- Je préfère les blonds aux yeux bleu lui dis-je dans un clin d’œil.
- Très bon choix, je ne peux qu’approuver. Pourquoi  n’essayes tu pas de le retenir si tu penses cela ?
- Car à un moment il faut cesser de faire l’enfant gâtée. Ce n’est pas ce qu’il me reprochait, être une fillette ? S'il désir partir je ne peux pas le retenir, je ne suis pas égoïste à ce point. Il n’est pas bien auprès de nous, alors laissons le disparaître. On ne peut pas forcer les gens à nous aimer et lui clairement il ne m’aime pas.
- Tu as entendu elle suit tes conseils dit beau à une ombre derrière moi.
Doucement padre entra dans mon champ de vision. Bien sûr ! Pourquoi faut il que les hommes soient toujours présent quand on ne le souhaite pas, et jamais là quand on a besoin d’eux ?
- Ça fait longtemps que tu es là ?
- Assez pour savoir que tu aimes être dans mes bras. Au passage je suis un homme normal.
Misère, qu'ai-je dit depuis ? Il s’approcha et m’enlaça.
- C’est pas grave tu sais, demain j’aurais un autre protecteur et toi tu seras de nouveau en mission.
- Je  pars ce n'est pas que je ne t’aime pas. Après la dispute de l’autre soir et ce que tu m’as apris j’ai compris que je te protégeais mal et qu’en plus je te faisais souffrir alors j’ai décidé de limiter les dégâts et j’en ai informé Tony. Lorsque j’ai voulu me rétracter il était trop tard, j’avais une nouvelle affectation. Tony est le boss, on ne le contredit pas. Je vais donc devoir m’en aller.
- Mais si tu pouvais tu resterais ?
- Oui.
- Non, réfléchis padre.  Nos problèmes découlent en partie du fait qu’on a pas choisi d’être liés l’un à l’autre. Maintenant ce choix tu l’as. Si tu pouvais resterais-tu ?
Il prit plus de temps pour me répondre
- Oui, mais ce choix je ne l’ai plus. Allez, trêve de bavardages inutiles, allons manger.

    La soirée se déroula agréablement, déjà j’avais un plan. Le lendemain Tony arriva avec un colosse noir. Mon nouveau protecteur mesurait bien 2 metres et devait peser dans les 150 kilos de muscles :
- Je ne veux pas m'imposer mais je pense que ça ne va pas être facile de le faire passer pour mon frère, fis-je remarquer.
Lentement les yeux du géant se posèrent sur moi, j’avais l’impression de n’être qu’une poussière.
- Salut Yseult dit Célian en lui infligeant une grande tape qui ne provoqua aucune émotion sur notre nouveau collègue.
- Effrayant, murmurai-je.
- Ne t’en fait pas, ça va bien se passer, me dit l'homme qui partait.
Je me tournai alors vers Tony et en anglais lui dis :
- Jusqu’à présent j’ai été sage, je n’ai rien dit. Vous m’avez kidnappée, séquestrée et pourtant je suis restée. Aujourd’hui ça va changer. Je ne sais pas quelle est la mission que vous destinez au prêtre, mais donnez la au collosse moi je veux garder le curé.
- Hors de question ! Ce n’est pas le moment de faire un caprice.
- Mia, grogna Erwan.
Je levai une main pour le faire taire.
- On négocie.
- Mia arrête ! Tu ne sais pas à qui tu parles !
- Si, je le sais parfaitement, alors on négocie ?
- Hors de question ! Je perds patience, allez le prêtre on s’en va ,fit l'obèse.
Padre me déposa un bisou sur le front, et les deux hommes se dirigeaient vers la sortie lorsque je dis :
- Je sens que j’ai une amnésie pasagère tout d’un coup.
Tony me fit face.
- Le curé contre mon témoignage.
- Je pourrais t’enlever toute protection.
J’haussai les épaules.
- Et je mourrais, votre ennemi sera relâché. Alors on fait quoi ?
Il pesta, lançant s'égrainer quelques instants pour sentir ma détermination.
- Nous avons un problème car je ne céderais pas. Le prêtre prend tes affaires. Quant à toi tu as le choix, soit Yseult soit rien.
- Soit, alors je choisis rien. Adieux.
n'ayant aucune affaire m'appartenant je ne pris que mon sac à main et franchis la porte. J'étais persuadée qu'il m'arrêterais avant que j'ai passé le seuil de la porte, il n'en fut rien et je retrouva à la rue. Égrainant mentalement les possibilités, je gagnai l'arrêt de bus le plus près.  Je n'avais pas tellement de choix, je ne pouvais rester ici, ce pays était devenu trop dangereux pour moi. Je ne pouvais pas rentrer en France, pas encore. Alors j'allais devoir partir pour un pays francophone, la Suisse peut être, première chose à faire gagner l'aéroport. Une fois arrivée je détaillai le panneaux des départs, alors le prochain vol pour la Suisse est demain, pareil pour la Belgique. Je devrais attendre, soit. Je pris une chambre dans l'hôtel el plus proche et laissa s'écouler la journée. Le lendemain j'étais parée, prête à rentrer chez moi. J'entendais l'annonce de mon vol pour la Belgique finalement lorsqu'une voix familière me retient.
- Allez vient, on rentre.
- Padre, m'exclamais-je, en sautant à son coup. Mais comment m'as-tu retrouvé ?
- Idiote ! Tu as utilissé ta carte de bus pour venir jusqu'ici et ta carte bleu pour payer ton vol. A ton avis comment je t'ai retrouvé ?
- Tu restes ?
- En effet mais c'était juste. Tes lubies vont sûrement nous coûter cher, fillette.
- Ce sera ma derniére !
- Et ce n’est pas la peine d’essayer d’esquiver, j’ai bien vu que l’heure de l’entraînement était passée. Ainsi nous allons le rattraper de même que ton retard en Anglais, c’est mieux mais ce n’est pas encore ça et ton accent est déplorable. Donc je ne te parlerai pas Français, décréta padre.

Divin témoin 93