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11 octobre 2009 7 11 /10 /octobre /2009 13:50
  • LIens Le péché pour leur vie 70.

  •   Le péché pour leur vie pour les nouveaux venus.

  • - Maintenant qu'on est détendus, termine ce que tu voulais me dire,  poussai-je Aiden à parler. Tu en étais à décréter que tu étais mon contraire.

  • - Oui, se rappela-t-il. Quand j'étais un élève comme tu l'as été, rien ne m'arrêtait, ni mon cœur, ni mon corps. Alors quand je suis devenu son chiffon, et surtout quand j'en ai pris conscience, je me suis haï. Et encore maintenant, j'ai besoin d'épuiser ce corps qui me trahit quand ça se reproduit. Voilà pourquoi tu m'as trouvé dans cet état. Imagine si tu étais revenue plus tard.

  • - Tu m'auras donc sur les bras jusqu'à entendre de ta bouche que ça va mieux.

  • - Ça va mieux, sourit-il.

  • - Ferme les yeux. Il fronça les sourcils.

  • - C'est un jeu pour toi mais ce n'est pas ainsi que tu le prendrais si tu voyais dans quel bazar se trouve mon âme depuis tout à l'heure.

  • - Ferme les, fais moi confiance. Il durcit encore ses traits et fut catégorique :

  • - Non. Cesse de jouer avec ce que tu ne connais pas. Je veux garder en tête ce corps de femme, dit-il en effleurant ma poitrine. Et aucun autre.

  • - Comme tu voudras. Mais si tu ne commences pas par nous faire confiance, nous n'avancerons pas. Après tout que risque tu? Quelques images grivoises et...

  • - Et cette morsure au ventre. Je savais bien qu'il te manquait un élément. Tu m'as désiré tout à l'heure. Imagine cela décuplé au centuple. Pour un homme qui n'a fait que boire ton sang, presque jusqu'à la mort. Que tu ne veux pas aimer, jamais de la vie, parce que c'est dégoûtant. Tu aimerais ressentir cela alors que je suis à moitié nu près de toi? Et que tu viens de sentir le plaisir sous mes caresses?

  • - Je ne te forcerai pas. Ce que je voulais te dire c'était qu'elle aussi lutte.

  • - Pardon?

  • - Elle et Zack sont comme nous. Ils font ce qu'ils peuvent pour qu'elle ne retourne pas te voir une nuit, les crocs découverts. Il m'a même passé un savon parce que je vous ai réunis cette nuit. Lui aussi tente de lui faire confiance quand il la laisse seule, et se persuade que quand il est au dessus d'elle elle n'a pas été au dessus de toi deux heures avant.

  • - Ça n'a rien à voir. Elle ne me désire pas.

  • - Alors qu'est ce qui la pousse à lorgner ton cou comme cela?

  • - C'est l'envie de retrouver la satisfaction de sentir une proie tellement consentante sous sa bouche. Ça doit décupler son plaisir de boire. Mais je ne crois pas que ce soit du désir.

  • - Pourquoi n'en parleriez-vous pas? Ses yeux devinrent immenses et réprobateurs.

  • - On ne peut pas discuter, quand elle se retrouve devant moi elle devient un fauve assoiffé de sang!

  • - Mais cette nuit pour la première fois elle a surtout été une femme. Elle a parlé. Elle ne s'est pas jetée sur toi. Je suis certaine que ça pourrait vous faire du bien.

  • - Jamais, cracha-t-il.

  • - Je comprends cette réaction. Mais si tu y repenses, peux tu me promettre de me raconter comment ça s'est passé? Il fit un effort pour ne pas me repousser. Alors je posai un baiser sur son front et changeai de sujet :

  • - Je vais aller voir Claire. C'est l'heure où elle doit se lever quand elle a le service à prendre à dix heures. Crois tu que je doive prendre son tour à sa place pendant ces deux jours?

  • - Grand Dieu, bien sûr que non! Tant pis, ils appelleront s'il se passe quelque chose. Mais tu dois te reposer.

  • - Tu m'en voudras si j'y vais tout de même après avoir pris mes huit heures de sommeil?

  • - D'un, accorde toi tout de même un peu plus. De deux, qu'as tu encore en tête?

  • - Je voudrais finir le travail. J'avais prévu de libérer les licornes, et bon sang, je vais y arriver! Il sourit.

  • - Intrépide Cristal. C'est la première idée que j'ai eu de toi, dès le premier soir, quand j'ai vu la peur sur tes traits, sur ce parcours d'agilité. Tu fonces quand même, au Diable la panique.

  • - Je suis flattée.

  • - Moi aussi, que tu aies relevé le défit de me sortir de là.

  • - Il y en a forcément eu d'autres, avant moi. Comment ça s'est passé ?

Le péché pour leur vie 72.

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7 octobre 2009 3 07 /10 /octobre /2009 17:19

Lien Le péché pour leur vie 69.

Lien Le péché pour leur vie pour les nouveaux venus.

 

Ils (les autres recrues de mon château) m'insupportaient je devais l'avouer, à encore jouer le petit jeu de qui serait le meilleur à l'entraînement grandeur nature. Aussi je pris plaisir à les planter là, eux et leur air hébété. Mon estomac pourtant resta contracté et je sus qu'il y avait un problème. Je rejoignis au pas de course ma chambre mais elle était vide. Je me repliai sur celle d'Aiden. Personne ne répondit. Je lui téléphonai, appuyée au battant. Il décrocha contre toute attente.

- Où est tu, haletai-je?

  • - Je... J'en ai pour une minute, je viens t'ouvrir. Je patientai encore, trépignant nerveusement. S'il ne m'avait pas ouvert d'emblée c'était qu'il y avait quelque chose. Il ouvrit enfin et tandis que j'avais rêvé l'enserrer très fort, je restai sans voix et les jambes molles. Il s'effaça sur le seuil pour me laisser entrer. Il passa encore par la salle d'eau pour passer son visage sous l'eau et me précéda jusqu'à la cuisine pour récupérer une verre d'eau plein de glaçons. Pour ma part je frissonnai : les portes fenêtres étaient grandes ouvertes et on était en plein hiver.

