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11 avril 2010 7 11 /04 /avril /2010 14:40

gailla-protection.jpgArrivée chez moi, on m’attendais. Les filles inquiètent de mon attitude s’étaient rendues chez moi et depuis patientaient. J’eus tout les peines du monde à les convaincre de partir, je ne voulais pas qu’elles soient en danger. Les minutes qui suivirent me donnèrent raison.
- Tu es qui ? La voix qui s’élevaient était celle du tigre, caché derrière un immeuble il attendait son heure.
- Tu ne le sais pas ?
- Tu es protégée par les meilleurs, cela me suffit pour déduire ton importance et donc te tuer. Le reste n’est qu’une simple curiosité.
- Pourquoi n’es tu pas mort ?
Le sourire qu’il m’adressa me fit comprendre que l’heure n’était plus à la discussion. Je vis des hommes sortir des immeubles environnants, j‘étais cernée.
- Une chose encore m’étonne, où sont tes Angels ? Eux aussi m’intéresse, n’attire pas toute la gloire à toi. Voyons si je peux les forcer à se manifester.
- Ils ne viendront pas.
De nouveau un sourire figea son visage, il ne me croyait pas, moi je le croyais trop. Un rapide calcul m’informa qu’ils étaient un peu plus d’une dizaine, je ne pourrais pas les vaincre seule. Est ce que les garçons m’aideront, je ne sais pas, sûrement mais parier sur leur intervention était risqué. Cependant que faire d’autre ? Je tentais une autre stratégie :
- Je doutes qu’une bataille au milieu de la rue soit l’idée la plus judicieuse que tu es eu. Bientôt nous serons dérangé par un passant. Cependant je te félicite, tu as essayé d’avoir une idée.
- Ne t’angoisse pas ma belle, j’ai fait bloqué la rue par mes hommes, personnes ne nous dérangera.
- Et bien sur tu as pensé aux habitants des immeubles, ils vont certainement appeler la police.
- Sans aucun doute mais aucun ne sortira t’aider. Quant à la police, ce n’est pas un soucis, nous avons des hommes payés pour ça.
Soit, l’affrontement direct était  donc inévitable. Je me fis prédatrice, ce traître devint  ma proie, je mourrais peut être, mais lui je le voulais dans ma tombe ! Sans plus de réflexions, je me jetai sur lui. Évidemment je ne l’atteignis jamais, je fus interceptée par l’un de ses gros bras qui me poussa violemment au sol. À terre je vis le traître s’avancer pour me dominer entièrement.
- Tu croyais quand même pas m’avoir aussi facilement ?
- Si, un peu.
Sa main s’éleva et s’abattit sur mon visage. Je n’eus même pas le temps de me protéger, je reçus le coup de plein fouet. Pas grave, je me relevai et fis face.
- C’est tout ce que tu sais faire ? Pas étonnant que je t’ai battu la dernière fois.
Ma déclaration fit naître un sourire carnassier sur ses lèvres. Je le vis se préparer pour une nouvelle attaque mais soudain un rugissement de fauve se fit entendre et une tornade rousse emporta mon adversaire. Abasourdie je mis du temps à comprendre que c’était padre. Je me retournai pour voir Aaron faire face aux autres Diablos, il est temps de m’y mettre. J’empoignai fermement celui qui se trouvait à mes cotés.  Rapidement l’évolution de la bataille nous fut favorable, ils étaient certes plus nombreux mais ils n’étaient pas de taille à arrêter Mylan furieux. Ennemi après Ennemi le prêtre progressait avec une froideur mécanique. Son style était sobre, efficace et redoutable. Pas un geste de trop, tout était calculé pour donner la mort. À l’opposé Bo était plus délicat, ses gestes ressemblaient plus à un ballet, de loin un observateur aurait pu croire qu’il dansait, mais ce ballet se révélait mortel pour nos agresseurs. Quant à moi, je faisais ce que je pouvais. J’avais certainement pris de mes deux mentors, alliant la grâce de l’ange avec l’efficacité redoutable du prêtre, le mélangé était bon. J’étais certes moins douée qu’eux, mais j‘infligeais quand même quelques dégâts. L’issue du combat se déterminait donc en notre faveur. Forte de cette constatation je cherchai du regard un nouvel adversaire, mais cette quête fut interrompu par le claquement sourd d‘un arme. Comme dans un rêve je vis la balle fendre l’air droit vers Mylan, et sans que je sache pourquoi cette scène se déroulait au ralenti. Je tentai en vain de la détourner de sa trajectoire grâce à mon élément air mais rien n’y fit, je n‘avais pas encore totalement récupéré. Ce petit bout de métal entêté allait transpercer la poitrine du curé.

