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18 octobre 2009 7 18 /10 /octobre /2009 21:09
- Tu comprends, je ne suis pas sûre.
- Arrêtes de t’en faire, ça ira. Je suis certaine que c’est fini.
- Je ne saurais dire pourquoi, mais mon instinct me dit qu’il n’agissait pas seul. Quelque chose ne concorde pas.
- Est-ce une de ses phrases ?
- Oui peut être, je n’arrive pas à mettre le doigt dessus, pourtant je le sens.
- Écoute, ne t’en fais pas pour ça, tu n’es plus en danger. Et même s'il t’arrivait quelque chose tu peux toujours compter sur ton époux, enfin sur l’homme que tu vas épouser. Bref sur Lucas à force je m’embrouille, mais vu ton sourire tu sais de qui je parle. En ce moment tu devrais être au septième ciel, alors profite ce n’est pas tous les jours.
Avec un sourire Cali regarda les deux vampires entrer enfin, peu motivés par les préparatifs. Ils étaient encore en retard.
- Au neuvième ciel, il y a neuf ciels. Tu as raison.
Siléa se tourna vers le futur marié.
- Qu’est ce que tu lui as fait croire ?
- Ce n’est pas moi !  Je me suis empressé de rétablir la vérité mais elle reste convaincue qu’il y a neuf ciels !
- Pourquoi, il en existe combien ?
- Il y sept ciels ma reine, seulement sept.
- Vraiment, dit elle en se tournant vers Etanne ?
Dubitatif il se contenta de hausser un  sourcil. Siléa rougit violement.
- D'accord, j’admets il y en a peut être huit 
- Sept pour elles (elle montra les aides), huit pour nous.
- Pas de neuvième.
Cali prit les bras de son époux et s’enroula dedans. Surpris de ce geste il la serra et la couva du regard. Elle levant un visage rayonnant vers sa compagne elle finit de déclarer.
- Il est là le neuvième.
Épatée Sil constata qu’il y avait effectivement neuf ciel pour sa reine et éclata de rire. 
Les journées se déroulaient ainsi, dans la béatitude pour les futurs remariés, alors que le reste du monde continuait à se chercher. De leur coté Etanne et Siléa renforçaient platoniquement leur complicité.
Ce matin là Siléa était bien décidée à se rendre au marché, elle ne pouvait aller à un mariage sans cadeau ! Cependant elle ne désirait pas y aller seule, elle allait donc devoir dompter Etanne. Avec un plateau remplit de mets qu’il adorait elle le réveilla d’un baiser plus profond que d’habitude. Elle sourit lorsqu’elle sentit le garde lui rendre son étreinte. Toujours souriante elle lui montra le déjeuner.
- Hum, ça sent le coup fourré petit ange.
- Nous allons au marché !
- Non.
- Nous allons au marché s’il te plaît?
- je déteste ça, tu le sais.
- Nous n'y sommes jamais été
- et c’est une très bonne habitude.
La jeune femme minauda. Elle s’était vêtue pour l’occasion d'une sublime robe rouge. Le regard de son époux montrait clairement qu’il n’était pas indifférent. Usant de ses atouts elle redemanda :
- S’il te plait.
- Non, je n’ai vraiment pas envie
- Ainsi j’irai seule.
Etanne la scruta de haut en bas.
- D’accord je viens capitula-t-il

le prisonnier de l'ange 116
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18 octobre 2009 7 18 /10 /octobre /2009 01:03
Septième mois de mariage : un assassin ?

L’assassin avait été capturé, la paix rétablie et l’apaisement entre les communautés commençait à prendre tournure. Bien sûr il faudra du temps pour que les ravages du passé s’effacent et que les peuples se mélangent, mais l’avenir était plein d’espoir, comme le prouvait le couple royal et son plaisir insolent.
- Heureusement que tu connaissais cette salle !
- Hum, hum.
- Comment as-tu pu savoir ? J’habite ce château depuis toujours, je songeais en avoir fait le tour, comment as-tu découvert cette pièce ? Je la connaissais, mais seulement de réputation. Jamais je n’aurais pensé qu’elle existait !
- Je suis d’un naturel aventureux, fit Etanne. Il était gêné par les questions de son roi pour rien au monde il ne voulait avouer qu’il y avait vu un fantôme.
