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8 avril 2010 4 08 /04 /avril /2010 20:02

gaîa 6       La semaine se finissait nous amenant doucement vers la fin du mois et le retour du beau temps, je n’avais malheureuse pas le temps d’en profiter, je travaillais sur ma dissertation. Tout d’un coup on frappa à ma porte.
- Angélique ?
- As-tu une robe de soirée ?
- Je ne porte jamais de robe.
- D’accord, alors as tu un smoking ?
Je la regardai, fière de sa blague elle était hilare.  Je lui répondis :
- Oui bien sûr, pourquoi.
Elle cessa instantanément de rire.
- Sincèrement, tu as un smoking ?
- Mais non idiote, je suis une fille ! Pourquoi ?
- Car Dieu l’a voulu ainsi et je dois dire que sur ce coup je l’approuve.
- Mais non, je te demande pas pourquoi je suis un fille, mais pourquoi je devrais avoir robe de soirée !
- Car tu es une fille et un smoking ça ferait bizarre non ?
Je soupirai, je n’en apprendrais rien, il ne me restait plus qu’à attendre qu’elle se dévoile. Son air espiègle devient énigmatique.
- Tu as vu la date ?
- Oui, lui répondis je en murmurant, nous étions en plein complot.
- C’est bientôt le printemps.
- Dans quatre semaines.
- Et qui dit printemps, dit fête de printemps.
Un silence planait sur cette déclaration, elle m’avait perdue.
- Imagine, le plus fastueuse des fêtes, le plus somptueuse que tu n’est jamais vue.
- Oui.
- Et bien cette fête, on va l’organiser !
Silence.
- Il te faut une robe de soirée.
- Pour organiser la fête ?
- Non idiote, pour y aller !
Elle ne plaisantait pas, son projet était pharaonique. Nous nous plongeâmes toutes dans cette organisation digne d’un mariage. Nous passâmes plus de deux semaines pour trouver le gîte parfait, puis pour la musique, Rita eut l’idée d’organiser un concours : le gagnant animerait notre soirée contre rémunération. Nous déposâmes des affiches dans toutes les facultés,  le jour du jugement nos rires résonnèrent autant que les instruments. Après un délibéré très serré nous choisîmes un groupe capable de jouer de tous les styles. Ce n’était pas le seul, mais celui-ce disposait d’un atout de choix : son batteur. Vint la journée shopping pour dénicher la robe parfaite, il fallait qu‘elle démontre notre statut d‘organisatrice, nous devions être les plus belles. À la fin de cette journée très pretty woman, je trouvai enfin une robe somptueuse, elle se composait d‘un corset à fines bretelles en haut mettant en valeur la finesse de mon torse, la jupe évasée me donnait assez de liberté pour être à l‘aise, sur son noir profond se dessinaient des motifs en velours violet assortis à mes cheveux, elle était parfaite ! . Approuvée par mes amies elle fut achetée. Les quatre semaines se déroulèrent en un instant, puis la soirée arriva.

 

Divin témoin 129

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6 avril 2010 2 06 /04 /avril /2010 23:01

automne.jpgMon espoir ne fut pas déçu, Gasper ne se montra pas de la semaine, mais lundi aux lueurs de l’aube elle était là, satisfaite d’elle.
- Tu as réellement cru que ces recettes de grands-mères suffiraient à me chasser ?
- Elles ont fait leurs preuves autrefois. Il faut croire que les fantômes d’aujourd’hui sont plus résistants. 
- Je suis attachée à ta magie, c’est elle qui m’a fait venir, elle seule pourra me faire partir mais je ne pense pas que tu souhaites y faire appel.
- Inutile pour si peu, je subirai donc tes caprices et tu te lasseras avant moi.
Mon tourment repris dès le lendemain, de nouveau les rumeurs se firent entendre sur mon passage. Décidée à y mettre fin un midi je réunis les filles.
- Écoutez, il y a quelque chose sur moi que je ne vous ai pas dit, leur avouais-je d‘un ton contrit. Je suis maudite. Ayant recueilli leur attention je continuais. On raconte dans ma famille, qu’il y a bien longtemps la magie parcourait nos veines, je suis la dernière née d’une très puissante famille de sorcier. Les miens ont de tout temps décidé de combattre le mal, nombreuses furent les victoires, et celle dont nous sommes les plus fiers fut celle remportée contre Mallic, un sorcier noir qui tuait les prostituées pour se renforcer de leurs âmes. Ses victimes furent nombreuses avant que mon ancêtre put l’arrêter, le combat tel que mes parents me l’ont décrit fut affreux, des années de traques, de pièges, de défaites pour arriver au face à face final. Nous gagnâmes mais de justesse, Mallic avait touché la magie de ma famille, depuis elle s’étiola pour finalement s’éteindre il y a trois générations de cela. Cependant juste avant de mourir Mallic réussit à prononcer une malédiction très puissante qui pèse encore sur ma famille. Jusqu’à présent elle avait peu de conséquences, nous avions la magie pour nous protéger, mais quand ma grand-mère est morte notre dernière cuirasse a cédée, depuis je la subis sans relâche. C’est pour cela que je suis venue ici, je voulais la fuir. Je suis désolée de vous avoir menti mais j’espérais tellement l’avoir semée.
- Joli conte, me dit Gasper, tu penses réellement qu’elles vont gober ça ?
D’un air résolu Angélique me prit la main.
- Bien sur qu’on te pardonne, qui n’aurait pas menti à ta place !
- C’est quand même difficile à croire, fit Tiffanie.
- Moi je la crois, affirma Sophie, après tout nous ne connaissons rien à son pays d’origine, il est possible que là-bas la magie ait existée.
- Et puis il est dur de ne pas y croire lorsqu’on voit ce qui se produit autour de toi en ce moment.
- Merci, lançais-je autant aux filles qu’à mon fantôme. Je voudrais garder tout cela secret, j’ai déjà tellement pâti des rumeurs dans mon pays.
- Nous te protégerons, répliqua Angélique serrant plus fortement la main, après tout les amies c’est fait pour cela.
Toutes opinèrent à cette déclaration.
Parfait.
Depuis ce jour je ne fis plus attentions aux attaques répétées de Gasper, les filles me soutenaient et me protégeaient de leur mieux, leur présence me permettait de rester indifférente. Je ne sais comment Angélique y parvient, mais même les rumeurs cessèrent, elle avait dû trouver un mensonge crédible, ou faire comprendre que j’étais une puissante sorcière.
Divin témoin 128

