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9 mai 2010 7 09 /05 /mai /2010 15:32

Résumé du péché pour leur vie.


 

Puis il fallut attendre le temps d'incubation. J'eus tout de suite cette conversation pénible qu'il fallait avoir avec les proches :

  • - Ma belle, quand il se sera réveillé, il ne sera plus lui même pendant quelque temps. Ça peut durer très longtemps. Mais il finira par redevenir lui même.

Du moins l'espérais-je, mais cela je ne le lui dis pas. Pendant quelques jours la vie s'arrêta pour nous deux, tandis que nous guettions sont réveil. Je craignais une nouvelle attaque des autres clans, qui ne vint jamais. Le traitre du château ayant été neutralisé, je supposai qu'il fallait aux opposants de Kenzo un peu de temps pour élaborer de nouvelles stratégies. Par miracle, le château continuait de fonctionner au ralenti en attendant le réveil du monarque.

il-pleure.jpgAu bout de quelques jour, il ouvrit les yeux, mais il n'y voyait pas encore, je le savais, il réfléchissait. Non que j'aie déjà changé quiconque en vampire. Mais je me souvenais de ma propre métamorphose.

- Léila, ordonnai-je, sors avant qu'il ne t'attaque, et trouve-moi de quoi l'attacher : de la grosse corde, à moins que...

  • - Nous avons des menottes, mais es-tu bien certaine que ce soit nécé...

  • - Sors ! Et ramène les deux.

J'avais crié parce que son père commençait à bouger. Bien sûr elle ne réagit pas assez vite pour qu'il ne fit pas... Cela. Se tourner doucement vers elle et retrousser très lentement les lèvres sur deux crocs luisants.

  • - Papa, tu me reconnais ? D'accord, d'accord.

Elle avait senti que j'allais encore lui demander de partir et Dieu merci, elle avait dû voir dans les yeux de Kenzo qu'il n'était plus lui-même. A l'instant où elle fit un premier pas en arrière, il se redressa. Lorsqu'elle fit le second, il se leva d'un bond. Je m'étais préparée ; il sauta et la manqua car elle avait quitté la pièce à toute allure (face à la mort les humains sont tellement moins lents !), et j'atterris sur lui. La mêlée fut de courte durée mais intense. Maintenant j'étais au dessus de lui, solidement accrochée à ses deux mains, et entourant ses hanches de mes jambes. Il se serait sans doute débattu davantage s'il n'avait commencé à apprécier le ton sur lequel je disais :

  • - Kenzo, mon amour, c'est Callista, tu te souviens, j'ai fait ce que tu voulais depuis le début, te voilà immortel, et, je le sais, affamé, mais dès que tu sera plus tranquille, j'irai te chercher du sang, promis, amour...

Et ainsi de suite. A la troisième fois il avait cessé de se débattre. Heureusement car il était sans doute bien plus puissant que n'importe quel novice, car c'était à présent un hybride. On m'avait conté que les jeunes immortels étaient faciles à maîtriser. Avec lui j'avais sué sang et eau. Ne croyez pas qu'il se soit souvenu de qui nous étions tous deux, mais je l'avais engendré, il me prenait pour sa mère, et puis aucune odeur de sang frais n'excitait plus sa faim. Je libérai un poignet pour lui caresser les cheveux. Je réalisai soudain que ça y était, il avait changé. Je ne savais pas que le changement venait si lentement qu'on ne le voyait pas tout de suite. Ses yeux étaient devenus tout à fait d'or, ils auraient ressemblé à ceux de Prince sans ces anneaux verts qui entouraient ses pupilles. Très joli. Son châtain déjà riche allait à présent depuis le noir jusqu'au doré. Magnifique. Des boucles s'étaient glissées dans sa chevelure lisse, mais à mon grand ravissement elles lui tombaient toujours dans les yeux. Ses sourcils déjà courts et bien dessinés semblaient épilés d'une main experte qui n'aurait pas oublié de les rendre suffisamment épais pour qu'ils restent virils . Ses joues étaient plus creusées, et sa bouche plus pulpeuse. Ses épaules étaient plus larges, et de façon générale ses vêtements étaient devenus trop petits pour sa nouvelle musculature. Et sa nouvelle taille.

Maintenant il avant attrapé la main qui caressait ses cheveux et la frottait contre sa joue. Non, il n'était pas encore un humain, mais au moins était-il calme. Je lui souriais bêtement quand il sentit sa fille arriver. Plus elle approchait, plus il s'agitait. Lorsqu'elle ouvrit la porte (quelle inconsciente !!) il recommença à lutter pour se relever. Consciente de mes efforts, Léila posa vite cordes et menottes et referma la porte. J'entendis longtemps sa course pour s'éloigner de nous, parce que je me concentrais, faisant abstraction par la seule force de mes sens tellement développés des grognements de Kenzo, et du simple bruit de sa terrible lutte pour la vie.

Car oui, à l'heure qu'il était, mon aimé craignait de mourir de faim, je le savais, je m'en souvenais. Il fallut quinze minutes pour qu'il cesse de lutter, à l'issue desquelles je commençai à voir trouble.

 

Le péché pour leur vie 172.

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9 mai 2010 7 09 /05 /mai /2010 10:30

Résumé du péché pour leur vie.

 

 

vampire.jpgMais je repoussais au maximum le moment où, en tant que reine, je prendrais position sur la colline qui surplombait les bois, pour regarder mon mari ainsi que ses sujets mettre en charpie un pauvre type. Lorenzo, un traitre, m'avait répété mon aimé. Mon fiancé m'avait raconté que cela s'était passé ainsi, la seule fois d'après la légende qu'une femme ordinaire épousa un roi loup garou. Que je ne fus pas ordinaire mais vampire ne m'exonérait pas de cette obligation. Mais ce soir-là je refusai encore de venir. Or j'allais le regretter amèrement.

Mon amant et les gardes partirent un peu avant le crépuscule. Lélia et moi sortîmes peu après dîner en ville, pour une fois que je n'avais pas à craindre une attaque des traitres, j'allais profiter de la soirée. Après dîner nous allâmes nous déhancher sur une piste de danse sans oublier l'after.