  • - Qu'est ce qui te donne si chaud, finis-je par glapir? Tu es rouge, c'est fou ! Il sourit nerveusement comme tous les gestes qu'il avait eus depuis que j'étais entrée.

  • - J'ai... Je peux être franc?

  • - Bien sûr, fis-je impatiemment, sinon je ne poserais pas la question. C'est lié à Ceara, je le sais. Mais plus précisément?

Je le vis me regarder bizarrement et il partit soudain d'un grand rire, profond et franc, qui dénoua enfin mon ventre. Il s'y reprit à plusieurs fois pour prononcer sa phrase, tant ses gloussements l'empêchaient d'être clair.

  • -Tu as cru que c'était une réaction physique, rit-il? Comme un genre de désir tellement fort que je serais prêt à imploser?

Il fit un effort pour ne plus rire, attendant visiblement la réponse avec impatience.

  • - Oui vue ton attitude générale...

Il repartit dans une hilarité incontrôlable. Je commençai à me vexer puis il me communiqua sa bonne humeur. Principalement à force de me prendre les mains, et de les lâcher, et grâce à cette espèce de danse qui l'agitait autour de moi. Toujours aussi gracieux. Enfin je m'assis en attendant qu'il reprenne son sérieux. Et j'eus la tristesse, lorsqu'il décida de m'expliquer réellement ce qui s'était passé, de voir la gravité prendre possession de ce visage dont elle gomma immédiatement l'euphorie.

  • - Non c'est simplement que j'ai détesté avoir encore envie d'elle, alors je reviens d'une heure trente de sprint. Ce qui donne chaud et rend rouge.

Je me relevai et pris doucement ses deux mains entre les miennes. Je l'assis sur son lit et m'assis sur lui à califourchon. Je caressai ses cheveux qui tombaient si joliment sur ses joues. Je les relevai, jouai avec, et il ferma les yeux pour profiter de la douceur de mon amour. Mais bien vite, ses paupières se relevèrent sur des yeux coupables.

  • - Ça n'a pas d'importance pour moi Aiden. Que tu voies ses mains à elle caresser ces cheveux quand c'est moi qui le fais. Parce que... écoute moi bien, lui ordonnai-je tandis que visiblement son esprit s'enfermait dans la culpabilité. Ce n'est pas ta faute. Ce n'est pas ta faute, répétai-je. Je martelai encore : ce n'est pas ta faute. Enfin ses yeux s'emplirent de larmes mais je soulevai son menton tandis qu'il détournait le regard. Pourquoi refuses tu de le croire?

  • - Je... N'avais pas l'habitude d'être acculé à des émotions. J'étais tout ton contraire...

  • - Ne peux tu pas me regarder pour m'expliquer?

Il s'exécuta et les larmes qu'il retenait se libérèrent enfin. En deux baisers je les bus sur ses joues et avec force il attrapa mon visage pour m'emprisonner en un baiser exigeant.

  • - Ouvre les yeux, murmura-t-il sur mes paupières clauses.

Je m'exécutai et plongeai dans le vert des siens. Mon cœur martela ma poitrine quand je lus le désir dans son regard. Je me surpris à le dépouiller de sa chemise et dévorer son cou, puis ses épaules, puis son torse. Mais il attrapa mes mains pour m'empêcher de défaire sa ceinture. A bout de souffle je revins à ses prunelles.

  • - Je ne comprends rien à toi, Aiden.

  • - C'est simple, rétorqua-t-il, la voix rauque. Si je te laisse continuer je vais vouloir... tout de toi...

  • Entre chaque phrase il posait de légers baiser sur mon cou et mes épaules et sa main sur mon côté gauche, sous mon haut, devait bien sentir comme celui ci à l'instar de tout mon être désirait ses doigts partout sur moi. -Et il n'y aurait rien de pire... Que de te voir me le refuser encore, conclut-il..

Ce fut moi qui me débarrassai de mon haut et du peu de dentelles qui couvrait encore ma peau, avant de porter ses mains sur mes seins nus. Il se libéra et me souleva pour m'allonger là où il était assis jusqu'alors. Maintenant j'étais sous lui et sa bouche dévorait tout mon torse, mais aussi mon visage, et mon cou. Plusieurs gémissements m'échappèrent et il se coucha enfin près de moi, tandis que ses doigts continuaient de courir le long de ma taille.

  • - Tu es trop honnête, susurrai-je.

  • - Détrompe toi. Je veux simplement d'abord t'ôter toute raison de me résister quand j'aurai décidé que tu dois t'offrir à moi.

  • - Je vois. J'aime bien ta méthode, j'avoue.

Le péché pour leur vie 71.

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6 octobre 2009 2 06 /10 /octobre /2009 12:08
Liens Le péché pour leur vie 68.
Le péché pour leur vie pour les nouveaux venus.

  •  

  • - Ce qui me comble c'est que les nouvelles anges ne sont pas de faibles ombres dans un lointain château. Maintenant s'il arrive quelque chose aux miens, conclut le brun aux yeux bleus, tellement charmeur, je ne partirai pas casser du chevalier sans vous inviter, Claire et toi, à la partie.

  • - Ne le crois pas, rit Karl, jamais il ne t'appellera. Mais ce qu'il veut dire c'est que nous sommes aujourd'hui fiers d'être sous votre protection, ce qui change nettement de la situation antérieure. Même si nous aurions été plus complètement satisfaits si vous aviez été deux femmes sanguinaires pour qui une vie du camp adverse n'a aucune valeur. Mais ça peut changer, vu ce que j'ai observé cette nuit.

  • - Tu fais fausse route, déclara Alexandre. Tu crois qu'elle pourrait s'endurcir parce qu'elle n'est pas intervenue quand ta proie paraissait en détresse. Elle avait juste confiance en toi. Je t'ai vue, revint il à moi, quand j'ai laissé, avec les autres, ce type presque mort, dans le couloir. Tu détestes l'idée de tuer. C'est une faiblesse. Mais cette nuit tu as prouvé que ça ne t'empêche pas d'être efficace. Tu nous as ainsi rassurés, pour te répondre. Cela étant dit je vous laisse. Je vois Bianca à sept heures.

