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30 mai 2011 1 30 /05 /mai /2011 23:30

 

La louve et le prince, tous les articles.

La louve et le prince, résumé.

  • - Et nous n'avons que des bonnes nouvelles, alors qu'est ce qui te te tracasse ?

  • - Rien, dit il, soudain bourru comme un gnome (d'après ce qu'il avait conté lui-même).

boude.jpgLa moutarde me monta au nez, alors je restai silencieuse tout le reste du trajet. Enfin il nota qu'il les voyait et chose époustouflante, il me demanda une seconde pour se recentrer. Prince n'avait jamais de moment de faiblesse, pas de cette façon : je l'avais amplement lu entre chaque ligne de son long récit de ce qui nous était arrivé. Je l'avais constaté par moi-même depuis que je le connaissais... de nouveau. Non, jamais il n'avait besoin de se recentrer. Sonnée je m'immobilisai près de lui, le vis fermer les yeux, les doigts pressés dessus, trembler un peu, puis rouvrir les yeux, satisfait de lui.

  • - Ça va mieux ? Questionnai-je.

  • - Parfait, allons y.

  • - Tes yeux sont rouges, tu le sais ?

En prononçant ces mots un léger tremblement me prit en comprenant ce qui se passait :

  • - Tu essaies de te maîtriser mais tu meurs de faim, hein ?

  • - Mais non, allons y, tu es prête ?

Nous n'allions pas affronter un autre peuple alors qu'il était dans cet état de nervosité extrême. Déterminée je m'approchai dans l'intention de me trouver tout contre lui. Mais je fus incapable d'y parvenir : mes jambes ne me portèrent tout simplement pas suffisamment loin. Rageuse contre moi-même, je fis le dernier pas. Maintenant sa respiration rapide balayait mon cou en rythme. Je dégageai la peau de mes boucles blondes et inclinai la tête.

  • - Bon appétit, souris-je d'une voix que n'avais pas souhaitée aussi tremblante et désespérée.

Mes lèvres tremblaient tant que j'ignorais si l'on pouvait réellement parler d'un sourire. Mais il s'abandonna. Soudain ses mais glaciales s'accrochèrent à mon visage, bien plus tard il m'avoua que je hurlai désespérément parce que cela fit un mal de chien. Il me conta des heures après que j'avais tenté un court instant de m'arracher à lui, mais qu'il avait réalisé ensuite qui j'étais. Dès lors, il avait cessé de boire à ma veine, afin de construire pour moi la plus belle hallucination qu'il ait jamais créée. C'est d'elle que je garde le souvenir. Je ne tenterai pas de décrire les couleurs ainsi que les goûts, les sensations, la douceur, les sonorités, mais tous ne furent que délices. Il but mon sang, ce dont je n'eus qu'une conscience reculée. Mais je fus reconnaissante qu'il m'ait laissée le savoir : désormais, je n'aurais plus jamais peur qu'il me morde. L'instant d'après, un peu étourdie, je me retrouvai entre ses bras contre son corps soyeux. Relevant la tête je cherchai sa bouche mais elle ne s'offrit pas. Je dus alors ouvrir les yeux, assez curieuse de savoir pourquoi. Je poussai un cri d'effroi. Elle était poisseuse de mon sang. Sans me quitter des yeux Prince se lécha les babines et mon cœur accéléra, car soudain j'étais consciente de m'être offerte à un être sanguinaire. Alors seulement Prince m'embrassa, alors avec effroi je sentis le goût de mon sang se mêler au plaisir de baiser tandis que ses mains se refermaient fermement autour de mon corps frêle. Le baiser s'acheva mais je restai contre lui, le temps de me reprendre. La voix de Prince réveilla mes tremblements, car on eut dit le sifflement d'un serpent vengeur.

  • - Tu n'as pas à avoir peur de moi, Tarah. Regarde-moi.

  • - Non !

Je m'étonnai moi-même de ma voix de bête traquée. J'étais tant partagée entre ce que je devais faire et ce qui avait été tellement bon ! Il me força à le regarder, telle une marionnette j'étais sa prisonnière. Je dus donc contempler ses yeux en croissants de lune rouge sang, ainsi que ses lèvres ouvertes sur d'incroyables crocs, tandis qu'il ajouta :

  • - Je t'aime, Tarah.

Irrésistiblement rivée à ce visage étrange, je bus ses paroles, encore et encore et lorsque je me blottis encore contre lui et qu'il m'expliqua les hallucinations liées à la morsure, je sus que je lui appartenais. Alors je me rappelai cette légende sur les victimes de multiples morsures ; dans l'urgence je le questionnai :

  • - Ne dit-on pas que si un vampire mord à de multiples reprises la même proie elle devient son esclave ?

  • - De multiples fois, oui, en de courts laps de temps et cela régulièrement, sinon cela s'estompe lentement. Tu ne risques rien, Tarah.

Apaisée je me tournai vers lui pour répondre avec assurance :

  • - Je te crois, Prince.

 

La louve et le Prince 122. 

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commentaires

S
<br /> Moi, je ne pensais pas du tout a sa soif de sang, mais c'est bien de ne pas l'oublier. salut, c'est toujours aussi bien.<br /> <br /> <br />
Répondre
C
<br /> <br /> merci<br /> <br /> <br /> oui c'est ce que je pense<br /> <br /> <br /> <br />
A
<br /> C'est bien à ça que je pensais mais j'étais pas sûre.<br /> <br /> Vivement la suite et continue ainsi.<br /> <br /> J'adore ton style d'écriture.<br /> <br /> <br />
Répondre
C
<br /> <br /> merci !<br /> <br /> <br /> <br />

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