Ce fut donc entre les deux que je trouvai un message vocal sur mon mobile. C'était Kenzo, aussi l'écoutai-je immédiatement. Sa respiration bruyante m'alerta immédiatement. Le message était concis : « Ma chérie, j'ai été attaqué pendant la chasse... Je ne (râle) sais pas si je (encore) passerai la nuit. Je suis à tel hôpital. » Ensuite on lui criait d'éteindre ce fichu appareil. Mon sang ne fit qu'un tour. Je voulus y aller à tire d'ailes (de chauve souris) mais j'étais avec Léila, qui maintenant pleurait à chaudes larmes, je ne pouvais pas la laisser seule. Je repris donc ma voiture et fonçai, Dieu merci à cette heure il n'y avait personne sur la route.

Lorsque nous entrâmes dans la chambre la jeune femme cria et se précipita sur son père, dont des tuyaux sortaient nombreux de tout son corps couvert de bandages. Il ouvrit faiblement les yeux pour sourire à la demoiselle. Mon sang froid revint et les bras croisés, j'attendis que les infirmières aient fini puis sortent en promettant qu'on lui envoyait un chirurgien dès que possible. Nous n'étions plus que nous trois.

  • - Léila, chérie, fis-je, je vais emmener ton papa au château pour pouvoir lui faire le don, d'accord ?

Dans sa terreur elle ne saisit pas. Son regard allait de lui, qui avait de nouveau fermé les yeux sur un visage trop neutre, et moi, qui disais des choses qu'elle ne comprenait pas.

  • - Quoi ?

  • - Fais un effort, ma belle, repris-je. Je l'emmène en un lieu plus tranquille pour le changer en vampire, je me souviens que tu étais d'accord pour cette transformation, tu te rappelles ?

Elle hocha la tête.

- Alors c'est le moment. Dehors, ma puce, tiens, prends les clefs de la voiture et attends-moi à l'intérieur. Fonce.

Enfin elle réagit enfin ; elle sortit non sans avoir serré la main de son père et lui avoir demandé de tenir bon. Il ne répondit pas, aussi eut-elle un temps, pendant lequel elle se mit à gémir, très, très fort.

  • - Il, il...

  • - Non, allez fonce, j'arrive.

Comme elle ne bougeait pas, tant pis, je commençai à le débrancher. Enfin je l'entendis sortir en titubant. Il râlait, et oui, c'était douloureux. Je ne cessais de lui répéter en boucle qu'il s'en sortirait, qu'on devait simplement faire vite. Enfin il fut libre de tous ses tuyaux. J'ouvris les fenêtres pour sauter dans l'ombre, lui dans les bras. Je dus encore le laisser, aller chercher la voiture où attendait une princesse pétrifiée, le charger dans l'obscurité totale (moi j'y voyais merci, ce sont les ambulancier qui ne virent rien). Enfin je pus rouler à tombeaux ouverts. Je bénis la configuration des lieux : la pleine lune donnait sur l'autre façade, donc de ce côté avait régné une ombre épaisse qui venait de me sauver la mise. Léila ne cessait de hurler en pleurant qu'il n'ouvrait plus les yeux, et qu'il ne serrait plus sa main, mais au bout d'un moment je cessai de répondre, car si j'ouvrais la bouche j'allais m'énerver. Je sais, c'est très mal, je sais.

Enfin je fus hors de ce foutu véhicule ; je fonçai dans les couloirs, lui dans les bras. J'avais craint qu'il y ait des traitres au château ou des gardes à qui il eût fallu expliquer pourquoi je tenais le roi mort et couvert de sang dans mes bras. Mais Dieu merci, ils étaient tous à la chasse. Je le posai sur mon lit. Oui, il était peut être déjà mort. Je mordis ma propre main, la tins au dessus de sa bouche que j'entrouvris, et mordis à mon tour.

Dieu soit loué. Le pouls était très, très lent, mais il était encore. Je bus goulument, mais soudain, je n'eus plus soif, j'avais trop peur. C'est alors que j'entendis de nouveau Léila près de moi.

  • - Il ne bouge pas, ça ne marche pas, n'est-ce...

Elle fonça à la salle d'eau pour rendre ce délicieux dîner que nous avions partagé. Dommage. Soudain Kenzo s'agrippa à mon bras pour boire goulument mon sang qui coulait de la plaie que j'avais ouverte.

  • - Il... Il boit ! S'écria sa fille, avant de retourner vomir.

Puis il fallut attendre le temps d'incubation. J'eus tout de suite cette conversation pénible qu'il fallait avoir avec les proches :

  • - Ma belle, quand il se sera réveillé, il ne sera plus lui même pendant quelque temps. Ça peut durer très longtemps. Mais il finira par redevenir lui même.

Le péché pour leur vie 171.

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8 mai 2010 6 08 /05 /mai /2010 19:51

Résumé du péché pour leur vie.

Le péché pour leur vie 168.

 

 

  • brun-m-chant.jpg- Qui avez-vous tué les autres fois ?

  • - La plupart du temps, d'autres traitres, comme tu l'as vu il y a au moins une attaque par mois, et elles ne sont jamais le fait d'un seul. Trois fois, nous avons dû chasser quelqu'un d'autre. Jack travaille au tribunal de grande instance, et il a toujours sous le coude des meurtriers que la justice mettra des semaines à aller chercher, et que pourtant les preuves accablent. Ces fois-là, il nous a aidés à les trouver. C'est tout.

  • - Bon. Je devrais pouvoir le faire. Mais est-ce ce que tu désires ?

  • - J'y ai réfléchi longtemps. D'un côté ce serait vraiment un bonheur d'exercer à tes côtés mon pouvoir, qui devrait pouvoir être réjouissant si je n'étais pas seul. Lorsque l'on est celui sur les épaules duquel l'équilibre entre justice et assassinats repose, on a du mal à être tout à fait certain d'être du bon côté. Avec toi je pourrais apprécier d'être celui qui empêche son peuple de tomber dans le mal.

  • - D'un autre côté ?

  • - D'un autre côté, je commence à bien te connaître. Tu aimes par dessus tout la liberté. Déjà, je t'astreins à la monogamie... N'est-ce pas, Callista ?

Mon rire fusa, mais il attendait réellement une réponse, alors en gloussant je répondis :

  • - Bien sûr, amour.

Il parut soulagé. N'importe quoi !