 

 

Divin témoin 139

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11 avril 2010 7 11 /04 /avril /2010 11:47

gaia-ecoliere.jpgCependant dans cette folie de stresse et de concours je vis peu les filles toutes occupées à ses propres révisions, ce fut donc avec joie que je les rejoignis cet après-midi là.
- Ouf, c’est fini, s’exclamait Sophie.
- Oui, mais j’ai raté le civil.
- Tu aurais été plus attentive en cours ça aurait été plus simple, fit l’implacable Tiffaine.
- Tu peux parler, tu n’y allais que pour discuter.
- Moi au moins j’y allais !
Je surpris le sourire amusé de Sophie.
Les filles se découpaient pleine de vie sur la pelouse qui commençait à verdir. Les arbres reprenaient enfin leur feuillage, la nature s’éveillaient parmi le bruitages incessant des étudiants. À quelque pas des filles, derrière Sophie, se tenait un bosquet. J’avais repéré cet endroit dès mon arrivée, un havre de paix au centre d’une agitation incessante. La première fois que je l’avais vu j’étais perdu, plus d’ami, plus de repère, je me rappelle qu’à sa vue une pensée m’avait traversée. « que serais-je devenue quand il sera en fleures, serais je encore en vie ? ». Aujourd’hui j’avais la réponse, tout s’était bien passé. J’étais en train d’admirer les arbres et les souvenirs qu’il contenait lorsque j’aperçus une ombre au sol, la seul ombre au monde que je pouvais reconnaître, elle avait une aura. Sans réfléchir plus je me mis à fuir, je ne pouvais risquer un combat au milieu d’innocents, si prés de mes amies. J’entendis au loin une des filles m’appeler en vain, je courrais. Les garçons avaient-ils compris qu’il se passaient quelque chose ? Je ne le sais pas mais aucun d’entre eux ne se manifesta alors que j’entreprenais un marathon dans les rues de Régina. Combien de temps dura ma fuite ? Ça aussi je l’ignore, jusqu’à ce que mon cœur ne batte plus que sous le coup de l’effort et non la peur, des minutes, des heures, tout cela n’avait aucune importance. Le jour resplendissait toujours lorsque je cessa, j’étais en plein milieu d’une rue inconnue, les passants me dévisageaient sans me vouloir plus de mal qu’une simple curiosité. Au bout de la rue je distinguais un café, idéal pour faire le point. Une fois calmée, ce qui me pris la moitié de ma limonade, j’établis un mauvais plan car fondée sur trop de doute. La stratège en moi me soufflais que j’allais à l’échec, mais je la fis taire, je n’avais pas le choix. J’étais en proie à plusieurs incertitudes, la première, la plus fondamentale, était avais-je réellement été poursuivie ? Après tout je n’avais vu qu’une ombre se dessiner dans les bosquets. Je me remémorais les temps où la peur me tenaillait le ventre, peut alliée à la fatigue cette vielle angoisse avait engendré ma course. Dans le cas contraire pourquoi l’homme ne m’avait-il pas pourchassée ? Quelque soit la réponse à ces questions je devais informer les Angels de mes inquiétudes. Ici s’imposait mon second désarroi, est ce que les garçons répondront à mon appel ? Je devais tenté. S’ils répondaient alors nous aviserons ensemble de la suite, sinon je rentrerai chez moi. Je pris le temps de déguster le reste de ma boisson laissant sa fraîcheur engourdir mes angoisses, puis je sortis, trouvas une rue déserte et hurlais le noms de mes protecteurs, une fois, deux fois, vingt fois, inutile. Seul le silence me fit échos, je ne comprenais pas pourquoi cet abandon.

    Arrivée chez moi, on m’attendais.