- Même si tu l’as vu petit, c’est un miracle que tu t’en souviennes !
- D'accord ! Je m’en souviens car j’ai vécu une expérience traumatisante là bas ! Maintenant tu arrêtes.
- Quoi ?
Bien sûr sa femme allait reprendre le flambeau, quand il n’était pas harcelé par un roi admiratif, c’était une épouse inquiète qui prenait le relais ! Il le savait, il allait devoir céder . 
- Ce lieu est connu par les enfants, ils le disent hanté expliqua le garde pour les anges. Pour prouver mon courage je suis monté. Il durcit son regard afin d'avertir Lucas : il ne supportera aucune moquerie. Et j'ai réellement vu quelque chose ! Je n’y suis plus jamais retourné.
- Il n’y avait rien lorsqu'on y est allé, remarqua son ami avec un sourire
- Normal, ça devait être une illusion créée par Arcan pour protéger son domaine des petits curieux osant braver la légende ! Expliqua tranquillement Cali.
- Etanne gonfla sa poitrine : c’est ça ! Pourtant je ne comprends toujours pas comment Brice a fait pour être à la fois à Sainte Mort et ici.
- J’ai envoyé des hommes pour s'assurer que ma mère n'avait subit aucun préjudice, mais non, elle est en parfaite santé. Elle les a même accueillis à coup de sceptre hurlant que si je souhaitais de ses nouvelles je n’avais qu’à chevaucher jusqu'à elle.
Etanne éclata de rire sous l’air dégoûté de son ami, ils n’étaient pas prêts d’y aller ! Après moult palabres elle a quand même consenti à faire entrer le médecin. Il a retrouvé des somnifères dans son thé. Apparemment il droguait la reine mère pour venir musarder tranquillement au château sous les traits d’Arcan. On a effectivement retrouvé le corps du magicien enterré dans son jardin. La situation durait depuis des années.  Mais comme nous surveillons pas l'activité des conseillés, nul ne s’est méfié.
- D'autant plus qu'il semblait si équilibré ! D’entre nous c’était toujours le plus sage, la voix de la raison.
- Il nous avait caché bien des choses. J'ignorais totalement qu'il dessinait.
- Et il nous a toujours fait croire qu’il était nul en Lithim.
Les vampires soupirèrent, de nombreux jours s'écouleront avant qu'ils aient fait leurs dueils. Heureusement la préparation d’un événement plus festif les occupait. Le nouveau mariage de Cali et Lucas avait été annoncé, les quatre comparses passaient leurs journées à organiser ce qui promettait d’être le plus grand événement de l’année. Cali informait Siléa sur les coutumes de ces bals, elle lui raconta comment elle pouvait briller en inventant des exploits sexuels. Il ne faisait aucun doute que s’agissant en plus d’Etanne toutes les dames du royaumes seraient suspendues à ses lèvres. Siléa souriait tristement à son amie qui dans son bonheur ne relevait pas la maladresse de ses paroles. Personne ne savait qu’ils étaient mariés, suite à l’incident avec comte Alucard Etanne avait bien affirmé qu’il était son époux, mais personne ne l’avait cru. Et comme aucun soldat n’avait osé poser la question, le palais restait persuadé que Siléa était l’esclave d’Etanne, d’ailleurs le vampire ne faisait rien pour contredire ce bruit.  De plus il ne faisait aucun doute dans l’esprit de la jeune femme que la moitié des invitées, si ce n’est plus, étaient déjà passées dans les bras de son époux. Depuis la mort de Brice, le vampire ne l’avait plus touchée. Ce soir là ça sera elle qui écoutera les autres se vanter des expériences qu’elles avaient eues avec son mari, un homme qu’elle ne pouvait même pas revendiquer comme le sien. Mais au-delà de ces mots douloureux, la reine profitait de leurs instants en tête à tête pour lui confier ses doutes.

Je tiens à remercier chaleuresement Galli pour cette magnifique image.