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6 avril 2010 2 06 /04 /avril /2010 22:22

blonde-6.jpg- Je vais m’habiller, attends moi là je reviens vite.
Fidèle à elle-même je la retrouvai en train de ranger mes affaires. Je me figeais la regardant un petit moment.
- Elle est gentille cette fille, et si je lui rajoutais un peu de travail, déclara le revenant.
Je la vis s’emparer d’un de mes code pour le lancer sur mon amie.
- Non ! Hurlais-je.
- D’accord, d’accord, je n’ai rien dit. Elle était dépité.
- Excuse moi c’est pas à toi que je parlais.
- Mais, il y a personne d’autre.
- Je sais, mais en Hongrie nous parlons à nos anges gardiens et le mien est un peu déchaîné en ce moment. Allons  en cours.
Je la pris par la main et l’entraîna dehors :
- Si tu veux ce soir je t’aiderai à faire ton ménage
- Tu es gentille mais je pense m’en sortir seule.
Enfin si mon fantôme me laisse un peu de répit, songeais-je.
 Toute la journée je dus subir les assauts de Gasper, elle ne cessait de me parler, commentant les propos de mes amies, l‘ennuie des cours, la tenue de l‘étudiant de devant. Jamais son babillage ne cessait. Arrivée chez moi j’étais à bout de nerfs.
- Bon sang mais qu’est ce que tu veux !
- J’ai besoin d’aide.
- Que dois-je faire ?
- Trois fois rien, je veux que tu m’aides à empêcher un mariage.
- Hors de question, répliquais-je rageuse.
En instant je me revis dans ma robe de marié pleine d’espoir, puis la mort de mon promis m’apparut de nouveau la solitude m’envahie, infliger cela à une autre, jamais !
- Sors de chez moi ! Hurlais-je
Elle voulu me répondre mais n’eu pas le temps, furieuse je me mis à projeter mes livres rajoutant du désordre au capharnaüm déjà existant. Je ne cassais de crier de s’en aller, finalement elle prit peur et s’enfuie laissant planer «ses derniers mots telle une malédiction :
- Tu le regretteras.
J’en étais sure. Cela ne manqua pas, dés le lendemain Gasper mit tout en œuvre pour me rendre la vie infernale. Pendant les cours elle attachait mes lacets ensemble me faisant ainsi tomber plusieurs fois, elle me poussais dans les couloirs, renversa mon repas.
- Tu n’as pas de chance aujourd’hui, me fit remarqué Sophie.
- Tu as raison je vais rentrer.
Mais Gasper m’attendait sur le pas de la porte.
- Je ne céderais pas, lui fis-je.
- C’est ce que nous allons voir.
Tout au long de la semaine elle mit en œuvre des piéges de plus en plus dangereux afin de me faire craquer. Elle me priva de sommeille, je ne puis plus manger à la Fac, j’étais couverte de bleus à force de tomber et plus personnes ne m’adressait la parole j’étais trop bizarre. Mais ce ne fut que quand elle fit s’envoler tous les cahier de l’amphithéâtre que je me décidai à passer à l’action. Le soir même je disposait des gerbes de lavande dans tout les coins de la pièce je déposais du sel aux ouvertures puis fit brûler de la sauge dans tout l’appartement afin de purifier l’aire. A la fin ma maison sentais bon, j’avais espoir que ma protection fut efficace. Le lendemain je fis la même chose dans la fac, je ne pouvais évidement pas purifier l’aire mais je répartis le sel et la lavande espérant que cela suffirait. Mon espoir ne fut pas déçu.