 

Divin témoin 138

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9 avril 2010 5 09 /04 /avril /2010 23:08

possibilit--pour-fantome.jpg- Je ne sais pas, rester à tes cotés probablement.
- C’est impossible !
- Je n’ai rien d’autre à faire.
- Je peux te conduire au royaumes des âmes si tu veux.
- En enfer tu veux dire, non merci !
- Tu ne peux pas rester à mes cotés !
Le problème semblait insoluble, soudain une douleur me saisi le dos, mes ailes ! Je revis Oléine me dire « Je vais te confier le nom de mon amant, mais en échange je te prendrai tes ailes. Lorsque mes paroles auront enfin un sens pour toi alors tu auras une alternative, soit tu me donnera l'âme soit je garderai tes ailes. Cela te convient-il ? », l’heure du choix était venu, mais il ne m’appartenait pas.
- J’ai peut être une solution.
- Laquelle ?
- La réincarnation.
- Pardon ?
- Les oracles d’Hérabel cherchent une âmes pour en faire leur fille. Si tu acceptes alors tu renaîtra sur terre cependant tu ne te rappelleras rien de ta vie d’avant, tu sera condamnée à errée pour délivrer les prophéties. Cette vie est dure, souvent ingrate, mais c’est une vie tu auras de nouveau une chance de tomber amoureuse et de racheter tes fautes.
- J’accepte !
 - Tu es sure de toi ? J’allais lui dire que cette vie était pire que l’enfer, les flammes réchauffent toujours plus que la solitude et la damnation n’est pas éternelle, mais je me ravisai. Cela n’était pas mes affaires, je devais servir mon propre intérêt. J’avais été honnête dans ma description.
- Oui, fit-elle enthousiaste.
- Parfait.
- Tu me conduis à elles ?
Là se situait le problème, je n’avais plus de quoi faire la potion. Mais Oléine devait l’avoir prédit alors je me mis à clamer :
- Oléine j’accepte ton accord, en échange de mes ailes je t’offre cette âme.
Je vis l’esprit précipiter dans un océan de lumière alors que la douleur familière parcourait mon dos. En un instant ce fut fini, tout était redevenu normal.

     La vie reprit son cours, et la routine s’installa à nouveau faisant défiler le temps à l’insu des personnes. Ce larcin toujours plus grand nous précipita vers les examens sans que nous puissions protester. Je me sentais plus à l’aise pour affronter ces tests, aujourd’hui j’étais bilingue. L’apport de cette année était incontestable, lorsque je rentrerai en France toutes mes amies seront vertes de jalousie. Oraux comme écrits se passèrent bien. Cependant dans cette folie de stresse et de concours je vis peu les filles toutes occupées à ses propres révisions.

 

Divin témoin 137

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9 avril 2010 5 09 /04 /avril /2010 22:19

galia-tueuse.jpgNous nous retrouvâmes sur le trottoir devant le magasin, le lieu était loin d’être idéal pour ce que j’avais à lui annoncer.
- Je vous écoute, fit le jeune homme.
- Je me présente, Sehabe Biffa, je suis détective pour l’agence Euréva, c’était celle de votre ancienne amie.
- En effet et celle d’Ellen maintenant. Je cachais tant bien que mal ma surprise, Misti ne m’avait pas tout dit. Je ne comprends pas ce que vous me voulez, avez-vous trouvez de nouveaux éléments ? Cette affaire est si veille maintenant.
- Cinq ans, me murmurera l’esprit.
- En effet j’en ai trouvé, j’ai l’arme du crime.
Les yeux de mon interlocuteur s’arrondirent.
- C’est étonnant ! Il faut absolument la remettre aux autorités ! Dire qu’après toutes ces année le crime de Mathilde sera résolu ! Ellen sera tellement contente !
- C’est là que le bât blesse, je sais qui est l‘assassin, c’est mon employeur.
- Je ne saisi pas, n’avez-vous dit que vous travaillez pour Euréva ?
- Si justement, vous comprenez la délicatesse de ma position, je m’apprête à rendre un rapport comme quoi j’abandonne mes recherches infructueuses, je vais devoir enterrer l’affaire, mais je voulais vous le dire.
Je sortis le couteau de mon sac et lui remis.
- Maintenant vous savez, je vous confie le destin de votre future épouse. Je vais à présent disparaître, vous ne trouverait aucune trace de ma présence, ni dans les dossiers de l’entreprise, ni dans l’annuaire, j’ai dissous mon agence. Avant de m’éclipser je voulais que vous sachiez que vous vous apprêtez à épouser la meurtrière de votre fiancée.
Sur cette tirade je tournais les talon et me dirigea vers l’abris bus.
- C’est stupide ! Cria l’homme au loin. Pourquoi vous aurez-t-elle engagée ?
- Ne suis-je pas son meilleur alibi ? Vous avez toutes les preuves en mains, dis-je en désignant le coteau envelopper dans un morceau de tissu, vérifiez. L’arme comporte les empruntes de votre dulcinée et le tissu et un morceau de la robe qu’elle portait ce jour là.
Ce fut mes dernier mots, le bus arriva et je m’y engouffrais alors que le jeune homme contemplais encore l’arme des ses yeux ébahis.
- Joli mensonge, fis Misti.
- Je suis habituée. Que vas-tu faire à présent ?
- Surveiller Brian.
Sur ce elle se dématérialisa, mais ce n’était pas le sens de ma question. Elle ne réapparut que trois jours plus tard.
- Il a vérifié, fit-elle en guise de bonjour.
- Et ?
- Les empruntes d’Ellen étaient bien dessus.
- Tu n’en étais pas sure !
- Non, ce n’est plus grave. Le mariage est annulé.
- Et Brian comment il a réagi ?
- Il s’est décidé à faire chanter Ellen, avec cet argent il veux monter sa propre affaire.
- Finalement le mouton blanc s’est révélé noir.
- Oui, fit-elle écoeurée.
- Que vas-tu faire maintenant ?

