- C’est fait, je m’en suis chargé. Tu réalises qu’il y a certainement des caméras de surveillance. Allez sort ton nez de gargouille de là, les voila qui arrivent. »

En effet un vampire en cape accompagnait la standardiste terrorisée.

« Et bien voila mademoiselle, vous voyez que ce n’était pas compliqué. Il n’y a eu aucun client en votre absence, ils ont du sentir l’absence de votre aimable présence. Je les comprends sans elle la vie perd de sa saveur.

- C’est exactement ce dont je te parlais tout à l’heure.

A cet instant précis clients choisirent de franchir la porte, la jeune femme s’élança vers eux poussant un bonjour qui n’avait jamais autant été enthousiaste.

- Luc, fit le vampire ironique.

- Chris. Tu n’as pas changé, mais à part peut être ta coupe de cheveux, qu’est ce qui t’a pris de te coiffer de cette horreur ? J’aimais tellement tes longs cheveux d’ébène, serait-ce un blasphème de dire que j’y avais trouvé dieu ? Je ne sais pas, ce qui est sur c’est que plus personne ne s’y perdra maintenant, ils sont si courts ! Cesse donc de me regarder ainsi ! Tu sais bien que je ne peux rien te refuser quand tu poses ton regard délavé sur ma peau ! Allons, allons ce ne serait pas raisonnable, surtout devant cet agréable jeune homme. Au faite qui êtes vous ? Nous n’avons pas le privilège de nous connaître.

- Naël De Fridus.

- Hum...un De Fridus... tu as toujours su t’entourer de personnalités importantes. Mais je vous en prie, passons dans un endroit plus discret.

- Cela sera inutile Monsieur, nous voulons juste savoir où vous étiez les soirs des 3, 14 et 20 ?

- Ici, mais j’étais seul personne ne pourra le confirmer.

- Ce n’est pas la peine, je vous crois sur parole. Tu viens Chris il est temps de partir. Désolé pour le dérangement.

Sans ajouter un mot le vampire suivit son maître.

- Tu as été bien vite en besogne, fit Christiano une fois dehors.

- Attends un peu avant de me juger.

D’un geste ample il sortit son téléphone puis composa un numéro que le vampire ne put lire. Quelques sonneries plus tard il demanda :

- Bonjour je suis bien chez le gouverneur…oui je sais il est tard mais vous pourriez peut être me renseigner, est-ce que Monsieur le gouverneur a passé la soirée du 3 au téléphone avec un certain Luc ou Lucianor ? …Merci. Il raccrocha avant d’annoncer : Et voila son alibi est confirmé vampire de peu de foi.

- C’est le propre des vampires que de ne pas avoir la foi, il y avait donc un registre téléphonique derrière ce bar.

- Haha, un magicien ne dévoile jamais ses secrets !»

Le vampire poussa un soupire, il leur restait du chemin à parcourir.

Les crocs de la justice 91