 

Divin témoin 127

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6 avril 2010 2 06 /04 /avril /2010 22:11

etrange-5.jpgElles s’arrêtèrent brusquement. La fille qui nous suivait ne perçut pas le changement, elle continua tout droit, fonçant sur Angélique et sous mes yeux ébahis elle la traversa, ce n’était pas normal.
- De qui tu parles ?
La demoiselle ne me quittait plus des yeux, je dois avoué que c’était réciproque :
- Tu ne vois personne d’autre ?
- Non, bien sur que non, il n’y a que nous.
- Et là qu’est ce que tu vois ?
- Un immeuble, c’est ça qu’il faut voir ?
- Tout à fait ! Je vérifiais ta santé mentale. Je te félicite, tu vas bien, continuons.
Je venais de trouver le contrecoup de mon sort, je voyais des morts.
- Tu me vois ? M’interrogea le fantôme.
J’essayai de l’ignorer tentant de me concentrer sur la discussion, mais la tâche  fut ardue. Elle me suivit jusqu’à chez moi, violant sans scrupule l’intimité de mon domicile, mais elle s’en moquait, elle exigeait une réponse. Je fis donc mes révisions dans son vacarme, puis feignant toujours l’indifférence je me préparais à manger, je me mis devant les informations, puis suivit le film sans jamais prêter attention à ses propos. Ce ne fut qu’une heure après m’être couchée que mes nerfs lâchèrent.
- D’ accord, hurlais-je, tu m’as eu ! Tu es qui et que me veux tu ?
- Incroyable, tu peux me voir ! C’est génial ! C’est la première fois depuis que je suis morte, c’est la première fois que quelqu’un peut me parler ! Enfin non, ce n’est pas ce que je veux dire, ils peuvent me parler mais ils ne le font pas ! Les vivants sont d’un snob !
- J’ai compris, mais je peux savoir pourquoi tu me hantes ?
- Car je peux le faire.
Et elle disparue, je préférais avoir une queue, au moins elle m’aidait pour le ménage.  Il ne me restait que quelques heures de sommeil, à mon réveil évidement j’étais épuisée et mon fantôme était déjà là.
-  Tu as bien dormi ?
- Pas assez ! Je te repose la question, tu es qui et que me veux  tu ?
Encore une fois elle ne me répondit pas. Elle se mit à tout faire voler dans la pièce déchaînant ainsi une tornade dans mon appartement. Je hurlai, c’était un esprit malin. Cela  dura jusqu’à ce que Tiff frappe à la porte, elle avait pris l‘habitude de venir me chercher depuis l‘incident avec le gardien. Tant bien que mal je luttai contre les livres qu’elle me projetait dessus, l‘un d‘eux me blessa à la joue, je sentis mon sang couler  alors que j’avais l’impression d’avancer dans un mauvais film d’horreur. Mais dès que la porte fut ouverte, elle se calma et tout cessa comme par enchantement. Je me retournai espérant que, comme dans les séries, ma chambre soit parfaitement rangée, je pouvais espérer :
- Mon Dieu, mais que s’est-il passé ici ?
- Je ne sais pas, j’ai eu l’impression que la terre a tremblé, non ?
- Non.

 

Divin témoin 126

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6 avril 2010 2 06 /04 /avril /2010 21:37

