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16 septembre 2009 3 16 /09 /septembre /2009 19:10

Lien vers Le péché pour leur vie pour les nouveaux venus.
Lien vers Le Péché pour leur vie 20.

  • - Limpide. Une autre solution miracle en escrime, à part devenir plus mobile?

  • - Aucune autre. En culture générale prends encore plus de hauteur sur le sujet. Quand tu as trouvé ton idée générale cherche quelque chose de plus poétique. Tu as l'âme artistique, ça devrait t'aider. La tarte a l'air absolument délicieuse.

Je la servis et un ange passa.

  • - Vous vous rappelez le matin où l'autre entraîneur a voulu nous épuiser sa recrue et moi à la piscine alors que tous les autres dormaient encore?

  • - Bien sûr. Et alors?

  • - Vous n'avez eu aucune remontrance pour avoir refusé la dernière séance?

  • - Seuls les élèves sont des mouchards. Et ce type est tellement prétentieux que jamais il ne serait allé se plaindre à la présidente. Mais ne t'inquiète pas, j'ai mon lot de remontrances régulièrement.

  • - Ah bon?!

  • - Tu ne te rappelles pas de ce passage du règlement qui impose aux recrues de dénoncer toute tricherie?

  • - Ça vient de me revenir.

  • - Et bien les jeunes gens considèrent que rire avec son entraîneur, s'exercer avec lui en dehors des heures d'exercice commun, être protégé par son coach, et par dessus tout flirter avec lui ce sont des tricheries.

  • - Est ce que nous flirtons mais que ça m'a échappé?

  • - Ça t'a échappé?

  • - Complètement.

Il semblait sincère soudain, alors qu'il était tellement ironique jusque là. Maintenant il me regardait droit dans les yeux et mon cœur battait à tout rompre. Soudain je formai des rêves. Je le vis me voler un baiser, aussi clairement que je le voyais si concentré sur moi à cet instant. Mon cœur fit un bond et appela mon cerveau à l'aide. D'urgence.

  • - C'est comme les cours de cuisine, c'est à ranger dans les choses impensables, dis-je finalement d'une voix trop coquine à mon goût. Des images de mon ancienne relation repassèrent dans ma tête, pendant laquelle ce genre de ton allait de soi.

  • - Non c'est encore plus surréaliste.

A cet instant précis tout bascula. Avant même que j'ai observé le moindre mouvement il s'empara de mes lèvres. Ce fut fougueux, de sa part, et violent, de la mienne. Lorsque je glissai la main dans ses cheveux je les trouvai soyeux et souhaitai que le temps s'arrête. J'allais pourtant retirer ma main et libérai sa bouche mais il vola à l'assaut de mes lèvres une seconde fois. Il descendit de son siège haut et enlaça mon corps de ses bras. Je vibrai contre lui et ce baiser dura une éternité, tandis que moi aussi je visitais son dos de mes doigts. Enfin il se sépara de moi et me manqua aussitôt.

  • - Ah oui là nous avons flirté, feignis-je de comprendre.

  • - Ce serait dommage d'en être accusés sans avoir jamais vu ce que ça donnait. C'était juste pour te montrer que jamais rien n'est impossible.

Il vit peut être mon regard s'assombrir mais ne fit pas d'avantage de remarques. Nous débarrassâmes ensemble, je fis la vaisselle, il essuya. Le tout en silence mais un sourire flottait sur nos lèvres, irrépressible, et lorsque je frissonnai violemment alors que la scène repassait à mon esprit, l'assiette que je tenais tomba et se rompit. Toujours sans une parole nous ramassâmes les morceaux. Ensuite nous terminâmes la bouteille sans rien nous dire de plus. Mais le silence rendait les émotions tellement évidentes que je me sentis émue à un point que je n'aurais pas soupçonné. Il quitta mes quartiers en silence et me laissa les nerfs à fleur de peau. Je passai l'après-midi d'abord à lire pour le plaisir, me sentant incapable de me concentrer sur quoi que ce soit qui le nécessite, puis j'eus l'idée d'aller me baigner. Rien ne l'interdisait, alors je ne réfléchis pas d'avantage. L'eau me parut douce sur ma peau et rassérénante. Je ne forçai pas, mais m'amusai bien, enchaînant roulades, planches, plongeons et coulées au fond du bassin. Lorsque je refis surface une vision d'horreur s'offrit à moi. Toutes les recrues étaient là avec les entraîneurs.

- Continue, Arielle, se moqua quelqu'un.

 

Lien vers Le péché pour leur vie 22.

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16 septembre 2009 3 16 /09 /septembre /2009 19:01

Lien vers Le péché pour leur vie pour les nouveaux venus.
Lien vers : Le péché pour leur vie 19.

  • - Je te félicite de ta place dans les huit premiers. La fin de la galère est proche, cela se fête également...

Nous trinquâmes les yeux dans les yeux et je notai que cette lueur que j'avais déjà vue venait de gagner en intensité.

  • - Vous êtes si heureux d'être bientôt débarrassé de moi, questionnai-je en terminant la préparation de la tarte?

  • - Si tu ne te départis pas de ce pessimisme dans la semaine il est certain que ce sera le cas. Enfin même pas puisque si tu es effectivement dans les cinq meilleurs l'aventure ne fera que commencer.

  • - Il vous tarde qu'on y arrive, réalisai-je.

  • - Comment en serait-il autrement?!

  • - C'est à dire que je ne sais pas ce qui m'attend pour ma part, or la présidente a dit clairement que certaines recrues fuient quand on le leur apprend.

  • - Ce sont des lâches, des fainéants ou des étroits d'esprit. A moins que ce soit les trois à la fois.

  • - Plutôt la dernière catégorie, alors, parce qu'il n'y a aucun froussard ici et encore moins de gens avares de leurs efforts.

  • - Ce doit être cela. Je suis venu te remplir la tête de conseils pour rester en lice jusqu'au bout.

  • - Moi qui croyais que vous étiez là pour respirer la délicieuse odeur de mon parfum, me voilà déçue.

