La louve et le prince, résumé.
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-. Mais mes parents se sont fâchés. On ne sait pas ce qu'ils sont devenus. J'ai été trouvé et élevé tout bébé par les parents de Yule.
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- Oh ! M'étonnai-je. Et tu n'as jamais cherché à les retrouver ?
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- Dès que j'ai été en âge de comprendre et d'agir, les prophéties m'ont été dévoilées et je n'ai jamais pris le temps de le faire, non, parce que d'un j'étais très occupé, de deux d'abord je leur en ai voulu.
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- Et plus tard, interrogea Zéphir en massant la nuque de son aimée ?
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- Je me suis dit que si les Dieux ne me commandaient pas de les retrouver c'était que je ne le devais pas. Je vois bien sur vos visages que vous ne comprenez pas. Mes parents sont les souverains de Terra. Ils sont peut être immortels, mais ce n'est peut être pas le cas. Dans le premier cas, les retrouver ferait de moi celui qui aurait exhumé le roi et la reine du monde. Or que feraient le roi et la reine du monde s'ils étaient vivants mais oubliés, et que quelqu'un leur redonnait une contenance ?
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- Ils voudraient peut être de nouveau régner, mais peut être pas, nota Luna.
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- Mais si c'est le cas, je ne veux pas être à l'origine de cette catastrophe.
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- Ce n'en serait peut être pas une nota Zéthir.
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- Mais dans le doute je préfère laisser Terra sans souverain, d'autant que je le répète, s'il avait été bien de les retrouver, les Dieux me l'auraient demandé !
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- Mais si je suis nos amis, intervins-je, peut être que justement tes parents sont la clef de tout, car ils seraient l'origine d'où partirait la décadence actuelle de Terra.
Chacun me regarda comme si...
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- Non, repris-je, ne croyez pas que parce que j'ai été désignée par les Dieux pour arrêter la guerre, je sois certaine de tout ce que j'avance.
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- Réfléchis bien, dit Prince, parce qu'à mon avis ton opinion est quelque peu... essentielle, vois- tu ? Les Dieux t'ont choisie, et ce n'est pas seulement pour ta tête d'ange. Tu dois être capable de trouver certaines réponses. Je te propose que nous en reparlions au petit déjeuner.
On dut voir sur mes traits, la contrariété que tant de choses reposent sur mes épaules car Luna s'empressa d'enchaîner :
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- Je vais aller demander le dîner, d'accord ?
Chacun acquiesça, nous étions tous affamés. Pendant le repas la conversation prit un tour plus détendu. Prince dut évidemment raconter deux trois anecdotes de ses innombrables vies. On aurait pu croire que cela le lasserait, mais il semblait exhumer de nouveaux souvenirs à chaque nouvelle personne qui lui demandait de narrer son histoire. Et chaque fois le récit était toujours aussi passionné.
Par exemple il narra une jolie prophétie sur une fée (elles existaient ! M'extasiai-je comme d'habitude !), qui était destinée à aimer un garçon son semblable. Elle avait résisté parce que ses parents auraient préféré la marier avec un type qui ait eu la tête sur les épaules. Celui qu'elle aimait était un artiste, un garçon qui parachevait son roman depuis des mois, vous voyez le genre. Et bien Prince avait dû intervenir parce ce que cet homme allait lui sauver la vie un beau jour, vie essentielle car la belle deviendrait l'inventrice des canalisations. C'était le bassin dans lequel il avait trouvé Zéphir tout à l'heure qui lui avait rappelé l'anecdote. Ils avaient vécu heureux et avaient eu des tas d'enfants, sourit Prince.
A leur tour le couple nous conta sa situation, elle était vendeuse dans une boutique de vêtements griffés, et lui, professeur. Ils énumérèrent quelques anecdotes de leur propre travail, et le moment que j'avais redouté arriva, où ils voulurent savoir à quoi ressemblait ma vie d'avant, Prince l'ayant soigneusement occulté, commençant l'histoire par le moment où il m'avait emmenée sur Terra.
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- Tarah est crevée, tenta-t-il de me sauver la mise...
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- Non, ça va souris-je.
Bon sang, je pouvais bien parler de moi sans avoir honte ! Je contai le poids que mes parents avaient mis sur mes épaules, puis les aspirations du roi des loups, et Callista, et enfin le marché final, et Lorenzo, le traitre.
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- La pauvre ! Conclut Luna. Vous avez un mérite considérable.
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- Pas du tout, souris-je, j'ai bien été forte au début, mais ensuite je me suis lamentablement effondrée.
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- Elle a eu un courage fou, fit Prince en secouant la tête avec lassitude. Mais je crois que jamais je ne parviendrai à le lui faire comprendre.
Zéphir hocha la tête, comprenait :
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- Tu es ce genre de jeunes femmes qui ne sont pas sûres d'elle pour deux sous, alors qu'elles ont de grandes qualités et un visage à se damner. Ces doutes passeront lorsque tu trouveras l'amour, comme pour tout le monde.