Résumé du péché pour leur vie.

Le péché pour leur vie 110.

Sur-le-champ j'appelai Phèdre, qui mit plusieurs appels à décrocher. Elle affirma que ça allait mais qu'elle préférait ne pas que je le voie pour le moment. Dans quelques jours ce serait bon, me rassura-t-elle.

Pendant ces quelques jours, nous ne perdîmes pas de temps. J'avais requis l'aide de Zack, le cher et tendre de Ceara, pour hypnotiser des chefs charismatiques Nous arrivions, Claire et moi, à les rencontrer par ruse. A tour de rôle, du soir au matin et du matin au soir.

Lorsque Phèdre me téléphona enfin au bout d'une semaine, nous en avions fait le tour, et commencions même à questionner des gens hors de notre territoire. Mais sans résultat.

• - Salut, lança joyeusement la vampire, c'est bon, c'est même lui qui veut te voir !

Aiden, qui m'emprisonnait de ses bras comme chaque fois qu'il dormait avec moi, grogna dans son demi-sommeil.

• - Il n'est que vingt heures, dis-lui que tu arrives dès que tu prends le travail, implora-t-il.

• - Ce n'est pas gentil, amour, je te rappelle qu'il a été transformé à cause de moi.

• - Combien de fois faudra-t-il te répéter que tu n'y es pour rien ? Gronda-t-il, cette fois bien réveillé.

• - Pardon, chéri...

Je posais les lèvres sur les siennes pour lui donner un doux baiser, quand Phèdre fit à l'autre bout du fil :

• - Tu veux que te rappelle plus tard ?

• - J'arrive ! Me ressaisis-je.

Je raccrochai puis conclus à l'attention d'Aiden :

- Je me ferai pardonner, tu verras bien comment.

Un clin d'œil répondit à mon regard lubrique. Je fus chez la vampire en moins de temps qu'il n'en fallut pour le dire. Arrivée au balcon mon cœur se serra lorsque je vis que les vampires m'y attendaient. Je sautai du dos de l'animal immaculé et me retrouvai accroupie à leurs pieds. Tarek ne me quitta pas des yeux tant que je ne fus pas debout. Les mots me manquèrent, tant le stress était poignant. Allait-il me reprocher ce qu'il était devenu ? Il avait un peu changé, ses traits s'étaient perfectionnés, mais on le reconnaissait aisément. Son regard était neutre alors je n'y tins plus :

• - Parle-moi. Comment ça se passe, est-ce que tu m'en veux ? Je ne suis pas arrivée à temps, continuai-je puisqu'il me laissait parler. Dieu sait que j'ai essayé pourtant, Mistral a rarement volé aussi vite, mais je ne pouvais plus rien pour toi quand je suis arrivée. J'ai tellement été touchée que tu aies déserté, je t'admire tellement, Tarek ! Je ne pouvais pas te laisser mourir... Pardonne-moi de ne pas avoir pu recueillir ton accord. Dis quelque chose bon s...

Sans crier gare il m'attrapa pour me serrer dans ses bras. Il avait agi avec la rapidité de ceux de son espèce, j'avais crié... Comme ceux de la mienne le font toujours. D'abord je restai amorphe entre ses bras, il y avait belle lurette que je ne m'étais pas retrouvée contre le corps d'un autre homme qu'Aiden. Alors il s'écarta et je regrettai amèrement ma froideur, je ne voulais pas qu'il la prenne pour de l'indifférence. Il avait visiblement la gorge nouée, il semblait incapable de parler.

• - Entrons boire quelque-chose, dit Phèdre qui l'avait remarqué elle aussi. Alors quoi de neuf, Cristal ?

Je racontai distraitement l'histoire de Callista avec la désagréable impression de passer à côté de ce que j'étais venue faire. Mais la vampire était maintenant concentrée sur mon problème.

• - Tu pourrais peut-être m'aider, conclus-je à l'attention de la jeune femme.

• - Je ne la connaissais pas mais tout le monde la respecte, comme si elle était un peu notre mère à tous. Je ne peux pas croire que des humains soient parvenus à lui faire du mal. Mais je n'ai aucun élément qui puisse t'aider, je ne crois rien savoir qui te soit utile. Mais si je pense à quelque chose je t'appellerai.

• - Avertis le plus de monde possible, repris-je, que personne ne se prive de me donner la plus infime piste, même incertaine. Sais-tu si les chevaliers s'apprêtaient à l'attaquer, Tarek ?

Il se racla la gorge ; sa voix fut le seul détail qui me choqua parmi les changements qui l'avaient affecté. Elle était devenue à la fois très grave et cristalline, une voix qui laissait penser qu'il n'était pas de ce monde.

• - Nous ne savions pas qu'elle était en vie. Mes prédécesseurs ont cherché un roi contre qui frapper, le nom de cette femme a été trouvé mais selon nos fichiers elle est morte.

• - Vous ne la cherchiez plus alors ?

• - Non. Je suis désolé. Il va falloir que vous trouviez une autre piste.

Je soupirai et un ange passa.

Le péché pour leur vie 112.