  • - Bon j'avoue je suis venu admirer ta jolie silhouette sous ta robe fluide qui n'en cache pas un seul détail, mais je me suis dit que si je te parlais de l'entraînement en même temps tu le remarquerais moins.

  • - Quelle merveilleuse idée. L'équitation, donc?

  • - Accélère.

  • - Comme si je me traînais!

  • - Non tu vas déjà vite, mais permets toi encore plus. Les chevaux te font confiance, parce que tu as une monte précise, légère et agile. Profites en. A ton tour de leur faire confiance. Essaie et tu verras bien si la précision en pâtit ou pas, ce n'est qu'un pari.

  • - D'accord. L'agilité?

  • - Saute de plus haut. Les plateformes ne te posent aucun problème là où certains se font mal à la réception. Les arbres et les cordes peuvent être appréhendés de la même façon. Tu gagneras du temps. C'est délicieux, coupa-t-il s'agissant du plat. Comment ferai-je quand nos routes se sépareront?

  • - Vous trouverez une muse qui en plus saura cuisiner.

  • - Et si je n'en trouve pas?

  • - Demandez à votre mère de vous apprendre.

  • - Ce n'est pas le genre. Si je connaissais quelqu'un qui sache cuisiner ce serait plus facile.

  • - Merci bien!

  • - Ah, j'avais oublié, j'en ai une sous les yeux. Mon problème est résolu.

  • - Vous êtes en train de me dire que vous aimeriez que je vous apprenne à cuisiner?

  • - Non, quelle idée!

  • - Je me disais bien. J'aurais accepté mais comme ce n'est pas ce que vous vouliez dire...

  • - Marché conclu, attends moi ce soir. La course à pied, enchaîna-t-il sans transition. Continue à t'entraîner et maintiens une vitesse où tu ne risques pas de tourner de l'œil. Ce sera ton seul point faible.

  • - Oh alors je suppose que par la grâce divine je vais devenir une perle en vitesse aquatique.

  • - Bien sûr, dès que tu auras appris à forcer, tout en gardant la respiration tous les trois mouvements. En lutte au corps aussi tu vas t'améliorer dès que tu frapperas plus vite. Imagine pendant le premier coup ce que tu feras ensuite. Prends un moment en dehors des séances pour visualiser toutes les attaques possibles et la façon de les parer, ça t'aidera à anticiper.

Lien vers Le péché pour leur vie 21.

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16 septembre 2009 3 16 /09 /septembre /2009 18:34

Lien vers : Le pêché pour leur vie pour les nouveaux venus.
Lien vers : Le pêché pour leur vie 18.

Le message fit mouche et à l'entraînement d'escrime qui suivit je m'épuisai à tenter d'être la meilleure. Le première fois je finis dans le trio gagnant mais cela ne me suffisait pas. J'étais trop attachée au sol, dit Aiden, au demeurant. La seconde fois pourtant je ne pus pas faire mieux. Sois plus mobile, soupira-t-il. La dernière fois je gagnai une place et le combat dura une éternité. Mon adversaire me battit mais il ne restait plus que nous deux en lice.

- Qu'est ce que tu ne comprends pas dans la phrase « reste mobile »?

  • - Montre moi. Montrez-moi, pardon. »

Je vis quelque chose s'allumer dans son regard mais je ne compris pas ce que c'était. Les autres furent libérés et seulement lorsqu'on resta seuls il vint se placer derrière moi. Tenant la main qui tenait la dague il m'entraîna dans une danse étrange. De son autre bras il tenait ma taille et il conclut à la fin :

- Tu dois être bonne danseuse, c'est facile de te guider.

  • - Je ne sais pas je n'ai jamais dansé.

  • - C'est une blague?

  • - Non. Ce n'est pas inscrit dans mon dossier?

  • - Comment est ce possible?

  • - Que je n'ai jamais dansé ou que ce ne soit pas écrit?

  • - Les deux!

  • - Pour le dossier je suppose que mes grands parents n'ont pas pensé à le dire. Jusqu'à mes dix huit ans je ne sortais pas le soir et ensuite j'ai été enrôlée.

  • - Je vois. C'est bien dommage, c'est un plaisir pur. Quand tu sortiras dans les cinq premiers je t'emmènerai danser.

Je hochai la tête lentement. Si tu fais ça me dis-je c'est à tes risques et périls. Mais de retour dans mes appartements, en engloutissant un goûter gargantuesque je songeai que je venais d'apprendre quelque chose d'important. Il fallait finir dans les cinq premiers. Que se passerait il ensuite?

 

Les deux jours suivants on ne s'entraîna pas et je me dis qu'il devait être l'heure des délibérations. Effectivement lorsque ce matin là à six heures Aiden me leva pour une séance d'agilité je notai qu'il manquait deux hommes. Je croyais que la formation durait un an, pourquoi quatre éliminations dès le milieu du quatrième mois alors qu'il y en avait déjà eu deux il n'y avait pas si longtemps?

L'agilité prouva que j'étais un peu rouillée, mais pas plus que les autres, puisque je gardai ma place de première en temps, quoiqu'il fût moins bon que d'habitude. On enchaîna avec de la course à pied et ne fus pas loin de tourner de l'œil. La deuxième fois mon joli coach me chuchota de ralentir, que j'avais une sale mine et que quoi qu'il arrive je ne m'améliorerais pas aujourd'hui. Au troisième tour il m'attendait avec un air stressé. Assieds toi et bois ça, dit il en me tendant une boisson fort calorique qui me fit du bien.

Ce fut tout pour cette matinée là puis je pris une merveilleuse douche froide. Ensuite, couchée dans mon sofa j'étudiai l'écosystème avec intérêt. A midi j'avais déjà faim depuis une heure. Évidemment mon joli blond vint anéantir mes chances d'arrêter les gargouillements insistants de mon ventre.

- Salle de réunion, fit il. Surprise je ne fus pas certaine de savoir où c'était. On me l'avait montrée le premier jour, quand on avait visité le château mais depuis ces trois mois et demi je n'y étais jamais retournée.

  • - Attendez moi, criai-je. Il rit de mon empressement et me questionna :

  • - Tu ne peux plus te passer de moi, ça y est!

  • - Exact!