  • - Non, m'exclamai-je! C'est génial!

  • - Doucement, fillette, me calma Karl. Cela fait une éternité qu'ils se voient et qu'il la travaille au corps. Mais rien ne parvient à ébranler la résistance de cette femme.

  • - J'y arriverai, assura le vampire. J'y arriverai. Qu'est ce que vous faites, vous? La pause que marqua la conversation me permit d'ouïr des gémissements à la cuisine. Parce que ces deux là ne sont pas près d'en avoir fini, reprit il,malicieux.

  • - Je vais rester avec la belle tant qu'elle le voudra, avant d'aller me coucher. N'oublie pas qu'il fait jour, dit il à son compère.

  • - Je sais. Un vol en chauve souris au petit matin, j'adore!

  • - Je vais te laisser dormir, déclarai-je.

  • - Et retrouver ton homme, me répondit Karl, mutin?

  • - Oui, mais pas pour ce que tu crois. Cesse d'être aussi coquin, tu me choques, singeai-je!

  • Alexandre éclata de rire :

  • - Autant lui demander de se changer en baleine! Ce type passe ses nuits à enchaîner les femmes. C'est une passion chez lui.

  • - Chacun sa façon de rester en vie, déclarai-je. Je leur fis la bise sur les deux joues avant de gagner la porte fenêtre. Attention à vous, dis-je en libérant un rai de lumière. Passez le bonjour à ces deux là (je désignai la porte de la cuisine).

Cette fois le sourire mutin leur fut commun, et après un geste de la main, je sifflai Mistral qui ne devait pas être bien loin. En effet elle arriva en quelques minutes, et c'est avec appréhension que je montai sur son dos. Arrivées au château il me sembla lugubre, sous ce ciel chargé qui menaçait de déverser la colère des Dieux sur nos têtes. Dans le parc deux des garçons se concertaient. C'est à reculons que je me forçai à aller leur demander comment ça allait pour eux.

- Bien, soupira l'un d'eux, mais c'est bien trop calme.

  • - Vous vous contentez de faire des rondes, questionnai-je?

  • - Non, répliqua fièrement le plus baraqué des deux. On passe dans leurs immeubles pour savoir si tout va bien. Et vous, crâna-t-il? Je vois que tu t'es déjà fait bobo? Avec une neutralité calculée je répliquai lentement :

  • - J'ai dû entrer dans leur base pour libérer une vampire. Ils n'étaient que quatre donc je m'en sors bien. Si vous n'avez rien à répliquer je vais aller trouver ma coéquipière.

Le péché pour leur vie 70.
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3 octobre 2009 6 03 /10 /octobre /2009 23:14
Liens Le péché pour leur vie 67.
Le péché pour leur vie pour les nouveaux venus.

J'en convins et lançai Mistral au dessus des arbres qui entouraient mon chez moi. Car je pouvais enfin me réjouir d'avoir une demeure que j'aimais rejoindre et des êtres chers à y retrouver. Le sourire aux lèvres j'observai les bois mais je ne vis rien qui put être Ceara ou une de ses victimes. Lorsque je frappai à la porte fenêtre des Black je ne pus donc m'empêcher d'appréhender. Normalement il ne pouvait rien être arrivé à la jeune femme puisque nous avions expédié la plupart des troupes adverses à l'infirmerie. Mais savait on jamais,? Enfin Zack ouvrit cette fichue porte et la belle passa la tête par l'embrasure dans l'air frais de la fin de la nuit.

- Hé, les hommes! Préparez un cocktail à la meilleure ange qu'on ait jamais connue ! Je sentis ma crainte quitter mon âme et me laissai entraîner à l'intérieur par la jeune femme, très exubérante. Mais lorsque je fus assise près d'elle je ne pus que noter le regard sombre de son amant.

  • - Je peux savoir ce que tu as à me reprocher, le questionnai-je?

  • - Viens, je vais t'apprendre à faire toi même ton mojito. La vampire lui lança un regard mauvais mais ne s'en mêla pas.

  • - Dépêche toi, grognai-je quand on fut seuls. Parce que je ne suis pas venue me disputer. N'y a-t-il jamais moyen d'échapper à ton foutu caractère rabat joie?

  • - Aiden t'a-t-il parlé de ce qui le lie à Ceara?

  • - Oui. Dans les détails. Il suspendit son geste au dessus du verre qu'il s'apprêtait à emplir de menthe.

  • - Impossible. L'attirance irrationnelle, si comme elle me l'a dit vous êtes ensemble lui et toi, il ne t'en a certainement rien dit.

  • - Détrompe toi. Et nous ne sommes pas encore tout à fait ensemble. Maintenant, puis je savoir en quoi ça te regarde?

  • - Ça me regarde bien plus que tu ne le crois. Parce que... bon sang, gronda-t-il soudain, m'arrachant un cri de surprise. Voilà des mois que j'essaie de faire sortir cette voracité étrange qu'elle ressent vis à vis de lui. Et toi, tu la ramènes au château, près de lui, et en connaissance de cause!

  • - Ça suffit, siffla la jeune femme depuis la porte. Cesse de me prendre pour une poupée de chiffons. C'est moi, cria-t-elle, désignant sa propre poitrine, et personne d'autre, qui lutte pour rester loin de lui. Pour l'amour de Dieu, Zack, laisse la tranquille maintenant. Ni elle ni toi ne pouvez rien pour nous. C'est à toi même qu'il faut en vouloir si tu déplores cette situation. Je me remémorai l'historie de sa transformation. Elle voulait dire que s'il était revenu plus tôt ils n'en seraient pas là aujourd'hui. Violent, comme reproche... Mais surtout pas à elle, conclut elle. Tu as peur de me perdre. Mais elle, est celle qui m'a rendue à toi!