  • - En plus, t'obliger à m'aider dans toute cette vie qui n'est pas la tienne, j'ai peur que cela te dégoûte bien vite de la vie à mes côtés.

  • - Les loups m'accepteraient ils comme reine alors que je ne suis pas des leurs ?

Il se recula en cherchant un dossier.

  • - Je ne m'étais pas posé la question. Mais si c'est ce que tu veux, je peux voir cela avec eux. La légende dit que c'est déjà arrivé, mais il me faut tout de même leur accord.

  • - Je suis d'accord pour régner, s'ils l'acceptent.

Il écarquilla les yeux, mais je ne pus dire si c'était de bonheur ou d'effroi. Peut-être lui-même n'en avait-il aucune idée non plus, du reste.

- Je veux passer l'éternité avec toi, alors autant servir à quelque chose pendant ce temps là, conclus-je.

Bientôt un sourire rêveur naquit sur ses lèvres et je m'appuyai sur son épaule tandis qu'il admirait la vue.

  • - C'est magnifique, fit-il, mais la prochaine fois, si tu pouvais éviter de m'emprisonner dans un drap, je t'en serais reconnaissant.

 

Les jours suivants les réunions se succédèrent et j'eus la surprise d'apprendre que les chefs de clans m'acceptaient sans problème, du moins pour la plupart. Kenzo se plaisait à affirmer que ceux qui faisaient des problèmes étaient sans doute ceux qui avaient compté sur son éviction prochaine, alors que ma présence aux commandes changeait diablement la donne. D'un, je savais me battre, de deux, nul n'ignorait ma nature, ni ne se faisait d'illusion sur ceci : j'allais faire de mon fiancé un vampire. Or si j'étais reine cela faisait deux immortels au pouvoir, cela devenait très, très compliqué d'accéder un jour à notre place. Le roi répétait inlassablement que si nous perdions la confiance de la majorité, nous partirions de nous-mêmes. Nous n'étions masochistes ni l'un, ni l'autre ; dans l'intimité non plus, du reste, ajoutait-il toujours pour faire rire les siens. Je n'avais pas encore commencé à l'accompagner lors des réunions, je n'étais pas encore reine. Seule Léila y allait comme toujours ; elle y était mes oreilles.

Une fois l'accord majoritaire des chefs obtenu, nous entamâmes la préparation du mariage. Mais bien vite, la chasse vint interrompre nos activités. Comme toujours Kenzo m'avait proposé de venir. Mais je repoussais au maximum le moment où, en tant que reine, je prendrais position sur la colline qui surplombait les bois, pour regarder mon mari ainsi que ses sujets mettre en charpie un pauvre type. Lorenzo, un traitre, m'avait répété mon aimé. Mon fiancé m'avait raconté que cela s'était passé ainsi, la seule fois d'après la légende qu'une femme ordinaire épousa un roi loup garou. Que je ne fus pas ordinaire mais vampire ne m'exonérait pas de cette obligation. Mais ce soir-là je refusai encore de venir. Or j'allais le regretter amèrement.

 

Le péché pour leur vie 170.

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8 mai 2010 6 08 /05 /mai /2010 19:29

Résumé du péché pour leur vie.


 

romantique-blessee.jpgKenzo travaillait beaucoup, il préparait sans cesse des réunions pour avertir les chefs de clan de ce qui s'était passé lors du mariage, et surtout de ce qui adviendrait ensuite, car le départ de Tarah, cela tout le monde l'avait vu ou su.

C'est ainsi qu'à la veille de la première réunion, le monarque m'éveilla en pleine nuit. Je grognai. J'avais toujours détesté ce genre de choses inopinées.

  • - Callista ? Veux tu m'épouser ?

  • - Pardon ? Râlai-je en me forçant à ouvrir les yeux.

  • - Je viens d'y penser, je reçois le premier chef demain. Je voudrais savoir si je peux officiellement annoncer notre mariage.

  • - Hum.

Ce fut ma seule réponse, hé j'étais incapable de parler en dormant ! Je pouvais me battre au saut du lit, cela oui, mais répondre en faisant une phrase, impossible. Pourtant ses mains caressantes eurent raison de mon sommeil.

  • - Hum ? Répéta-t-il.

J'avais préparé mon effet. En un seul mouvement, je sautai debout sur le lit, l'entourai dans les draps, et ainsi emprisonné, le jetai sur mon épaule. Je lui dis de sortir les bras et de me serrer fort. Il y parvint. J'ouvris les portes fenêtres sous ses plaintes, oui il ne devait pas être à l'aise là-dedans. Je sortis, choisis une prise sur le mur, puis une autre, et de fil en aiguille, arrivai au plus haut du toit du château.

Là je le libérai ; il prit une profonde inspiration. Il s'apprêtait à me gronder, mais ensuite il vit la vue magnifique, aussi se mit-il à sourire bêtement. La lune bientôt pleine nous illuminait, les jardins fleuris du château s'étendaient devant nous, mais aussi les champs et pâtures alentours.

  • - Oui, je voudrais t'épouser, Kenzo, roi des loups.

Il tourna la tête vers moi très lentement, comme s'il avait eu peur de tomber s'il bougeait d'un millimètre.

  • - Dieu soit loué.

Pourquoi avait-il réellement l'air étonné ?

  • - Tu en as douté ?

  • - On a toujours peur jusqu'à la dernière minute quand on attend le plus beau jour de sa vie.

Je souris sur ses lèvres.

  • - Tu sais parler aux femmes.

Il parut réfléchir un moment puis se lança.

  • - Veux-tu devenir reine des loups ?

Un vertige me prit. Hé, j'étais la plus vieille des vampires, l'âme solitaire qui n'avait jamais aimé pour ne pas s'affaiblir. Serais-je une bonne reine, forcée de m'occuper de tout un peuple ? En avais-je envie ? Mais, j'avais envie de l'épouser, aussi :

  • - Ai-je réellement le choix ?

  • - Si on fait juste un mariage civil, tu peux ne pas être reconnue par les loups. Mais nous pouvons aussi en plus de ce mariage devant le maire – j'y tiens, à celui là, en tout état de cause - , nous marier devant les loups. Comme je l'ai fait avec Tarah. C'est comme tu veux. Si tu veux réfléchir je peux dire aux chefs que nous n'avons pas encore décidé.