Mais ce que la présidente avait à nous dire n'était pas drôle.

- Bonjour mesdames et messieurs. Je vous réunis aujourd'hui pour vous faire part d'une modification importante. La formation se déroule bien, mieux qu'à l'accoutumée. C'est à dire que nous avons pu faire une importante épuration plus rapidement que les autres années. Et ceux qui restent sont meilleurs que les autres promotions. Félicitations à vous, donc. Vous êtes huit ce midi. Dans une semaine vous ne serez plus que six. Alors cette partie de la formation s'achèvera et votre destin vous sera dévoilé. Ensuite au moins une personne refusera de suivre sa voie. Bonne chance à vous, et à dans une semaine, nous reparlerons de tout cela.

Sous le choc je me dirigeai mécaniquement vers ma chambre. J'entrai chez moi et hurlai quand Aiden apparut à deux centimètres de mon nez quand je me tournai pour refermer la porte. Il se tordit de rire et avec un naturel désarmant il entra et disparut au coin du couloir tandis que je fermais la porte. J'adorais l'entendre rire, je n'avais rien entendu de tel depuis des mois, réalisai-je.

- Je vois que les grandes intentions ne marchent que la première fois, souris-je.

  • - A savoir, s'intrigua-t-il?

  • - Le vin quand vous vous invitez à déjeuner par exemple!

  • - Je ne pensais pas rester manger mais puisque tu insistes je suis obligé de le faire, je ne veux pas te vexer, ce serait mauvais pour ton mental. Ne bouge pas.

Je secouai la tête tandis qu'il courait dans ses appartements. Je bougeai quand même, préparant une belle pièce de viande et une orgie de légumes sautés avec force crème et curry. Je me lançais dans la confection d'une tarte chargée de fruits divers lorsqu'il me tendit une coupe. De champagne, m'étonnai-je.

 

Le Pêché pour leur vie 20.

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16 septembre 2009 3 16 /09 /septembre /2009 18:32

Lien vers Le péché pour leur vie pour les nouveaux venus.
Lien vers : Le péché pour leur vie 17.

Mes larmes cessèrent instantanément et mon cœur se mit à battre à toute allure.

- Aiden? Je suis dans le bain, attendez je sors. Il ne répondit pas et j'eus peur que ce ne fut pas lui. L'appréhension me noua le ventre et je passai un peignoir de soie blanche. Un coup d'oeil au miroir m'apprit que j'avais les yeux très rouges, mais qu'y pouvais-je? Qui que ce fut il n'attendrait pas trois heures que ça aille mieux. Je souris tout de même en me disant que les cheveux en arrière, trempés, un peu ondulés, il n'y avait rien de mieux pour détourner l'attention de mes yeux bouffis. J'inspirai profondément et ouvris la porte. Je criai et il cria de surprise que j'ai crié. Il était juste derrière la porte. Il recula d'un pas pour récupérer la distance ordinaire entre deux personnes qui n'entretiennent aucune relation intime.

  • - Je voulais juste m'excuser. J'ai été bête. Tu as pleuré...

  • - Du tout. Je ne vois pas pourquoi vous dites ça.

  • - D'accord, sourit-il. Fais attention tu viens de faire deux entorses au règlement.

  • - Pleurer et le montrer à mon entraîneur?

  • - Interpeller ton entraîneur et lui mentir.

  • - Désolée. Moi aussi j'ai mal agi bêtement.

  • - Bon on efface tout et on recommence. Je voulais juste dire qu'il est dommage d'aider les autres à t'éliminer. Dis toi que le château est le dernier mauvais moment à passer, ensuite un bel avenir t'est réservé. Et ne parle à personne de ce que je te l'ai dit!

  • - D'accord.

On restait là à se regarder et gênée j'attendis qu'il finisse par repartir. Il s'en rendit compte soudain et le fit avec quelques phrases confuses. Je m'octroyai une séance de lecture pour le plaisir, sachant que je ne pourrais me concentrer sur rien. A treize heures je me dis qu'il était temps de me faire à manger et au moment où j'attrapais une casserole Aiden frappa, entra de nouveau, et lança : course à pied. Désolé. Je souris et une demi heure plus tard je fus avec les autres prête à en baver. Je stagnai en endurance et arrivai avant dernière en sprint. Cette fois je maintins cette position pendant les trois essais.

- Tu n'es pas tombée, c'est un net progrès, conclut le blond jeune homme avec un sérieux feint. Pour le moment je ne vais pas t'en demander plus, on verra la prochaine fois si tu maintiens la performance pour te faire accélérer. On va au tir à l'arbalète.

Cette fois l'entraînement eut lieu dans le parc. Il fallait trouver les autres et les toucher sans être touché. Je grimpai à un arbre et progressai de branche en branche. Ainsi je pus toucher deux recrues cachées au sol. Puis je fus touchée à mon tour par surprise. Lorsque je retournai voir le joli garçon il m'indiqua que j'étais la cinquième à être touchée, mais qu'il ne voyait pas quel conseil me donner.

- Dans une vraie bataille reste cachée jusqu'à ce que tes adversaires abandonnent.

  • - Et si j'ai envie d'aller au petit coin?

  • - Dans une vraie bataille tu seras trop concentrée pour t'en rendre compte. Chérie, sourit il alors que les deux pestes nous épiaient.

  • - Me voilà rassurée. Chéri.

Les deux commères piaillèrent entre elles et l'exercice reprit. Je leur tirai dessus avant qu'elles aient pu aller bien loin. Cela donna des idées aux autres et le combat se fit avant toute dispersion. Je pris plaisir à me concentrer pour parer les attaques avec mon bouclier et à attaquer le plus vite possible recrue après recrue. Finalement on ne fut plus que quatre et je succombai la suivante.

- C'est bien, conclut Aiden, mais dans ce cas recule pour avoir tous tes assaillants en ligne de mire.

  • - Vous ne me dites plus si j'ai progressé ou pas?

  • - Ne t'en préoccupe pas. Fais moi confiance.