bleu-2.jpgLa journée que je passai fut horrible, j’étais de mauvaise humeur, fatiguée, je ne cessai de ressasser ma culpabilité. Le soir venu à l’heure de la douche, mon dilemme s’imposait à nouveau. Je me regardai nue dans le miroir. J’avais pris l’habitude d’enrouler ma queue autour de ma taille pour ne pas marcher dessus. C’est elle mon problème, je devais la supprimer, je n‘avais déjà que trop tardé, par ma faute la vie d‘un homme allait être gâchée. C’était la décision la plus raisonnable, mais je ne le voulais pas, j‘avais trop peur des conséquences. Je pouvais vivre avec cet appendice, mais que faire si mon sort change mon apparence ? Ma magie est trop défaillante pour que je puisse compter dessus.
- Bo, Mylan appelai-je où êtes-vous ? J’ai besoin de vous. Je me sens si seule.
Bien sur s’étaient des traîtres, mais perdue dans le grand nord, à cet heure il ne me restait plus qu’eux, eux et une bande d’amie à qui je n’avais cessé de mentir.
Bien sûr personne ne me répondit. Et c’est le moral miné que je jetai mon sort pour la faire disparaître. Étant seule je pouvais me permettre de hurler, je ne m’en privai pas. Je me relevai difficilement alors que la douleur prenait son temps pour s’estomper. Dans toutes mes vies jamais je n’avais jamais autant fait usage de la magie en si peu de temps, même lorsque la terre était riche en énergie. J’espérais que cela n’aura aucun contrecoup fâcheux. Un regard me permit de m‘assurer de la réussite de mon sort,  ma queue avait bel et bien disparue. Puis je me scrutais, vérifiant que mon apparence était restée la même. Aurais-je réussi ma première incantation ? Si c’était le cas cela méritait d’être fêté,  mais je savais que cela était impossible, la terre était trop malade pour permettre la réalisation d‘un sort. Je pris une douche rapide avant d‘aller rejoindre mon lit.
    Le lendemain le situation n’avait pas changée, aucune catastrophe ne s’était produite pendant mon sommeil, mon sort n’avait eu aucune conséquence. La joie m’envahie m’entraînant dans un gigue endiablée en sous vêtement au milieu de mon studio. Alors que j’enchaînais les pas de danse on frappa à la porte. Je m’habillais en quatrième vitesse pour découvrir Tiffanie les yeux pétillants, un sourire rieur éclairait son visage :
- J’étais inquiète après l’incident d’avant-hier et ta mauvaise humeur, mais je m’inquiétais pour rien apparemment, tu sembles en forme.
Elle avait surpris ma danse par la vitre de la cuisine.
- Attends moi, je prends mon sac et je te suis.
Je fus enthousiaste tout au long du trajet.

    Vers midi une fille nous rejoint, à partir de cet instant elle nous accompagna toute la journée. Elle devait être timide car elle ne prononça aucun mot, se contentant de nous observer. Son attitude me paraissait étrange pourtant personne ne semblait la remarquer, il semblait régner comme un pacte de silence entre elle et mes amies. Sans doute une histoire cachée, la jeune femme ne s’offusquait pas de l’impolitesse de mes compagnes, et aucune d’entre elles ne semblait gênée. La nouvelle venue était métisse avec de lourds cheveux bouclés qui descendaient en cascades sur ses épaules chocolat dénudées (mais comment fait elle pour ne pas avoir froid ?). Elle portait des lentilles bleues, l’effet était saisissant. Plutôt fine, sa silhouette élancée avait du charme. Sur le chemin du retour alors qu’elle était encore là je n’y tint plus :
- On pourrait peut être lui parler ?
- A qui ? Me demanda Rita.

 

Divin témoin 125

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6 avril 2010 2 06 /04 /avril /2010 20:51