le prisonnier de l'ange 115
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17 octobre 2009 6 17 /10 /octobre /2009 12:09
La nuit fut courte pour les amants pourtant le garde se réveilla assez tôt pour assister au lever du soleil qui se jouait derrière la fenêtre. Dans ses bras reposait sa femme. Il l’aurait repoussée s'il n’avait craint de ranimer la souffrance dû à sa blessure, alors il la garda, bercé par la chaleur de son corps et sa douce respiration. Comme à chaque fois qu’il faisait l’amour à une femme Etanne se sentait sale et s’en voulait. Il était conscient de n’être devenu qu’un objet pour demoiselles désœuvrées. Si pour devenir un homme il fallait se battre contre lui, pour devenir une femme respectée il fallait entrer dans ses draps. Etanne s’en voulait de céder ainsi aux caprices de ces femelles qui l’utilisaient pour se vanter, et le matin au réveil il n’avait plus aucune estime de lui. Il soupira, c’était lui qui hier avait décidé de cette fin cependant il avait hâte de se lever pour aller prendre une douche, seul cette fois ci. Siléa aussi était réveillée mais elle profitait des bras de son époux. Décidément c’était compliqué d’avoir un câlin. Néanmoins elle percevait le malaise de son époux, elle se dévoila alors en  lui demandant :
- Qu’est ce qui ne va pas ?
Etanne sursauta, complètement plongé dans ses réflexions il n’avait pas sentit le réveil de sa femme. À l'accoutumé, au lendemain il rabrouait sèchement le peu de femmes qui avaient daignées passer la nuit entière dans ses bras. Cependant pour Siléa il essaya de se modérer.
- Rien ma douce, je vais me laver. Alors qu’il faisait un geste pour se lever elle l’agrippa
- C’est moi ?
Il la regarda étonné, pourquoi aurait elle quelque chose à se reprocher. Quand il vit le doute dans ses yeux il soupira. Bien sûr elle avait senti son mal être et pensait en être la cause, il sourit, cette attitude le touchait.
- Non, non ce n’est rien je t’assure. Il se redressa mais elle ne le laissa pas partir.
- Alors c’est Brice.
À ce nom le garde se raidit, comment pouvait elle croire que l’homme qui l’avait poignardée trouvait encore une place dans son esprit ? Il allait le lui dire mais trop tard la jeune femme avait posé la tête de son époux contre ses seins et l’avait entouré de ses bras.
- Pleure lui dit elle doucement
À sa grande surprise les larmes commencèrent à couler. Il voulut la repousser, il lutta contre sa tendresse mais elle refusa de le lâcher. Soudain il entendit un gémissement de douleur quand elle força sur son bras gauche pour le retenir. Alors il capitula, sa laissant entraîner des son étreinte. Le garde pleurait sur la trahison de son compagnon de jeu, sur la mort de son ami. Puis défilèrent devant ses yeux toutes ces années perdues à devenir quelqu’un qu' il n’aimait pas. Les larmes de haine firent place aux larmes de rage qui ne durèrent que quelques instants. La douleur accompagnée par les regrets vint ensuite, pour se briser sur le soulagement. Toute une enfance, toute une vie furent déversées ce matin là. Ses émotions, ses souvenirs se changèrent en eau qui ruisselait sur la poitrine d’un ange. Quand il fut enfin apaisé Etanne leva la tête vers sa femme qui avait les yeux rouges d’avoir accompagner son époux au delà des mots. Il pensa à la douche, il pensa au fait qu’il ne voulait pas s’endormir dans ses bras puis ils se laissa aller, tant pis. Le soleil descendait quand sous les  caresses de sa femme bienveillantes il s’assoupit.
Le lendemain elle était là avec un plateau, un nouveau mois commençait. Sa pierre continuait de rouler et de grossir. Tout son instinct lui disait qu'il était en danger, mais il ne pouvait rien faire face à ce roc imaginaire.

le prisonnier de l'ange 114
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16 octobre 2009 5 16 /10 /octobre /2009 22:36
- Tu désires quelque chose mon ange ?
La voix de son époux brisa sa transe mais son corps refusait toujours de lui obéir. Elle murmura comme un vœu pieu
- Non, je vais te laisser.
Pourtant malgré toute sa volonté aucun de ses membres ne semblait prêt à bouger. Etanne la regarda n’esquisser aucun mouvement alors il commença à s’approcher d’elle, il allait jouer.
- Tu es sûre mon ange ?