Interloquée je me penchai pour voir mon dossier entre ses mains mais il se tourna pour le cacher. Morts de rire on se tourna autour ainsi de longues minutes. Mais le silence nous alerta, on était le point de mire de tous, et je vous jure que la douche froide fut efficace. L'exercice reprit de la même façon et par principe j'attaquai d'abord les deux filles. Le temps que la première soit éliminée un coup d'œil circulaire m'apprit qu'il ne restait pas grand monde. Mais ce court instant suffit à l'autre fille pour m'attaquer la première. Je fus obligée de rester en position défensive, car une autre recrue m'attaquait en même temps. La fille finit par m'avoir mais soulagée je vis qu'il ne restait plus que nous trois en lice.

- Écoute quand je te parle, s'énerva mon entraîneur. Pourquoi n'as tu pas reculé pour les avoir tous deux en vue? Ne me fais pas regretter d'être détendu avec toi, sinon je peux aussi être borné comme les autres, je te jure.

 

Lien vers Le péché pour leur vie 19.

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16 septembre 2009 3 16 /09 /septembre /2009 15:13

Lien vers Le péché pour leur vie pour les nouveaux venus.
Lien vers Le péché pour leur vie 16.
 

Je l'aidai encore un moment et lorsque je vis qu'il avait compris je quittai les lieux, je n'étais pas entraîneur après tout. Je rentrai déjeuner, et restai interdite devant la scène qui s'offrit à moi. Aiden buvait un café fumant, un livre à la main, celui que je lisais actuellement pour le loisir, une histoire de vampires. Maintenant il me regardait et un sourire naissait lentement sur son visage.

- Faites comme chez vous, enfin.

  • - Merci. J'ai quelque chose à te montrer. Il me tendit une enveloppe sans aucune inscription. Il l'avait ouverte, j'en sortis la missive.

  • - Cristal vous trompe avec une recrue. Passez par le manège, vous verrez comme ils sont devenus complices. Je levai sur lui des yeux rieurs. Je passais par là, commençai-je de m'expliquer, et...

  • - Tu n'as aucun compte à me rendre. Jusqu'à nouvel ordre je n'ai que faire de ta vie sentimentale. Je voulais juste t'indiquer que tu dois faire attention à ne pas être la proie d'un type qui chercherait à te séduire pour te détourner de ton travail. Promets moi que tu garderas toujours en tête que tu es la meilleure dans certains domaines et que d'autres cherchent à te détrôner.

  • - Allô, souris-je, il ne s'est rien passé, je n'intéresse personne ici, vous n'avez pas à vous en faire pour ça. Il était en train de s'escrimer sur la pauvre pouliche et je lui ai donné deux trois conseils, voilà tout.

  • - Cela ne me regarde pas. Si cela me regarde, vira-t-il de bord en comprenant ce que je disais. Tu étais en train d'aider une autre recrue?

  • - Je voulais surtout aider la pouliche.

  • - Ça ne va pas ?!

  • - Vous n'avez donc aucune pitié pour un pauvre animal qui reçoit coup de cravache sur coup de cravache?

  • - S'il s'agissait de cela je pourrais le comprendre, mais ce que je vois c'est surtout ma recrue qui en aide une autre, probablement joli garçon, à progresser, c'est à dire à l'égaler. Je te défends de te tirer une balle dans le pied! Il avait hurlé et je répliquai sur le même ton :

  • - Et moi je vous défends de croire des mots stupides laissés par deux pestes qui croient pouvoir vous donner de bonnes raisons de me laisser tomber!

Je venais de crier sur un entraîneur! Je venais de donner un ordre à un coach! Il sortit de la pièce et claqua la porte. J'allai en tremblant fermer derrière lui et me laissai glisser dos à la porte. Le premier sanglot me surprit, depuis combien de temps n'avais-je pas pleuré? Maudit sois tu, Aiden, rageai-je en moi même, tu m'as rendue heureuse et tu m'as délestée de ma carapace. Aujourd'hui me voilà de nouveau la petite fille fragile que j'ai été. Je gémis tout mon soul, balançai coussins et vêtements à travers l'appartement, et me retrouvai en position fœtale dans un bain brûlant.

Je devais me calmer, si on venait me chercher maintenant je ne serais bonne à rien. Que s'était-il passé? Il avait crié parce que je me tirais une balle dans le pied. C'était gentil. Et moi pourquoi avais je hurlé? Parce que j'avais détesté qu'il marche dans le jeu de filles qui passaient leur temps à me persécuter. Et parce que j'avais refusé qu'il croie que je pouvais me laisser aller à la faiblesse. Comme ce que j'étais en train de faire. On frappa. J'endurcis ma voix et criai que je n'étais pas visible. La porte d'entrée se déverrouilla. Mes larmes cessèrent instantanément et mon cœur se mit à battre à toute allure.

- Aiden? Je suis dans le bain, attendez je sors. Il ne répondit pas et j'eus peur que ce ne fut pas lui. L'appréhension me noua le ventre et je passai un peignoir de soie blanche. Un coup d'oeil au miroir m'apprit que j'avais les yeux très rouges, mais qu'y pouvais-je? Qui que ce fut il n'attendrait pas trois heures que ça aille mieux. Je souris tout de même en me disant que les cheveux en arrière, trempés, un peu ondulés, il n'y avait rien de mieux pour détourner l'attention de mes yeux bouffis. J'inspirai profondément et ouvris la porte. Je criai et il cria de surprise que j'ai crié. Il était juste derrière la porte. Il recula d'un pas pour récupérer la distance ordinaire entre deux personnes qui n'entretiennent aucune relation intime.

 

Lien Le péché pour leur vie 18.

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16 septembre 2009 3 16 /09 /septembre /2009 14:55

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Lien vers Le péché pour leur vie 15.

  •  

  • - Tu ne m'as pas dit que..., commença Aiden ?

  • - Je voulais former ma recrue à la battre, puisqu'elle est la seule à l'empêcher d'être le premier. Je me suis dit que tu comprendrais, tu l'as bien fait lors de ta première séance d'escrime.

  • - D'accord, fit le blond jeune homme bien qu'il était clair que l'idée ne lui plaisait pas.

On fit une première séance et je le gagnai d'une fraction de seconde.

