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La louve et le prince, résumé.

Elle reprit d'un ton mesuré, non sans m'avoir adressé un regard pour le moins indéchiffrable :

• - Les ondines attendent de toi que tu ramènes au moins l'oxygène dans les eaux atteintes.

Je sentis son exaspération, car il la diffusa délibérément dans l'air comme seul un vampire en était capable à ma connaissance. L'ondine perdit un peu de son aura supérieure, comme il l'avait probablement prévu.

• - Marina, expliqua-t-il après un silence destiné à installer cela. Ce n'est pas comme si on ne s'était jamais rencontrés. Nous avons déjà eu cette discussion. Je n'ai pas ce pouvoir, les Dieux me parlent, voilà tout. Dis le à ton peuple, en lui expliquant que nous allons bientôt sauver Terra, mais avec d'autres armes.

Elle serra les dents, telle une enfant elle aurait sans doute souhaité l'avoir à l'usure, refusant de croire qu'il n'avait pas les pouvoirs qu'elle lui prêtait en fantasme.

• - Tu te leur diras toi-même demain matin, lâcha-t-elle, mauvaise.

Un nouveau silence tendu se fit pendant lequel il hocha la tête, pour lui montrer que cela ne lui posait pas problème. C'était tout, compris-je, nous en avions presque terminé avec le premier peuple. Je me sentis vaguement nauséeuse, j'avais espéré autre chose de notre tour de Terra.

• - Fais comme chez toi jusqu'à demain matin, conclut Marina.

Après un sourire glacé, elle se mit sur son séant, nous offrit son dos à la cambrure parfaite, descendant les quelques marches vers l'extérieur, s'éloigna sans nous accorder un regard supplémentaire. Prince me fit signe de le suivre, ce qui me sortit de mon amère contemplation de son inquiétante beauté. Il me prit par le poignet, pour me mener dans les couloirs, comme s'il me tenait prisonnière. Il connaissait parfaitement les lieux. Arrivés à la salle d'eau il soupira d'aise mais je m'affolai :

• - D'un, nous avons oublié nos changes, de deux, que s'est il réellement passé avec elle, de trois, je t'aime encore plus depuis que tu m'as défendue tout à l'heure, de quatre, tu es encore plus beau quand tu t'énerves, du moment que c'est après une autre femme, surtout quand elle est aussi belle et qu'elle te désire ouvertement.

Le vampire m'offrit son minois adorable, entre la douceur et le sadisme, que je connaissais si bien.

• - Tu te sens mieux, sourit il sur un ton affirmatif alors que c'aurait dû être une question.

• - Grandement, m'étonnai-je moi même. Attends...

Je l'enlaçai et lui donnai un baiser langoureux qu'il ne chercha pas à contrôler.

• - Maintenant, oui, très grandement, souris-je un peu essoufflée.

• - Bien.

Il fit couler le bain, en détachant lentement le regard de ma blonde personne, qui lui souriais bêtement sans pouvoir me contrôler.

• - Voilà pour ta première question.

Il ouvrit une penderie pleine à craquer de vêtements d'hommes et de femmes. J'eus le plaisir de m'apercevoir que les ondines étaient moins sages que les elfes, en cela que leurs vêtements étaient plus plaisants. Je sortis pour tout à l'heure un pantalon d'un beige reposant et un débardeur dont le décolleté fermait avec de fines lanières. Vert prune, il allait bien avec les circonstances.

• - Pour répondre à ta seconde question, elle m'a fait d'outrageuses propositions la dernière fois que je suis venu, alors que j'avais une très sombre nouvelle à annoncer à son peuple.

• - De quoi s'agissait-t-il ? Questionnai-je spontanément.

La louve et le prince 103.