Bougeant avec une grâce volontaire il s'était approché d'elle, maintenant il n'était plus qu'à un frôlement d’elle. Mais lorsqu'elle leva les yeux vers lui il fut soufflé, jamais il n’avait vu une joute aussi puissante entre la raison et le désir. Il fut flatté d’être le centre de ce déchirement sans pour autant comprendre la bataille que menait sa femme contre elle. Doucement elle leva ses mains et les posa sur le torse de son époux. Non  criait sa logique à son corps, je t’ai dit de t’enfuir pas de toucher ! Vas-tu m'obéir ? Siléa sentait qu’elle était en train de perdre. Comment  pourrais je perdre contre moi-même ? depuis quand un démon a-t-il autant de pouvoir sur moi ? Jusque là elle avait toujours vécu dans la rigueur. Cette discipline de soi lui avait valu sa rapide ascension au sein de l’administration militaire. Alors pourquoi aujourd’hui je n’arrive plus à me contrôler ! Quel est ce don qu’il exerce sur moi. De rage la jeune femme laissa couler des larmes alors que doucement elle appuyait sa tête contre la poitrine nue d’Etanne. Le garde lui caressa les cheveux, il ne pouvait rien faire, c’était un combat qu’elle devait mener seule. Il aurait très bien pu s’en aller, mais la situation se reproduirait, ils vivaient ensembles, ils dormaient dans le même lit. Si l’ange devait se rebeller contre désir qu’il lui inspirait, autant le faire maintenant même s'il ne saisissait pas toutes les raisons de cette lutte. Essoufflée par son acharnement à se résister, sa compagne finit par se dévoiler : 
- Je ne peux pas, je n’ai pas le droit de te toucher. Un jour tu tomberas amoureux et ce jour là tu pourras me renier pour faire ta vie avec elle, en attendant tu ne m’appartiens pas.
Cette excuse, les larmes qui coulaient sur son torse, la douleur provoquée par la trahison d’un ami, tous cela se cumula provoquant la colère du garde. Il la saisit par la taille, la souleva et la plaqua au mur. Par réflexe la jeune femme enroula ses jambes autour de ses hanches. Sans un mot, il l’embrassa. Il savait que l’oubli ne se trouvait pas dans le corps de cette femme, mais il voulait quand même y plonger. Siléa abandonna. Dés l’instant où elle avait poussé la porte elle avait perdu. Plus sauvagement qu’ils l’auraient tous les deux voulu leurs corps se cherchèrent et se trouvèrent, les vêtements déchirés volèrent à travers la salle de bain, et bientôt les caresses précises d’Etanne firent pousser des soupirs à l’ange. Mais quand il voulut réunir les deux corps elle le bloqua dans un dernier sursaut de volonté.
- Etanne arrête, ce geste n’est pas anodin pour moi. Si tu fais ça tu deviens mon mari, si tu fais ça tu fais de moi ta femme.
Elle le regardait dans les yeux. Il fallait qu’il comprenne ce qui allait se passer. Ce n’était pas un petit jeu,  elle n’était une de ses conquêtes qu’il pouvait allonger sans conséquence. Etanne la regarda sans trembler.
- Je le sais petit ange, mais pour moi ça fait longtemps déjà que nous sommes mariés. Doucement il la prit dans ses bras faisant attention à son bras blessé. Il la porta dans le lit et l’aima tendrement cette fois. Il était tard quand Siléa lui demanda d’arrêter, elle venait de réaliser qu’elle était seule à prendre du plaisir.

le prisonnier de l'ange 113
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16 octobre 2009 5 16 /10 /octobre /2009 19:57
Brusquement il dirigea vers elle, sa tête lui tournait sous l’effet de ce geste trop rapide, mais il l’ignora. Il se pencha sur elle, et lorsqu’il vit qu’elle était en vie il s’écroula à ses cotés.
- Et Cali murmura la jeune femme ?
- Ses ailes sont noires répondit Lucas en restant ailleurs.
Siléa grogna
- Les miennes aussi. Lucas leva un regard étonné vers elle
- Toi aussi ?
- Qu’est ce que ça signifie demanda Etanne ?
- Le noir représente la douleur.
Ce furent ses derniers mots avant de s’évanouir à nouveau. Ils mirent du temps à percer la nuit qui avait enveloppé Lucas. La douleur, pas la mort murmura-t-il puis il répéta plus fort en se précipitant dans les escaliers, lorsqu'il  arriva prés de Cali il hurlait. Elle ouvrit les yeux, le regarda et ils tombèrent ensemble dans les limbes.