  • - Je ne sais pas... Je suppose que ce n'est pas la peine que je m'accroche à mon ancienne solitude. Qu'est-ce que tu préfèrerais ?

  • - Je préfèrerais surtout que tu ne tiennes pas compte de ce que je désire. C'est une lourde responsabilité, très protocolaire, mais pas seulement. Tu devras donner ton accord pour ce que tu considères comme des assassinats. Tu devras châtier les chasseurs solitaires. Ne fais pas cette tête, ça se résume à quelques jours en cellule, au château. Et surtout tu deviendras comme moi la cible des attaques et des tentatives de corruption.

  • - Qui allez-vous tuer à la prochaine lune ?

  • - Lorenzo.

Ma gorge se serra au souvenir du beau soldat aux yeux turquoise, que j'avais admiré le jour de mon premier contact avec le peuple des lycans. Mais je tâchai d'avancer.

  • - Qui avez-vous tué les autres fois ?

  • - La plupart du temps, d'autres traitres, comme tu l'as vu il y a au moins une attaque par mois, et elles ne sont jamais le fait d'un seul. Trois fois, nous avons dû chasser quelqu'un d'autre. Jack travaille au tribunal de grande instance, et il a toujours sous le coude des meurtriers que la justice mettra des semaines à aller chercher, et que pourtant les preuves accablent. Ces fois-là, il nous a aidés à les trouver. C'est tout.

  • - Bon. Je devrais pouvoir le faire. Mais est-ce ce que tu désires ?

Le péché pour leur vie 169.

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8 mai 2010 6 08 /05 /mai /2010 15:52

Résumé du péché pour leur vie.

Le péché pour leur vie 166.


 


  • - Je me souviens peu de mon ancien physique et de toute façon on change après la transformation. Or depuis je n'ai pas pu me voir et personne ne m'a jamais permis de me faire une idée précise de mes traits.

  • - Oh, fit-il.

Il sourit.

tarah.gif- Je vais te dire à quoi tu ressembles, précisément. Tu as les cheveux les plus lisses que j'aie jamais vu, qui te tombent jusqu'à la chute des reins. Ils dégagent bien ton front, très joliment ce qui est plutôt rare, voilà pourquoi contrairement aux femmes ordinaires tu n'as pas besoin d'une raie de côté pour pimenter ton visage. Tes mèches blondes tirent sur le doré intense, et elles chutent en un dégradé parfait. Tu as les pommettes hautes, pas un millimètre de peau en trop. Contrairement à... Il tirailla sur la peau sous son menton et je ris comme une gamine. Tu as un nez droit, une bouche fine qui pourtant attire le regard. Sans oublier ce délicieux grain de beauté. Il toucha mon visage au dessus de ma lèvre supérieure. Tes sourcils sont bien écartés et tes yeux immenses, en amandes. Ils sont d'un noir un peu effrayant.

  • - Tu as peur de moi, Kenzo ?

J'avais pris le masque neutre et la voix sèche qui immanquablement faisait comme ce fut le cas à cet instant, frissonner les plus courageux des hommes. Les plus froussards trouvaient une bonne raison de s'éclipser.

- Je t'ai eu ! Souris-je.

  • - Tu es très belle, je te l'ai déjà dit ?

  • - Ce que tu viens de faire, ce petit portrait, jamais personne ne m'a fait un pareil cadeau. Merci.

  • - Or je suppose que t'entendre dire que tu es jolie, tu l'as déjà tellement entendu que tu voudrais tuer le prochain qui le fera ?

  • - Ah, j'avoue que si tu trouves autre chose je ne cracherai pas dessus. Et toi veux-tu savoir à quoi tu ressembles ?

  • - Je t'écoute, on ne m'a jamais fait mon portrait.

  • - Je peux te dessiner au fuseau, j'ai eu l'occasion d'apprendre. Tu veux ?

Il me trouva un fuseau (diantre!) et un papier épais. Léila s'était mise au dessin, mais elle avait arrêté assez vite, m'expliqua-t-il. Je voulus savoir quelle était sa propre activité artistique (sachez que toute personne intéressante, et il l'était, a une activité artistique), et il m'avoua qu'il jouait du piano.

Nous nous rendîmes à la salle de musique où il s'assit sur le banc, une partition complexe devant le nez. Dès les premières notes mes yeux s'agrandirent. C'était une plainte poignante. Mais cinq minutes plus tard les petites notes sèches et aiguës se firent troublantes. Accélérées, on eut dit une fuite. Enfin ma respiration se bloqua : maintenant c'était la chute. Comme d'une montagne ou d'un gratte ciel. J'eus peur que Kenzo atteigne le sol puis la musique s'envola et se fit riche. La joie s'invita plus tard et je pris mon fuseau en lui demandant de recommencer. Au bout d'un moment, je lui fis signe que j'avais terminé.

Il haussa les sourcils et frémit. Je nous avais représentés dans les airs. Lui, nu dans mes bras, moi, nous retenant grâce à deux grandes ailes. Elles tenaient plus de la chauve souris que de l'ange. Plus bas, la mer déchaînée, et à côté de nous, la falaise.

  • - C'est magnifique, s'émerveilla-t-il.

  • - Comme ce que tu as joué.

Il me porta à la chambre où nous passâmes encore de longues minutes à nous regarder et à nous effleurer du bout des doigts. Les jours d'après furent comme le calme qui précède la tempête. Léila passa son concours, et fut satisfaite d'elle, aussi attendîmes-nous les résultats avec impatience. Kenzo travaillait beaucoup, il préparait sans cesse des réunions pour avertir les chefs de clan de ce qui s'était passé lors du mariage, et surtout de ce qui adviendrait ensuite, car le départ de Tarah, cela tout le monde l'avait vu ou su.

 

Le péché pour leur vie 168.

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6 mai 2010 4 06 /05 /mai /2010 23:37

Résumé du péché pour leur vie.

Le péché pour leur vie 165.

 

Je descendis le long de son corps ; il renversa la tête en arrière en sourire béat aux lèvres.