- Ce n'est pas une amélioration, tu as beaucoup accéléré à la fin, or il aurait fallu maintenir une même vitesse tout le long, souffla le bel homme avec lassitude. Il devait avoir envie de dormir lui aussi.

  • - On le refait, dit l'autre entraîneur. Je vis le mien tiquer mais il répondit :

  • - D'accord.

On alla tous deux moins vite, c'était normal après une journée pareille. En plus je n'avais dans le ventre que ma barre hyper calorique, je n'avais pas dîné me rappelai-je. On finit ex æquo.

- C'est moins bien mais je ne le note pas, dit le joli garçon, parce que c'est normal dans ces conditions.

  • - On refait un essai, lança l'autre.

  • - Non, rétorqua calmement Aiden. Ils ont peu dormi, ta recrue ne fera pas mieux ce soir. Enfin ce matin. Regarde le il va s'étouffer si ça continue.

Il n'était pas plus hors d'haleine que moi mais en tout état de cause mon protecteur m'entraîna jusqu'aux vestiaires sans écouter l'indignation hystérique de son collègue. Il me poussa de la main dans mon vestiaire et ce contact franc sur mon épaule nue et trempée me sembla fort intime. Je me maudis copieusement et retournai me coucher. Je m'endormis comme une masse. Mais à dix heures du matin la faim m'éveilla. Je mis l'eau à chauffer pour le thé et allai ranger cette feuille qui traînait par terre. C'était le croquis du joli jeune homme. Je m'absorbai dans la contemplation de ce visage de sale gosse que maintenant je trouvais aussi irréel que le dessin qu'il avait emporté, sur lequel je l'avais changé en ange. Il ne prenait jamais cette expression mais à cet instant elle me faisait penser aux démons tentateurs en ce monde où on ne faisait jamais de cadeaux. Je déjeunai devant l'histoire de France puis après une douche rapide sortis m'entraîner aux sprints. Je gagnai une seconde et conclus que c'était déjà ça.

Ensuite je fis un détour vers les écuries. J'avais dans l'idée d'aller voir la pouliche mais je trouvai le box vide. Ça commençait à sentir la malédiction. Les sourcils froncés je me rendis vers le manège. Le type qui l'avait si mal montée l'autre fois la travaillait toujours aussi maladroitement. Je restai dans les estrades à l'épier, dans un coin sombre où je pensais qu'il ne me verrait pas, occupé qu'il était à tenter d'ordonner suffisamment les foulées de sa monture pour réussir un slalom serré. La cravache fouettait souvent l'air et la peau et je sentais venir le drame.

- Sors d'ici, tu me déconcentres, lâcha l'homme.

  • - Ce n'était pas le but. Tu veux que je t'aide? C'était sorti tout seul mais je me maudis d'avoir cédé à ma sympathie pour la jument en la faveur d'une autre recrue. S'il le répétait j'allais encore être la risée de tous. De toute façon il allait refuser.

  • - Tu as l'intention de m'enfoncer sournoisement?

  • - J'ai une tête à faire ça? Pourquoi ton entraîneur n'est il pas avec toi, le questionnai-je?

  • - Tu es la seule à être encadrée hors des heures d'entraînement. Ne prends pas ton cas pour une généralité. C'était vrai que moi même je n'avais jamais fait l'objet de ce genre d'attentions avant Aiden.

  • - Déjà arrête de la frapper comme ça, tu lui fais mal, tu lui fais peur, et tu t'attires tout sauf sa confiance.

  • - Depuis quand ne faut-il pas corriger un cheval qui refuse ?

  • - Corriger n'est pas violenter. Un coup de cravache suffit. Ensuite il faut la tranquilliser. Déjà si tu cesses de t'agiter ça ira mieux. Tu la déconcentres, et elle ne comprend pas clairement ce que tu lui demandes. Tu devrais espacer les plots et les resserrer au fur et à mesure. Là elle est bloquée, elle refusera jusqu'à ce que tu abandonnes.

Il troqua son air mauvais contre des traits qui reflétaient l'intérêt.

 

Lien vers Le péché pour leur vie 17.

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16 septembre 2009 3 16 /09 /septembre /2009 14:35

Lien vers Le péché pour leur vie pour les nouveaux venus.
Lien vers Le péché pour leur vie 14;

  • - Bon je vais te laisser te détendre, conclut il.

Il se leva et je l'accompagnai à la porte.

  • - Je vais faire un sprint, dis-je distraitement. Je dois pouvoir m'améliorer.

Je m'étais penchée devant lui pour attraper la poignée et de nouveau un drôle de regard s'échangea. Comme au ralenti je déverrouillai la serrure et ouvris en grand. Il sortit avec une lenteur insupportable. Je verrouillai derrière lui comme si j'avais vu un fantôme. Je fis jouer tout mon corps pour me détendre. Je troquai ma robe rouge sombre en forme de cache-cœur contre un short court bleu pâle et un débardeur noir et décolleté par-dessus ma brassière. Je tâchai de persévérer mais décidément la vitesse ce n'était ma tasse de thé. Je finis tout de même par gagner quelques secondes sur mon temps d'origine et rentrai me faire couler un bain. A peine m'y allongeai-je qu'Aiden frappa et dit « escrime ».

Aucun souci, me persuadai-je. J'emportai ma dague et lorsque l'on me vit la dégainer les réactions furent diverses. Beaucoup se moquèrent, d'autres s'indignèrent. Un entraîneur prit la parole au nom de tous :

- Aiden, ça suffit avec tes dérogations.

  •  - Si au tir à l'arbalète je lui avais donné un arc et des flèches tu te serais indigné?

  • - Oui, elle est désavantagée, à quoi joues-tu?

  • - S'il apparaît qu'elle ne l'est pas tu trouveras qu'elle peut combattre comme ça?

  • - Je suppose.

  • - Alors commençons l'exercice.

Cette fois encore je me battis pour lui plus que pour moi. Les adversaires étaient déstabilisés par mes mouvements plus lestes que les leurs et se laissaient surprendre, en dépit du fait que j'étais désavantagée parce que mon arme était plus courte. Je fus touchée par surprise par un autre combattant que le mien. J'étais pourtant dans le trio gagnant, à défaut d'être la meilleure.

