La crainte m'étreignait mais je me savais en sécurité protégée par des puissances plus hautes que celle des hommes.
- Mes chers enfants nous sommes de plus en plus nombreux.
Un hourra s'éleva des adeptes, en effet ils étaient nombreux. L'homme laissa passer l'acclamation avant de reprendre :
- Noire nous semblait la nuit, mais ne tremblez plus enfants, nous avons la solution ! Il laissa planer le silence attisant le suspens. Nous ne savions ni où chercher ni qui traquer. Quel était le visage de l'ignominie qui nous menaçait ? Comment la découvrir ? Comment la détruire fit-il d'une voix plus rauque. Aujourd'hui nous avons la solution, aujourd'hui mes frères, mes sœurs, nous pourrons la débusquer grâce à cet objet ! 
D'un geste théâtral faisant voler sa robe il nous désigna l'escalier où nous vîmes monter doucement un autre homme en robe rouge. Il se mouvait lentement, précautionneusement, tel le ferai un homme blesser.  Sur sa main se dessinait une morsure, ma morsure, c'était l'homme qui m'avait agressé. Mais plus encore l'écran montrait un coffret qui m'était étrangement familier. Dans un nouvel envole de toge le premier homme s'en empara et l'ouvrir découvrant ainsi :
- Cette urne à déjà parcouru maintes sentiers et continents, portée par nos frères de tous sang afin de dévoiler la traîtresse. Son pouvoir est grand car il contient. Silence, l'homme posa sa main sur le couvercle, et lentement ouvrit la boite.
- La pierre d'Arral tonna-t-il.
La pierre d'Arral, impossible ! J'étais en danger, je devais me sauver. Cette pierre fut conçue par Athéna afin d'aider les humains à trouver la gardienne de la vie. Si elle s'illumine alors l'homme en sa possession serait que la personne en face de lui est la gardienne, il pourra lui faire confiance. Malgré la bienveillance de la déesse cet objet n'apporta que ruine à mes sœurs. Cinq des six pierres furent détruites, seule celle de terre III survécu. Les temps passèrent, et l'histoire fut oublié sur terre II, pourquoi était-elle là ? Elle devait rester sur terre III. Ce n'est pas le moment de songer à cela. D'un pas alerte, mais maîtrisé, je regagnai la sortie, murmurant des excuses au passage.
- Je vais pas bien, besoin d'air, l'émotion…
Heureusement je pus sortir avant que l'artefact ne détecte ma présence. Les derniers mots que j'entendis me secouèrent d'un frisson.
- Nous savons maintenant mes enfants qu'elle est ici, parmi nous, au Canada. Quatre de nos frères l'ont affronté alors qu'ils amenaient la pierre ici. Ils sont ici pour témoigner.
Une autre voix prit place, je la reconnus aisément, la dernière fois l'homme à qui elle appartenait faisait claquer ses chaînes sur ma peau. Elle résonnait encore à mes oreilles lorsque je me glissais sous la couette.

Divin témoin 46