Mais bientôt il me fit remonter ; lorsque j'eus ôté son pantalon, il fit voler mon négligé. Il me souleva de terre puis me coucha sur le lit mais... Je me relevai précipitamment et fonçai, attrapai mon vêtement enflammé (les bougies...) et le jetai dans le lavabo de la salle d'eau attenante (Dieu soit loué, sa chambre était faite comme la mienne, en plus spacieux et... royal, quoi!). En faisait couler l'eau je n'avais pas noté que Kenzo était entré derrière moi. Il se colla à mon dos et prit mes seins entre ses doigts. Sous ses caresses, j'appuyai la tête contre son torse, un râle au fond de la gorge. Puis il embrassa ma gorge, mes épaules, mes omoplates, mon dos, mes fesses, mes cuisses, et s'attardplaisir-2.jpga sur mes jambes flageolantes.

Je descendis lorsqu'il me coucha au sol. Je fis glisser son boxer le long de ses jambes musclées pour le lui retirer. Je parsemai tout son corps de baisers, mordillant ça et là. Après plusieurs longs frissons il se leva et m'assit sur le lavabo. Il écarta mes jambes ; en appui sur mes deux bras, je fermai les yeux. Sa langue entra en moi ; bientôt mes gémissements emplirent l'espace sonore. Bientôt je lui implorai d'arrêter. Alors il m'emporta sur le lit où il plongea en moi dans un râle profond ; jamais je n'avais tant apprécié d'entendre le plaisir d'un homme. Il jouit assez vite après, à son grand désespoir, que je balayai d'un geste : nous avions tellement attendu, qui aurait réagi différemment ?

Mais vous connaissez les hommes, aucun n'aurait pu se satisfaire de cela. Alors un peu après, alors que nous nous assommions de mots tendres, les mains de Kenzo se firent coquines sur mes hanches. Je ne sais pas pour vous, mais rien ne me faisait autant frissonner que les doigts d'un homme à ces endroits... Sauf en un autre, d'accord. D'ailleurs... Bientôt il visita aussi cet endroit et je m'entendis murmurer son prénom inlassablement, Kenzo, Kenzo... Lorsqu'il me libéra enfin ce fut à moi de lui rendre la pareille ; il m'arrêta pour pouvoir entrer en moi, en un profond grognement de satisfaction. Cette fois je pus constater que c'était un homme qui savait s'y prendre et varier les plaisirs.

Enfin nous nous séparâmes, haletants. Les yeux plongés dans le noir des miens et étrangement humides, il fit :

  • - Comment avons nous pu attendre si longtemps, Callista ?

  • - Aucune idée. Aucune idée, répétai-je tandis que mes doigts effleuraient encore et encore les courbes élégantes de son corps harmonieux, aucune idée.

J'avais lâché la fin dans un des souffles que ma nature me permet d'émettre, comme le murmure du vent dans les feuilles.

  • - En réalité, rectifia-t-il d'un ton faussé par le plaisir, j'aurais pu t'attendre encore des années.

Ses doigts prenaient encore et encore le même chemin sur ma peau ambrée : le front, les paupières, la bouche, dont il dessinait les contours, le menton, le cou, la taille, la courbe d'une fesse, la cuisse. Son regard fut attiré par son reflet sur le miroir que je savais être derrière moi ; il haussa un sourcil.

  • - C'est troublant, n'est-ce pas ? Souris-je. Toi en train de tripoter le fantôme d'une femme invisible aux regards.

  • - Très troublant. Comment fais-tu pour toujours être si belle sans jamais pouvoir te regarder ?

  • - Mes traits sont toujours frais sans l'aide d'aucune crème ni d'aucun soin.

  • - Mais le maquillage ?

  • - Je sais où son mes paupières, et ma bouche, ça va, gloussai-je.

  • - J'espère que tu sais que je ne goberai pas ces âneries ? Est-ce Prince qui te disait en télépathie s'il fallait mettre un peu plus de ceci ou de cela ?

  • - Nous ne... Excuse moi...

  • - Ne pleure pas, Callista, pardon, je n'aurais pas dû t'en parler.

  • - Non, il va bien falloir que je m'y fasse. Il reviendra. Bref, non, il n'usait pas de la télépathie, il a voulu me cacher jusqu'au dernier moment qu'il pouvait me parler. Non, pour te répondre, ce n'est pas parce que je ne sais pas précisément à quoi je ressemble que...

  • - Quoi ? Questionna-t-il comme je m'interrompais.

Je haussai les épaules avant d'expliquer :

  • - Je me souviens peu de mon ancien physique et de toute façon on change après la transformation. Or depuis je n'ai pas pu me voir et personne ne m'a jamais permis de me faire une idée précise de mes traits.

  • - Oh, fit-il.

Le péché pour leur vie 167.

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6 mai 2010 4 06 /05 /mai /2010 13:58

Résumé du péché pour leur vie.

Le péché pour leur vie 164.

chatain-meutriere.jpgBientôt des policiers entrèrent et tout le monde n'eut plus qu'une idée en tête : s'échapper avant d'être arrêté. Dieu merci, car j'avais eu peur au départ que les traitres attaquent les forces de l'ordre. Mais dans la confusion générale, on ne perdait aucune occasion de nous blesser à l'arme blanche.

Enfin nous fûmes à la voiture et seuls, tous les trois. Sans un mot Kenzo prit le volant pour foncer avant que les policiers, alertés par quelque riverain, nous aient rattrapés. Ce ne fut que plusieurs minutes après qu'il ait démarré que je constatai, surtout pour rompre le silence :

  • - Nous avons semé les forces de l'ordre.

  • - Je m'étonne que tu pleures, après une bonne bataille, nota Kenzo.

  • - Je n'avais même pas remarqué. Il me manque, avouai-je lamentablement.

Léila et son père se turent. Arrivés au château nous demandâmes une boisson chaude et nous installâmes tous trois au salon. La princesse fut la première à glousser. Son père la suivit et même si j'étais malheureuse comme les pierres, je souris. Qui n'aurait pas noté l'étrangeté de la situation. Nous trois vêtus comme des rois, mais couverts de sang, dans la salle luxueuse, après un mariage où la mariée avait disparu avec une panthère devenue un homme.

  • - OK, fis-je, allons nous débarbouiller, et rendez-vous ici dès que nous serons prêts.