- Va plus vite, me dit Aiden. Plus vite tu les mets au tapis, moins on a de chance de te surprendre.

La deuxième manche je voulus trop accélérer et ratai l'un de mes premiers combats. Je fus la troisième éliminée.

- Concentre-toi, conclut-il.

La dernière manche je récupérai ma place dernière du trio gagnant.

- Peut être qu'il faut accepter ces limites, conclut le jeune homme. Alors qu'est-ce que tu décides ? Interpella-t-il l'autre entraîneur.

  • - Que je ne te dénoncerai pas pour ne pas avoir l'air de ce que je ne suis pas mais que quelqu'un d'autre le fera forcément.

  • - Bêtise et méchanceté, conclut le joli blond, tu as raison beaucoup ici les cultivent parfaitement.

L'autre parut vexé mais ne répliqua pas. Sur le chemin vers la salle d'agilité je glissai au beau garçon qu'il me devait une faveur. Il réfléchit et comprit que je parlais des dessins.

  • - Alors jurez-moi de m'accompagner jusqu'au bout, fis-je, parce qu'il n'y a que vous qui me fassiez autant progresser.

Il sourit et effleura affectueusement mon épaule nue. Abasourdie j'entamai bien vite le parcours d'agilité la première parce que sinon j'allais frissonner violemment. Obstacle, saut au dessus d'un bassin, corde nouée, plate forme, arbre, sol, tube, sprint, obstacle, tube, arbre, corde, obstacles, tube, sprint. Une heure trente. Les autres se lançaient au fur et à mesure mais le second ne me rattrapa jamais.

- Parfait, conclut Aiden. Tu perds juste du temps dans les tubes, tu devrais faire des mouvements plus longs au lieu de gesticuler, tu t'épuiseras moins et bien sûr, tu n'oublieras pas d'en profiter pour forcer et gagner du temps.

  • - Bien sûr, conclus-je hors d'haleine.

On refit une série d'exercices. Corde, plate-forme, autre plate-forme, arbre, corde, plate-forme, corde, tube, obstacle, plan d'eau, tube, plan d'eau, tube, obstacle, corde, plate-forme, corde, arbre, sol, sprint tout autour de la verrière. Évidemment cette fois je fis moins bien.

- Mais c'est normal. Ne panique pas dans le sprint, si ça ne va pas ralentis, il vaut mieux perdre quelques secondes que de tomber. Même à la fin du parcours ça fait mauvais genre. Aucun autre commentaire.

Je rentrai dans mes appartements épuisée et écourtai la douche pour vite aller me coucher. Mais à cinq heures, alors qu'on était couchés depuis moins de six heures, Aiden frappa et entra. Natation. Pas de souci, me persuadai-je. (Ça fait répétition, hein ? Moi aussi je trouvais, mais c'était devenu une devise avec le temps ) Je me changeai en vitesse et notai enfin qu'il n'y avait personne près du bassin. Ah si. Il y avait le type avec qui j'avais fini ex æquo la dernière fois pour l'endurance et nos deux entraîneurs.

- Que fichent les autres, s'inquiéta Aiden?

  • - Il n'y a que nous, répondit l'autre coach.

Le péché pour leur vie 16.

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15 septembre 2009 2 15 /09 /septembre /2009 22:49
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  • - Bon je vais te laisser te détendre.

Il se leva et je l'accompagnai à la porte.

  • - Je vais faire un sprint, dis-je distraitement. Je dois pouvoir m'améliorer.

Je m'étais penchée devant lui pour attraper la poignée et de nouveau un drôle de regard s'échangea. Comme au ralenti je déverrouillai la serrure et ouvris en grand. Il sortit avec une lenteur insupportable. Je verrouillai derrière lui comme si j'avais vu un fantôme. Je fis jouer tout mon corps pour me détendre. Je troquai ma robe rouge sombre en forme de cache cœur contre un short court bleu pâle et un débardeur noir et décolleté par dessus ma brassière. Je tâchai de persévérer mais décidément la vitesse ce n'était ma tasse de thé. Je finis tout de même à gagner quelques secondes sur mon temps d'origine et rentrai

me faire couler un bain. A peine m'y allongeai-je qu'Aiden frappa et dit « escrime ».

 

Aucun soucis, me persuadai-je. J'emportai ma dague et lorsque l'on me vit la dégainer les réactions furent diverses. Beaucoup se moquèrent, d'autres s'indignèrent. Un entraîneur prit la parole au nom de tous :

- Aiden, ça suffit avec tes dérogations.

  • - Si au tir à l'arbalète je lui avais donné un arc et des flèches tu te serais indigné?

  • - Oui, elle est désavantagée, à quoi joues tu?

  • - S'il apparaît qu'elle ne l'est pas tu trouveras qu'elle peut combattre comme ça?

  • - Je suppose.

  • - Alors commençons l'exercice.

Cette fois encore je me battis pour lui plus que pour moi. Les adversaires étaient déstabilisés par mes mouvements plus lestes que les leurs et se laissaient surprendre, en dépit du fait que j'étais désavantagée parce que mon arme était plus courte. Je fus touchée par surprise par un autre combattant que le mien. J'étais pourtant dans le trio gagnant, à défaut d'être la meilleure.

- Va plus vite, me dit Aiden. Plus vite tu les mets au tapis, moins on a de chance de te surprendre.

La deuxième manche je voulus trop accélérer et ratai l'un de mes premiers combats. Je fus la troisième éliminée.

- Concentre toi, conclut-il.

La dernière manche je récupérai ma place dernière du trio gagnant.

- Peut être qu'il faut accepter ces limites, conclut le jeune homme. Alors qu'est ce que tu décides, interpella-t-il l'autre entraîneur?

  • - Que je ne te dénoncerai pas pour ne pas avoir l'air de ce que je ne suis pas mais que quelqu'un d'autre le fera forcément.

  • - Bêtise et méchanceté, conclu le joli blond, tu as raison beaucoup ici les cultivent parfaitement.