murUne routine s’installa et je m’aperçus que finalement ma vie à Régina était à peu prés semblable à celle que je menais à Bordeaux. Alors que je passais l’aspirateur et dépoussiérais les meubles en même temps (un queue c’était très utile, notamment pour faire la poussière) je réalisais que le même quotidien s’était installé. Tous les jours j’allais à la fac, j’y retrouvait les filles, le soir je rentrais, travaillais et regardais la télévision si aucune soirée n‘était prévue. Finalement je menais une vie d‘étudiante banale, si loin de la réalité que je dissimulais. Cela me rassurait, malgré tous ce qui m’était arrivé la vie pouvait quand même reprendre son cour. Sur cette pensée j’avais enfin fini mon ménage, il ne me restait plus qu’à vider ma poubelle. En passant devant la fenêtre pour aller à la cuisine je surpris la tête ahurie de mon gardien. Mince ! En courant je me dirigeai dans la chambre enfiler un pantalon, un pull et sortis voir ce qu’il me voulait :
- Puis-je vous aider ? lui demandai-je polie.
- Vous avez une queue !
 là j’avais surtout un problème, n‘ayant d‘autre solution je feignis l‘innocence.
- Pardon ?
- Vous avez une queue !
- Je ne vois pas de quoi vous parlez.
- Vous avez une queue !
Apparemment il lui était impossible d‘avoir une autre pensée, mon gardien était bloqué.
- Vous allez finir par être désobligeant ! Je vous assure que je suis une fille, et même dans le cas contraire je ne vois pas en quoi cela vous regarde. Ayez un peu de retenue je vous prie.
- Vous avez une queue !
- Vous l’avez déjà dit, ça commence à être lassant. Si vous n’avez rien à ajouter je rentre.
J’allais retourner chez moi lorsqu’il prit à parti deux étudiants qui rentraient des courses.
- Elle a une queue !
Un instant le jeune couple resta ébahi devant cette révélation puis il me regardèrent gênés.
- Ce n’est pas vrai, je vous assure que je suis une fille.
- Elle a une queue hurla mon gardien de plus en plus excité. Sa face devenait rouge, ses mouvement désordonnés. Je saisis l‘occasion.  :
- Je vous en prie aidez moi, il est sans doute devenu fou et s’en prend à moi. Appelez la police s’il vous plait, leur demandais-je l’air implorant.
À la guerre l’attaque est la meilleur défense. Ils me regardaient hésitant, ne sachant que faire. Le gardien se reprit :
- Mais non ! je ne suis pas fou, elle a une queue violette.
- S’il vous plait aidez moi il délire, il a du boire. Je vous en prie ne me laissez pas seule avec cet homme ! Il ne cesse de regarder chez moi et de me harceler.
- Je ne délire pas. Si vous n’avez pas de queue prouvez le, enlevez votre pantalon.
Je le regardai totalement abasourdie par sa proposition, puis je levai les yeux vers le couple en face. Le garçon s’était saisi de son téléphone et appelait la police. De rage le gardien se jeta sur moi dans l’espoir  de m’ôter mon jean. Jamais je n’aurais pu prévoir ce geste heureusement que Tiffanie le plaqua au sol. Quelle idiote, me grondai-je, pourquoi n’as-tu pas réagi ! Où sont tes réflexes ! Dés demain je reprends l’entraînement ! J’avais oublié que quoiqu’il arrive la vie ne serait plus jamais la même :
- Je venais te proposer une ballade mais j’arrive à temps je vois. Que te voulait-il ?
Elle avait ceinturé avec efficacité l‘homme qui se débattait à terre.
- Je ne sais pas, il veut m’enlever mon pantalon.
- Pardon ? Fit-elle ébahie, dans sa stupeur elle relâcha sa prise, heureusement l’homme n’eut pas le temps d’en tirer partie, Tiff pesa de nouveau sur lui de tout son poids.
- J’ai appelé la police fit le jeune homme.
- Mais elle a une queue, essaya de se justifier mon agresseur.
- En plus tu l’insultes !
Seuls les cris de l’homme emplirent le silence jusqu’à l’arrivée de la police. Les policiers surprirent alors ses vociférations et l’homme fut arrêté. On me jura qu’il ne me causerait plus d’ennuis.
- Allez, je t’emmène au cinéma, déclara d’autorité Tiffanie, elle avait senti mon malaise.
 Après le cinéma elle m’entraîna dans un bar, retardant le plus possible le moment où je serais seule. Elle m’abroutit de banalités et idioties me réchauffant l’âme du quotidien. Nous évitâmes soigneusement d’évoquer l’incident, ma compagne savait guérir.  Le soir arrivées à ma porte elle me demanda :