 

Divin témoin 136

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8 avril 2010 4 08 /04 /avril /2010 23:08

gaia-violette.jpgLe lendemain, dès l’aurore elle me guida jusqu’au fin fond du Canada ( j’exagère à peine, nous ne mîmes deux heures) vers son ancienne âme sœur.  Il était au rayon tournevis et autre instruments bizarres.
- C’est lui me chuchota-t-elle.
- Pourquoi parles tu tout bas, il ne peut pas t’entendre. C’est moi qui passe pour une folle à discuter seule. Il a pris du galon ton serveur, il est maintenant vendeur dans un magasin de bricolage.
- Brian n’a jamais eu aucune ambition, fit-elle d’un ton désolé, il aurait pourtant pu faire de grandes choses, mais une vie simple lui suffisait, disait-il.
Cachée derrière un rayon tapisserie je dévisageai cet homme sans ambition. Il était grand, ses cheveux noirs créaient un contraste saisissant avec sa peau blanche, sa voix était douce et il semblait avoir la patience d’un ange lorsqu’il répéta pour la troisième fois le mode d’emploi de la tondeuse à une quinquagénaire obtuse .
- Bonjour puis-je vous aider ?
- C’est Paul, le plus ennuyeux des collègues de Brian, et ce n‘est pas peu dire. Envoie le balader, nous n’avons pas de temps pour ces stupidités, m’ordonna l‘esprit.
- Non merci, j’attends que Brian soit libre.
- Ha, vous vous connaissez. Je ne savais pas que Brian avait des amies aussi jolies.
- Je t’avais dit qu’il était pénible !
- C’est gentil, répliquais-je tachant de rester indifférentes aux remarques venant de l‘outre tombe.
- En attendant je peux peut être vous distraire, en vous donnant mon numéro par exemple.
- Ho mais quel jeu amusant ! Et en échange je vous donnerai le mien c’est ça ?
- Pourquoi pas.
- Non attendez j’ai mieux, je vais vous épeler celui de mon petit copain. Il va adorer jouer avec vous !
Il fit grise mine et s’en alla.
- Bien joué, tu faisais référence à ce Aaron dont tu parlais l‘autre fois ?
- On ne t’a jamais dit que les morts sont censés garder le silence !
- Après tout, cela ne me regarde pas.
Enfin la dame partit l’air satisfaite de son choix.
- Il semble doué ton homme sans ambition, fis-je à ma camarade.
- Il l’est. Dommage qu’il ne sache pas en profiter, il ferait un redoutable homme d‘affaire.
- Décidément c’est une hantise, prépare toi je vais l’aborder.
Je m’avançai vers le jeune vendeur à peine remis de son exploit.
- Excusez moi, mais auriez-vous cinq minutes à m‘accorder ?
- Oui bien sur, c’est à quel sujet ? Une tondeuse peut être, avec les beaux jours cela sera utile vous savez.
Je lui souris tristement :
- Non le sujet est plus personnel, c‘est à propos de Misti.
-  Vous la connaissiez ?
- Pas intimement, mais oui je l’ai rencontré peu après sa mort.
- Avant, vous voulez dire ?
- Oui, bien sur.
- C’est bientôt ma pause, si vous pouvez patienter jusque là ?
- Oui, je vous attends.

