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4 mai 2010 2 04 /05 /mai /2010 21:44

Le péché pour leur vie 160.

Résumé du péché pour leur vie.

 

 

.

  • - Callista, je ne suis pas venu pour rentrer dans ta vie sous cette forme.

  • - Oh !

Pour me donner une contenance je sortis récupérer le pantalon large et noir et la chemise rouge cintrée. Très seyant. Il s'habilla comme s'il y était habitué ; je m'assis pour ne pas tomber. Il s'assit près de moi.

  • - J'étais sûr que tu remettrais ton amour pour Kenzo en cause, ne nie pas, je te connais depuis plus d'un millénaire !

  • - Mais c'est mal.

  • - En es-tu certaine, après tout ce que nous avons partagé ensemble, et tout l'amour que l'on a partagé ?

  • - Non, tu as raison. Qu'est-ce qui se passe avec toi, panthère ?

  • - Arrête-moi si tu ne comprends pas quelque chose. Je me suis toujours appelé Prince et je m'appellerai toujours Prince. Mon nom t'a été soufflé sans que tu t'en rendes compte. Je viens d'un autre monde.

  • - Il existe d'autre mondes !

  • - Exact. Je te raconterai cette nuit, si tu le souhaites, toutes mes vies. Là d'où je viens le temps est cyclique. Mon corps n'est pas éternel, mais mon âme, si.

  • - Ton âme... Ne te l'ai-je pas ôtée il y a bien longtemps ?

  • - Je ne sais pas. Mais quoi qu'il en soit je ne regrette rien, Callista, n'en doute jamais !

  • - D'accord... Que fais-tu dans ce monde-ci, Prince ?

  • - Je suis celui qui sais. C'est à dire un genre d'oracle, comme en Grèce, tu te rappelles ?

  • - Plutôt deux fois qu'une ! Fichues personnes qui n'étaient jamais capables d'accoucher d'une phrase censée et claire. Alors tu dis des prophéties ?

  • - C'est ça. Mon monde est en guerre, mais grâce à moi et d'autres, la situation s'est stabilisée. Pourtant la bataille finale aura lieu et pour le triomphe du bien sur la mal, j'ai encore du travail. J'étais crevé, Callista, si tu savais ! Alors les Dieux m'ont accordé des... Vacances.

  • - Tu vas me dire que depuis plus de mille ans, tu es en vacances ?

  • - Exactement. Mais en admettant que je ne sois pas damné, les dieux me ramèneront à l'époque qui conviendra, nous n'avons pas à nous en faire pour ça.

  • - Mais pourquoi ne m'es-tu jamais apparu sous cette forme humaine ?

  • - Je suis un félin de lune. Dans mon monde mon peuple fonctionne comme les loups garous. Les nuits de pleine lune nous sommes prisonniers de notre forme féline, et nous sommes plus agressifs.

  • - Ce n'est pas ton cas.

  • - Pas dans ce monde. Cadeau des dieux, pour les vacances seulement. Mais je me suis servi de ma capacité de me changer en félin quand je veux parce-que sachant que je ne resterais pas je ne voulais pas qu'une femme m'aime.

  • - C'est raté.

Il me regarda tranquillement jusqu'à ce que je comprenne que pas du tout. J'adorais Prince comme mon ami, mon frère ou mon enfant. Mais pas de l'amour que j'avais pour Kenzo. Je hochai la tête et Prince eut l'air sourit-pleure-de-sang.jpgsoulagé. Il prit une profonde inspiration puis annonça d'un trait, pour se débarrasser de son fardeau :

  • - Voilà, la prophétie s'est réalisée, tout ce qui vous arrive était prévu, et demain, je partirai, Callista.

Cette phrase m'atteignit comme un coup. Je secouai la tête ; lorsque deux larmes quittèrent ses yeux, les deux miennes glissaient sur mes pommettes. Cette fois ce fut moi qui le serrai fort, je l'aurais étouffé s'il avait été humain. Mais il était un vampire en plus d'être un félin de lune.

  • - Bon Dieu, soufflai-je, ça veut dire que ça marche ! On peut être à la fois vampire et garou !

  • - Exact, sourit-il, et nous cessâmes de pleurer. Personnellement c'était parce-que j'avais un espoir.

  • - Reviendras tu, Prince ?

  • - J'y ai souvent réfléchi. La prophétie n'est pas en ce sens mais, haussa-t-il le ton avant que je pleure pour de bon, les dieux m'accorderont probablement d'autres vacances.

Je respirai profondément.

  • - De plus Callista, Kenzo doit me remplacer, c'est écrit.

Bon sang ! Cette phrase me donna froid dans le dos !

  • - Tu veux dire qu'il sera comme tu l'as été celui qui sublimera ma vie ?

Il hocha la tête et deux autres larmes prirent le même chemin que les premières sur mes joues glacées.

 

Le péché pour leur vie 162.

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25 avril 2010 7 25 /04 /avril /2010 15:56

 

  • - Je ne veux que toi, toi jusqu'à la fin des temps.

En parlant il avait pris ma main, qu'il avait tenue en tremblant, oui, lui le roi des loups. Lentement il se força à la lâcher, il avait fait une promesse.

 

Aussi ce soir là, la veille de leur mariage, nous étions, nous quatre, attablés devant la seconde bouteille de champagne que nous venions de vider, et lancions un dernier toast à notre bonheur à tous. C'est à cet instant que le processus s'enclencha.

  • - Où est Prince, questionnai-je soudain à la cantonade ?

Chacun haussa les sourcils ; de mon côté je fusai dans le couloir.

- Prince ! Criai-je.brun-prince.jpg

  • - Je suis là.

Je me figeai. Certes les vampires pouvaient transformer leur pouvoir d'hypnose en télépathie mais là j'avais entendu une voix réelle. La preuve en fut que les autres buttèrent presque sur moi en me suivant hors du salon.

  • - Dans ma chambre ? Questionnai-je (elle était près du salon, mais je hurlai tout de même).

  • - C'est ça. Peux-tu demander qu'on me porte des vêtements ?

Je regardai Kenzo qui me le rendit puis je fus happée par les autres regards sur moi, ceux des deux jeunes femmes.

  • - Peux-tu m'apporter des vêtements ? Demandai-je à mon amour, d'un ton qui signifiait clairement : incompréhension mais fatalité.