Lorsque les couples se réveillèrent chacun avaient été déposé dans leur chambre. Le capitaine de la garde regardait avec inquiétudes les combattants. Quand il vit qu’ils allaient bien il s’en alla rassuré.

Etanne fut le premier à sortir de son coma, le soleil était déjà haut dans le ciel. Il avait dormi plusieurs heures. "Ça ne me ressemble pas" grogna-t-il. Il s'accorda quelques instants pour veiller son ange, pâle, qui reposait à ses cotés. Puis il rejoignit la douche.
    Siléa se réveilla seule. Elle avait du mal à sortir de la brume qui entourait son cerveau. Le coup l’avait blessée à l’épaule et chaque mouvement de son bras gauche la faisait affreusement souffrir. Elle regarda le bandage fait par une personne assez malhabile, mais avec beaucoup de soin, remarqua-t-elle pour adoucir son jugement. Apparemment Etanne intimidait même le médecin qui n’avait pas osé la dévêtir pour la soigner. Ainsi l’attention bien que prévenante s'avérait inutile. Au vu de l’emplacement de l’entaille, la jeune femme savait qu’elle avait eu de la chance : à quelques centimètres prés c’est son cœur qu’il aurait fallut bander. Ses pensées dérivèrent, allant vagabonder parmi ses idées noires. Elle s'en voulait de n'avoir pas pu prévenir les autres, de n'avoir su protéger sa reine, de ne pas avoir pressentit le drame et la trahison. Cette blessure était la marque de son échec. J'aurais dû mourir se dit elle, ce coup était destiné à être fatal. Seule ma chance m'a sauvé. Quelle genre de guerrière suis-je si seule la fortune décide de mon sort ? Puis se reprenant vivement elle comprit que ce n'était pas la bonne méthode. Puisqu'elle était en vie elle allait devoir progresser. Chaque chose en son temps se fit-elle, je dois d'abord me soigner et refaire ce pansement. Difficilement, elle se leva et entra sans frapper dans la salle de bain. Son esprit s’éveilla soudainement à la vue de son époux. Heureusement celui-ci avait fini et commençait à se rhabiller, il était vêtu de son pantalon et cherchait une chemise lorsqu’il entendit la porte s’ouvrir. D’un rapide mouvement il se retourna et trouva sa femme sur le seuil.
- On ne t’a jamais appris à frapper ?
L’ange ne disait rien, elle examinait le torse musclé de son époux. Etanne était taillé pour la guerre et l’amour à n’en pas douter. Ses muscles se dessinaient avec volupté sous sa peau claire. Ses mouvements, tout en grâce, éveillaient en elle l’image du félin. Ils faisaient naître chez l’ange des envies qu’elle n’osait s’avouer. Lentement ne pouvant détacher son regard du corps de l’homme qui se tenait en face d’elle, Siléa  fut parcourue d’un frisson. Elle devait se calmer, mais elle n’arrivait plus à se contrôler. Bientôt une lutte acharnée commença en elle. Elle voulait partir mais son corps restait immobile, elle voulait regarder ailleurs mais ses yeux restaient fixés, elle voulait respirer mais elle se noyait. De l’autre coté Etanne l’examinait, il connaissait bien ce regard chez les femmes, le tout était de savoir s'il céderait. Un rayon de soleil déclinant se posa sur la chevelure de la jeune femme. Après tout il venait déjà de passer journée au lit il n’était donc plus à quelques heures près. Ainsi il décida de répondre aux souhaits de la jeune femme.


le prisonnier de l'ange 112
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16 octobre 2009 5 16 /10 /octobre /2009 00:03
- Comment ? Cela fait deux ans qu’il nous balade, pourquoi ça changerait ?
- Sil ?
Inquiet, Etanne regarda l’ange pâlir tandis qu’elle se concentrait. Il n’avait pas idée du prix qu’elle devait payer lorsqu'elle se servait de ce don. Il espérait ne pas en demander trop, mais il n’avait pas le choix, et sa femme le savait.
- J‘y suis, elle est dans une pièce sombre, le plafond est en bois.
- En bois tu en es sûre ?
