus. Durant les dix minutes suivant la descente les filles m’entraînèrent à travers un dédale de rues. Le dernier virage découvrit un immense bâtiment blanc de style moderne :
- Tadam m’annonça-t-elle fièrement.
Sur le fronton du bâtiment s’étendait en grosse lettre « musée de Hongrie ».
- Génial, ne puis je m’empêcher de murmurer.
- Tu n’es pas contente ? Me demanda- Tiffanie déçue.
- C’est l’émotion, ça me touche beaucoup. Je ne sais plus quoi dire.
- Alors reste muette comme à ton habitude et allons prendre nos billets.
Le musée semblait immense, cela nous prendrait bien l’après midi pour l’explorer !
- Avez vous besoin d’un guide ? Nous demanda la guichetière.
Par réflexe j’allais répondre oui mais Angélique me coupa fièrement :
- Inutile, mademoiselle est hongroise.
- Soit, alors bonne visite.
De mieux en mieux j’allais devoir parler de la Hongrie ! Mes connaissances sur ce sujet équivalant à celles sur la roumanie en 1314. Pourquoi me mets-je toujours dans ces situations ? M’aidant des panneaux indicatifs je fis une visite arrangée. Certes sur mon passage les guides écarquillaient les yeux, mais aucun n’osa m’interrompre. Dieu merci on est poli au Canada.
- On parle quelle langue en Hongrie ? Me demanda soudainement Sophie.
- Le hongrois (je sais, je suis un puit de culture).
- C’est comment ? Ça a quelle sonorité ? Tu peux le parler s’il te plait ?
J’aurais du m’en douter, Sophie était la musicienne du groupe. Évidement je n’avais jamais appris le hongrois. Ce n’était pas proposé dans mon lycée, même pas en troisième langue !
- Bien sur, que veux tu que je te dise ?
- Sophie est la plus belle fille que je n’ai jamais vu !
À sa demande je lui traduisis et pendant quelques secondes on parla Italien en Hongrie.
- Ça veux vraiment dire ça ? Me demanda-t-elle enthousiaste.
Dans un éclat de rire je lui dit :
- Bien sur !
En réalité j’ai dit bonjour je m’appelle Sophie, mais le tout c’est que ça marche. Je ne sais pas dire grand-chose d’autre en Italien. Avant qu’elle enchaîne et me demande d’autres traductions je lui demandai :
- Tu veux que je te raconte l’histoire de la princesse Caroline et de son mendiant ? C’est un conte célèbre dans mon pays.
- Oui !
Ce fut ainsi que nous parcourûmes la fin du musée au rythme de l’histoire du dernier livre d’amour que j’avais lu. Mon estimation se révéla juste, il nous avait bien fallu l’après midi pour faire le tour du musée. Pour les remercier je les invitai à dîner au restaurant à coté. La soirée fut plaisante, ça faisait longtemps que je n’avais pas rit. Je redécouvrais que je pouvais être heureuse sans padre et ange. Mais c’était difficile.
- Tu fais quelque chose cet après-midi me demanda-t-il énigmatique.
- Non pourquoi?
- Bah maintenant tu fais quelque chose.
- Ha bon et quoi?
- Tu verras c’est une surprise.
J’éclatai de rire :
- Tu ne sais pas tenir ta langue, alors comment pourrais tu me faire une surprise? Je n’aurais qu’à te cuisiner un peu.
- Essaye, tu verras
Diable elle tint sa langue! Ce fut donc vers l’inconnu que nous primes toutes ensembles la ligne D du bus ce jour là. Mes compagnes ne tenaient plus sur place tellement impatientes de me faire découvrir leur cadeau. Des vraies enfants. Leur excitation faisait contraste avec mon calme olympien, attirant sur nous le regard de presque tous les passagers. Indifférentes elles sautillaient à mes cotés. Arrivé à l’arrêt Fontaine Angélique me plaqua contre elle et mit sa main sur mes yeux.
- Comme ça tu ne pourras pas voir le nom du futur arrêt, fanfaronna-t-elle.
- Idiote, nous sommes dans un bus qui parle ! La jolie voix va l’annoncer.
Effectivement trois secondes plus tard on entendit. « Prochain arrêt musée. »
-Musée, repris-je interrogative.
Elle consentit à me lâcher puis hocha la tête, mais elle n’en dit pas plus. Durant les dix minutes suivant la descente les filles m’entraînèrent à travers un dédale de rues. Le dernier virage découvrit un immense bâtiment blanc de style moderne :
- Tadam m’annonça-t-elle fièrement.
Sur le fronton du bâtiment s’étendait en grosse lettre « musée de Hongrie ».
- Génial, ne puis je m’empêcher de murmurer.
- Tu n’es pas contente ? Me demanda- Tiffanie déçue.
- C’est l’émotion, ça me touche beaucoup. Je ne sais plus quoi dire.
- Alors reste muette comme à ton habitude et allons prendre nos billets.
Le musée semblait immense, cela nous prendrait bien l’après midi pour l’explorer !
- Avez vous besoin d’un guide ? Nous demanda la guichetière.
Par réflexe j’allais répondre oui mais Angélique me coupa fièrement :
- Inutile, mademoiselle est hongroise.
- Soit, alors bonne visite.
De mieux en mieux j’allais devoir parler de la Hongrie ! Mes connaissances sur ce sujet équivalant à celles sur la roumanie en 1314. Pourquoi me mets-je toujours dans ces situations ? M’aidant des panneaux indicatifs je fis une visite arrangée. Certes sur mon passage les guides écarquillaient les yeux, mais aucun n’osa m’interrompre. Dieu merci on est poli au Canada.
- On parle quelle langue en Hongrie ? Me demanda soudainement Sophie.
- Le hongrois (je sais, je suis un puit de culture).
- C’est comment ? Ça a quelle sonorité ? Tu peux le parler s’il te plait ?
J’aurais du m’en douter, Sophie était la musicienne du groupe. Évidement je n’avais jamais appris le hongrois. Ce n’était pas proposé dans mon lycée, même pas en troisième langue !
- Bien sur, que veux tu que je te dise ?
- Sophie est la plus belle fille que je n’ai jamais vu !
À sa demande je lui traduisis et pendant quelques secondes on parla Italien en Hongrie.
- Ça veux vraiment dire ça ? Me demanda-t-elle enthousiaste.
Dans un éclat de rire je lui dit :
- Bien sur !
En réalité j’ai dit bonjour je m’appelle Sophie, mais le tout c’est que ça marche. Je ne sais pas dire grand-chose d’autre en Italien. Avant qu’elle enchaîne et me demande d’autres traductions je lui demandai :
- Tu veux que je te raconte l’histoire de la princesse Caroline et de son mendiant ? C’est un conte célèbre dans mon pays.
- Oui !
Ce fut ainsi que nous parcourûmes la fin du musée au rythme de l’histoire du dernier livre d’amour que j’avais lu. Mon estimation se révéla juste, il nous avait bien fallu l’après midi pour faire le tour du musée. Pour les remercier je les invitai à dîner au restaurant à coté. La soirée fut plaisante, ça faisait longtemps que je n’avais pas rit. Je redécouvrais que je pouvais être heureuse sans padre et ange. Mais c’était difficile.