Il hocha la tête et s'éloigna vers sa chambre, tandis que je gagnais la mienne. Je fis signe aux demoiselles de ne pas me suivre à l'intérieur. D'après ce qu'il disait il était nu. Bien sûr qu'il est nu, s'insurgea ma raison, c'est une panthère !

J'ouvris la porte. Je fus d'abord captivée par ses yeux, d'un doré bien plus réel que celui des pupilles de Kenzo, qui étaient plutôt mordorées. Prince avait gardé ses étroites pupilles de félin. Puis je détaillai les sourcils comme dessinés au fuseau, bien écartés, d'une belle épaisseur, et d'un dessin droit. Je remontai et ne pus m'empêcher de m'approcher pour passer la main dans ses cheveux d'un noir luisant, plaqués en arrière naturellement, et s'arrêtant à la nuque. Je m'écartai pour étudier les pommettes hautes, le nez retroussé, la bouche ronde, le menton étroit. Le cou large, les épaules moins masculines. Le torse où l'on devinait les muscles. Et, euh... Houla !

  • - A quoi je ressemble ?

Je sursautai. Sa voix était très grave, bref comme je le lui décrivis en détails, c'était un homme attirant. Alors que je finissais presque on frappa.

  • - Qui est ce ? Questionnai-je.

  • - Je te laisse les vêtements devant la porte, dit le monarque d'une voix hésitante.

  • - Merci, fis-je.

Cinq minutes après, je n'avais toujours pas bougé. Une commissure se leva sur la visage de Prince. Je gloussai. Il sourit franchement. Je me fondis dans ses bras. Il me souleva de terre et me fit tournoyer. Nous étions morts de rire lorsqu'il me coucha sur le lit pour consteller de baisers mon visage sidéré.

  • - Callista, je ne suis pas venu pour rentrer dans ta vie sous cette forme.

  • - Oh !

Le péché pour leur vie 161.

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25 avril 2010 7 25 /04 /avril /2010 15:46

Résumé du péché pour leur vie

 

  • .

  • brun-blonde-2.jpg- Lorenzo...

On voyait bien qu'elle aurait dit « je t'aime » si elle se l'était permis. Mais elle ne le fit pas, elle était plus réfléchie que cela. La soirée finit de façon romantique, en une longue promenade, un verre, puis quelques pas de danse sur le bitume. Il la raccompagna et la regarda s'endormir en lui caressant le visage.

Les rencontres suivantes furent aussi mignonnes, eux aussi allaient visiblement attendre le mariage pour que ce soit le pucelage de Tarah qu'ils consomment par la suite. Cela étant quand elle annonça la nouvelle à son époux, trois semaines plus tard, cela en faisait deux que j'avais cessé de les suivre.

  • - Bonté divine, sourit Kenzo. Fais-le venir immédiatement après ce déjeuner.

Comme à l'accoutumée je fus fidèle au poste pour ce face à face, petite souris perchée au plafond.

  • - Mon roi, fit Lorenzo, je pense savoir pourquoi vous me convoquez par l'intermédiaire de la reine, même si elle a refusé de me l'expliquer.

  • - Alors je n'ai plus qu'à te demander si tu l'aimes réellement, mon ami. Sois assuré que ce qu'elle t'a dit sur moi est vrai.

  • - Je l'aime, oui, Altesse. C'est réellement une créature exceptionnelle auprès de laquelle je serais fier de passer les jours que Dieu souhaite encore m'accorder.

  • - Je dirai au peuple la substance de notre accord, mariés pour les loups, Tarah et moi ne serons qu'amis pour les hommes. Mais Lorenzo, attention. Je pèse mes mots. Cette jeune femme reste sous ma protection, et si tu lui fais du mal c'est la mort que tu trouveras au bout du chemin, me comprends-tu bien ?

  • - Cela n'arrivera pas, Majesté.

Il se cala dans son fauteuil, un sourire béat aux lèvres.

- Dois-je vous demander sa main ?

  • - Je te l'accorde, rit le roi, mais n'oublie pas de la demander à ses parents également. Vous aurez des démarches à faire, car elle est mineure. Je les recevrai au préalable.

Les démarches durèrent une éternité. Les parents détestèrent le pacte, et il fallut des jours de rencontres pour qu'ils comprennent et acceptent que le mariage entre loups était ce qu'il était, mais certainement pas un réel mariage, et donc, que les époux pouvaient bien en faire ce qu'ils souhaitaient. D'après ce que je vis (je sais, c'est mal d'espionner, je sais), ce qui les fit capituler fut que la reine restait au château et restait reine des loups, sous la protection du roi.

Ensuite il fallut parler au peuple. D'abord Kenzo rassembla les chefs de clans pour leur expliquer. Au bout de dix heures de discussion les derniers récalcitrants acceptèrent l'idée que le pacte entre les deux meutes les plus importantes restait entier, et le monarque n'eut de cesse que de répéter la tendresse qu'il avait pour Tarah et les siens.

Finalement le roi réunit le peuple dans les jardins et fit un discours, qui fut acclamé, ouf, les chefs de clans avaient donc convaincu les leurs.

Parfait. Sauf que c'est long, de se marier. Pendant les six mois qui suivirent la seule chose qui changea fut que Lorenzo et son aimée s'embrassaient probablement quand personne ne les voyait. Pas mon amour et moi, non. Laissez-moi vous montrer par un exemple comment cela se passait.

Je corrigeais une copie d'histoire antique. Le concours était dix jours plus tard. La jeune femme rendait des copies parfaites, à mon sens, j'avais beau lire et relire la méthode, c'était cela, et le contenu était plus que satisfaisant. Il entra dans la bibliothèque. Avant de le voir, je sentis son odeur fortement masculine. Les poils sur mes bras se hérissèrent lorsqu'il se pencha sur mon épaule. Il lut probablement un passage sans rien comprendre.

  • - Alors, qu'est-ce que ça donne, Callista ?

  • - Je cherche une faute pour pouvoir lui mettre dix-neuf, et qu'elle continue à bosser pour gagner cet ultime point. Je suis donc harassée par une tâche épuisante.

  • - Pas autant que moi, tous les jours que Dieu fait.

Il effleura mes bras à quelques millimètres de hauteur. Je frissonnai.

  • - Je t'aime, Kenzo.

  • - Pardon ?