 

Divin témoin 135

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8 avril 2010 4 08 /04 /avril /2010 22:34

violeet.jpg- On va chercher les preuves.
- Les preuves ! Bon sang tu n’aurais pas pu le dire plus tôt !
Alors que nous cheminions vers la forêt Misti me raconta enfin son histoire.
- Lorsque j’étais vivante j’étais un véritable peste.
- Heureusement que tout a changer avec ta mort, fis-je mordante.
Elle me lança un regard noir avant de reprendre :
- J’étais une femme d’affaire réputée pour avancer je ne faisais aucune concession, je correspondais tellement à un stéréotype, dire que je me rends compte seulement maintenant. Mon amie est pareil, pour te donner un exemple j’ai fait expulser son père, un homme qui avait abrité mes jeux d’enfant, pour vendre sa maison, elle a refusé de l’héberger. Aujourd’hui il vit sous les ponts à notre grande indifférence. Brian est loin de tout cela, quand je l’ai rencontré il était un simple serveur dans le restaurant où nous avions l’habitude d’aller avec Ellen. Jamais je ne me serais intéressée à lui si nous n’avions pas parié avec mon amie. Le jeux était simple celle qui le mettait dans son lit gagnait mille dollars, une broutille pour nous. Tu t’en doutes j’ai gagné mais alors que j’aurais dû quitter Brian qui n’avait plus aucun intérêt pour moi, je l’ai gardé, sans doute parce qu’il me rendait plus humaine. Ellen ne l’a jamais apprécié et c’était réciproque, mais elle n’a jamais dévoilé le secret de notre rencontre. Au fil des ans je me suis attachée à cet homme sans prétention, puis j’en suis tombée amoureuse, il semblerait que je n’étais pas la seule. D’un certain coté je comprends Ellen, je l’aurais peut être aussi assassinée si elle se mettait en travers de mon chemin.
- Tu exagères.
- Je te l’ai dit, rien ne m’arrêtait,ce n’aurait pas été mon premier meurtre.
- Tu es une criminelle ?
- Jamais directement, mais mes affaires ont causé le malheur et la mort de bien des gens, des dommages collatéraux qui ne sont pas illégaux. Le tout est de savoir où la limite et j’avais des juristes qui excellaient à la repousser. Trêve de bavardage nous y sommes.
Elle m’avait conduite au cœur de la forêt, loin de toute route, cet havre de verdure n’était troublé que par notre présence.
- Je ne vois rien.
- C’est ici qu’Ellen a enterré l’arme du crime.
- Tu en es sûre ?
- Je sens mon sang.
- Soit, tu aurais pu me dire d’amener une pelle.
Un sourire carnassier se dessina sur son visage, me faciliter la tâche n’avait jamais été dans ses intentions.  
L’arme en main nous regagnâmes ma chambre.
- Que comptes-tu faire de cela ?
- Moi rien je suis un fantôme, mais toi tu vas les apporter à Brian.
- Merveilleux cadeaux de mariage, un couteau ensanglanté est toujours idéal en ces occasions.
- C’est ça ironise, mais bientôt il sera trop tard alors demain nous irons le trouver et tu devras être convaincante.

 

Divin témoin 134

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8 avril 2010 4 08 /04 /avril /2010 22:14

Dai03.jpg- Écoute Sehabe, nous ne sommes pas là pour te juger. Je suis très heureux que tu es enfin des amies, mais tu devrais faire plus attention. Il est possible que dans le contexte actuel tu es oublié ce qui te menaçait, mais c’est une erreur. Tu n’es pas qu’une simple étudiante.
- Comment l’oublier, lui rétorquais-je.
Il allait ajouter quelque chose mais je le fis taire d’un regard. Glacée, je me fis face Mylan pour qu’on finisse notre discussion.
- Tu es jaloux!
Ses yeux se firent durs.
- Attention à ce que tu dis fillette.
- Jaloux de quoi ? Demanda l’ange qui s’était perdu.
- Tu n’as pas le droit de me lancer ça à la figure. Fais attention, tu dépasses les bornes, je ne suis pas prêt à tout te pardonner.
- Ne cherche pas à rejeter la faute sur moi !
- La faute ? Mais quelle faute ? Je t’ai déjà dit que…
Je ne l’écoutais plus, j’avais bien conscience de la futilité de mes arguments, cette conversation avait perdu tout son sens. Au loin un bruit de voiture retenti, bientôt la nuit sera calme le trafic routier apaisé, je devais partir sinon j’allais manquer mon bus. Lorsque je me tournais vers padre il était toujours en train de parler.
- Si tu t’inquiète autant pour moi, cherche pourquoi aucun de vos témoins n’a survécu à son témoignage.
Sur ce je claquai les talons, dans le reflet de la vitre je surpris l’image ébahie du prêtre, alors selon ce reflet il ne serait pas au courant. Je me perdis dans le dédale des rues jusqu’à ce que je trouve un arrêt de bus. Cette longue marche forcée me fit du bien, elle m’éclaircit les idées. Il était vain d’attendre une aide de leur part, mes anges gardiens se révélèrent finalement plus qu’encombrants qu’utiles. Ils en savaient beaucoup trop sur moi, même s’ils ne comprenaient pas les informations dont-ils disposaient. Je devais quitter au plus vite ce pays, malheureusement aux dernières nouvelles l’enquête n’avançait pas et il était hors de question que je quitte cette contrée sans avoir témoigné. J’étais prisonnière de mes obligations.

