Lien vers : Le pêché pour leur vie pour les nouveaux venus.
Lien vers : Le pêché pour leur vie 18.
Le message fit mouche et à l'entraînement d'escrime qui suivit je m'épuisai à tenter d'être la meilleure. Le première fois je finis dans le trio gagnant mais cela ne me suffisait pas. J'étais trop attachée au sol, dit Aiden, au demeurant. La seconde fois pourtant je ne pus pas faire mieux. Sois plus mobile, soupira-t-il. La dernière fois je gagnai une place et le combat dura une éternité. Mon adversaire me battit mais il ne restait plus que nous deux en lice.
- Qu'est ce que tu ne comprends pas dans la phrase « reste mobile »?
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- Montre moi. Montrez-moi, pardon. »
Je vis quelque chose s'allumer dans son regard mais je ne compris pas ce que c'était. Les autres furent libérés et seulement lorsqu'on resta seuls il vint se placer derrière moi. Tenant la main qui tenait la dague il m'entraîna dans une danse étrange. De son autre bras il tenait ma taille et il conclut à la fin :
- Tu dois être bonne danseuse, c'est facile de te guider.
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- Je ne sais pas je n'ai jamais dansé.
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- C'est une blague?
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- Non. Ce n'est pas inscrit dans mon dossier?
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- Comment est ce possible?
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- Que je n'ai jamais dansé ou que ce ne soit pas écrit?
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- Les deux!
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- Pour le dossier je suppose que mes grands parents n'ont pas pensé à le dire. Jusqu'à mes dix huit ans je ne sortais pas le soir et ensuite j'ai été enrôlée.
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- Je vois. C'est bien dommage, c'est un plaisir pur. Quand tu sortiras dans les cinq premiers je t'emmènerai danser.
Je hochai la tête lentement. Si tu fais ça me dis-je c'est à tes risques et périls. Mais de retour dans mes appartements, en engloutissant un goûter gargantuesque je songeai que je venais d'apprendre quelque chose d'important. Il fallait finir dans les cinq premiers. Que se passerait il ensuite?
Les deux jours suivants on ne s'entraîna pas et je me dis qu'il devait être l'heure des délibérations. Effectivement lorsque ce matin là à six heures Aiden me leva pour une séance d'agilité je notai qu'il manquait deux hommes. Je croyais que la formation durait un an, pourquoi quatre éliminations dès le milieu du quatrième mois alors qu'il y en avait déjà eu deux il n'y avait pas si longtemps?
L'agilité prouva que j'étais un peu rouillée, mais pas plus que les autres, puisque je gardai ma place de première en temps, quoiqu'il fût moins bon que d'habitude. On enchaîna avec de la course à pied et ne fus pas loin de tourner de l'œil. La deuxième fois mon joli coach me chuchota de ralentir, que j'avais une sale mine et que quoi qu'il arrive je ne m'améliorerais pas aujourd'hui. Au troisième tour il m'attendait avec un air stressé. Assieds toi et bois ça, dit il en me tendant une boisson fort calorique qui me fit du bien.
Ce fut tout pour cette matinée là puis je pris une merveilleuse douche froide. Ensuite, couchée dans mon sofa j'étudiai l'écosystème avec intérêt. A midi j'avais déjà faim depuis une heure. Évidemment mon joli blond vint anéantir mes chances d'arrêter les gargouillements insistants de mon ventre.
- Salle de réunion, fit il. Surprise je ne fus pas certaine de savoir où c'était. On me l'avait montrée le premier jour, quand on avait visité le château mais depuis ces trois mois et demi je n'y étais jamais retournée.
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- Attendez moi, criai-je. Il rit de mon empressement et me questionna :
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- Tu ne peux plus te passer de moi, ça y est!
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- Exact!
Mais ce que la présidente avait à nous dire n'était pas drôle.
- Bonjour mesdames et messieurs. Je vous réunis aujourd'hui pour vous faire part d'une modification importante. La formation se déroule bien, mieux qu'à l'accoutumée. C'est à dire que nous avons pu faire une importante épuration plus rapidement que les autres années. Et ceux qui restent sont meilleurs que les autres promotions. Félicitations à vous, donc. Vous êtes huit ce midi. Dans une semaine vous ne serez plus que six. Alors cette partie de la formation s'achèvera et votre destin vous sera dévoilé. Ensuite au moins une personne refusera de suivre sa voie. Bonne chance à vous, et à dans une semaine, nous reparlerons de tout cela.
Sous le choc je me dirigeai mécaniquement vers ma chambre. J'entrai chez moi et hurlai quand Aiden apparut à deux centimètres de mon nez quand je me tournai pour refermer la porte. Il se tordit de rire et avec un naturel désarmant il entra et disparut au coin du couloir tandis que je fermais la porte. J'adorais l'entendre rire, je n'avais rien entendu de tel depuis des mois, réalisai-je.
- Je vois que les grandes intentions ne marchent que la première fois, souris-je.
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- A savoir, s'intrigua-t-il?
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- Le vin quand vous vous invitez à déjeuner par exemple!
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- Je ne pensais pas rester manger mais puisque tu insistes je suis obligé de le faire, je ne veux pas te vexer, ce serait mauvais pour ton mental. Ne bouge pas.
Je secouai la tête tandis qu'il courait dans ses appartements. Je bougeai quand même, préparant une belle pièce de viande et une orgie de légumes sautés avec force crème et curry. Je me lançais dans la confection d'une tarte chargée de fruits divers lorsqu'il me tendit une coupe. De champagne, m'étonnai-je.