Je l'avais dit sans me retourner, il avait fallu qu'il le sache, parce-que je n'en pouvais plus de retenir gestes et paroles. Je me retournai et il s'agenouilla. Je me retins de caresser son visage.

  • - Et bien oui, soufflai-je en m'abimant dans ses yeux d'or. Ta présence me donne des frissons. Ta voix m'enivre et je rêve de toi la nuit, je vois nos corps s'unir, puis je nous vois ensemble à ton bureau, où je te ferais mon rapport assise sur tes genoux, je nous vois main dans la main arpenter les couloirs d'une salle à l'autre, je nous vois ivres de joie lorsque Léila aura son concours, je nous vois donner à manger ensemble à deux magnifiques jumeaux... Que nous aurions adoptés. Je suis stérile, amour, comme tout vampire, tu le sais ?

  • - Je ne veux que toi, toi jusqu'à la fin des temps.

En parlant il avait pris ma main, qu'il avait tenue en tremblant, oui, lui le roi des loups. Lentement il se força à la lâcher, il avait fait une promesse.

 

Le péché pour leur vie 160.

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23 avril 2010 5 23 /04 /avril /2010 18:46

Résumé du péché pour leur vie.

  • - Comme tu aimes aujourd'hui ? Sourit-elle. J'espère que tu seras bientôt libérée, Callista. Je t'aime beaucoup, tu sais, tu as été la première à me protéger.

  • - Allons, allons...

,Mais c'était trop tard, elle était déjà dans mes bras, un grand sourire aux lèvres.

  • - J'y vais tout de suite. On devait faire un tour en ville. Je ne connais pas la cathédrale de nuit, il a voulu me la montrer depuis un joli point de vue.

Je hochai la tête genre fonce ma puce, et la laissai partir se changer, un air heureux plaqué sur le visage. Inutile de vous dire que je pris ma panoplie de rongeur volant pour la suivre ce soir-là.

brun-2.jpgComme l'autre fois ils sortirent comme une jeune fille escortée d'un grand frère. Puis arrivés en ville ils se décontractèrent. Ils riaient au museau l'un de l'autre. Mais ils ne se touchaient toujours pas, quoi que je n'aurais pas aimé être à la place de la copine de Lorenzo si elle avait existé. Ce qui était bon signe. Attendez... Qu'est-ce qu'ils faisaient ? Il la prit par la main et... Miséricorde ! Il crocheta la serrure de la cathédrale et s'y engouffra rapidement avec la demoiselle. Bon sang, comment personne n'avait rien vu sur cette place hyper fréquen... Non, y n'y avait pas un chat. Il devait être tard. Toujours est-il que je ne pouvais pas entrer là-dedans, moi ! Non, pour vous répondre, je ne pensai même pas « foutue partie de moi aux yeux rouges ! », j'aime trop ma condition pour cela.

En attendant... Oui! Ils sortaient sur un balcon. Très, très haut. Hop, je m'élevai dans les airs. Parfaite, cette branche au-dessus de leur tête. Je parvins à m'y poser sans qu'ils me remarquent, alors que j'étais à un mètre à tout casser d'eux, comme quoi les miracles existent. J'avais une sacrée envie de ficher le camps, mais c'était dû à la proximité du lieu saint. Je le savais, je pouvais me maîtriser. Sois sympa, Dieu, je n'ai même pas une serre posée sur ta maison, songeai-je idiotement. Très bien, concentrons nous, ils commencent à parler, conclus-je en moi-même.

-... Quelque chose à te dire, commença Tarah.

  • - De quoi s'agit-il ?

Lorenzo avait la voix un peu rauque, mais pour un homme qui se trouve à trois centimètres d'une femme qu'il s'interdit de toucher alors qu'elle lui plaît, c'est compréhensible.

  • - Je ne sais pas par où commencer... Alors je vais partir du début. Mon mariage... Ne le dis jamais à personne ou le roi te tuera, tu m'entends ?

  • - Bien sûr, je t'écoute. Tes secrets sont les miens.

  • - Donc notre union... C'est une façade. Nous ne l'avons pas consommée, déjà (le garde arqua les sourcils), et euh... au début j'ai eu du mal à le comprendre, j'ai été très malheureuse.

  • - Tu m'étonnes ! J'aime mon roi, mais là il me laisse sans voix ! Offenser une si délicieuse jeune épouse... Pourquoi ?

  • - Je suis jeune et... une autre raison. Il en aime une autre. Ne le dis jamais, Lorenzo !

  • - Mon Dieu, comment est-ce possible ?

  • - Ça l'est. Alors nous avons fait un pacte. Je peux vivre ma vie... tu sais, intime. Pourvu que je trouve un homme qui m'aime. Et qui me demande ma main. Ensuite lui-même, mais seulement alors, épousera son aimée. Qui est une femme adorable.

Coup d'œil dans ma direction. Elle m'avait vue ! Bon ce n'était rien, elle se débrouillait bien. Maintenant réponds, crétin ! L'exortai-je en pensée.

Il eut un temps. Puis je crus voir ses rouages d'homme fonctionner. Enfin il lui prit la main (oh non, il se croyait dans la petite maison dans la prairie !), et embrassa ses doigts sans la quitter des yeux, de ses pupilles turquoises. Où est mon pop corn, me dis je ? Il posa un doigt sous son menton et murmura :

  • - Dis-moi de vive voix pourquoi tu me racontes tout ça, j'ai besoin de l'entendre de ta bouche.

Hum, ce n'était pas gentil, jusque-là c'était elle qui avait fait tout le travail, or elle avait quinze ans ! Mais Tarah en avait vu d'autres, et du tac au tac, elle répliqua courageusement :

  • - Je voulais savoir si tu avais une idée de qui pourrait convenir dans le rôle du mari, comme tu connais tous mes amis.

Ses yeux azur se firent envoûtants ; il attira le visage de la jolie blonde jusqu'à ses lèvres. Leur baiser fut d'abord très doux, c'était leur premier, ils se découvraient. Puis leurs visages se séparèrent, enfin il murmura :

  • - Je crois que je pourrais convenir dans le rôle. Si ça te dit bien-sûr. Et si ton époux nous laisse tout de même le temps de nous découvrir, je ne veux pas te piéger avec moi si tu t'aperçois ensuite que c'est une erreur.

  • - Lorenzo...

