-Bon, reprit le night, je suis le Commandant en chef de cette unité, je m’appelle Naël et je suis un voleur de lumière. Christiano ici présent est mon serviteur, vous lui obéirait comme à moi. Je vous souhaite la bienvenue dans notre bel commissariat ! »

Peu à peu l’amertume de la louve descendait. Elle savait pourtant qu’elle le croiserait lors de cette vie, mais elle espérait le découvrir en délinquant. Hélas il était son chef, ainsi elle le verrait tous les jours, comment fuir cet enfer ? Se demandait-elle. Kiera l’avait épousé lors d’un soir d’ivresse il y avait plusieurs vies de cela. Elle avait mis cinq réincarnations à comprendre. Lorsqu’elle l’avait fuit au matin elle avait bien remarqué l’anneau d’herbe qui cinglait son doigt, mais elle n’y avait pas prêté attention. Puis lors de sa deuxième réincarnation elle l’avait revu, un souvenir flou s’était délié mais toujours enveloppé des vapeurs d’alcool. Peu à peu, au fil des vies ses souvenirs s’éveillèrent en elles, à la quatrième vie elle n’y avait pas cru, à la cinquième elle avait du l’admettre : elle avait épousé cet homme. Elle lui avait donc laissé une chance puis une autre jusqu'à ce que lasse de ses échec elle avait choisit la fuite. Depuis de renaissance en renaissance elle le disparaissait devant cet homme, ce qui était qu’un jeu au début finit par l’exaspérer, puis elle ne sait comment la haine était venue, elle ne voulait plus jamais le voir. Las elle était maudite et à chaque vie il se dressait sur son chemin. Lui ne se souvenait de rien, seul un baiser pouvait raviver ses souvenirs. Aujourd’hui elle ne pouvait plus fuir elle devait accepter sa présence. Ce n’est qu’une vie, se dit elle en consolation, et puis s’il m’énerve trop je pourrais toujours le tuer.

« Je vais à présent vous faire visiter votre nouvelle demeure, annonçait-il pompeusement. » Soit, se dit-elle, une vie mais pas plus. Derrière elle sentit Sahel desserrer son étreinte, elle le remercia, puis se concentra sur la visite.

« Commençons par cet étage, ce sont nos quartiers. Chacun a sa chambre dans une des bulles qui entourent la pièce principale, celles de droites sont les nôtres vous choisirez la votre plus tard. La pièce où nous trouvons est le salon, c’est la seule pièce commune avec la cuisine qui est là-bas. Enfin la dernière bulle est le labo. Chaque bulle est autonome ainsi il sera possible plus tard d’échanger vos emplacements si ceux qu’on vous a attribué ne vous plaisent pas. Il vous est possible aussi de vous rendre en ville, le poste de pilotage de la bulle est caché dans la cuisine, cependant j’aimerai que vous évitez de le faire. Parce que d'une il y a d’autres moyens d’aller en ville, de deux parce que vous êtes responsables de ce matériel, s’il est abîmé par les dessinateurs des rues c’est vous qui payerez la réparation.

- Leçon durement acquise, fit le vampire à coté.

Imperturbable Naël continua :

- Nous sommes à l’étage appelé foret, chaque étage a sa propre ambiance. Ne vous plaignez pas, il parait qu’il existe des ambiances égout pour les créatures qui s’y plaisent ou de building. Il existerait même un étage où l‘univers changerait chaque jour, mais perso je pense que c‘est mythe. Foret c’est assez sympa même si ceux d‘en bas ont tendance a nous appeler les elfes. Dans vos chambres il existe une fonction pour désactiver l’ambiance si vous le souhaitez.

- Tout le commissariat vit ici ? Demanda à nouveau le cyborg.

- Non seulement les unités d’élite, vous allez comprendre. Il est interdit de pénétrer dans un étage sans y être invité. La maison encourage les amitiés inter-étages, mais évitez les romances, cela créer à chaque fois des conflits inutiles. Avant de prendre l’ascenseur laissez moi vous présenter Jerry.

- Jerry ?

- Oui, fit une voix électronique. 

-Le commissariat est entièrement géré par un ordinateur central, vous pouvez lui demander n’importe quoi il est là pour ça. Cependant sachez qu’il ne répondra à aucune de vos requêtes immorales, inutile d’essayer. »

- Encore un leçon durement acquise fit le vampire en se remémorant les efforts du Nigth pour obtenir une fille de joie. Des semaines à le demander à l’ordinateur à la moindre occasion, puis Christiano avait craqué, il était descendu, s’était emparé d’une de ces demoiselle et l’avait amenée à son ami.

« Tiens, voila celle que tu suppliais et maintenant arrête !

- Tu n’es pas drôle, bouda le night en entraînant la jeune femme dans sa chambre. »

Le lendemain matin il demanda un croissant et une arme prohibée, mais ce fut la seule fois, il avait obtenu ce qu’il désirait, le regard noir du vampire valait toutes les armes de destruction massive.

« Maintenant allons voir le cœur de la machine, le commissariat, annonça le lieutenant.»

Ils prirent l’ascenseur pour se retrouver quelques secondes plus tard quatorze étages plus bas. S’ouvrait alors une immense pièce dont le ciel était couvert de nuages.

Les crocs de la justice 53