Les quatre semaines se déroulèrent en un instant, puis la soirée arriva. Je me préparais lorsque la voix de Gasper se fit entendre.
- Ça va être une catastrophe, tu le sais ?
- Non je pense que la soirée sera réussie, les invitations ont été lancées, la décoration est en place, tout va bien. Même ta mauvaise humeur ne me gâchera pas le plaisir.
- Ma mauvaise humeur non, mes actions si. Je vais tout faire pour saboter cette soirée. Je ferais voler le buffet, netterrai le feu aux décors, savonnerait la piste grâce au punch. J’ai milles idées pour rendre cette soirée inoubliable.
- Tu ne ferais pas ça.
- Bien sur, pourquoi me gênerais-je ?
D’un haussement d’épaule je fis glisser ma robe.
- Soit, alors je n’irais pas.
- Cela ne me retiendra pas.
Nous nous mesurâmes du regard quelques secondes, j’avais perdu.
- J’abdique. Laisse moi la soirée et dés demain nous réglerons ton problème.
- Parfait, je t‘accorde même de quoi te remettre de tes folies nocturnes, mais dès que cela sera fait alors nous séparons Ellen et Brian.
La soirée fut effectivement une réussite, même si elle me laissait un goût amère. Le bouche à oreille fonctionna au-delà de nos espérances, et les invités arrivèrent nombreux, jusqu’au petit matin nous célébrâmes l’arrivée du printemps. Cette fête me rappelait les cérémonies païennes, j’adorais la douceur de cet air et la joie simple qui l’envahissait. Trop vite le printemps arriva, l’aube s’en suivit et le ménage dû être fait, nous étions déjà dimanche.
En rentrant chez moi j’étais épuisée mais au moment de plongé dans mon lit j’aperçus un papier.
- C’est toi qui l’a mis là ? Demandais-je à mon fantôme.
- Non.
- Quelqu’un est entré dans l’appartement. Fais attention il y est peut être encore.
- Moi je suis morte, c’est plutôt pour toi que c’est dangereux.
- Je vais faire le tour de l‘appart, reste là.
- Non, reste là je vais vérifier, moi je passe à travers les portes et je suis invisible. Je t‘alerterai en cas de danger.
J’aurais voulu lui rappeler mon statut de guerrière mais je n’eut pas le temps sur cette phrase elle s’était évaporée. La poignée de secondes qui s’écoula alors me sembla éternelle, puis elle revint en m‘annonçant :
- Il n’y a plus personne.
Je me dirigeais alors vers le papier et avec des gestes prudents je le dépliais.
« Rendez vous à 21H ce soir à la station Fontaine de la ligne A. »
Aaron ! Je n’en revenais pas ! Enfin un signe des garçons. J’hurlais vers Gasper qui visiblement ne partageait pas mon enthousiasme.
- C’est Aaron, lui dis-je.
- Rien à faire, tu m’as promis de régler mon problème.
- Le mariage doit avoir lieu quand ?
- Début Mai.
- Nous avons donc le temps, raconte moi, en version courte.
- Mon ancien fiancé va épouser ma meurtrière.