On voyait bien qu'elle aurait dit « je t'aime » si elle se l'était permis. Mais elle ne le fit pas, elle était plus réfléchie que cela. La soirée finit de façon romantique, en une longue promenade, un verre, puis quelques pas de danse sur le bitume. Il la raccompagna et la regarda s'endormir en lui caressant le visage.

 

Le péché pour leur vie 159.

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23 avril 2010 5 23 /04 /avril /2010 18:18

 

Résumé du péché pour leur vie. .

  • yeyx-clos.jpg- Entrez, grognai-je.

Je venais de me coucher.

  • - Bonsoir, Callista, dit la petite reine. J'ai à te parler.

  • - Je t'écoute, fis-je en lui désignant une place près de Prince sur le lit.

Elle s'y installa puis se mit à lustrer son poil (seigneur ! Ma panthère vampire !), en réfléchissant visiblement pour trouver par où commencer. Je notai que mon fauve et elle s'entendaient de mieux en mieux, lorsqu'il frotta la tête contre son flanc ; j'étais presque jalouse. Mais elle reprenait déjà :

- Je m'adresse à toi plutôt qu'à Léila, même si d'habitude c'est à elle que je parle de ce genre de chose, parce que cette fois, j'ai besoin d'un point de vue plus... mature. Qui nous manque à elle et à moi.

  • - Je t'écoute. Prends ton temps.

  • - Je crois que je suis en train de... m'attacher à un homme.

  • - Chouette ! Qui est-ce ?

  • - Justement, c'est là où le bât blesse. C'est quelqu'un du château. Or ils ne sont pas au courant de notre arrangement. Donc il est peut être normal qu'il n'aie rien tenté pour m'embrasser.

  • - Plutôt, oui. Qui est-ce ? Répétai-je.

  • - Oui alors c'est moi qui m'enflamme toute seule.

  • - Comment se comporte-t-il ? M'enquis-je, puisqu'elle ne lâcherait pas le morceau.

  • - Il me fait toujours rire, il rit à mes blagues nulles, il m'offre sa veste quand j'ai froid, il me porte quand je suis fatiguée, il s'amuse à me chatouiller (sans blague ?), il me sort... Il me semble que ses regards... Tu vois, il me semble qu'ils sont plus... Tendres, parfois. Mais c'est peut-être de la pitié ou au mieux de la sympathie.

  • - Tu sais s'il est célibataire ?

  • - Il l'est.

  • - Il t'en dit, des choses !

  • - Oui, et il me pose tellement de questions ! Je lui mens sans arrêt, c'est d'un pénible ! Il veut savoir comment ça va avec le roi, ce genre de choses. L'autre fois on a même parlé... bon, tu en as vu d'autres... On a parlé de... du...

  • - Du sexe ?

Elle hocha la tête, comme si le mot lui faisait peur.

  • - J'ai menti, mais je ne suis pas certaine qu'il m'ait crue.

  • - Et tu voulais savoir si du haut de mes plusieurs centaines d'années d'existence, j'avais un verdict sur tes doutes ?

  • - Exactement.

  • - Écoute, Tarah, moi je ne vous ai jamais vus ensemble (je sais, je sais), mais s'il y a une chose que dont je suis sûre, c'est que tu n'es pas une prétentieuse. Alors si tu as l'impression qu'il pourrait y avoir quelque chose, il y a des chances pour que tu dises vrai.

  • - Mais depuis Kenzo, et ensuite, Fabian, je ne me fais définitivement plus confiance.

  • - Commence par lui confier notre pacte. N'oublie pas de lui dire que Kenzo tuerait, s'il apprenait qu'il a vendu la mèche ! On n'est jamais trop prudente avec les hommes.

Je la vis réfléchir, puis ses yeux s'emplirent de larmes, qu'elle essuya à la hâte. Devant mon regard interrogateur, elle expliqua :

  • - Ce serait tellement beau. Il est magnifique, brun aux yeux azur, si musclé, et drôle, et intelligent... J'ai tellement espéré ce moment que j'ai peur de tout gâcher.

  • - Tarah ! Tu as quinze ans ! Tu oses dire que tu as attendu longtemps ! J'ai plus de mille ans et je n'ai jamais aimé comme...

  • - Comme tu aimes aujourd'hui ? Sourit-elle. J'espère que tu seras bientôt libérée, Callista. Je t'aime beaucoup, tu sais, tu as été la première à me protéger.

  • - Allons, allons...

,Mais c'était trop tard, elle était déjà dans mes bras, un grand sourire aux lèvres.

  • - J'y vais tout de suite. On devait faire un tour en ville. Je ne connais pas la cathédrale de nuit, il a voulu me la montrer depuis un joli point de vue.

Je hochai la tête genre fonce ma puce, et la laissai partir se changer, un air heureux plaqué sur le visage. Inutile de vous dire que je pris ma panoplie de rongeur volant pour la suivre ce soir-là.

 

Le péché pour leur vie 158.

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23 avril 2010 5 23 /04 /avril /2010 17:58

 

Résumé du péché pour leur vie.


C'est très mal, mais je me demandai si cet éclat de rire signifiait qu'elle avait invité un humain au château. Et ce qui est encore plus mal c'est que je collai mon oreille à la porte pour savoir qui était avec elle. Ben quoi, il fallait bien vérifier !

sourit-yeux-clos.jpgNon, c'était un homme adulte, qui la faisait rire. Donc plutôt un garde, pas un ami. Il devait la chatouiller, parce qu'elle implorait d'arrêter et qu'on entendait comme un bruit de lutte. Je connaissais cette voix, qui était-ce donc ? Je haussai les épaules et passai mon chemin, réalisant qu'il était mal d'espionner la reine. Ce n'était pas trop tôt, je sais bien !

Au dîner elle était d'excellente humeur, aussi lâchai-je :

  • - D'après ce que j'ai entendu en passant tout à l'heure vous avez gagné la sympathie des soldats du château, Tarah.

Et chose troublante, elle rougit. Son époux, Léila et moi échangeâmes un regard. Mais chacun eut le tact d'en rester à ce stade de la discussion. Lorsque nous nous séparâmes, Kenzo voulut toutefois savoir :

  • - Que faites-vous ce soir, ma reine ?

  • - Oh, je vais voir ce film de vampires, au cinéma, qui vient de sortir.

Le décalage entre la question et la réponse n'échappa à personne.

  • - Parfait, sourit Léila, je voulais le voir aussi.