- Oui.
- Merde ! Elle est plus dans le château !
- C’est humide et vieux. Je dirais que la pièce à longtemps été abandonnée car elle est très détériorée, au point d’avoir un énorme trou en son milieu. Cependant quelqu’un a pris le peine d’ériger une protection pour pas qu’on tombe.
- La pièce des suicidés. On y va !
Lucas ébahi se tourna vers elle, mais déjà son ami l’entraînait.
- Je t’expliquerai plus tard.
Ils se mirent à courir derrière le vampire pendant une dizaine de minutes. Enfin ils arrivèrent dans la haute salle. Cette pièce avait été depuis longtemps condamnée car elle était extrêmement dangereuse. À son centre, on ne sait pour quelle raison, était creusé un trou qui plongeait directement sur le hall. Une faible barrière avait été érigée en vain. Cela faisait maintenant plus de trois siècles que tout le monde l’avait oublié. Tout le monde sauf Arcane qui y avait établi son repaire, et les enfants qui murmuraient que les fantômes des suicidés hantaient l‘endroit.  C’était cette légende qui avait poussé le tout jeune guerrier à défier les autres gamins et à monter ici la première fois. Il se souvenait précisément de la pièce car il y avait vu effectivement un revenant. Il avait vécu sa plus grosse frayeur en ce lieu, et ça allait recommencer. Lorsque Lucas vit Cali attachée, mais vivante (et vêtue) son soulagement fut sans mesure.
- Regarde Brice a même réussi à la retrouver avant nous, elle n’est pas en danger.
Seule Siléa tiqua. Instantanément elle se raidit, dans sa vision Cali avait essayé de l‘avertir de quelque chose mais la guerrière n’arrivait pas à percevoir les pensées. Malgré l‘atmosphère apparemment rassurante de la scène, un danger planait. Elle se prépara à l’attaque mais ne put empêcher son époux de faire signe à son compagnon.
- Hé Brice comment tu as fait ça ? C’est pas possible tu es un vrai magicien !
Le garde allait continuer sur sa lancée de compliments quand son ami se retourna vers lui. Un rictus de haine le défigurait, pendant un instant ils se regardèrent surpris de se trouver là. Rien ne se passa. L'ange profita de cette accalmie pour brûler à distance les cordes qui liaient sa souveraine, mais ce faisant elle relâcha son attention. Le calme ne dura pas et d’un seul mouvement Brice se jeta sur ce qu’il estimait être le point faible du duo.  Siléa fut transpercée par l'épée du traître. Hébétés les deux vampires restèrent figé dans leur incompréhension. Peu à peu la vue de sa femme, morte sur le parquet, tira Etanne de sa léthargie pour le plonger directement dans une rage profonde. Trop tard, son ennemi l’avait déjà terrassé par un sort. Ne restait plus que Lucas. Trop facile se dit Brice, et il l’envoya valser par-dessus la barrière. Sans rien à quoi se raccrocher Lucas se savait perdu, dans sa chute il entendit Cali hurler à son tour puis la vit sauter pour le rejoindre. La folle pensa-t-il alors que son hurlement fut suivit par un autre de dépit de Brice qui voyait sa victime partir. D’un coup Cali déploya ses ailes. Elle savait qu’elle allait le regretter, ses ailes étaient trop fragiles pour supporter la pression, les ouvrir en plein vol allait les déchirer. Cependant elle n'avait pas le choix, jamais elle ne laisserait ce destin s'accomplir. Elle faillit perdre connaissance lorsque son aile droite se brisa, mais dans un sursaut d'énergie elle repoussa les étoiles qui dansaient devant ses yeux, attrapa son époux et le déposa le plus délicatement possible au sol. Elle s'autorisa alors à s'évanouir. Lucas la regarda, blanche sur le carrelage dallé. Ses immenses ailes étendues autour d’elle formaient un linceul, elles étaient noires. Il revit sa femme lui expliquer que la couleur des ailes dépendait des émotions de l’ange, il entendait encore sa voix" la taille indique la puissance et la couleur montre l’état de l’âme. En conséquence un ange triste aura des ailes grises, un ange qui a des pensées sanglantes aura des ailes rouges, ainsi de suite le blanc est la couleur du bien-être." " Et même un peu plus" rigolait Siléa derrière, maintenant aucun ange ne rira plus car le noir était la couleur de la mort, quoi d’autre. La démence envahit le prince qui y succomba sans résistance. Dans un  état second il escalada les marches et se retrouva face à son ami d’enfance. Sans un mot un combat à mort s’engagea. Le rôdeur ne pouvait rien face à la folie qu’il avait engendrée. Le prince ne faisait rien pour survire, la seule chose qui comptait c’était la mort du chasseur. Aucun coup ne le touchait aucune douleur ne l’atteignait, aucune magie ne le ralentissait. La lutte était inégale et Brice périt sans même pouvoir protester contre son sort. Etanne ne put qu’assister impuissant à la mort de son compagnon de jeu. Il se remettait à peine du choc et gémit pour attirer l’attention de son prince. Toutefois quand Lucas se pencha pour l’aider son regard  fit froid dans le dos au soldat. Le prince avait perdu la raison. Il n’eut pas le temps de s’appesantir sur cette constatation car déjà l’image de sa femme transpercée lui revint.