Mon cœur battait à tout rompre. Je n'avais jamais assisté à une dispute entre gens qui s'aimaient. C'est étrange de le formuler, pourtant, voir des bouches cracher des paroles blessantes, sous des yeux qui se désirent, c'était pour moi aussi nouveau que de ressentir moi même un tel amour pour quelqu'un. Aiden me manquait, me surpris-je à penser quand Zack traversa la pièce, les yeux rivés à ceux de sa jolie compagne, pour lui prendre un baiser plus violent que passionné. Je laissai là les amants et retournai au salon, mon verre entre les doigts, que le jeune homme avait tout de même achevé, où les autres complotaient à mi voix. Lorsque j'entrai ils se turent et je minaudai :

- Ne me dites pas que vous non plus vous ne voulez pas fêter ça avec moi?

  • - D'abord je me permets de te demander ta version, répliqua Karl, parce qu'à écouter Ceara, vous avez eu raison de quatre hommes avec une facilité déconcertante, ce qui tranche avec ce bandage qui mange ton bras.

  • - Elle n'a pas tellement tord. Je ne m'en rends compte qu'avec le recul, mais effectivement ça aurait pu être bien plus compliqué. On a dû avoir de la chance. En particulier cette vitre était bien fragile. Êtes vous satisfaits, vous deux?

  • - Ceara dit qu'elle était épaisse, mais que vous avez foncé avec l'énergie du désespoir. C'est une drôle de question, pour le reste, sourit Alexandre.

  • - Mais je pèse mes mots. Vous mourez d'envie tous les deux de régler leur compte à ces chevaliers crétins depuis que je vous connais. Est ce que les blessures que nous leur avons infligées, mais surtout la leçon que nous leur avons donnée, vous comble autant que moi? A savoir qu'on ne s'attaque pas à vous sans s'en sortir indemne. Et surtout, on se bat pour vous par passion et pas par devoir.

Le péché pour leur vie 69.
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3 octobre 2009 6 03 /10 /octobre /2009 22:57
Lien Le péché pour leur vie 66.
Lien Le péché pour leur vie pour les nouveaux venus.

  • - Merci, fit Ceara. Je vais rentrer, maintenant. Sois certaine que je ferai circuler la nouvelle que les nouvelles anges ont la trempe des héroïnes.

  • - Attends, répliquai-je, je vais te raccompagner chez toi. Il y a une sacrée distance à pied.

  • - Tu peux prendre la licorne, proposa le blond jeune homme.

  • - Et ensuite qu'en fera-t-elle, répliquai-je? Sous le lit, tu crois qu'elle dormira docilement? Ne soyez pas bêtes. Je te ramène, ainsi je pourrai m'assurer que tout va bien chez toi et fêter notre victoire. Tes amis font de délicieux cocktails.

  • - Je sais, sourit-elle, mais tu es blessées, soigne ça, je vais y aller au pas de course, je n'ai ai pas pour longtemps.

  • - Tu ne sais même pas par où ça se situe !

  • Mon regard se reporta sur ma plaie. Ça saignait, et ça me lançait, certes. Mais c'était superficiel.

  • - Je vais mettre un bandage et j'arrive. Donne moi une minute, conclus-je.

  • - Non, je vais te dire, je suis morte de faim. C'est à grand effort que je maintiens la façade que tu vois sur mes traits. Je vais chercher une proie, en route, donc il vaut mieux que je sois seule. Que je ne saignerai pas à blanc, acheva-t-elle sous mon regard inquisiteur.

J'écoutai Aiden lui expliquer froidement par où était sa demeure, et le souffle coupé je pris conscience du regard de la vampire sur son cou, et du sien sur les prunelles noires de Ceara. Alors je choisis de leur céder. Je retournerais les voir avant la fin de mes heures de travail. Il était quatre heures du matin.

En silence le bel homme m'accompagna chez moi. Il banda mon bras et soudain je me remémorai la raison pour laquelle j'étais partie seule dans la gueule du loup :

- Comment va Claire? Le joli blond leva les yeux sur moi pour la première fois depuis le départ de la créature de la nuit.

  • - Aussi bien que peut aller une personne percée à l'épaule par une flèche lancée à vive allure. Elle pourra reprendre le travail dans deux jours même si elle souffrira encore quelques jours supplémentaires.

  • - Alors pour tous ceux que nous avons blessés ce soir, il en sera de même. Je crois que nous n'avons rien à craindre d'ici là.

  • - Je suppose. Qu'est ce que tu en penses? Ce n'est pas trop serré?

  • J'étudiai mon bras bandé.

  • - Parfait. Merci. Parle moi, ça suffit maintenant! Il sursauta. Il avait peut être cru que par pudeur je le laisseras faire seul le travail sur lui qui avait commencé lorsqu'il avait revu celle dont il était prisonnier.

  • - Est ce que je dois absolument te parler avant de t'embrasser ou m'accordes tu...

Je me saisis de son torse à pleines mains et cherchai impatiemment la peau sous les vêtements. Pendant ce temps nos bouches s'unirent en un long baisé passionné. Je rouvris les yeux, j'avais oublié! Trouver les siens, à demi clos, m'apaisa immédiatement. Ce regard là n'était pas celui de la culpabilité ou du malaise. C'était celui du plaisir et du soulagement, à défaut d'être celui de l'amour.

  • - Je vais même te dispenser de me parler le temps de passer voir Claire et d'aller boire ce foutu verre dont je rêve depuis des heures. Tu viens chez Claire avec moi?

  • - Tu n'es donc jamais fatiguée, questionna-t-il en baillant?

  • - Je suis debout depuis le tombée de la nuit seulement. Comme eux, rappelle toi. Alors non, je n'ai pas envie d'aller dormir. Même si ce bras me fatigue. Sans compter les émotions.

  • - Laisse Claire tranquille, en tous cas, à cette heure elle doit dormir profondément.