Personne non plus, ne rata les yeux de la jolie blonde, qui s'écarquillèrent étrangement.

  • - Avec plaisir, se reprit-elle.

Nouveaux regards. Éparpillement dans les couloirs. Mais cinq minutes plus tard, je passai de nouveau la porte du salon, et souris lorsque la princesse entra de nouveau comme James Bond l'aurait fait lui-même : en rasant les murs, sans omettre de jeter des coups d'œil pour vérifier que personne ne l'avait vue entrer.

  • - Il y a quelque chose ! S'exclama-t-elle.

Oui, dès qu'il y avait une alerte mariage potentiel, nous nous retrouvions ici toutes les deux. Belle complicité.

  • -  Je crois que c'est avec l'un des gardes, confirmai-je.

Je racontai ce que j'avais entendu ainsi que la substance de mes déductions, qu'elle trouva pertinentes.

  • - Suis-la, cette nuit, proposa-t-elle, ainsi nous en aurons le cœur net.

Je n'insistai pas pour avoir l'air de chipoter avec le bien et le mal, nous devions savoir ! Voilà comment je me retrouvai, une fois que Léila décréta ne plus pouvoir aller au cinéma pour cause de nausées, chauve souris à la poursuite de la petite Tarah. C'était Lorenzo, son garde du corps, constatai-je. Mince alors. Ben quoi, vous voyez un loup garou de peut être vingt cinq ans, bardé de muscles, brun aux magnifiques yeux bleus, s'enticher de sa reine de quinze ans, vous ? Moi, non, définitivement. Mais bon, maintenant j'étais lancée, alors je n'allais pas rentrer avant elle.

Je notai tout de même que le garde ne se cachait pas le moins du monde, mais il le ferait peut-être un peu avant le lieu de rendez-vous où la jolie blonde retrouverait ses amis. D'autres que ceux dont elle avait parlé ce midi-là. Je les suivis distraitement, accrochée au toit lorsqu'ils prirent la voiture pour aller en ville. Mais à ce instant j'étais bien concentrée : ils entraient seuls au cinéma. Je rasai les hauts murs et parvins à les suivre jusque dans la salle. Ils s'assirent tous les deux, en duo, côte à côte, avec du pop corn, et personne ne les rejoignit. Je n'entendais rien à ce qu'ils se disaient mais ils ne semblaient pas regretter d'être tous seuls.

Pourtant ils furent sages, regardant le film dans la bonne humeur, et se faisant de temps à autre un commentaire qui les faisait rire tous deux. Jamais ils ne se touchèrent. Mais quand-même, il y avait ces regards. Si j'avais eu une bouche humaine, j'aurais souri. On tenait un prétendant !

Mais tout de même, l'un des meilleurs soldats du roi, de cette stature, de cet âge, pour la si jeune et menue Tarah, cela me semblait un peu trop beau pour être vrai. Le souci étant que je n'avais pas tellement le temps de les suivre tous les jours comme des gamins pour voir comment ça évoluait. J'avais éludé la question auprès de Léila, pour ne pas qu'elle se fasse trop d'espoirs. Mais Dieu merci, le grand jour arriva. On toqua à la porte.

  • - Entrez, grognai-je.

Je venais de me coucher.

  • - Bonsoir, Callista, dit la petite reine. J'ai à te parler.

  • - Je t'écoute, fis-je en lui désignant une place près de Prince sur le lit.

Elle s'y installa puis se mit à lustrer son poil (seigneur ! Ma panthère vampire !), en réfléchissant visiblement pour trouver par où commencer. Je notai que mon fauve et elle s'entendaient de mieux en mieux, lorsqu'il frotta la tête contre son flanc ; j'étais presque jalouse. Mais elle reprenait déjà :

- Je m'adresse à toi plutôt qu'à Léila, même si d'habitude c'est à elle que je parle de ce genre de chose, parce que cette fois, j'ai besoin d'un point de vue plus... mature. Qui nous manque à elle et à moi.

  • - Je t'écoute. Prends ton temps.

Le péché pour leur vie 157.

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23 avril 2010 5 23 /04 /avril /2010 17:40

Résumé du péché pour leur vie

 

  • .

  • sexy.jpg- Je... oui, mon roi, soyez-en certain, au revoir, mon roi, merci de votre miséricorde, s'affola le jeune homme en quittant la pièce sur l'ordre du monarque.

Lorsqu'il fut parti j'observai encore Kenzo. Il avait un air sombre. Lorsqu'il se leva pour quitter la pièce je m'interposai, chauve souris silencieuse, avant de reprendre ma forme humaine.

  • - Tu es très belle, sourit il devant ma nudité.

  • - Oh... Peux-tu me prêter...

  • - Va t'habiller et reviens ensuite, de toute façon c'est l'heure du dîner.

Je le fis et lorsque j'arrivai en retard au salon, le bel homme aux cheveux clairs et aux yeux mordorés achevait de raconter la rencontre à son épouse :

- …. donc il n'a pas eu le courage de saisir l'occasion d'officialiser ce baiser, alors que je lui ai tendu trente-six perches, et que je lui ai assuré qu'il ne lui arriverait rien...

  • - Ne vous fatiguez pas, renifla Tarah. C'est qu'il ne m'aime pas.

Kenzo soupira de soulagement. Il avait sans doute craint qu'elle ne se l'avoue pas. Parce qu'il aurait fallu un très solide amour à Fabian pour se dévoiler, plus solide qu'il n'était légitimement après un seul baiser. Mais la situation était assez grave pour que l'on exige plus que la normale. En tout état de cause l'attente reprit. A présent je menais de front mille choses. L'entraînement de Léila pour son concours, d'abord, ce qui m'obligeait non seulement à lui donner des cours, et à corriger ses copies, mais aussi à me renseigner avec précision sur la teneur du concours. A présent vous pouviez me poser les questions que vous voulez, je savais tout sur les différentes méthodes pour chacune des épreuves. Mais ce n'était pas tout. J'étais devenue la seconde conseillère de Kenzo, puisque sa fille n'avais plus le temps de s'intéresser d'aussi près aux affaires du royaume des loups, à cause de ses révisions.