- Ça va aller ? Tu veux que je reste un peu pour te rassurer ?
- Non merci mais c’est gentil de ta part.
- Tu souhaites en parler ?
- Non, merci, je veux juste oublier.
Elle me prit le bras pour me retenir et plongea ses yeux dans les miens. Après ce qui me parut une éternité elle me lâcha enfin du regard.

- Ça me va, déclara-t-elle et partit.
Ce soir là cependant je ne pus retenir ma culpabilité, par ma faute la vie d’un homme avait encore était brisée. Combien d’erreur devrais-je encore commettre avant d’y arriver ? Comment puis-je me racheter de mes erreurs alors que je suis incapable de veiller sur vous ? Ses questions me harcelèrent jusqu’au bout de la nuit.

 

Divin témoin 124

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5 avril 2010 1 05 /04 /avril /2010 22:19

reveuse.jpgLe lendemain un regard sur le calendrier m’appris que nous étions déjà en plein mois de février, dans moins d’un mois ça serait l’anniversaire de mon grand frère. En 25 ans je n’avais jamais manqué un seul de ses anniversaires. Même lorsque j’étais loin de lui je prenais le train pour aller le voir, j’étais allée jusqu’en Angleterre pour le lui fêter l’année où il s’était découvert un passion pour ce pays (il en était vite revenu d’ailleurs). Mais cette année je ne serais pas à ses cotés. Pour la première fois la tradition sera rompue. Pire, cette année il sabrera le champagne croyant sa petite sœur morte. Alors que je passais devant une carterie j’eus une idée folle. J’étais seule, les autres m’avaient abandonnée, en contrepartie j’étais libre, je pouvais faire ce que je souhaitais. J’errai dans les rayons cherchant une carte écrite en Français, il me fallut plusieurs minutes avant d’en trouver une à ma convenance. Sur un coup de tête je l’achetai et écrivis à l’intérieur « cette année encore je pense à toi ». C’était sobre, il ne serait certainement pas de qui ça venait. C’était sans danger me persuadai-je et je pourrais lui expliquer lorsque je renaîtrais au procès. Évidement je ne pensai pas au fait que mon frère reconnaîtrait mon écriture. Ni au cachet de la poste où figurait le nom de la ville indiquant ma localisation. Cela ne manquera pas d’interpeller Guenael, il ne connaissait personne au Canada, à part bien sûr sa sœur qui était morte. Non à tout cela je n’y pensai pas et je postai ma lettre sachant qu‘elle sera à l‘heure. A cette idée je fus de bonne humeur toute la journée, ce fut sans doute pour cela que j’acceptais, légère, l’invitation d’Angélique à la soirée de sa cousine. Comme d’habitude à 20 Heure Tiff sonna à ma porte, nous engageâmes alors un passionnant débat sur le dernier film que nous avions vu. J’aimai bien ces heures de chemin qui me laissaient libre en sa compagnie, la jeune fille était enthousiaste et se révélait souvent d’une intelligence lumineuse, malheureusement ce talent caché ne se dévoilait qu’en tête à tête. Nous étions peu nombreux à la soirée, seulement sept en nous comptant. Les deux autres étaient deux garçons de l’amphi aussi, une soirée droit s‘annonçait, je connaissais bien le phénomène, quand des juristes se retrouvent entre eux ils parlent fatalement de droit et ça donne des soirées passionnantes sur le thème de la responsabilité administrative ou de la dernière réforme en droit pénal. Je suppose que ça fait cela dés que les personnes réunies ont un point en commun. Mais ce soir là je me trompai, la maîtresse de maison veillait attentivement à ce qu’aucun sujet de cours ne soit abordé. Rassemblés autour d’un bon repas je passai finalement du bon temps, Angélique avait beaucoup d’esprit et brillait en société, elle savait dynamiser les soirées. Il fut tard lorsque nous rentrâmes, trop en colère contre moi pour adresser la parole à la pauvre Tiffanie. Lorsque Angélique avait proposé de faire un action ou vérité, j’avais bien flairé le piége, mais non je m’y étais engouffrée. Encore une fois mon orgueil m’avait perdu, j’avais dû mentir !