Lien Le péché pour leur vie 68.
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3 octobre 2009 6 03 /10 /octobre /2009 11:25
Lien Le péché pour leur vie pour les nouveaux venus.
Lien Le péché pour leur vie 65.

 

Je bondis comme elle et sous notre poids la vitre se brisa. On débarqua dans la pièce d'où je venais. Je ramassai un bout de verre pour menacer les hommes mais une vision d'horreur m'attendait. La vampire lacérait de ses ongles le plus âgé des chevaliers, tandis que l'autre rassemblait son courage, un pieu à la main.

  • - Derrière toi, criai-je!

  • En un seul mouvement elle balança sa main au travers du visage du jeune homme qui lâcha son arme et ramassa un gros bout de verre. Le président était parti en courant et je la suppliai tandis qu'elle prenait un air amusé et gourmand :

  • - S'il te plaît, allons nous en sans leur faire plus de mal, en quoi serions nous différentes d'eux sinon?

  • - Nous le sommes. C'est pour ça que c'est lui que je vais saigner à blanc, déclara-t-elle en se rapprochant de sa proie que je tenais contre moi, le verre devant sa gorge.

  • - Je t'en empêcherai. Ce n'est pas comme ça que je travaille, et c'est à moi qui tu dois d'être en vie. S'il te plaît, Ceara, ne leur donne pas raison. N'importe qui mais pas l'un d'eux. Et pas à blanc ! La vengeance arrivera, mais pas comme ça.

  • - Tu parles bien, soupira-t-elle. Je ne suis pas surprise que tu aies séduit Aiden. Allons en parler devant un verre de sang. Je récupérai mes affaires sans cesser de menacer l'homme.

  • On sortit dos à dos, mais personne ne nous arrêta. Ils étaient sûrement sous le choc, compris-je. Il n'y avait plus que des blessés au château de l'ennemi. Arrivées dehors l'air frais de la nuit sur mes épaules me donna un plaisir démesuré. Jusqu'à ce que la jolie blonde reprenne :

  • - Voilà la relève. Ils sortent leurs arbalètes. Tu as un bouclier?

  • - Oui, haletai-je en me retournant pour me placer à côté d'elle.

  • - Passe le moi.

  • Elle me laissa le temps de peser ma confiance envers elle qui avait fait mine de me vouloir tant de mal quelques instants auparavant. Je le lui donnai en la regardant bien en face. Mais je hurlai sous la surprise lorsqu'elle vint se coller derrière moi, le bouclier devant moi.

  • - Astucieux, souris-je, mais déjà, avec la rapidité de ceux de son espèce, elle le maniait pour parer au mieux les flèches qui pleuvaient sur nous.

  • Ils n'étaient pourtant que deux. Je me saisis de ma propre arbalète et avec un sourire d'aise touchai un premier homme au pied.

  • - Facile, murmurai-je. Alors quoi, vous n'approchez plus?

  • Les hommes tentèrent de riposter, les flèches volèrent un instant en tous sens de chaque côté. L'adrénaline montait, j'adorais combattre maintenant que c'était pour de vrai. A présent j'étais enfin devant des gens qui défendaient une cause adverse et détestable. Je défendais mes idées et ma vie. Hargneuse je vis enfin qu'ils se repliaient précautionneusement en tirant toujours. Un large sourire me monta encore lorsque mon téléphone sonna. Cela faisait du bien de savoir que les miens s'inquiétaient.

  • - Tu ne vas pas décrocher, s'indigna Ceara ?!

  • Je dégainai non pas l'appareil mais mon sifflet.

Mistral était tout près dans les arbres. Elle essuya plusieurs attaques des hommes mais ses écailles y résistèrent parfaitement. Je profitai de cette imprudence pour toucher le deuxième homme qui jura rageusement. Je continuai d'attaquer en montant sur son dos pour que les chevaliers ne puissent pas profiter de la faiblesse que provoquait la nécessité de s'appuyer sur l'animal.

  • - Amie, dis-je à l'animal, elle est une amie, et même une protégée. Laisse la monter, ma belle. Elle dansa un peu tandis que la morte vivante faisait de son mieux pour garder patience. Allez, Mistral, on va être blessées si... Bon sang!

Je venais d'échapper de peu à une flèche qui écorcha largement mon bras au passage. Enfin la vampire put monter et rester sur son dos. Bel animal, elle me faisait quand même confiance, m'attendris-je. Le voyage se passa dans un flou opaque, car mon bras me lançait violemment. Mais soudain la voix forte de la jeune femme me sortit de ma torpeur.

  • - Cristal, tu as de la visite !

Elle avait crié pour couvrir le bruit du vent. Le surplus de décibels me réveilla totalement et je vis d'abord Goliath près de nous. Puis mon regard passa à son passager. Et mon cœur s'affola.

  • - Aiden, murmurai-je.

Ce devait être lui qui m'avait téléphoné avant de partir à ma rescousse puisque je ne répondais pas. Alors que ce n'était pas tellement son travail. Mais il était là pour moi, pas pour les vampires, me dis-je alors que mon ventre se contractait. Son regard était dur sur moi, puis il passa à la vampire et devint troublé. Je retins mes larmes. C'était moi qu'il voulait près de lui. Je devais y croire. Bientôt on se posa dans le parc. Cela me fit du bien de rentrer au bercail. Mes idées s'éclaircirent.

 

Lien Le péché pour leur vie 67.

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3 octobre 2009 6 03 /10 /octobre /2009 10:15
Lien Le péché pour leur vie 64.
Le péché pour leur vie pour les nouveaux venus.

- Rends toi, dit-il, tu n'as aucune chance.

  • - - Je te retourne le compliment. Comment vont tes collègues du début de soirée?

  • C'était toi, tu paieras cher! Il s'élança, et je parai d'une dérobade. Mobile, et rapide, songeai-je. Je me mis à valser autour de lui. Je finis par attaquer. Ça dura une éternité. Mais soudain, je me retrouvai désarmée, sa lame sous ma gorge. Tout n'est pas perdu, me dis-je.

  • - Libérez Ceara, ordonnai-je, vous m'avez, c'est ce que vous vouliez non?