Le lendemain une autre de mes obligations se rappela à moi.
- Tu as une mauvaise mine.
- Merci.
- J’ai hanté Ellen toute la nuit.
- Bien joué.
- Mais en vain.
- Un peu de patience Misti.
Sur cette bonne résolution, je pris ma douche, m’habillai puis allai en cours, une nouvelle semaine commençait et j’étais déterminée à la rendre aussi ordinaire que possible, elle et toutes celles qui suivraient. J’étais en quête de banalité, de cette morosité du quotidien qui vous emporte loin de tous vos soucis sans que le prix à payer soit autre que votre vie. Le pari fut tenu, le mois s’écoula, je voyais de moins en moins Misti, trop occupée à effrayer sa rivale. De temps en temps elle revenait me quémander une nouvelle idée. Je l’ensorcelais alors pour qu’elle puisse pénétrer les rêves de son amie, je faisais passer des annonces dans le journal qu’elle lisait, mon téléphone devint son instrument de torture, puis Misti reprenait le relais persécutant sans cesse celle qui l’avait tuée. Je savais que mon tour viendrait, mais en attendant je profitais. L’ennui des cours me ravissait, les journées simples de loisirs entre filles me suffisaient, je voulais oublier, oublier les fantômes les dieux et les Diablos. J’étais en vacances. Hélas elles prirent fin quand Misti réapparue plus nerveuse que jamais.
- Que t’arrive-t-il, me résignai-je à demander.
- Rien !
- Parfait ! Alors pourquoi l’air est-il ampli d’électricité statique ? Regarde mes cheveux, c’est une catastrophe ! Et puis cette atmosphère pesante qui te suit est d’un désagréable, tu es morose !
- Brian se marie dans quelques semaines.
- Je sais. Peux tu arrêter de créer des courants d’air froid s’il te plais ? C’est agréable  seulement en été.
- Tu ne comprends pas, le mariage n’est pas annulé.
mon fantôme était désemparé, ayant pitié je lui demandais :
- Que veux-tu faire ? Je suis à cours d’idée.
- J’en ai une mais elle revient à mettre le destin d’Ellen dans les mains de Brian.
- C’est le contraire que tu souhaites éviter, on fait quoi ?

 

Divin témoin 133

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8 avril 2010 4 08 /04 /avril /2010 21:43