 

Divin témoin 123

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29 mars 2010 1 29 /03 /mars /2010 18:04
hallLes filles étaient pleines de surprises, passant d’une envie loufoque à une autre sans jamais se soucier du regard des autres. Prise à l’écart chacune était passionnées et raisonnables, mais une fois en bande elles s’autorisaient tous. Ainsi je ne fut pas surprise quand Angélique me demanda un samedi matin :
- Tu fais quelque chose cet après-midi me demanda-t-il  énigmatique.
- Non pourquoi?
- Bah maintenant tu fais quelque chose.
- Ha bon et quoi?
- Tu verras c’est une surprise.
J’éclatai de rire :
- Tu ne sais pas tenir ta langue, alors comment pourrais tu me faire une surprise? Je n’aurais qu’à te cuisiner un peu.
- Essaye, tu verras
Diable elle tint sa langue! Ce fut donc vers l’inconnu que nous primes toutes ensembles la ligne D du bus ce jour là. Mes compagnes ne tenaient plus sur place tellement impatientes de me faire découvrir leur cadeau. Des vraies enfants. Leur excitation faisait contraste avec mon calme olympien, attirant sur nous le regard de presque tous les passagers. Indifférentes elles sautillaient à mes cotés. Arrivé à l’arrêt Fontaine Angélique me plaqua contre elle et mit sa main sur mes yeux.
- Comme ça tu ne pourras pas voir le nom du futur arrêt, fanfaronna-t-elle.
- Idiote, nous sommes dans un bus qui parle ! La jolie voix va l’annoncer.
Effectivement trois secondes plus tard on entendit. « Prochain arrêt musée. »
-Musée, repris-je interrogative.
Elle consentit à me lâcher puis hocha la tête, mais elle n’en dit pas plus. Durant les dix minutes suivant la descente les filles m’entraînèrent à travers un dédale de rues. Le dernier virage découvrit un immense bâtiment blanc de style moderne :
- Tadam m’annonça-t-elle fièrement.
Sur le fronton du bâtiment s’étendait en grosse lettre « musée de  Hongrie ».
- Génial, ne puis je m’empêcher de murmurer.
- Tu n’es pas contente ? Me demanda- Tiffanie déçue.
- C’est l’émotion, ça me touche beaucoup. Je ne sais plus quoi dire.
- Alors reste muette comme à ton habitude et allons prendre nos billets.
Le musée semblait  immense, cela nous prendrait bien l’après midi pour l’explorer !
- Avez vous besoin d’un guide ? Nous demanda la guichetière.
Par réflexe j’allais répondre oui mais Angélique me coupa fièrement :
- Inutile, mademoiselle est hongroise.
- Soit, alors bonne visite.
De mieux en mieux j’allais devoir parler de la Hongrie ! Mes connaissances sur ce sujet équivalant à celles sur la roumanie en 1314. Pourquoi me mets-je toujours dans ces situations ? M’aidant des panneaux indicatifs je fis une visite arrangée. Certes sur mon passage les guides écarquillaient les yeux, mais aucun n’osa m’interrompre. Dieu merci on est poli au Canada.
- On parle quelle langue en Hongrie ? Me demanda soudainement Sophie.
- Le hongrois (je sais, je suis un puit de culture).
- C’est comment ? Ça a quelle sonorité ? Tu peux le parler s’il te plait ?
 J’aurais du m’en douter, Sophie était la musicienne du groupe. Évidement je n’avais jamais appris le hongrois. Ce n’était pas proposé dans mon lycée, même pas en troisième langue !
- Bien sur, que veux tu que je te dise ?
-  Sophie est la plus belle fille que je n’ai jamais vu !
À sa demande je lui traduisis et pendant quelques secondes on parla Italien en Hongrie.
- Ça veux vraiment dire ça ? Me demanda-t-elle enthousiaste.
Dans un éclat de rire je lui dit :
- Bien sur !
 En réalité j’ai dit bonjour je m’appelle Sophie, mais le tout c’est que ça marche. Je ne sais pas dire grand-chose d’autre en Italien. Avant qu’elle enchaîne et me demande d’autres traductions je lui demandai :
- Tu veux que je te raconte l’histoire de la princesse Caroline et de son mendiant ? C’est un  conte célèbre dans mon pays.
- Oui !
Ce fut ainsi que nous parcourûmes la fin du musée au rythme de l’histoire du dernier livre d’amour que j’avais lu.  Mon estimation se révéla juste, il nous avait bien fallu l’après midi pour faire le tour du musée. Pour les remercier je les invitai à dîner au restaurant à coté. La soirée fut plaisante, ça faisait longtemps que je n’avais pas rit. Je redécouvrais que je pouvais être heureuse sans padre et ange. Mais c’était difficile.
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27 mars 2010 6 27 /03 /mars /2010 19:01
ecole.jpgCe fut ainsi que le lendemain je me retrouvai, docile, sur les bancs de la Fac à écouter des professeurs nous parler de choses plus ou moins intéressantes. Je choisis avec soin ma place au fond de la salle, lieu stratégique pour pouvoir sortir et être tranquille, la place des mauvais élèves en résumé. Technique qui marcha relativement bien les premières semaines mais à la fin du mois un groupe de fille s’installa à coté de moi, au début je n’y pris pas garde (il était assez fréquent que j’ai des voisins, je ne suis tout de même pas effrayante). Elles égrainèrent mes heures de cours de leur potions plus rafraîchissant les uns que les autres. J’appris tout de la vie de John, Cathy et Sinon, illustre inconnus qui partagèrent mes enseignements, sur le droit social Simon se séparait de la pauvre Cathy, qui deviendra une affreuse mante religieuse en civil. Les histoires s’enchaînèrent divertissant mon ennuie. Leur joyeux babillage me rappelait mes amies. Lorsque j’étais partie elles se faisaient dorer au soleil devant leur école. Diane était distraite, absorbée par la vision d’un oiseau qui paradait sur les rames du trame. J’aurais aimer discuter avec elle, mais j’étais pressée ce jour là je préparai dans l’euphorie mon voyage au Canada. À coté d’elle Lisa était toute excitée, elle devisait toute seule de son nouveau petit ami Léo, Léon je ne sais plus. Que sont-elles devenues ? D’un geste rageur j’essuyai mes larmes. Ça ne sert à rien de regretter cette vie là.
Le lendemain le groupe reprit place à mes cotés, et les jours d’après aussi. Peu à peu je me familiarisait avec ses noms qui revenaient sans cesse. De temps en temps une brune les rejoignait, souvent absente, elle ne passait que pour prendre les cours et partager les dernières rumeurs sur les professeurs. Un jour elle se tourna vers moi :
- Elles ne t’ennuie pas avec leur bavardages incessants ?
- Non répondis-je à la boutade. Ce fut mon premier contact avec Angélique. Petit à petit les filles se mirent à me parler, au début je fus un peu réticente, ma vie était trop compliquée pour que je l’ouvre aux autres, qu’avais-je à offrir à part du mensonge ? Puis je me ravisa, mon erreur au premier semestre fut de me distinguer par ma solitude, je ne devais pas commettre la même erreur, je devais me fondre dans la masse. Ce fut donc un peu forcée que je me liai avec elles, mais bientôt leur enthousiasme me gagna, après tout j’étais encore en vie ! Après quelque conversation Angélique osa enfin me demander :
- Excuse moi mais ton accent m’interpelle, tu viens d’où ? Tu n’es pas obligée de répondre si ça te gène.
- Pas du tout ! Je viens de Hongrie, je fais une année Erasmus.
- Pourquoi tu as choisi le Canada ?
- Car c’était loin répondis-je dans un sourire.
- La chance me lança-t-elle d’un ton traînant.
Elle enchaîna en direction des son groupes :
- Pour fêter ça soirée potin pizza ce soir chez moi !
Sur un coin de mon cours elle inscrivit son adresse.
- Je ne suis pas certaine de pouvoir venir.
- N’importe quoi, aucune excuse ne sera acceptée, tu n’as pas tes parents sur le dos, à moins que tu es une soirée romantique de prévue.
- Non rien de tout ça, mais…
- Je ne veux rien entendre, tu habites où ?
- A la résidence des estudentines.
- Parfait Tiff passera te prendre.
- 21 heure renchéri l’intéressée.
Soit, je n’avais pas le choix. J’appréhendais cette soirée, me voyant à l’avance m’engouffrer dans un tourbillon sans fin de dissimulations et tromperies. Mais ce ne fut pas le cas, ma vie n’intéressait pas ces filles, nous passâmes la soirée à parler des autres sans nous dévoiler. Ce fut la première d’une longue série de soirée  potins pizza.