Donc vous voyez j'avais du pain sur la planche, et je ne voyais pas passer mes journées. Les repas entre nous quatre étaient donc des bouffées d'oxygène, pour tout le monde. Depuis que Tarah était occupée elle aussi, la bonne humeur était même de mise. Oui, Léila avait eu l'excellente idée de lui faire mener une vie presque normale puisque le roi ne voulait pas l'inclure dans les affaires du royaume, sauf évidemment pour quelques signatures et les apparitions publiques. Depuis cette décision, la jeune femme faisait de l'équitation, du piano, elle revoyait des amis, dans et hors du château. Elle faisait ainsi du shopping, allait au cinéma et aux concerts, aux expositions, toujours entourée de deux amies qui lui redonnaient goût à la vie. Ce groupe enfla au fur et à mesure qu'elle évoluait dans ses activités : les copains de piano et d'équitation vinrent accroitre le clan. Mais ceux-là ne pouvaient bien-sûr pas venir au château, qu'auraient ils pensé en y voyant les gardes ? Aussi sortait-elle souvent à l'extérieur, mais toujours sous la surveillance de l'un des soldats de roi qui suivait de loin sous la forme la plus opportune : l'humain ou le loup.

Léila et moi avions à ce propos un petit jeu : non parions sur le temps que durerait ce garde. Je m'explique. Non que la reine fût mauvaise avec ses gardes du corps, pas du tout. Mais, comment dire. Elle s'amusait bien, quoi ! Avec elle la journée paraissait en durer trois, voilà ce que finissaient toujours par annoncer les gardes en implorant au roi l'autorisation de se faire remplacer. Kenzo avait fini par donner l'autorisation par principe, les soldats devaient seulement laisser une note sur son bureau quand ils se remplaçaient.

Mais voilà : c'était moi qui ouvrais le courrier et par conséquent qui faisais les papiers, du moins ceux qui ne nécessitaient pas de réflexion particulière. Autant vous dire que j'avais fini par prendre un sacré retard. J'aurais été incapable de dire qui prenait soin de Tarah ce soir-là.

Cela n'avait aucune importance, au demeurant, tant qu'elle était en sécurité, or chacun en ces murs connaissait le châtiment du garde qui aurait laissé quelque chose arriver à la petite blonde, que désormais tout le monde aimait bien. Moi aussi, si vous vous posez la question, même si, oui, elle m'empêchait d'aimer Kenzo comme je l'entendais. Ce n'était pas de sa faute. Mais pourquoi alors est ce que je vous parle de ce soir-là ? Très simple. Je passais devant la porte de sa chambre avant d'aller dîner, quand je l'entendis rire.

Ce n'est pas qu'elle fût spécialement morose, depuis que nous nous étions entendus ce soir-là dans ma chambre. Mais je savais que ses deux copines louves étaient occupées ce soir, et qu'elles ne se voyaient pas, elle l'avait regretté ce midi-là. C'est très mal, mais je me demandai si cet éclat de rire signifiait qu'elle avait invité un humain au château. Et ce qui est encore plus mal c'est que je collai mon oreille à la porte pour savoir qui était avec elle. Ben quoi, il fallait bien vérifier !

 

Le péché pour leur vie 156.

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22 avril 2010 4 22 /04 /avril /2010 10:17

Résumé du péché pour leur vie.

 

 


  • - Tu es ma lumière, peu m'importe celle du soleil. Et je mords déjà dans de la chair fraiche, à l'occasion. En plus ça fait mal, contrairement aux morsures de tes semblables. Pour peu qu'on le désire, ajouta-t-il avant que je le fasse. Mais bon, comme tu ne veux pas je m'assois dessus et je vais me coucher seul comme une âme en peine. Tu crois que je peux lui demander demain matin l'autorisation de t'embrasser ?

  • - Non, tonnai-je !

Il rit à gorge déployée, plié en deux, avant de gagner la porte à regret, mais toujours souriant. Maintenant c'était moi qui étais plus seule qu'à l'accoutumée, car Prince aussi était parti. Pourtant je m'endormis comme une masse. La soirée avait été épuisante, surtout psychologiquement.

tara.jpgLorsque je m'éveillai je tentai de faire le point mais lorsque l'on frappa à la porte je compris que c'était cela qui m'avait éveillée.

  • - Entrez.

Léila se précipita dans mes bras. Kenzo apparut dans l'embrasure de la porte, un sourire indulgent aux lèvres.

  • - C'est génial, vous êtes géniaux, répétait-elle en boucle.

  • - J'ai essayé de lui expliquer que rien n'était encore fait, dit il. Mais c'est impossible de lui faire entendre raison.

  • - Ma chérie, fis je, d'un Tarah n'a pas encore accepté...

  • - Si, elle l'a fait, et elle vient de sortir pour aller trouver Fabian, expliqua la roi.

  • - Mais...

Je me tournai et ... Ah, oui il était quatorze heures, évidemment.

- Bon, conclus-je. Mais que ton père soit libre n'a aucun impact sur moi, vu ? Demandai-je à Léila.

  • - Et la marmotte met le chocolat dans le papier d'allu, répliqua-t-elle, certaine que je mentais.

Or je ne savais pas si je mentais ou non. J'étais perdue, en vérité. Je cherchai désespérément une raison de ne pas changer l'homme que j'aimais en vampire. Je n'en trouvai pas. Restait que la reine devait trouver l'amour avant toute chose. Je ne ferais rien sans...

  • - Pas avant le mariage, souris-je.

D'abord tous deux écarquillèrent les yeux. Puis la jeune femme qui avait peut-être compris se mit à crier sa joie à tue tête en dansant dans la pièce. Mais son père, lui, voulait être certain :

  • - Tu peux expliciter ?

  • - D'abord Tarah se marie, ensuite tu demanderas ma main, et si j'accepte de te la donner, alors seulement je te donnerai ce que tu veux. Tout ce que tu veux.

  • - Tout ce que nous voulons tous deux, plutôt, non ?

  • - Je ne sais pas, gémis-je.

  • - As-tu jamais eu à regretter d'avoir changé Prince en vampire ? Me demanda Léila.

Non, évidemment, fis-je de la tête. Je n'ajoutai plus rien, mais tous deux prirent un air heureux qui me flanqua la trouille.