  • - C'est ce que nous voulions, oui. Mais nous n'en avons terminé avec vous deux.

  • - Elle est vivante! J'avais crié de joie, et il perdit l'usage de sa langue pendant quelques instants. Peu après cette première réaction je me rappelai que c'était elle qui avait le cœur de Aiden, mais il me semblait que ce n'était pas tellement sa faute. Le vampire en elle prenait parfois le pas sur l'humaine, point, je ne voulais penser à rien d'autre. Je devais la sortir de là, c'était mon métier et ma volonté. Il me poussait vers le château. Un homme d'âge mur attendait sur les marches, je me dis qu'il devait s'agir de leur président. Je fus menée en silence de corridors en corridors. Enfin je fus assise devant un immense miroir. Je suis un peu décoiffée, notai-je, mais ce n'était pas la peine...

Alors le plus âgé des deux hommes appuya sur un bouton. Le miroir se transforma en vitre. De l'autre côté, Ceara avait mauvaise mine. Les traits tirés, des spasmes l'assaillaient de temps à autre. Par moments elle se jetait sur la porte du fond.

  • - Tu vois la caméra, dans le coin, demanda le président ?

  • - Bien sûr, je ne suis pas aveugle. Qu'est ce qu'elle a, m'inquiétai-je, concentrée sur Ceara ?

  • - Elle a faim. Elle n'a pas bu de sang depuis que nous l'avons enlevée. A ton avis la population prendra comment la vidéo sur laquelle on la verra te saigner à blanc?

  • - Avant de mourir je bousillerai cette caméra, fis-je d'un air tranquille.

  • - Trop haute. Tu n'es pas armée. Et surtout une fois que tu seras entrée tu ne seras plus tellement maîtresse de tes mouvements.

  • - Si elle ne me fait pas de mal, qu'est ce qui se passera?

  • - Elle te tuera. Aucun risque du contraire.

  • - D'accord, donc nous n'avons aucune chance d'attirer votre clémence. Vous allez le regretter, crachai-je.

En quelques mouvements je fus délestée de mon téléphone et jetée dans la pièce blanche. La vampire faillit parvenir à bondir sur l'homme qui m'avait fait entrer mais il se servit de moi comme bouclier. Je courus ensuite à l'autre bout de la pièce.

  • - Ceara, dis-je bien vite tandis qu'elle rampait vers moi comme un chat, je suis Cristal, ta nouvelle ange. Je suis là pour te ramener à la maison. On peut s'en sortir. Elle chargea et je me dérobai. Ceara, hurlai-je, ça suffit, tu pourras manger, dès qu'on aura trouvé comment sortir d'ici. Elle bondit encore, et je me dérobai de nouveau, mais ça avait été moins une. Zack t'attend avec impatience, lui dis-je encore. Il m'a envoyée de chercher. Quelque chose changea dans son regard mais de nouveau elle courut sur moi. Je voulus lui échapper mais elle tenait mon bras. Je me démenai et parvins à me débarrasser de ma veste. Cette fois elle attaqua encore et je me débattis pour protéger mon cou. Je hurlai de nombreuses phrase au hasard : tu manques à Zack, si tu me tues il ne te verra plus jamais, Alex et Karl aussi t'aiment bien, ils n'aimeraient pas que tu me fasses du mal... Maintenant j'étais sous elle et je tenais sa tête fermement pour qu'elle ne me morde pas. Elle se débattait comme une lionne et je sentis mes forces me quitter. Lorsque je parlai de nouveau ma voix était enrouée par la peur et le chagrin. Ceara, Aiden aurait certainement voulu que je te fasse ses adieux. Il t'aime encore très fort. Et moi personne ne pourra faire mes adieux à ceux que j'aime. Lui en particulier. Mes yeux étaient résolument fermés, je ne voulais pas la voir plonger sur mon cou quand mes muscles me trahiraient. Comporte toi en humaine, hurlai-je avec l'énergie du désespoir, ce soir Karl m'a sauvé la vie, tu dois en être capable aussi !

Enfin elle cessa de bouger entre mes mains. J'ouvris un œil après l'autre.

- Vas tu arrêter de couiner, murmura-t-elle ?! C'est une mise en scène, à trois on se jette sur le faux mur, à ta droite. Deux. Trois.

 

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3 octobre 2009 6 03 /10 /octobre /2009 01:56

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  • - Mais tu n'es plus un inconnu. (dit Cristal à Karl) Je vais retourner à leur base. Cette nuit.

Il fronça les sourcils.

  • - Qu'est ce que c'est, de la vengeance? Tu n'es pas suicidaire, si?

  • - Non, c'était déjà prévu avant le dérapage de tout à l'heure. On va faire ça à la fin de mon service, avec Claire. Je ne vais tarder à y aller.

  • - Tu veux que je vienne?

  • - Pas du tout. Je n'aurais pas dû t'en parler. J'avais peut être juste envie que vous sachiez ce qui s'est passé si on y reste cette fois ci.

  • - Je viens. Et ne discute pas. Les autres travaillent, et tu ne voudrais pas travailler avec des étrangers, moins prévisibles que moi. Je me conformerai à votre plan.

  • - Non. S'ils tuent encore l'un de mes protégés je vais mal le vivre.

  • - Peut être que si je ne viens pas tu vas juste cesser de vivre.

  • - Au début de la soirée tu voulais tous les tuer. Qui me dit que tu ne vas pas essayer de le faire si tu viens? Nous voulons juste chercher Ceara, savoir si elle vit ou non. Il se frappa faussement le front.

  • - Le message. C'était il y a... il était trois heures du matin, vérifiai-je en même temps que lui. Ah non, ce n'est pas passé. C'est dans une heure. Le rendez vous qu'ils vous donnaient. La colère me prit :

  • - Bon sang! Mais quand comptais tu me prévenir?!

  • - Elle est morte, Cristal. Pourquoi l'auraient ils gardée en vie?

  • - C'est ce que l'on verra bien.

  •  Je sifflai Mistral.