galilai-et-autres.jpgTelle une gamine impatiente j’étais à l’avance. Au loin 21 heures sonnait quand surgit enfin la moto noire reconnaissable entre toutes. A coté de moi Misti devint nerveuse :
- Tu ne vas quand même pas monter avec ce fou ? Il ne sait pas conduire
- Ne t’en fais pas.
Il ne descendit même pas de son engin. D’un geste brusque il me tendit le casque, sans hésiter je m’équipai et montai derrière lui. Nous roulâmes pendant une vingtaine de minutes, blottie  contre lui je laissai le silence planer gouttant la joie de le retrouver. Sa chaleur, son odeur et même sa façon de conduire m’avait manqué. Telle une amante se languissant de son aimé je le serrai savourant sa présence. Nous nous arrêtâmes dans un motel un peu en dehors de la ville. Sans ôter son casque il me prit par la main et m’entraîna dans sa chambre où enfin nous pûmes nous dévoiler. À peine arrivée je lui sautai dans les bras :
- Célian je suis si contente de te revoir. Alors qu’est ce que tu fais de tes journées ? Tu n’as toujours pas appris à conduire. Et où est padre ? Va-t-il bien ? Est-ce ici vous habitez ?
- Ho du calme ma belle, si tu m’assommes de questions comment veux tu que j’y réponde ? Moi aussi je suis ravi de te voir. Oui on loge ici, et Mylan, il insista sur le nouveau nom, est juste derrière toi.
Je quittai ses bras pour me réfugier dans ceux de mon professeur.
- Tu as vu je m’entraîne tout les jours.
- C’est bien fillette.
- Pourquoi sommes nous ici ? Ne le prenez pas mal, je suis enchantée de vous voir. Mais la façon dont on s‘était quitté la dernière fois m‘avait laissé un goût amer, j’étais persuadée de ne jamais vous revoir.
Aaron me fixa d’un air gêné alors que la voie grave de padre tonna dans la pièce.
- Tu peux m’expliquer ce que tu fiches ?
Avait-il appris pour la carte ? C’était possible,  ça expliquerait ce rendez vous. Je devais me préparer à subir leur colère ou plutôt celle du prêtre, cependant n‘étant pas sûr de mes déductions je préférais me taire.
- Souhaites-tu te faire descendre ?
- Pardon ?
- Bon sang tu as cambriolé un antiquaire !
J’allais répliquer qu’ils n’avaient aucune preuve, mais l’ordre de me taire fusa à travers la pièce.
- Nous avions pensé que c’était un erreur, tu n’es pas si bête, et voila que quelques nuits après tu vas dans un parc pour y faire exploser des pétards ou je ne sais quoi d’autre, mais où as-tu la tête ? Ici on ne s’improvise pas artificier ! Je ne te parle même pas des différents scandales qui t’éclabousse, tu as une queue ! Tu es une sorcière ! Et maintenant une fête ! Et pourquoi pas un petit ami ? Non mais tu as décidé d’attirer l’attention des Diablos ? Passe une annonce ce serait plus simple. Je ne sais pas pourquoi je me démène pour sauver ta vie !
Atterrée par l’explosion de colère à laquelle je faisais face je ne pu répliquer, jamais je ne me serais attendu à ça. Comme avant je restais paralysée devant mon professeur.
- Mais réponds bon sang ! Défends toi au lieu de rester planter comme un érable !
- Padre calme toi, fit enfin Aaron. Ce n’est pas en lui criant dessus que tu auras tes réponses.
- Au final je n’ai que faire de ses justifications.
 L’ange repoussa le prêtre vers le fond de la pièce, « laisse moi faire » lui glissa-t-il dans un souffle.

 

Divin témoin 132

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8 avril 2010 4 08 /04 /avril /2010 21:24

cali lettre- Mon ancien fiancé va épouser ma meurtrière.
- Tu as gagné, je veux bien que tu me racontes la version longue.
- Mon ancien fiancé va épouser ma meurtrière.
- Et les détails ?
- Cela ne te suffit pas ? Que te faut-il de plus ?
- Ton nom par exemple, qui t’a tué, en es-tu sûre, et toutes ces petites choses qui font le piquant d’une histoire.
- Je m’appelle Misti, c’est mon surnom tu n’as aucun besoin d’en savoir plus. J’allais me marier mais je me suis fait poignardée durant mon enterrement de vie de jeune fille.
- J’apprécie l’ironie. Qu’a donnée l’enquête ?
- Rien, mon crime avait été dûment prémédité. Les enquêteurs n’ont jamais trouvé l’arme, ils ont bien eut quelques suspects, que des innocents.
- Et tu accuses ton amie, mais tu n’as aucune preuve.
- Aucune, mais j’ai ta parole, tu dois m’aider.
- Soit, que veux tu que je fasse ? Que je débarque en plein milieu de la cérémonie hurlant à l’assassin ? Personne ne me croira.
- Ça serait amusant certes, mais c’est inutile, je ne désire pas envoyer mon amie en prison, maintenant que je suis là je sais que ma mort n’est qu’un juste retour des choses. Punir mon amie serait futile.
- Tu es généreuse.
- C’est là la moindre de mes qualités, non je veux juste éviter le mariage, Brian est innocent, je ne veux pas qu’il paye nos querelles, nos stupides paris. Il serait injuste qu’il vive avec cette peste juste pour qu‘elle sa victoire. Je veux juste pousser Ellen à lui avouer mon meurtre. Je comptai sur la confession obligatoire avant le mariage, mais mon plan a échoué, elle a menti au prêtre sans vergogne !
- Je vois, si ce n’est que cela pourquoi ne l’as-tu pas hanté ?
- Pour quoi faire ? Elle ne saura jamais que c’est moi.
- Je n’en suis pas si sure, cela doit quand même peser sur sa conscience un meurtre.
- Comme moi elle n‘a aucune conscience.
Je pris un stylo et marquai sur des papiers divers messages menaçants, tel que « je sais ce que tu as fait », « Misti te regarde », et bien d’autres inspirés de ma culture cinématographique sans fin.
- Commence par disperser ça un peu partout dans son appartement, cela devrait l‘aider à se rappeler de toi, si tant est qu‘on puisse t‘oublier.
- Sur cela je n’ai aucun doute, mais contrairement à toi Ellen n’est pas le genre de personne qui s’émoi d’être hantée. Je doute que cela sois suffisant. 
- Si tu as d’autres idée, je t’en prie.
Un silence accueilli ma proposition.
- Parfait alors je vais me préparer pour ce soir.

