25 novembre 2009
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20:30
- Tout dépend de ce que tu as voulu dire.
- Quelle est ta vision de la femme ?
- Alors elle est bien formulée, ce que je ne comprends pas c'est la réponse que tu attends de moi.
- Comment perçois-tu la femme ?
Silence, ses yeux ne me quittaient pas, il fallait visiblement que je développe, soit.
- Je ne vais pas te cacher que tu m’intrigues padre, et moins tu te livres, plus je m’interroge. Je connais la position des hommes sur la femme, en général, Bad boy en est un parfait exemple. Pour les hommes normaux, la femme c’est la personne à séduire pour une nuit ou pour la vie. Il ont tous une image de la femme et de son rôle. Beau m’aurait laissé faire la vaisselle, car c’est ma tache. Je connais aussi la position de l’Eglise sur la femme, c’est la tentatrice, la pécheresse, celle qui n’a pas d’âme. Les hommes doivent se défier d’elles car elles sont la source du mal. Ève a croqué la pomme et ton Église a la rancune tenace, les femmes restent l’ennemie. Tu es un homme et un prêtre quelle vision tu adoptes ?
Il avait enfin saisi, ses yeux avaient perdu leur couleur noisette pour devenir foncés : il réfléchissait.
- D’un, je suis un homme normal. Et voici ta réponse : pour moi la femme est la partenaire de l’homme.
- Donc la femme ne se définit que par rapport à l’homme.
Ces yeux se firent de braises, je le mettais dans l’embarra. Apparemment il n’avait jamais réfléchit à la question.
- C’est l’égale de l’homme fit-il dans une nouvelle tentative.
- Encore une fois tu la définis par rapport à l’homme. Je suis certes une des tes alliées et ta semblable padre, mais sans toi qu’est ce que je suis ?
De longues minutes s’écoulèrent avant qu’il me lâche du regard. Il se leva, ôta sa veste et la posa sur moi.
- Couvre toi, tu vas t’enrhumer et ne reste pas là trop longtemps, il est tard.
Je n’aurais pas de réponse, mais je lui avais donné matière à méditer. Sa veste était chaude et me couvrait toute entière (l’avantage d’être petite), elle sentait son parfum (le Mâle de J.P Gautier, j’adore!). Une brise me caressait le visage et les étoiles sublimes rythmaient mes songes. Je me pelotonnai dans le manteau me laissant bercer par la nuit. Les émotions et les séances d’entraînement me vidaient complètement de mon énergie, j’avais besoin de me ressourcer. Quelques instants plus tard je m’envolai :
- Je vole !
- Rêve pas, c’est moi qui te porte, je te ramène dans ta chambre tu t’endormais. Erwan ne t’avait-il pas dit de rentrer ?
Tout ça n'était que mensonge ! je ne voulais pas rentrer, j’étais si bien dehors. Je dormais même pas, je méditais, c’est pour ça que j’ai les yeux fermés ! J’entendis dans le loin une autre voix.
- Ce n’est pas possible comment peut on être aussi mûr et immature à la fois.
- Pardon ! je…..
Sur cette ultime protestation silencieuse je m'endormis de nouveau.
Le lendemain je rentrai tôt de la Faculté un de mes profs était absent. La journée avait été chaude, je contemplai frustrée l’étendue d’eau dans le jardin. La conversation de la veille me revenait. Non, me dis-je, tu n’as toujours pas de maillot et les garçons peuvent rentrer d’un instant à l’autre. Enfin ce n’est pas tout à fait sincère, doc devait tenir l’infirmerie et Erwan avait ses ouailles mais bon je n’avais toujours pas de maillot. C’est vrai que j’ai un ensemble noir de sous vêtement certes en dentelle mais assez honnête, mais ce ne serait pas sérieux. J’allumai la télévision, zut il n’y avait rien. Soit, je vais lire. Rien à faire, cette piscine me faisait de l’œil. Je n’arrivai pas à me concentrer ! Après une heure de lutte acharnée je me résignai, tant pis il fait trop beau et personne n’y allait c’était du gâchis ! Je ferais attention à l’heure… j’avais plein de bons arguments puisque j’avais quand même mis une heure à les trouver, je me doutai pas des catastrophes en chaîne que cela allait provoquer. Je montai me changer et plongeai. L’eau était froide mais ce fut un délice. La natation permit à mes muscles de se dégourdir et à mon esprit de s’apaiser. Je n’avais jamais compris pourquoi ce n’était pas l’eau mon pouvoir principal, j’adore cet élément et pourtant je suis du feu je ne devrais pas. Les opposés s’attirent ou, c’est juste par esprit de contradiction. Lorsque je nageai j’oubliai tout, même le temps qui passe, le ciel qui s’assombrit et les frères qui rentrent. Zut, flûte, crotte! Et les deux en même temps bien sûr, sinon ça ne serait pas amusant ! Naïvement je plongeai la tête sous l’eau. Quand je remonterai ils ne seront plus là, c’est sûr je vais faire de l’apnée et ils vont disparaître. Et…non. Déception, pourquoi ça n’a pas marché? Fatalement beau m’aperçut :
Divin témoin 23
- Quelle est ta vision de la femme ?