  • - A plus tard, conclus-je lorsqu'elle plongea vers nous.

Comme d'habitude les gens furent pénibles mais la dragonne me cueillit de ses serres, aussi, elle n'eut même pas à se poser parmi eux. Ensuite je dus remonter le long de sa patte mais j'étais douée en agilité non ? Le vampire me fit frissonner lorsqu'il cria dans mon dos que si je ne donnais pas de nouvelles avant le matin, il viendrait voir de ses propres yeux ce qui se passait dans la base des chevaliers. Sur la route je téléphonai à Claire. Elle cria fort sa colère de n'être prévenue que maintenant mais je ne me plaignis pas. Elle avait raison. Le plan était simple. On s'y rejoignait, elle m'amenait mon arbalète et mon bouclier, et une fois là bas on prenait un otage, et on tentait de récupérer Ceara. Si elle était vivante.

Comme prévu on arriva en même temps. Haut dans le ciel, elle me passa mon arme, juste à temps pour pouvoir viser les premiers chevaliers qui montèrent sur leurs licornes. Mon bouclier bien calé devant moi, je parai une première flèche mais lorsque je pus viser, je touchai un cavalier à la jambe. Il glissa de sa monture qui plongea pour le rattraper. Mistral n'était pas la seule à s'inquiéter de la survie de sa maîtresse. J'esquivai une nouvelle salve et attendis que ça se calme pour pouvoir tirer de nouveau. J'en eus un second mais ma ma joie fut anéantie lorsque Claire cria à mon côté.

- Tu es touchée, hurlai-je?

  • - Mon épaule!

  • - Rentre au château, j'arrive.

Elle s'exécuta mais avant de partir elle m'ordonna :

  • - Suis moi, Cristal, seule c'est du suicide!

Sa voix était pleine de la douleur qui devait l'assaillir, et je priai pour que Goliath la récupère si elle tombait. Mais il m'était impossible de vérifier. J'étais occupée à parer les attaques du dernier cavalier. Je bénis le Ciel que leurs armes soient faites pour tuer des vampires, car une arme à feu aurait sans doute eu raison de moi facilement. Le duel dura une éternité et bientôt je n'eus plus de flèches. J'esquivai les siennes jusqu'à ce qu'il perde la dernière. Quitte ou double, murmurai-je pour moi même. Je plongeai comme lui vers le sol. On descendit lentement de nos montures, lui brandissant son épée, et moi, ma dague.

 

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2 octobre 2009 5 02 /10 /octobre /2009 09:44
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On se remit en marche, errant des les rues en silence. Longtemps. Une horloge sonna une heure et il déclara :

  • - Assieds toi, tu es pâle comme la mort. Nous avons encore du chemin à faire. Je ne veux pas que tu t'évanouisses avant.

J'avais mille questions sur les lèvres mais depuis que nous étions repartis je m'interdisais de les formuler.

  • - Et puis tant qu'à être avec toi, autant être apte à te protéger si on t'attaque.

  • - On dirait moi avant le bac, je regarde cette émission que j'adore parce qu'on ne sait jamais ça pourrait m'être utile en historie géographie. Tu es différente, dit il après une longue pause.

  • - En quoi, voulus-je savoir, heureuse de pouvoir tromper mon impatience en parlant avec lui?

  • - Je connaissais les anges seulement de vue. Ils faisaient des rondes dans les rues, au début, à cheval, et au bout que quelques jours ils traquaient d'avantage les chevaliers de pacotille que nous. Parfois il y avait un mort parmi nous et ils venaient se renseigner pour comprendre pourquoi lui. C'est tout.

  • - Alors? Qu'est ce que vous préférez, vous autres?

  • - Je ne sais pas trop. J'ai du mal à croire qu'être avec toi améliore ma sécurité, même si à deux on est toujours plus fort que seul. Mais je pense qu'il est important pour vous de nous connaître. Et réciproquement.

  • - Si j'étais restée une ombre anonyme tu aurais déjà signé l'arrêt de mort des tiens en massacrant les chevaliers crétins. A deux on est plus doués pour réfléchir, aussi, me hâtai-je d'ajouter pour qu'il n'extériorise pas la colère que je venais de provoquer.

  • - Raconte moi, dit-il en se levant. On reprit notre errance et il répéta : comment devient on ange gardien. Je m'exécutai de bonne grâce et je fus heureuse de voir naître l'admiration dans ses yeux. On s'assit à une terrasse et il nous commanda deux pina coladas. En buvant j'achevai mon récit et à mon tour le questionnai :

  • - Et toi. Ta vie, avant. Et depuis.

  • - Rien d'exceptionnel. Une enfance tranquille. Une transformation propre et sans vagues. J'ai ensuite été embauché au Majestic. Je suis cuisinier, mais ce soir je suis en congé. Celle qui m'a engendré habite dans l'immeuble. On garde des relations courtoises, avant que tu demandes.

  • - Une femme dans ton cœur?

  • - Toutes les femmes, sourit-il, mutin.

  • - Je vois. Alors à toutes les femmes, trinquai-je.

Un ange passa et son regard sur moi changea.

  • - Alors? Je l'ai tuée, ou pas?

  • - Non, affirmai-je sans attendre.

  • - En es tu certaine? Elle n'était plus qu'un tas de chairs, quand je l'ai abandonnée.

Nous terminâmes nos verres et confiante je le mis au défit, à présent certaine qu'il mentait :

  • - Prouve le.

  •  Il sourit.

  • - Tu me plais bien, Cristal.

Il me prit par la main et m'entraîna de nouveau dans les rues, à une vitesse à laquelle ma faiblesse en sprint se rappela à mon bon souvenir. Lorsque l'on s'arrêta, hors d'haleine, je vis que nous étions tout près de cette ruelle où il avait attaqué la dame. J'attendis son signal pour aller vérifier si oui on non il y avait un cadavre dans cette impasse. Mais il voulait faire mieux.