L'autre parut vexé et ne répliqua pas. Sur le chemin vers la salle d'agilité je glissai au beau garçon qu'il me devait une faveur. Il réfléchit et comprit que je parlais des dessins.

  • - Alors jurez moi de m'accompagner jusqu'au bout, fis-je, parce qu'il n'y a que vous qui me fassiez autant progresser.

Il sourit et effleura affectueusement mon épaule nue. Abasourdie j'entamai bien vite le parcours d'agilité la première parce que sinon j'allais frissonner violemment. Obstacle, saut au dessus d'un bassin, corde nouée, plate forme, arbre, sol, tube, sprint, obstacle, tube, arbre, corde, obstacles, tube, sprint. Une heure trente. Les autres se lançaient au fur et à mesure mais le second ne me rattrapa jamais.

- Parfait, conclut Aiden. Tu perds juste du temps dans les tubes, tu devrais faire des mouvements plus longs au lieu de gesticuler, tu t'épuiseras moins, et bien sûr tu n'oublieras pas d'en profiter pour forcer et gagner du temps.

  • - Bien sûr, conclus-je hors d'haleine.

On refit une série d'exercices. Corde, plateforme, autre plateforme, arbre, corde, plateforme, corde, tube, obstacle, plan d'eau, tube, plan d'eau, tube, obstacle, corde, plateforme, corde, arbre, sol, sprint tout autour de la verrière. Évidemment cette fois je fis moins bien.

- Mais c'est normal. Ne panique pas dans le sprint, si ça ne va pas ralentis, il vaut mieux perdre quelques secondes que tomber. Même à la fin du parcours ça fait mauvais genre. Aucun autre commentaire.

Je rentrai dans mes appartements épuisée et écourtai la douche pour vite aller me coucher. Mais à cinq heures, alors qu'on était couchés depuis moins de six heures, Aiden frappa et entra. Natation. Pas de soucis, me persuadai-je. (Ça fait répétition, hein ? Moi aussi je trouvais, mais c'était devenue une devise avec le temps ) Je me changeai en vitesse et notai enfin qu'il n'y avait personne près du bassin. Ah si. Il y avait le type avec qui j'avais fini ex æquo la dernière fois pour l'endurance et nos deux entraîneurs.

 

Le péché pour leur vie 16.

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15 septembre 2009 2 15 /09 /septembre /2009 22:11

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  • - Tu crois qu'ils s'en serviront pour se battre?

  • - Il ne faut pas prendre nos cas pour des généralités. La majorité des gens ne se sont jamais battus de leur vie.

  • - Certes. Qu'est ce que tu vas faire cet après midi?

  • - Dessiner des dragons tiens c'est une idée.

  • - J'ai vu que tu ne dessines jamais d'hommes. Toujours des femmes. Pourquoi?

  • - J'ai commencé comme ça quand j'étais toute petite, les garçons je ne savais pas comment c'était fait, contrairement aux filles. Et puis j'ai pris l'habitude. Je ne vous cache pas que je m'identifie certainement aussi un peu à ces fées déchues. C'est quoi ce regard, m'indignai-je?

  • - J'aimerais bien être pris pour modèle mais jamais je n'oserais le demander.

  • - C'est dommage, mais c'est votre choix et je le respecterai.

  • - Il faut poser?

Je laissai un sourire s'épanouir sur mes lèvres. Je le plantai là pour aller chercher papier et crayon. Je revins terminer mon verre, posai le tout sur le bar, lui désignai un grand sofa. Je lui montrai qu'il pouvait se coucher. J'hésitai puis me décidai à déranger ses cheveux sous son regard étonné. Je lui donnai un coussin à placer sous le coude, mais finalement la scène ne me plut pas.

  • - Le tapis, décidai-je.

Incrédule il s'assit dos au sofa, parfait murmurai-je, remontez les jambes, appuyez y les coudes, et posez la tête dans vos mains. Faites moi une tête des mauvais jours. Très joli.

Hésitante je franchis encore le pas et dérangeai ses cheveux mi longs, avant de tourner vers moi un large bracelet de cuir orné d'argent massif, et de mettre à sa place le fermoir de sa large chaîne. Nos yeux se croisèrent et une bouffée de chaleur m'envahit. Je me reculai et m'emparai de mon matériel. A mesure que je faisais apparaître le jean stylé, le achemise cintrée, les bras musclés, les bijoux élégants, son visage aux traits fins, ses cheveux aux diverses teintes qui barrant son front le rendaient sexy, je réalisai comme il était beau. Le genre d'homme que je n'aurais jamais avec mon visage rond, même s'il pouvait être jugé charmant si j'étais bien coiffée et maquillée. Mon corps à moi n'avait pas grand chose à lui envier, cela étant. J'aimais mon ventre musclé et ma poitrine haute. Certes je n'avais jamais eu de fesses mais je n'y voyais rien à redire.

Enfin je terminai et lui montrai son portrait. Il fit les yeux ronds.

- Vous n'aimez pas, craignis-je?

  • - Si, bien sûr! C'est que... Je n'avais pas remarqué que tu pouvais être aussi fidèle à la réalité.

  • - Pas de soucis.

Je récupérai mon œuvre et sous ses yeux ronds j'ajoutai de grandes ailes autour de lui, mais on voyait bien que cela ne s'incorporait qu'artificiellement au dessin.

  • - Ça paraît plus réel sur tes autres croquis, sourit-il.

  • - Pour ça il faut faire les gens torse nu et de dos.

Sous mes yeux éberlués il se tourna et déboutonna sa chemise. Mon cœur battait si fort que j'eus peur qu'il ne s'arrête. D'accord, ce type là te plaît vraiment, me dis-je. Et bien tire une croix dessus, Cristal. J'écrasai précipitamment une larme en bénissant dieu qu'Aiden soit de dos. Quand ce fut fait je lui demandai de tourner la tête vers moi pour que j'ai son profil. Je plaçai ses mains derrière lui. Et j'entamai le croquis. Les jolies omoplates et le dos ferme du jeune homme firent un joli modèle. Son profil était assez sexy également, les yeux posés sur un point entre lui et moi sur le tapis.

Je lui passai la feuille et il sourit du plaisir de se voir en une attitude si originale. Il se tourna vers moi.

