Ni lui ni moi ne vîmes ma main partir, pourtant elle atterrit sur son visage sans qu’on puisse y faire quelque chose. Dans le silence retentissant de colère elle claqua comme une arme.
- La prochaine fois que tu me traites de femme de petite vertue aie l’obligeance de le faire plus discrètement !
Mortifiée je montai me réfugier dans ma chambre, peine perdue le curé était sur mes pas. Je m’assis sur le lit, dix secondes plus tard il était en face de moi. J’avais replié mes jambes refusant ainsi de lui faire face. Je sentais que je pleurais.
- Désolé, je n’aurais jamais du te dire cela. Quand je t’ai vue sur Internet j’ai pris peur, j’aurais du te faire confiance.
- Je n’ai fait que commander des livres et regarder des ragots. Tu peux vérifier l’historique.
J’essuyai mes larmes et levai la tête pour plonger dans ses grands yeux noisette.
- Pourquoi c’est aussi difficile entre nous padre ?
Il prit quelques minutes de réflexion.
- Je ne sais pas fillette. Je pense que c’est de ma faute, je ne suis pas doué avec les gens, encore moins les femmes. La protection rapprochée n’est pas mon domaine, je suis maladroit pardonne moi.
Je le regardai.
- J’ai sans doute moi aussi quelques torts, je ne te comprends pas pourtant j’essaye padre, mais tu m’échappes. J’ai l’impression de te blesser sans le vouloir, je n’arrive pas à te parler. Ce n’est pas facile.
Il allait rajouter quelque chose mais un forcené vérifiait si notre sonnette fonctionnait.
- Je vais voir ce que c’est.
Nous descendîmes, il ouvra la porte sur une grande tige blonde, la fille des services sociaux.
- Hello !
- Ferme la porte vite c’est un fléau qui s’abat sur nous !hurlais-je en français
Il se retourna sur moi et me regarda d’un air étrange.
- Pas assez rapide padre, maintenant on ne pourra plus l'éviter c’est l’enquêtrice. Qu’est ce qu’elle fout là ?
- Ouoiflznfakfh
Mince je ne la comprends pas !
- Apparemment elle avait rendez vous ici avec beau.
Il la fit entrer, l’installa dans la cuisine et lui servit le thé. Je montais dans ma chambre écoeurée, non je ne suis pas jalouse ! Beau arriva plus tard j’entendais tout ce monde discuter avec l’ennemie comme si de rien n’était, moi je restai dans ma chambre. Un éclat de rire parvint à mes oreilles. Il faut réagir, se morfondre ne sert à rien, c’est à cause de moi qu’elle est là alors autant aller les rejoindre plus vite on en aura fini mieux ça sera. Ma présence jeta un froid :

Divin témoin 34