- Tu dis être douée en agilité. Alors imite moi et essaie de m'égaler en discrétion. Il se glissa contre le mur de l'impasse. De derrière lui je ne voyais pas l'endroit où devait reposer la jeune femme. Après quelques mètres il se pencha sous une fenêtre mais m'indiqua de ne pas le suivre. Maintenant nous étions de part et d'autre de cette fenêtre. Il me fit signe de regarder à l'intérieur. La fille s'animait en un récit visiblement chevaleresque, une tasse à la main. En face d'elle celle qui devait être sa jeune sœur ouvrait des yeux envieux. Lorsque je regardai Karl il admirait ses ongles, crânant des éloges que sa proie alignait probablement en ce moment même sur sa personne. Enfin je fis demi tour avec un sourire immense. Lorsque l'on fut sortis de la ruelle je lançai au vampire :

- Tu l'as hypnotisée pour qu'elle croit qu'elle vient de passer une folle nuit avec toi?

  • - Seulement un doux baiser. C'est plus court donc plus facile à implanter, comme faux souvenir.

  • - Comment se fait il qu'elle était évanouie il y a... deux heures, vérifiai-je à ma montre, et pas qu'un peu, et qu'elle soit en pleine forme maintenant?

  • - J'ai bu assez pour qu'elle tombe, mais ensuite ce n'était que mise en scène pour te faire croire qu'elle n'était plus de ce monde. Je pensais vraiment que tu finirais par voler à son secours. La mise en scène était bonne. Tu te moquais donc qu'elle succombe?

  • - J'avais confiance en toi.

Il réfléchit un moment.

  • - Méfie toi. Il existe des salauds dans toutes les communautés.

Le péché pour leur vie 64.
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1 octobre 2009 4 01 /10 /octobre /2009 21:57
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Lien Le péché pour leur vie 61.

  • - De toute façon effectivement si on se met à éliminer des humains de sang froid d'autres remplacerons ceux que nous tuerons. D'autres de plus féroces. Il me faut un verre. Il m'aida à me relever. Il se servit un fond de ce qui devait être un alcool fort. Je ne m'attendais pas à son geste lorsqu'il se tourna vers moi, la mine déformée par la bête tapie en lui, les crocs en avant, menaçants. Je hurlai et il fondit sur moi. Je me débattis comme un diable jusqu'à ce qu'il m'immobilise complètement au sol. Alors seulement il me laissa le temps de réaliser ce qui se passait. J'avais juré de placer ma confiance en lui mais je hurlais comme une bête traquée sous son emprise. Il fit un effort pour reprendre visage humain et conclut :

  • - Ta confiance n'est pas bien solide.

  • - Ce n'est pas à ce Karl là que je crois. C'est en celui que je vois à présent. Il passa la main dans mes cheveux pour conclure :

  • - Ne t'inquiète pas. Je savais que tu aurais cette réaction, et elle ne remet pas en cause ce que tu viens de me prouver. C'était simplement un réflexe de survie. Je hochai la tête comme je l'aurais fait après avoir appris une leçon d'un grand maître. Tu veux voir une autre limite de ta confiance, lança-t-il sur le tin du défi?

  • - Si ça peut te faire plaisir.

  • - Alors allons nous promener. On sortit de l'appartement puis de l'immeuble et je le sentis renaître sous cette lune dont il aimait le contact des rayons sur ses bras autant que moi, la chaleur du soleil.

  • - Quel âge as tu, demandai-je enfin, alors qu'il m'entraînait de ruelles en ruelles?

  • - Ce corps aura toujours l'air d'avoir dix huit ans. Mais ce qui est tapi à l'intérieur en a quarante. Vas tu maintenant me demander comment je suis devenu vampire?

  • - Si tu veux bien répondre.

  • - Bêtement. Je croyais avoir fait une bonne affaire en rentrant avec à mon bras une belle demoiselle que je trouvais bien dévergondée pour la mise qu'elle affichait. Elle m'a plaqué au mur dans une ruelle comme celle ci. Il entra dans un cul de sac.

  • - Tu vas tester ma confiance en faisant semblant de vouloir m'attaquer à mon tour?

  • - Non. Je vais attaquer cette femme, là bas. En plissant les yeux dans le noir je la vis. Elle cherchait ses clefs, pour rentrer dans l'un des immeubles. Je parie, murmura-t-il, que tu tenteras de m'arrêter à un moment ou à un autre.

  • - Si tu as l'intention de la tuer, c'est évident.

  • - Je ne la tuerai pas. Voyons si tu me crois.

En un éclair il fut sur elle. Elle se débattit mais aucun cri ne fusa de sa poitrine, probablement parce qu'il plaquait la mains sur sa bouche. Je m'étais attendue à autre chose. Une parodie de drague, comme dans les romans. Mais je me répétai en boucle qu'elle ne souffrirait pas, et qu'elle resterait en vie. Je compris à leur posture qu'il buvait son sang. Le mien commença à battre à mes tempes quand les secondes se firent minutes. Je regardai l'heure. Bientôt minuit. Je patientai encore. Lorsque je regardai de nouveau l'heure il était minuit dix. Karl laissa s'affaisser le corps et continua à boire. Habituée à l'obscurité, le vis ses prunelles rouges luire dans ma direction. Je faillis faire un pas vers lui. Mais elle est déjà morte me souffla une voix au fond de moi. Non, répliquai-je en moi même, tu n'iras pas parce qu'il va se débrouiller pour tenir sa promesse. Mais il a sauvé ta vie parce que tu es une ange, tandis qu'elle n'est qu'une proie. Il va tenir sa promesse, assénai-je à cette foutue voix. Enfin il lâcha le corps qui demeura inerte au sol. Arrivé à moi il essaya ses lèvres écarlates d'un revers de main, en me fixant droit dans les yeux. Je me sentais bizarre, comme dans un état second.

  • - Tu en as un peu, ici, fis-je en désignant son menton.

Je ne flancherais pas. Il ne l'avait pas tuée, me répétais-je en boucle. Et je ne me retournerais pas pour vérifier.

 

Le péché pour leur vie 63.

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