- Tu le saurais si tu n’avais pas refusé ta base de données ! Rétorqua Dries vertement.

- Un bouclier de protection ne se créer pas comme ça Sahel, c’est un sortilège extrêmement puissant qui plus est doit être lié à un objet. Pour le lancer il faut sacrifier une âme qui sera la matière du bouclier et la moitié de l’âme du porteur pour enchanter l’arme.

- Je ne comprends pas, cela ressemble à de la magie noire.

- C’est de la magie grise, fit Kiera. Depuis que la magie noire fut bannie seule la blanche a cours dans notre monde, mais pour certains elle est insuffisante et ils prônent le retour des enchantements obscures. Bien sur ils sont marginaux, chacun sait les dégâts que peut causer les ténèbres des hommes, mais cela n’empêche pas ces enchanteurs d’essayer de le faire renaître. De leurs tentatives sont nés quelques charmes, basés sur les principes de la magie blanche qu’ils connaissent et sur quelques uns de la magie noire qu’ils devinent, ils pervertissent nos enchantements pour les rendre plus puissants et voila ce que ça donne : de la magie grise. C’est très rare la majorité des alliances sont vouées à l’échec à cause du coté antagoniste de ces magies mais pour les incantations qui existent dans les deux domaines ça reste concevable. Les sorts de protection de l’enchanteur font partis de cette catégorie

- En effet, le roi a donc refusé d’équiper l’armée de ces boucliers. Cependant le bouclier n’est pas le seule force de ces armes chacune possède aussi un pouvoir qui lui est propre. Jerry fait apparaître les épées saisies dans les enquêtes numéros 00015 et 00086. »

Aussitôt deux fourreaux se manifestèrent au sol. Il étaient magnifiques, sur la nacre verte du premier se dessinaient de délicats motifs d’argent. Le second était fait de bois rouge laqué, il laissait simplement la beauté de la nature artificielle ravir l’œil du spectateur.

« Ces épées se nomment respectivement Poison et Kasaï. La lame de la première est entièrement enduite d’un poison mortel, la seconde s’enflamme lors des combats. Kier choisit celle qui te convient, j’ai obtenu le droit de disposer de deux de ces armes, seulement deux. L’une me revient, l’autre t’es accordée. »

Kiera s’approcha des deux fourreaux qui gisaient à terre. Elle s’empara du premier et ne put que reconnaître le travail du forgeron. Cette arme était parfaitement équilibrée, sa lame ne souffrait d’aucune imperfection mais elle avait été conçu pour un être plus puissant qu’elle. Elle la reposa donc, manier une arme trop lourde l’aurait fatiguée inutilement.

- Je ne peux pas me servir de celle-ci, elle a été conçue pour un homme, fit-elle comme une évidence.

- Tu es un homme je te rappelle ! ajouta Naël hargneux.

- Pour des hommes plus forts que moi !

- Et bien tu te muscleras toi aussi !

Elle s’empara de la seconde, mais aussitôt un mal être la saisit. Cette arme était mal conçue, sa lame ne se plaçait pas correctement, elle n’arrivait pas à la prendre correctement en main. Elle la posa dubitative.

« Je ne pense pas que ces armes furent forgées par la même personne. La première est une véritable œuvre d’art, la seconde est l’œuvre d’un débutant mal habile et sans talant. Etes vous sur qu’un seul homme les a construites ?

- Oui, cependant la seconde a été saisie à un gaucher ce qui peut expliquer la différence.

Merveilleux, songea-t-elle, la précision de ce forgeron relevait du divin.

- Ces épées ne me conviennent pas. Elles ont été conçues pour un être en particulier, leur trouver un nouveau maître va être difficile, n’ai-je vraiment pas d’autre choix ?

- Jerry fait apparaître toutes les épées saisies, fit finalement le voleur de lumière après un silence, une lueur étrange brillaient dans ses yeux. »

Le sol fut bientôt jonché de fourreaux, tous plus beaux les uns que les autres. Kiera flâna parmi eux temps, de temps en temps elle se baissait pour s’emparer de l’un d’eux, dévoilait sa lame puis la rangeait repartant en quête du sabre parfait. Elle avait fait le calme dans son esprit, chassé les regards qui pesaient sur elle. Elle n’était plus qu’émerveillement pour l’œuvre qui s’étendait sous ses pas, mais aucune de ces armes ne lui parlait. Il y avait de tout, des lourdes épées des chevaliers aux yatagans légendaires des trucs, cet homme s’était essayé à toutes les lames maîtrisant son art tel un virtuose. Elle arrivait vers la fin de la salle, incapable de choisir, chacune avait été crée pour un homme, elle allait devoir refuser l’offre. « Inutile de perdre cette opportunité Christiano ferait sans doute un meilleur usage de ces armes » songeait-elle. Mais alors qu’elle se tournait pour leur dire, un fourreaux court et recourbé attira son regard. Elle s’en empara, il était léger, facile à manier, parfait ! Ravie elle se dirigea vers le groupe hurlant fièrement :

« Ce sera celle-ci,

Les crocs de la justice 65