 

Les jours passèrent difficilement. J'avais sans arrêt envie de l'embrasser, et la frustration me rendait de mauvaise humeur, d'autant que je ne m'autorisais jamais à l'extérioriser. Tarah revoyait Fabian et un beau matin, quelques mois plus tard, elle annonça qu'il l'avait embrassée. Léila hurla de joie et la reine ne s'en offusqua pas, leurs rapports s'étaient nettement améliorés depuis que la princesse avait commencé à chapeauter la souveraine dans son histoire d'amour. Mais ce qui me retint fut que Kenzo restait impassible.

  • - Qu'il vienne au château, préviens-moi quand il pourra accepter cette invitation.

  • - Qu'allez-vous faire ? S'affola-t-elle.

  • - Vérifier la teneur de son amour. Je vous l'ai dit, je ne veux pas que vous vous laissiez berner par quelqu'un qui n'aurait en tête que les éventuels avantages qu'il pourrait tirer de votre liaison.

C'était tout à son honneur, mais il me semblait difficile de vérifier ce genre de choses. Malheureusement j'eus l'idée de l'espionner sous le forme d'une chauve souris lors de l'entretien.

Fabian entra sous l'invitation du roi, et j'eus pitié de lui : il avait une tête de condamné à mort. Le monarque lui demanda chaleureusement de s'asseoir puis parla posément :

  • - Parfait, je ne vais pas y aller par quatre chemins. Je sais que vous avez un début de relation avec mon épouse.

  • - Pas du tout, Atesse, vous vous méprenez, vraiment !

  • - Vous n'avez même pas le cran de l'avouer ? Je ne vais pas m'en prendre à votre vie, pourtant. Je me demandais simplement si votre amour était sincère.

Fabian garda le cap :

  • - Je ne vois pas de quoi vous parlez.

  • - Oh. Alors vous ne tenterez même pas d'officialiser votre amour, alors que je viens de vous dire que votre vie n'est pas en jeu ? C'est la vérité, insista le monarque, je ne crois pas que vous imaginiez que le roi des loups aie besoin de mentir pour arriver à ses fins. J'avais simplement en tête de vous donner ma bénédiction si votre amour avait été sincère.

  • - Vous vous méprenez, mon roi.

  • - Je vais vous aider, j'ai la preuve que je dis vrai. N'allez-vous rien tenter pour officialiser votre relation ? Je ne parle pas d'une cérémonie, soyons clairs. Simplement, si vous l'aimez vous devez avoir envie de vivre votre amour au grand jour.

  • - Altesse, je suppose que l'on vous a dit que je l'ai embrassée. Je demande toute votre indulgence pour ce geste, j'avais un peu bu et...

  • - C'est que vous ne l'aimez pas. Sortez d'ici et ne vous avisez jamais de salir son honneur ou le mien, ou vous serez la prochaine proie, dimanche prochain.

  • - Je... oui, mon roi, soyez-en certain, au revoir, mon roi, merci de votre miséricorde, s'affola le jeune homme en quittant la pièce sur l'ordre du monarque.

Le péché pour leur vie 155.

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22 avril 2010 4 22 /04 /avril /2010 09:29

Résumé du péché pour leur vie.

 

 

  • - Bonne nuit, fit-il.

  • - A vous aussi, répliqua-t-elle.

  • - Attendez, Altesse, fis-je sans réfléchir. Prince aimerait venir dormir avec vous. Aimeriez-vous qu'il réchauffe vos draps ? Je vous préviens, il ronfle un peu. C'est vrai, souris-je à son air vexé !

L'animal avait vivement tourné a tête vers moi. Je coulai un regard à ses yeux, genre tu es un type bien, rappelle toi, amour. Après un temps il inclina la tête, comme pour dire pourquoi pas, et se coula vers elle.

  • sourire.jpg- Oui, sourit-elle, c'est un très bel animal, je suis très flattée qu'il m'aime bien.

Elle lui fit une longue caresse ; il lui lécha les doigts. Tu es un amour, Prince, envoyai-je en pensée. Il se retourna pour me faire un clin d'œil. Cela étant ne vous méprenez pas, s'il ne l'avait pas aimée il aurait refusé, ce n'était pas un nounours, mais une panthère vampire. Pas de commentaire !

  • - Tu devrais y aller aussi, dis-je à Kenzo.

  • - J'attends la réponse à ma question de tout à l'heure.

Pourquoi je refusais d'admettre que je l'aimais. Misère !

  • - Tant pis pour toi, grognai-je. Je peux être sincère ? Ce n'est pas très joli, tu sais.

  • - Vas-y, de toute façon je viens de signer mon arrêt de mort sexuelle pour peut-être plusieurs années, alors rien ne peut être pire.

  • - Oh que si. Mais je vais te le dire pour que tu arrêtes de te poser la question. Après tout si ensuite tu me détestes la question sera réglée. J'y vais. Ai-je dit que ce n'était pas du joli ?

Il hocha la tête avec un grand sourire. Il allait bientôt quitter sa bonne humeur, c'était évident.

- Top départ, fis-je. J'ai peur de regretter ma vie d'avant. Le temps où je pouvais m'amuser à la plage, mais pour cela d'après ce qui s'est passé ce soir finalement je n'ai plus à m'en faire. Mais il y a autre chose. Le temps, aussi, où je m'envoyais en l'air avec tout beau jeune homme qui passait ma porte. Et je pèse mes mots. Jeune, homme. D'accord, j'avoue, aujourd'hui je te trouve irrésistible à tous points de vue. Et je n'aurais aucun mal à me satisfaire de toi tout seul. Mais qu'en sera-t-il quand tu auras les cheveux blancs tandis que moi je serai fraiche comme aujourd'hui ? Voilà, c'est tout. Je préfère ne jamais t'avoir que de te voler tes jeunes années en te laissant tomber quand le temps fera son œuvre sur tes traits d'Apollon.

Ses yeux étaient écarquillés. J'eus peur un instant que ses paupières se déchirent, mais chassai cette idée idiote de mon esprit. Puis il fronça les sourcils. La colère prit le pas sur la stupéfaction. Je crus qu'il en resterait là et qu'il passerait la porte pour ne plus jamais revenir. Puis il gloussa. J'avais mal entendu, c'était impossible. Ah si. Il riait maintenant. Il se tenait les genoux, plié en deux. Enfin il me fit signe de lui faire une place sur le lit ; je me poussai un peu. Il reprit son sérieux.