Mon aimé emmena sa fille dans les couloirs, malgré tout, le sang, ce n'était pas son rayon à elle ; elle vomirait sans doute une fois qu'elle aurait réalisé. Pourtant nous fûmes assez vite de retour au salon, heureux d'être enfin propres.

  • - Tarah a dit, avant de partir, m'expliqua Léila, que Prince l'emmenait dans son monde, qu'il venait de le lui dire, parce que d'après lui on avait besoin d'elle là-bas. Mais Lorenzo d'après lui est réellement le traitre. J'ai demandé aux gardes s'il était rentré, et ils ont dit que non. De toute façon je crois ton ami, Callista.

  • - Cela me va droit au cœur.

Mes yeux s'emplirent de nouveau de larmes.

  • - Il reviendra, dit la princesse. Il m'a dit de t'apprendre qu'il n'aimera jamais autant aucune amie que toi. Console-toi en te disant que vous êtes libres, tous les deux, après des mois d'attente.

Nous hochâmes lentement la tête, son père et moi, et nos yeux s'attardèrent sur les pupilles l'un de l'autre. Nous n'avions pas eu le temps d'y penser. La discussion s'attarda longtemps sur cette soirée, depuis le détail futile de la tenue de Truc, jusqu'à la traitrise de certains soldats du château, dont le monarque donna la liste à un garde, avec ordre de les empêcher d'entrer en ces murs dorénavant.

Enfin la jeune femme – la seule humaine en ces murs - commença à multiplier les bâillements. Son père voulut savoir si elle voulait qu'il reste à son chevet cette nuit, vues les atrocités qu'elle avait encore vues ce soir. Mais elle fit d'un air complice que cela devrait aller, elle allait s'abîmer dans un roman pour se changer les idées et nous ordonna (j'en restai bouche bée) de nous abîmer dans autre chose.

Nous nous quittâmes tout de même sur le seuil de sa porte. J'avoue que je le regrettai un peu. Je commençai à me rafraîchir pour dormir... Puis changeai d'avis. Je me maquillai d'or et de noir, passai un négligé transparent et par-dessus un peignoir. J'ouvris la porte de ma chambre et sursautai. Kenzo s'était apprêté à frapper ; il cria de surprise. Pliés en deux, il nous fallut un moment pour pouvoir se mettre en marche. Oui, il m'avait prise par la main, et sur le seuil de sa chambre, il m'invita à entrer. Je restai d'abord sans voix. Le sol était parsemé de bougies qui sentaient bon la vanille, et éclairaient la chambre de doré. Cela allumait des reflets dans ses yeux mordorés.

Enfin il se retourna. Il entrelaça nos doigts et posa son front contre le mien, un sourire paisible aux lèvres. Alors je m'emparai de sa bouche. Sans me presser, je la mordillai, avant de les embrasser plusieurs fois. Impatient, il me donna un baiser presque brutal. Mais ce n'était que le début de toute cette tendresse que nous avions trop longtemps contenue. Ses doigts quittèrent mes cheveux et défirent le nœud du lien qui fermait mon peignoir. De mon côté j'arrachai d'un coup tous les boutons de sa chemise, et il la fit glisser au sol, en souriant contre mes lèvres. Nous continuions d'échanger de courts baisers lorsque ses mains entamèrent la visite de mon corps à travers ma chemise de nuit tellement fine. De mon côté je me délectai des ses pectoraux, de son ventre, de sa taille et de son dos musclés. Je descendis le long de son corps ; il renversa la tête en arrière un sourire béat aux lèvres.

 

Le péché pour leur vie 166.

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6 mai 2010 4 06 /05 /mai /2010 13:29

Résumé du péché pour leur vie.

Le péché pour leur vie 163.


 

Je donnai des cours à Léila, puis je fis les papiers, avec Prince à mes côtés, comme avant. Sauf que cette fois nous rîmes ensemble tout le jour, midi y compris. Nous y trouvâmes une Tarah très excitée, mais qui ne le serait pas le jour de son mariage ?

 

Enfin le soir arriva. Prince et moi passâmes nos beaux ensembles. J'avais un corset crème avec rubans noirs, et une jupe assortie par dessus quantités de jupons noirs, ce qui la rendait vaporeuse. Une quantité de tissus était inutile mais me faisait ressembler aux reines de l'ancien temps. Prince, lui, avait un complet blanc sur une chemise noire et une cravate, qu'il noua assez lâche, blanche également. Le blanc allait à merveille à son teinte ambré, un vrai vampire, voilà ce qu'il était.

Léila était l'une des demoiselles d'honneur de Tarah, avec une autre femme de sa famille, et Kenzo était le témoin de Lorenzo, avec un ami d'après ce que j'avais compris. Nous nous installâmes Prince et moi n'importe où, mais assez près de l'estrade tout de même. Allez savoir comment le maire avait accepté de célébrer l'union à cette heure, je supposai que les loups avaient leurs passe droit. Peut-être était il un lycan lui-même ? En tout état de cause c'était heureux que la célébration ait pu se faire la nuit, parce que Prince et moi voulions y être !

Le maire commença son laïus et mon ami de toujours me chuchota :

  • robe-blanche.jpg- Callista, mon cœur, crois-tu que quoi qu'il advienne, tu pourras me faire confiance ?

  • - Bien sûr, chéri.

  • - Cela me soulage de le savoir. Alors c'est la moment de se dire au revoir. Je promets de tenter de revenir.

Il m'embrassa sur le front et j'effleurai ses lèvres des miennes tandis que le maire demandait :

  • - Quelqu'un a-t-il une bonne raison de s'opposer à ce mariage ? Si c'est le cas qu'il parle à présent ou se taise à jamais.

  • - J'en ai une, clama Prince, et je sursautai.

Il se leva non sans m'avoir serré la main. J'étais sous le choc, aussi vécus-je la suite comme dans un rêve embrumé. Toute l'assistance le regardait tandis qu'il se rapprochait.

  • - Quelle est elle ? S'enquit le maire.

  • - Il ne l'aime pas vraiment.

  • - Vous vous méprenez, s'emporta Lorenzo.

  • - Enfin, Prince, geignit Tarah, que veux-tu dire ?

  • - Il est le traitre du château, Kenzo. Il ne contracte ce mariage que pour mieux attenter à tes intérêts.