Divin témoin 121
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27 février 2010 6 27 /02 /février /2010 11:11
rousse-a-terre.jpgIl me fallut plusieurs jours pour revenir à la réalité, cependant cette dernière m'engouffra sans pitié lorsque je regardai mon téléphone. J'avais une trentaine d'appels en absence sans aucun message sur le répondeur, les garçons avaient apparemment essayé de me joindre. Reposée, j'autorisai mes pensées à dériver vers eux, cela faisait bien longtemps que je ne me l'étais permis. Je revis ces derniers mois défilant dans ma tête mais cette fois j’avais le recule nécessaire pour que la peine n’affecte pas mon jugement. Lorsque j’arrivai au passage des adieux une question s'imposa immédiatement à moi : était-ce normal qu’ils m’abandonnent ainsi ? J'essayai de me tranquilliser, Blaise ne s’était-il pas vanté de n'avoir jamais perdu un témoin ? Mais plus je tournai et retournai ça dans ma tête plus j’étais insatisfaite, ça ne suffisait pas. À force de ressasser j‘eus soudain une idée, sans réfléchir plus je plongeai sur le lit, allumai l'ordinateur et tapai « procès Angels contre Diablos ». Une centaine de pages apparurent, bien sûr, il y avait eu d’autres litiges. Et vu le retentissement des affaires, les médias en avaient fatalement couvert les affaires. J’ouvrai la page la plus récente. Elle concernait mon calvaire « Celle qui envoiera le Diable en enfer«  titrait l‘article, pour l‘instant l‘enfer c‘est moi qui le subis. En bas s‘étalait une photo de moi, enfin d‘une moi qui allait mourir quelques heures plus tard pour ne jamais renaître j’avais déjà commencé à changer, mon sourire était triste sur cette image. Je la fermai rapidement et passai à la suivante. Une autre affaire de meurtre d’après ce que je compris, mais sans témoin. Je me décourageai pas. Je voulais découvrir le nom d’un témoin pour pouvoir le joindre ensuite. La tache paraissait titanesque, cependant il me restait une semaine de vacances et n'ayant plus de dieu à vaincre je n’avais que cela à faire. Le matin je découvrais le quartier et ma future université, l‘après midi était dédiée aux recherches. Je sentais peser sur moi les regards des deux déserteurs, mais peut être n'étais-ce qu’un songe, une volonté. Le temps filait amenant la fin de mon congés. J’avais trouvé en tout quinze noms de témoins, et en ce dimanche matin, armée d’un annuaire et d’un café, je m’apprêtai à téléphoner à toutes les personnes titulaires de ces noms. Première étape saisir le premier nom dans le moteur de recherche.

Mais bien vite, plus que la ligne dédiée à l’annuaire, ce fut une coupure de journal qui attira mon attention. « le témoin dans la désormais célèbre affaire du banquier décapité fut victime d’un tragique accident ». Mince pas de chance, dans la semaine qui suivit son témoignage elle avait eu un carambolage. Dommage. Alors passons à la seconde. J’inscrivis son mon, mais découvris qu’elle n’était plus de ce monde elle aussi. Elle était tombée d’une falaise alors qu’elle pique-niquait avec sa famille tout juste retrouvée. Décidément. Je suis sûre que le troisième sera le bon. Décédé d’une crise cardiaque, dans le mois qui suivit le procès. Le quatrième fut victime d’une agression et le cinquième eut un choc allergique fatal. Ainsi de suite. Sur les quinze noms trouvés pas un seul était en vie. Tous morts. Tous d’accidents. Tous dans l'année suivant leur témoignage. Ça fait beaucoup de coïncidences. Je me souvins alors d’une des premières discussions que j’avais eu avec l'ange, je lui avais alors demandé son nom. Pas de nom, m’avait-il répondu, connaître le nom d’un Angels n’est jamais une bonne chose. C’est pour cela qu’ils ont tous des surnoms. Certes, mais si connaître le nom est dangereux alors pourquoi connaître les visages seraient anodin. Après tout on change plus facilement d’identité que de physique. Installée sur mon lit je fis le tour. Je connaissais la tête de leur tireur d’élite, de leur commando personnel, de leur colosse d'ébène et de leur grand chef.  Avec toutes ces information il ne fait aucun doute, je serais la prochaine. Il ne me restait que plus quelques mois pour m'échapper,  mais avant toute chose je ne devais pas éveiller leur soupçons.

Divin témoin 120
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