Comme tous les ans depuis sa naissance Soraya suivait sa mère dans l’inspection des troupes. Cela était d’un ennui ! Tous ces hommes parfaitement alignés, tous habillés de la même manière, tous le regard torve et éteint, banalité et répétition. Heureusement qu’elle allait voir son frère de cœur ! Il était déjà fantassin, se regorgea l’enfant, même si la réalité de ce terme pour un centaure lui échappait. Dans cet espoir elle suivait sa mère et son conseiller, le père de Myndir. Elle savait qu’ensuite s’en suivrait un discours de la part de sa mère, c’était cela que ces pantins attendaient patiemment alignés au soleil, que la reine leur dise qu’ils ont fait du bon travail même s’ils n’ont rien fait et qu’elle est fière d’eux même s’ils perdent la guerre. Personne n’était dupe et Soraya ne comprenait pas vraiment le but de cette mascarade, tout ce qu’elle savait c’est qu’ensuite elle pourrait fuir avec Myndir. Elle monterait sur son dos et il partirait au galop livrant ses long cheveux roux aux caprices du vent. Pour l’instant ils étaient comme elle, disciplinés. Son cœur s’emballa, ils étaient arrivés à l’infanterie, le centaure était là au quatrième rang, dieux ce qu’il est beau, fit-elle dans un nouvel élan d’orgueil. Un sourire sincère naquis sur ses lèvres. Puis l’instant de grâce cessa, sa sœur criait, jamais les oreilles de la gardienne n’avaient retentit d’un tel effroi. Tous ses membres furent paralysés par la peur et alors que ses sanglots effaçaient son sourire naissant, elle se mit a danser.