  • - Je peux en garder un?

  • - Choisissez lequel.

Il prit celui que je venais de faire, avec les larges ailes angéliques, et je fus heureuse de garder l'autre.

  • - Merci, Cristal.

C'était la première fois qu'il prononçait mon nom, comme je l'ai dit personne n'interpellait personne ici sauf les recrues entre elles.

  • - C'était agréable.

Un nouvel ange passa et il remit sa chemise. Lorsqu'il leva les yeux sur moi j'eus la certitude que lui aussi avait envie de ce baiser. Mais je restai à ma place. Un homme pareil n'avait que faire d'une fille comme moi.

 

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15 septembre 2009 2 15 /09 /septembre /2009 21:48

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  •  

Mon cœur se serra et je tâchai d'en maîtriser les battements fous. Cristal, m'assénai-je, enfin qu'est ce que tu as ? Il a de beaux yeux, me répondis-je. Non non non non...

Je suis heureux que tu aies osé me suivre dans le non respect du règlement. Parce que je me serais ennuyé à mourir avec une recrue sage obéissante et silencieuse. Mais fais attention à n'en rien faire voir, la présidente n'est pas aussi facile à amadouer que tu crois.

  • - Vous aussi. Ça m'avait échappé mais je vis l'intérêt et non pas la colère dans l'émeraude de ses yeux. Je progresse bien avec vous, je n'aimerais pas que vous soyez viré.

  • - J'en suis heureux. Les partenariats volontaires fonctionnent mieux que ceux qui sont imposés.

Ensuite on s'assit face à face à son bureau comme de vulgaires étudiants. Mon ventre gargouilla bruyamment. Je levai les yeux de son travail et rencontrai les siens.

  • - Je mange toujours en travaillant, mon corps est habitué.

  • - Dis plutôt qu'il est quatorze heures trente et qu'il est prodigieusement contre productif de travailler à cette heure le ventre vide. Va manger.

On prit la porte ensemble et ce fut son ventre qui gargouilla.

  • - Vous allez vous régaler vous aussi.

  • - Tu penses, je suis nul en cuisine, depuis que je me fais à manger seul je mange pour me nourrir. Parce que résolument les haricots verts micro-ondés c'est mauvais.

  • - Dommage pour vous je pourrais vous inviter à déjeuner mais comme en ces murs et cette situation ce serait déplacé je ne le ferai pas.

  • - D'accord. Je vais chercher une bonne bouteille et j'arrive.

Abasourdie je réalisai que j'avais osé le lui proposer, et encore plus fou, qu'il avait accepté. Et qu'il ramenait du vin! Il me rejoignit tandis que je mélangeais de la crème fraiche, du thon, du saumon fumé et de la terrine de crabe avec des épices. Je lui demandai de remuer les pâtes et ensuite il nous servit un verre de blanc. Il m'aida à mettre la table et une fois assis je me sentis bizarre. Misère. Ça me rappelait mon histoire d'amour avec mon ex. On dansait dans la cuisine, je cuisinais et il mettait la table, avant de nous servir l'apéritif.

- A quoi tu penses, me questionna Aiden?

  • - Vous n'aimeriez pas le savoir, tranchai-je. Alors expliquez moi ce que vous avez démontré s'agissant de l'eau.

  • - L'eau c'est la liberté. La force du ressac, symbolisé par les divinités qu'on lui attribue. Les catastrophes aussi servent cette idée : raz de marée, naufrages, les berges qui s'effondrent à cause de son avancée lente mais certaine depuis que la planète réchauffe. L'eau c'est aussi le mystère, avec les diverses formes de l'eau, les autres planètes, les mystères de l'être humain : les larmes, la pleine lune. La force alliée au mystère sont synonymes de liberté. Et toi?

Je le lui expliquai et il conclut : C'est bien, tu as presque toutes les idées que j'ai, et tu en as d'autres. Ton idée est une vraie démonstration, Mais on a oublié une chose essentielle.

  • - Laquelle, questionnai-je puisqu'il l'attendait? Mais je sentais qu'il y avait anguille sous roche, il avait le ton languissant du type qui s'est bien détendu sous l'effet du vin tout en restant assez sobre pour paraître gracieux dans son flegme.

  • - Ce joli grain de beauté-là. Il se pencha sur moi, facile quand on mangeait côte à côte sur un bar. Il effleura lentement ma peau là où j'en avais un effectivement, à la base du cou. Et voilà j'avais frissonné, le vin aidant peut-être un peu. Ou pas.

  • - Le rapport avec l'eau?

  • - Ce sera ton prochain sujet de dissertation. Pour celle-ci je vais te mettre... Il remplit les grilles de notation qu'il avait apportées en jetant quelques coups d'œil sur la copie pour voir la mise en forme. Douze, dit-il. C'est la même note que la dernière fois, apparemment. Fais attention à ton style. « Par contre », c'est une expression qu'il ne faut pas employer à l'écrit. Tu verras j'ai entouré et reformulé là où le bât blesse. C'était délicieux, merci, conclut-il en désignant le plat vide.

On avait fini de manger et on resta là à se regarder.

  • - Bon, ben parlez moi de vous, puisque nous avons épuisé le sujet que nous avions à traiter. Et qu'il reste du vin, ajoutai-je le ton hasardeux, tandis qu'il remplissait de nouveau nos verres. Je posai sur la table du chocolat noir aux noisettes que nous attaquâmes avec enthousiasme.

  • - Je m'appelle Aiden, j'ai vingt sept ans, je bosse au château, avec une recrue douée. A toi.

  • - C'était léger. Mais je ne pensais pas que vous répondriez. Vos identités sont secrètes. Pour moi vous savez tout, il y a un dossier entier sur ma personne.

  • - Comme si on pouvait tout savoir de quelqu'un. As-tu entendu parler de ces dragons que cette société a créés ? Questionna-t-il lorsqu'un ange passa.

    Je hochai la tête, songeuse, pour répondre sous son regard émeraude :

     

  • - C'est poétique. Mais tout dépend de ce qu'on en fera. Et aussi de leur dangerosité.

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