Maintenant le marié avait une expression de fureur qu'il ne se donnait pas la peine de cacher. Lorsque Prince prit la main de la mariée, il tenta de l'arracher à lui en beuglant :

  • - Ne la touche pas ! Ne l'écoutez pas, cet homme est simplement jaloux, il n'a aucune preuve de ce qu'il avance.

Je vis Prince murmurer quelque chose à l'oreille de Tarah après l'avoir arrachée à la poigne de son fiancé. Celui-ci continua de crier tandis que la jeune femme soufflait quelques phrases à ses demoiselles d'honneur avec émotion.

Puis, le cœur serré, je répondis au clin d'œil de mon ami avant qu'un éclat de lumière n'envahisse la salle. Lorsqu'il s'évapora, Prince et la reine avaient disparu. Je ne cherchai pas à retenir mes larmes et m'élançai dans les bras de Kenzo pour y trouver du réconfort. Mais voilà que... Ce bruit métallique... Lorenzo et ses alliés attaquaient leur roi !

J'émis un rugissement puis hurlai aux innocents de quitter les lieux. Mais personne ne sortit, sauf le maire... Mon royal promis se fit remettre un poignard par un garde, Dieu merci, le monarque et les siens avaient prévu une éventuelle attaque ! Je me frayai un chemin vers lui et sans cesser de se battre, tandis que moi-même faisais de mon mieux pour éviter les coups, il m'indiqua de chercher des armes dans sa voiture. Dieu ! Je trouvai les clefs dans sa poche, en évitant d'un millimètre une lame, et jamais je ne courus plus vite jusqu'à un véhicule. Je m'étais défenestrée, c'était plus rapide par là. En me relevant j'avais cherché ma panthère des yeux, par réflexe. Mais Prince était parti, pensée qui m'accabla un seconde. Mais je décidai de m'en servir pour la muer en énergie.

Lorsque je revins dans la salle, la bataille battait encore son plein et le roi faisait de son mieux pour protéger sa fille. Je bondis jusqu'à eux en envoyant balader tous ceux qui se mettaient sur mon chemin. A présent je saignais de toute part mais cela m'était bien égal, j'étais hors de moi.

  • - Dos à dos, hurlai-je à Kenzo, et on sort, je ne sais pas qui est avec nous, je pourrais tuer les tiens.

  • - Moi non plus pour tout te dire. A la fenêtre, Callista.

C'est ainsi que nous fîmes les crabes, luttant sans pitié contre ceux qui nous attaquaient. J'avais un silencieux, tirant sur des jambes et des bras sans pitié aucune. Mon cœur se brisa plusieurs fois lorsque mon amour émit des grognements, signes qu'il était blessé. Bientôt des policiers entrèrent et tout le monde n'eut plus qu'une idée en tête : s'échapper avant d'être arrêté. Dieu merci, car j'avais eu peur au départ que les traitres attaquent les forces de l'ordre. Mais dans la confusion générale, on ne perdait aucune occasion de nous blesser à l'arme blanche.

 

Le péché pour leur vie 165.

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4 mai 2010 2 04 /05 /mai /2010 22:48

Résumé du péché pour leur vie.


 

Nous nous couchâmes sans faire de manières et nous continuâmes de parler jusqu'à ce que le sommeil nous emporte. J'avais besoin de savoir comment il avait vécu certaines expériences, mais il me rassura toujours. Il avait réellement adoré ses vacances à mes côtés. Je ne bougeais pas, me contentant de fixer ses yeux d'or.

  • - Je suppose que je n'aurai pas mon câlin du soir, sourit-il.

J'eus d'abord un sourire mutin avant de réaliser que réellement...

- Ça va me manquer, conclut-il.

CALIN - CopieJ'avançai péniblement une main. Non que je n'avais pas eu envie de toucher sa peau, justement, c'était là tout le problème. Le lendemain le seul être que j'avais aimé depuis des centaines d'années allait me quitter sans autre préavis. J'avais peur de déraper et qu'il me manque encore plus amèrement ensuite. Il prit ma main et la posa sur sa joue glacée. Du bout des doigts je l'effleurai, et continuai la couse qu'ils prenaient d'ordinaire sur son corps de panthère. Les cheveux, la nuque, que je massai, comme d'habitude, et il ferma ses yeux d'or, dans une expression de plaisir innocent. Je continuai sur le dos, entre les omoplates, où je massai encore, comme toujours. Ensuite je descendis le long de la colonne vertébrale et après une hésitation, terminai le long de la cuisse, comme d'habitude. Il frissonna ; je retirai la main comme une adolescente. Il ouvrit un œil ce qui me fit glousser.

  • - C'est que, commençai-je...

  • - Chhhh, je sais. Viens là. Merci pour cette caresse, Callista.

Il m'attira à lui et prit la place que j'avais toujours eue : cette fois c'était moi qui étais entre ses bras, lui soufflant sur ma nuque, une jambe entre les miennes, un bras en travers de mon torse. Je pris ses deux mains dans les miennes ; soudain je m'abîmai dans un sommeil débordant de rêves étranges.

Je m'éveillai mais fis semblant de dormir. J'étais tellement bien entre les bras de Prince. Serait-ce le cas avec Kenzo, pour l'éternité ?

  • - Prince, fis-je, crois-tu que je doive changer le roi en vampire ? Dois je réellement l'épouser ? L'éternité, c'est très, très long, et j'aime tellement changer...

  • - Regarde-moi bien.

Je me tournai pour plonger mes yeux noirs dans l'or des siens. Fais ce que te dicte ton corps, toujours. Qu'importe si un jour tu te rends compte que finalement il ne te convient pas...

  • - Est-ce que cela arrivera ? M'affolai-je, me rappelant qu'il était l'homme qui savait.

  • - Je l'ignore, Callista, je ne sais que ce qu'on veut me montrer, et pour après ton mariage je ne sais absolument rien. Mais ce que je voulais dire, c'est que ce n'est pas parce-que tu l'auras transformé que tu seras responsable de lui pour l'éternité ! Vous avez le droit d'être un couple ordinaire ! Et tu ne le forces à rien. Ne laisse pas ce que je t'ai conté changer ta vision de la vie. Reste toi-même, tu es fabuleuse.