le prisonnier de l'ange 111
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15 octobre 2009 4 15 /10 /octobre /2009 21:07
Cali commença à regarder le démon, ce soir son comportement était étrange.
- C’est une percée décisive, il faut le dire aux autres ! On sait pourquoi Arcane assassine !
- Non, en fait Arcane ne tue pas. C’est la première victime.
- C’est impossible, je lui ai parlé régulièrement. Or ça fait plus de deux ans que l’assassin sévit. Tu te trompes !
- Tu en est sûre ?  Dit il avec son sourire énigmatique que l’ange. Elle connaissait bien cette mimique ainsi que sa signification, elle avait tord mais l’homme prendrait son temps pour lui démontrer. Cette attitude l’avait toujours énervée ! Et si il n’y avait que cela ! Ces derniers temps elle faisait son possible pour supporter sa présence à ses côtés. Elle avait pourtant l’impression que leurs conflits s’étaient apaisés, mais ce soir finalement la tension semblait revenir. Peu à peu l’ange perdait patience. Ce fut donc sur un ton moins calme qu’elle répliqua :
- Bien sûr, il était au conseil !
Elle n’eut pas le temps de finir qu’il l’interrogea :
- Tu es certaine que c’était lui ?
- En tout cas c’est comme ça qu’il s’est présenté, et personne n’a rien trouvé à redire. Qu’est ce qui te prend ?  Tu es étrange.
- Arcane était un homme rare. Sais-tu que parmi les démons peu ont de capacités pour la magie. Alors lorsque tu trouves quelqu’un qui a un don, tu le gardes. Arcane avait décelé chez moi une magie puissante pour un démon, il  prit sur lui de me former en secret. J’étais son projet disait-il, la vérité éclaterait quand il m’aurait suffisamment dompté. Mais il ne put jamais me révéler car je l’ai tué avant et grâce à une de ses formules, l’interversion tu connais sûrement, j’ai pris sa place. Sous son apparence j’ai pu me promener librement dans le château. Au fait le repas était bon ?
Cali paniqua, si il l’avait droguée alors elle allait bientôt s’évanouir. Elle devait agir, les autres comprendraient. Elle fit donc appel à son élément mais ne trouva qu’un grand vide au fond d’elle. Satisfait du regard désemparé que lui adressa la jeune fille il lui dit :
- Hé oui petit ange.
Et lui administra une immense gifle qui l’assomma.  
Lorsque Cali se réveilla elle était attachée dans une salle obscure. Les bruits familiers qui l’entouraient la rassurèrent, elle n’avait pas quitté le château. Mais elle était complètement immobilisée, les bras en croix. A coté d’elle s’élevait la voix de celui en qui elle avait confiance. J’ai été stupide se dit elle, j’aurais dû être plus méfiante, mais comment j’aurais pu deviner. J’avais tellement confiance en lui que je n’ai jamais douté et pourtant j’ai même suspecté…  un souffle posé sur son cou interrompit le fil de ses pensées.
- Alors on est réveillée mon ange ?
- Pourquoi Brice ?