 

Divin témoin 131

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8 avril 2010 4 08 /04 /avril /2010 20:45

bal.jpgLes quatre semaines se déroulèrent en un instant, puis la soirée arriva. Je me préparais lorsque la voix de Gasper se fit entendre.
- Ça  va être une catastrophe, tu le sais ?
- Non je pense que la soirée sera réussie, les invitations ont été lancées, la décoration est en place, tout va bien. Même ta mauvaise humeur ne me gâchera pas le plaisir.
- Ma mauvaise humeur non, mes actions si. Je vais tout faire pour saboter cette soirée. Je ferais voler le buffet, netterrai le feu aux décors, savonnerait la piste grâce au punch. J’ai milles idées pour rendre cette soirée inoubliable.
- Tu ne ferais pas ça.
- Bien sur, pourquoi me gênerais-je ?
D’un haussement d’épaule je fis glisser ma robe.
- Soit, alors je n’irais pas.
- Cela ne me retiendra pas.
Nous nous mesurâmes du regard quelques secondes, j’avais perdu.
- J’abdique. Laisse moi la soirée et dés demain nous réglerons ton problème.
- Parfait, je t‘accorde même de quoi te remettre de tes folies nocturnes, mais dès que cela sera fait alors nous séparons Ellen et Brian.
 
La soirée fut effectivement une réussite, même si elle me laissait un goût amère. Le bouche à oreille fonctionna au-delà de nos espérances, et les invités arrivèrent nombreux, jusqu’au petit matin nous célébrâmes l’arrivée du printemps. Cette fête me rappelait les cérémonies païennes, j’adorais la douceur de cet air et la joie simple qui l’envahissait. Trop vite le printemps arriva, l’aube s’en suivit et le ménage dû être fait, nous étions déjà dimanche.
En rentrant chez moi j’étais épuisée mais au moment de plongé dans mon lit j’aperçus un papier.
- C’est toi qui l’a mis là ? Demandais-je à mon fantôme.
- Non.
- Quelqu’un est entré dans l’appartement. Fais attention il y est peut être encore.
- Moi je suis morte, c’est plutôt pour toi que c’est dangereux.
- Je vais faire le tour de l‘appart, reste là.
- Non, reste là je vais vérifier, moi je passe à travers les portes et je suis invisible. Je t‘alerterai en cas de danger.
J’aurais voulu lui rappeler mon statut de guerrière mais je n’eut pas le temps sur cette phrase elle s’était évaporée. La poignée de secondes qui s’écoula alors me sembla éternelle, puis elle revint en m‘annonçant :
- Il n’y a plus personne.
Je me dirigeais alors vers le papier et avec des gestes prudents je le dépliais.
« Rendez vous à 21H ce soir à la station Fontaine de la ligne A. »
Aaron ! Je n’en revenais pas ! Enfin un signe des garçons. J’hurlais vers Gasper qui visiblement ne partageait pas mon enthousiasme.
- C’est Aaron, lui dis-je.
- Rien à faire, tu m’as promis de régler mon problème.
- Le mariage doit avoir lieu quand ?
- Début Mai.
- Nous avons donc le temps, raconte moi, en version courte.
- Mon ancien fiancé va épouser ma meurtrière.

 

Divin témoin 130

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