  • - Et toi, bien plus encore, je ne veux pas te perdre, Prince ! Je ne le supporterai pas !

  • - Alors espérons que j'aie de nouveau droit à des vacances sous peu. Tu sais cela ne m'amuse pas d'être toujours le jouet du destin sans jamais rien maîtriser vraiment. J'aurais aimé rester, comme tout vacancier normalement constitué. J'ai tenu à te dire au revoir au mieux, mais je t'en prie, ne transformons pas cette journée en tragédie. Sois heureuse auprès de Kenzo, jolie Callista.

  • - Et toi seras-tu heureux, de retour dans ton monde ?

  • - Je n'ai jamais craché sur le bonheur, or celui qui croit en la vie finit toujours par le déceler.

Après une éternité à se sourire, nous décidâmes de passer cette journée comme les précédentes. Je donnai des cours à Léila, puis je fis les papiers, avec Prince à mes côtés, comme avant. Sauf que cette fois nous rîmes ensemble tout le jour, midi y compris. Nous y trouvâmes une Tarah très excitée, mais qui ne le serait pas le jour de son mariage ?

 

Le péché pour leur vie 164.

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4 mai 2010 2 04 /05 /mai /2010 22:22

Résumé du péché pour leur vie.

Le péché pour leur vie 161.

 


  • - Reviendras tu, Prince ?

  • - J'y ai souvent réfléchi. La prophétie n'est pas en ce sens mais, haussa-t-il le ton avant que je pleure pour de bon, les dieux m'accorderont probablement d'autres vacances.

Je respirai profondément.

  • - De plus Callista, Kenzo doit me remplacer, c'est écrit.

Bon sang ! Cette phrase me donna froid dans le dos !

  • - Tu veux dire qu'il sera comme tu l'as été celui qui sublimera ma vie ?

Il hocha la tête et deux autres larmes prirent le même chemin que les premières sur mes joues glacées.

Prince sourit en direction de la porte et désigna ses oreilles. Je me concentrai puis gloussai en discernant trois respirations rapides de l'autre côté de celle-ci. Vive mon ouïe surnaturelle ! Je m'approchai à pas de loup ; lorsque j'ouvris tous trois s'étalèrent à l'intérieur de la chambre. Sous mes yeux pleins d'amour Prince se présenta en expliquant rapidement ce qu'il m'avait raconté. Cela passa très bien, ces gens croyaient déjà aux lycans et aux vampire ! Puis nous retournâmes au salon, tous cinq affamés. Il raconta pendant tout le repas ses vies antérieures. Des vies de croix-triste-pluie.jpgprophète : aux origines de son monde il avait été brûlé assez vite, tel une sorcière mal aimée. Mais de vie en vie le peuple l'avait accepté. On ne pouvait pas dire qu'il avait été aimé ou haï, cela dépendait des époques et de ce qu'il avait eu à annoncer. Mais son nom avait sa propre entrée dans chaque ouvrage d'histoire et de philosophie, sans compter les dictionnaires et encyclopédies.

Il conta certaines prophéties. C'était parfois terrible : certaines morts, certaines maladies étaient écrites, pour un bien lointain que les contemporains ne connaissaient jamais, puisqu'ils quittaient avant le monde des vivants. Par exemple une guérisseuse aimée de tous avait dû être immolée par le feu. Personne n'avait accepté la prophétie alors Prince avait dû y procéder lui-même. Mais cette dame était destinée à contracter la peste, et grâce à son geste, cette maladie épargna son monde, dont la médecine balbutiante aurait été incapable d'éradiquer les effets fulgurants et sans bornes.

  • - Dieu, s'indigna Léila, ne pouvais-tu pas faire autrement que de l'immoler vivante, la pauvre !

  • - Le feu était la seule manière d'être sûr qu'il ne resterait rien de ce mal qui la ravagerait. Mais je l'ai empoisonnée avant de la brûler.

  • - Tu aurais pu être contaminé, nota Tarah !

  • - Non puisqu'elle n'avait pas encore contracté la maladie. C'était simplement son destin.

  • - Ce doit être un poids énorme, releva Kenzo, d'être le seul à savoir qu'on a bien agi alors qu'aucune preuve tangible n'existe en ce sens. Tu n'as jamais hésité ?

  • - Si, bien sûr. Mais plus le temps passe plus je sais que ce qui m'apparaît n'a aucune chance de m'être épargné. Et le châtiment des contemporains suffit à apaiser ma culpabilité.

  • - Mon Dieu, soupirai-je, ta vie n'a jamais dû être bien longue.

  • - Sauf celle qui va bientôt s'achever. Grâce à toi, Callista, merci pour ces vacances.

Chacun sachant qu'il parlait de son départ, on se tut, impressionnés. Nous aimions tous Prince, chacun à sa façon. Soudain je paniquai et lui demandai dans l'urgence :

  • - Tu vas mourir demain ? Tu ne peux pas mourir demain !

  • - Non, sourit-il, pas que je sache, je vais juste retourner dans mon monde. Mais je me demande même si le destin n'était pas que tu me changes en vampire. Ainsi, les dieux n'ont plus à attendre que je grandisse après chaque mort pour me confier de nouveau ma mission. Mais je ne comprends pas grand-chose à ce que font les Dieux, leurs voies sont réellement impénétrables. Je donnerais cher pour qu'ils mettent fin à la guerre eux-mêmes, en particulier.

Nous parlâmes encore de ses expériences puis chacun quitta le salon, non sans être revenu sur le mariage du lendemain. Kenzo avait tenu à faire avec son épouse le tour des boutiques pour trouver la robe, aussi il me tardait de la voir le lendemain.

Personne ne fut assez maladroit pour demander où dormirait Prince. On se prépara à la salle d'eau en faisant les gamins, s'aspergeant copieusement. La roi avait frappé pour donner à mon ami de quoi se changer avant de se coucher, ainsi qu'un complet pour le lendemain.

Nous nous couchâmes sans faire de manières et nous continuâmes de parler jusqu'à ce que le sommeil nous emporte. J'avais besoin de savoir comment il avait vécu certaines expériences, mais il me rassura toujours. Il avait réellement adoré ses vacances à mes côtés. Je ne bougeais pas, me contentant de fixer ses yeux d'or.

 

Le péché pour leur vie 163.

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