  • - Alors il te reste un choix, ma jolie. T'éloigner de moi à jamais, car si tu m'aimes comme je t'aime, tu ne pourras pas rester ici sans jamais me toucher ou te retenir de dire un mot tendre. Ou alors effectivement, te laisser aller et me jeter comme une vielle chaussette quand les rides gâcheront mon joli minois. Ce serait normal, je veux dire, quelle belle femme comme toi aurait envie d'un vieillard à ses côtés ?

  • - Une femme qui t'aimerait assez pour cela ?

  • - Foutaises ! Je ne crois pas à ces salades, moi non plus, rassure toi, le physique compte, bien sûr qu'il es important ! Pourquoi se le cacher ?

  • - C'est vrai. Heureuse que tu le comprennes.

  • - Évidemment. Dernière option, tu fais de moi ton égal. Mais comme je n'ai pas l'âme pure, c'est impossible.

Bien sûr qu'il avait l'âme pure, autant qu'un loup garou puisse... Hé !

  • - D'un on ne sait pas ce que ça donnerait sur un homme de ton espèce.

  • - C'est vrai, mais qui ne tente rien n'a rien.

  • - Exact. Mais de deux, ce n'est pas anodin, Kenzo ! C'est renoncer au soleil, c'est être damné, si tu crois en Dieu...

  • - A mon avis je suis déjà damné depuis des lustres, je suis complice de meurtre tous les mois ! Je pense que les lycans aussi, sont damnés, du reste. Ce qui postule contre l'idée de l'âme pure, je le sais parfaitement.

  • - Et sinon tu te ficherais de ne plus jamais sentir le soleil sur ta peau et de boire du sang humain ? Réfléchis, enfin !

Il se pencha sur moi et ses lèvres furent très, très tentantes, mais il s'était engagé, nous ne pouvions pas nous embrasser. Alors je fis glisser le bout de mes doigts sur son visage. Le front, les paupières, le nez, la bouche, le menton.

  • - Tu es ma lumière, peu m'importe celle du soleil. Et je mords déjà dans de la chair fraiche, à l'occasion. En plus ça fait mal, contrairement aux morsures de tes semblables. Pour peu qu'on le désire, ajouta-t-il avant que je le fasse. Mais bon, comme tu ne veux pas je m'assois dessus et je vais me coucher seul comme une âme en peine. Tu crois que je peux lui demander demain matin l'autorisation de t'embrasser ?

  • - Non, tonnai-je !

Il rit à gorge déployée, plié en deux, avant de gagner la porte à regret, mais toujours souriant. Maintenant c'était moi qui étais plus seule qu'à l'accoutumée, car Prince aussi était parti. Pourtant je m'endormis comme une masse. La soirée avait été épuisante, surtout psychologiquement.

 

  Le péché pour leur vie 154.

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22 avril 2010 4 22 /04 /avril /2010 00:02

Résumé du péché pour leur vie.

 

  • - A la bonne heure, triompha Kenzo. Je forme un pari avec vous, ma reine. Vous serez la première à me tromper. Cela pourrait-il vous convenir ? Un joli minois comme vous, vous le récupérerez aisément.

Une panique s'empara de Tarah.

  • - Je ne me permettrai jamais...

  • - Même si c'est moi, votre époux, qui vous le propose ? Bon, je pose tout de même deux règles : contentez vous d'un baiser, je ne voudrais pas accélérer votre découverte du sexe à cause d'un marché avec moi.

grotte.jpgElle rougit violemment, adorable enfant.

  • - De plus, ne vous lancez pas dans les bras de n'importe qui : assurez-vous qu'il soit sincère. Sachez que les rois sont continuellement affublés de propositions viciées par le goût du pouvoir. Qu'est-ce que vous en dites ?

La pauvre secouait la tête, les yeux écarquillés.

  • - Je ne sais pas. Je peux réfléchir ? Je ne suis pas habituée à... Déjà, à ce genre de discussions, ensuite à ce genre de marchés. Il me semble que si j'accepte je perds ma crédibilité, et j'échoue là où mes parents comptaient sur moi.

  • - Vous avez pourtant vaillamment réussi ce qu'ils attendaient : je ne vous ai pas répudiée, je ne vous tourne pas en ridicule devant le peuple. Par ailleurs, vous a-t-on expliqué la nature de ce mariage ?

Elle s'affola, elle avait certainement peur qu'on lui reparle de cette histoire de contrat, qu'elle détestait.

  • - Laisse-la tranquille avec ça, le priai-je.

Il tourna très lentement la tête vers moi en haussant un sourcil. Puis il retourna à ma grande stupeur à elle, comme si de rien était.

  • - C'est un pacte, ce n'est pas un mariage. Je veux dire, il n'est valable qu'entre les loups, pour le commun du mortel nous sommes libres comme l'air. C'est pour cela que l'on dit « répudier » entre nous et non « divorcer ». Vous voyez où je veux en venir ?

Elle fit non de la tête.

  • - Prenez tout votre temps, mais quand vous aurez trouvé l'amour, vous vous marierez devant le maire. Alors seulement je m'autoriserai à...

Oui, là il s'était fourré dans le pétrin.

  • - A vivre votre amour de votre côté ? Articula-t-elle.

Lui et moi écarquillâmes les yeux. Cette gamine était forte, tout de même. Elle ne pleurait toujours pas. Pourvu que ça dure.

  • - C'est cela. Aussi ne serez-vous pas déshonorée. Si vous voulez je ferai même une annonce au peuple.

  • - Et vous êtes respecté du peuple, sourit-elle. Je commence à comprendre que les lycans ne se trompent pas. En dépit des apparences que vous vous donnez, vous êtes un homme bon.

Ensuite, elle coula un regard vers moi. Je sentais bien qu'il fallait que je dise quelque chose. J'allais être sincère, soyons fous.

  • - De toute façon, Tarah, j'espère que vous comprendrez un jour que nous avons trop d'estime pour nous-mêmes pour avoir une aventure extra conjugale.

Elle pencha la tête pour réfléchir.

  • - Cela ne m'étonnerait pas de vous, Dame Callista.

Elle revint à son époux.

- Vous êtes des gens fiers et gracieux. Cela paraît logique. Mais je n'ai pas encore accepté !

  • - Dites-moi ce que vous décidez quand vous voudrez, sourit le roi.

Dieu, que ça faisait du bien qu'il aie quitté son rôle de sale type ! Comme personne ne disait plus rien elle fit timidement :

  • - Je vais vous laisser.

Le péché pour leur vie 153.  

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