La louve et le prince, résumé.
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- Au nom de mon peuple, nous remercions de tout cœur ces êtres qui portent la vie sur leurs épaules...
Elle chercha ses mots, ayant bien compris qu'il fallait m'inclure dans l'interpellation.
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- Oracles, acheva-t-elle en nous fixant alternativement.
Le peuple nous acclama et nous le lui rendîmes. Enfin nous nous tournâmes vers Marina, qui nous indiqua de suivre une servante vers les écuries. Prince lui donner un baiser sur la joue qui la fit trembler et lorsque nous nous détournâmes je pus voir que ses yeux s'emplissaient de larmes. Je frissonnai un peu, heureuse de partir. Nous nous empressâmes de remonter sur Rubis mais Prince se retourna.
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- Marina, sais tu où sont les fées ou les lutins, en ce moment ?
Elle était de dos, pressée de rentrer chez elle. Elle mit du temps à se tourner et ses mouvements me pincèrent le cœur, trahissant les larmes qu'elle essuyait avant de nous faire face. Prince descendit et alla la prendre dans ses bras. Surprise, elle l'étreignit aussi. Ils tournèrent lentement, ainsi je vis Prince me regarder si gravement que je sus alors qu'il aurait des choses graves à m'avouer. Enfin ils se séparèrent et eurent une courte discussion que je n'entendis pas.
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- Quelques lutins ont été vus à deux heures d'ici, par un sentier qui devrait se trouver par là bas, montra-t-il. Allons-y.
Je mis Rubis au galop et bercée par ses foulées régulières je lui dis :
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- Tu as l'intention d'être sincère, ou préfères-tu porter ça tout seul ainsi que me mentir par abstention ?
Surpris de ma question, il cessa de respirer quelques secondes pendant lesquelles je songeai que de toute façon il ne respirait que par habitude, les vampires n'avaient besoin que de sang pour survivre.
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- Elle a passé une heure à frapper à ma porte.
Il chercha ma main comme je l'avais fait la veille et je la lui donnai. Une fois repositionnés il continua d'une voix coupable.
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- J'ai fini par aller lui ouvrir, au bout d'un moment c'est insupportable. Elle est entrée et a fait tomber son déshabillé d'un coup d'épaules.
Il inspira profondément dans mon dos ce qui me laissa penser qu'elle était aussi belle de corps que de visage. Il reprit.
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- Elle s'est approchée tout doucement. Elle a pris mon visage de ses mains. Elle a posé ses lèvres sur les miennes. Quand elle a voulu passer le barrage de mes lèvres je me suis enfin repris et je l'ai repoussée doucement pour rétablir un semblant de distance. Elle l'a annulée d'un unique pas. Elle a enlevé mes vêtements. Elle m'a caressé. Je l'ai mordue, de rage et de désir. Ensuite je nous ai... imbriqués.
Les yeux écarquillés, je digérais ses dires. Il prit cela pour un encouragement à continuer.
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- Ça a été dénué de tendresse, j'ai senti à mes côtés la panthère ainsi que le vampire.
Il m'épargna de tout commentaire, mais je compris qu'il avait pris un plaisir intense. Je laissai la vitesse me griser, me sentant dans un état second. Il me semblait que ces paroles ne me concernaient pas, que ce n'était pas mon promis qui les prononçait, mais un démon qui se faisait passer par lui. Il finit par demander sans se défaire de ce ton posé qu'il avait tout le temps conservé :
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- Voilà où nous en sommes, Tarah.
Soudain, Rubis pila, ce qui aurait pu me faire choir si Prince ne m'avait pas tenue fermement par la taille.
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- Je ne te laisserai pas partir, lâcha-t-il avec autorité. Si tu ne me suis pas de toi-même, je te tiendrai prisonnière.