- Alors elle est bien formulée, ce que je ne comprends pas c'est la réponse que tu attends de moi.
- Comment perçois-tu la femme ?
Silence, ses yeux ne me quittaient pas, il fallait visiblement que je développe, soit.
- Je ne vais pas te cacher que tu m’intrigues padre, et moins tu te livres, plus je m’interroge. Je connais la position des hommes sur la femme, en général, Bad boy en est un parfait exemple. Pour les hommes normaux, la femme c’est la personne à séduire pour une nuit ou pour la vie. Il ont tous une image de la femme et de son rôle. Beau m’aurait laissé faire la vaisselle, car c’est ma tache. Je connais aussi la position de l’Eglise sur la femme, c’est la tentatrice, la pécheresse, celle qui n’a pas d’âme. Les hommes doivent se défier d’elles car elles sont la source du mal. Ève a croqué la pomme et ton Église a la rancune tenace, les femmes restent l’ennemie. Tu es un homme et un prêtre quelle vision tu adoptes ?
Il avait enfin saisi, ses yeux avaient perdu leur couleur noisette pour devenir foncés : il réfléchissait.
- D’un, je suis un homme normal. Et voici ta réponse : pour moi la femme est la partenaire de l’homme.
- Donc la femme ne se définit que par rapport à l’homme.
Ces yeux se firent de braises, je le mettais dans l’embarra. Apparemment il n’avait jamais réfléchit à la question.
- C’est l’égale de l’homme fit-il dans une nouvelle tentative.
- Encore une fois tu la définis par rapport à l’homme. Je suis certes une des tes alliées et ta semblable padre, mais sans toi qu’est ce que je suis ?
De longues minutes s’écoulèrent avant qu’il me lâche du regard. Il se leva, ôta sa veste et la posa sur moi.
- Couvre toi, tu vas t’enrhumer et ne reste pas là trop longtemps, il est tard.
Je n’aurais pas de réponse, mais je lui avais donné matière à méditer. Sa veste était chaude et me couvrait toute entière (l’avantage d’être petite), elle sentait son parfum (le Mâle de J.P Gautier, j’adore!). Une brise me caressait le visage et les étoiles sublimes rythmaient mes songes. Je me pelotonnai dans le manteau me laissant bercer par la nuit. Les émotions et les séances d’entraînement me vidaient complètement de mon énergie, j’avais besoin de me ressourcer. Quelques instants plus tard je m’envolai :
- Je vole !
- Rêve pas, c’est moi qui te porte, je te ramène dans ta chambre tu t’endormais. Erwan ne t’avait-il pas dit de rentrer ?
Tout ça n'était que mensonge ! je ne voulais pas rentrer, j’étais si bien dehors. Je dormais même pas, je méditais, c’est pour ça que j’ai les yeux fermés ! J’entendis dans le loin une autre voix.
- Ce n’est pas possible comment peut on être aussi mûr et immature à la fois.
- Pardon ! je…..
Sur cette ultime protestation silencieuse je m'endormis de nouveau.
Le lendemain je rentrai tôt de la Faculté un de mes profs était absent. La journée avait été chaude, je contemplai frustrée l’étendue d’eau dans le jardin. La conversation de la veille me revenait. Non, me dis-je, tu n’as toujours pas de maillot et les garçons peuvent rentrer d’un instant à l’autre. Enfin ce n’est pas tout à fait sincère, doc devait tenir l’infirmerie et Erwan avait ses ouailles mais bon je n’avais toujours pas de maillot. C’est vrai que j’ai un ensemble noir de sous vêtement certes en dentelle mais assez honnête, mais ce ne serait pas sérieux. J’allumai la télévision, zut il n’y avait rien. Soit, je vais lire. Rien à faire, cette piscine me faisait de l’œil. Je n’arrivai pas à me concentrer ! Après une heure de lutte acharnée je me résignai, tant pis il fait trop beau et personne n’y allait c’était du gâchis ! Je ferais attention à l’heure… j’avais plein de bons arguments puisque j’avais quand même mis une heure à les trouver, je me doutai pas des catastrophes en chaîne que cela allait provoquer. Je montai me changer et plongeai. L’eau était froide mais ce fut un délice. La natation permit à mes muscles de se dégourdir et à mon esprit de s’apaiser. Je n’avais jamais compris pourquoi ce n’était pas l’eau mon pouvoir principal, j’adore cet élément et pourtant je suis du feu je ne devrais pas. Les opposés s’attirent ou, c’est juste par esprit de contradiction. Lorsque je nageai j’oubliai tout, même le temps qui passe, le ciel qui s’assombrit et les frères qui rentrent. Zut, flûte, crotte! Et les deux en même temps bien sûr, sinon ça ne serait pas amusant ! Naïvement je plongeai la tête sous l’eau. Quand je remonterai ils ne seront plus là, c’est sûr je vais faire de l’apnée et ils vont disparaître. Et…non. Déception, pourquoi ça n’a pas marché? Fatalement beau m’aperçut :
Divin témoin 23