    Lucas n’en pouvait plus d’attendre Cali. Mais que faisait elle ? Ce fut trop, quand à minuit il ne la vit pas revenir il se décida d’aller la chercher et la ramener de force s'il fallait. En passant devant la chambre d’Etanne il aperçut de la lumière. Parfait, ils seront deux à sermonner leur femme ce soir. Sans même avoir à frapper il vit le garde sortir, il avait entendu les pas du roi et s’était décidé à le rejoindre. C’est donc d’un pas résolu que les deux hommes prirent la direction de la bibliothèque. Lorsqu'ils virent Siléa allongée par terre au fond du couloir, leur sang ne fit qu’un tour. Etanne se précipita sur elle alors que Lucas entrait dans la pièce. Paniqué par l'odeur de sang de sa femme, le soldat recherchait fébrilement la blessure, mais il se tranquillisa vite. Siléa n’était qu’évanouie, d’ailleurs elle commençait à retrouver ses esprits, quand ils entendirent le cri paniqué de Lucas. À ce son, l’ange se blottit contre son époux  Jamais de mémoire de vampire un cri aussi bestial, primitif ne fut poussé. L’angoisse qui se répercutait contre les murs, ne s’abîmant pas dans ses rebonds elle prévenait tout le château du drame qui se jouait.
Au loin Cali entendit ce hurlement et sourit. On vient me chercher se dit elle, elle se mit à regarder autour. Elle devait absolument tenir, juste le temps de faire passer le message. Blême Etanne rejoignit son ami. Sur le sol plusieurs dessins éparpillés représentaient les victimes, comme un pied de nez du tueur au roi. Cali n'était plus là. Etanne se saisit du prince et le secoua. Quand il eut repris ses esprits il serra son ami comme il ne l’avait jamais fait.
- Calme toi ! Je te promets qu’on va la retrouver !

le prisonnier de l'ange 110
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14 octobre 2009 3 14 /10 /octobre /2009 23:08
- Bon sang ! C'est Arcane !
Sans plus de réflexion, ils se précipitèrent pour fouiller le château. Trois jours durant l'armée retourna le palais et ses environs. Ils passèrent en revu chaque recoin de la colline allant jusqu'à déranger Gaël dans sa retraite. Nulle chambre ne fut épargnée, quelle soit celle d'un notable ou d'un serviteur toutes durent subir l'exaltation des soldats. Les forces furent déployées dans chacun des villages. En vain cela faisait longtemps que le mage avait fuit. De son coté, Cali avait décrypté tous les sorts jetés par l'assassin, sans pour autant y voir une logique. Puis lassée de tourner en rond, elle avait finalement repris l'infirmerie. Cela faisait maintenant une semaine que leur recherche, infructueuse, avait commencé. Lucas était d'une humeur massacrante mais Etanne avait d'autres soucis en tête. Un jour alors qu'il repartait en chasse il alla trouver sa reine :
- J'ai un service à te demander. J'ai conscience que ce n'est pas le bon moment, cependant avec ce comte Alucard qui traîne je ne suis pas tranquille. Je ne sais pas où tu en es avec votre système judiciaire, mais quand tu auras fini d’examiner les malades ça serait bien de faire disparaître certaines lois de votre arsenal. Je ne veux plus voir Sil pleurer à cause de vos stupides coutumes !
- Tu as raison, répondit la reine songeuse. Il est temps de tout mettre à jour, je vais m’y atteler. Mais avant pendant que tu es là il faut que je t‘avertisse, le compte n’est peut être pas un assassin mais c’est un homme de peu de scrupules. Il est possible qu’il essaye de t’acheter Sil. Je préfère te prévenir. Elle avait bien fait vu le regard incrédule que le garde avait. Au moins maintenant le comte aurait affaire à un homme avisé et connaissant Etanne il allait en jouer. Elle sourit devant les tourments qu’allait subir le pauvre ange.
Il était tard quand le dernier patient s’en alla. Cali informa donc Lucas qu’elle allait manger seule dans la bibliothèque et veiller tard.
- Hors de question répliqua-t-il immédiatement.
- Et si je reste avec Sil ?
- J'accepte, mais seulement à cette condition.
La reine opina sans réellement de regrets, cependant elle laissa la garde sur le seuil, elle avait besoin de concentration. Refaire un système de loi n’était pas simple et son amie le comprit aisément. Elle prit un livre et se posta devant l’entrée laissant sa reine fermer la porte.
La flamme des bougies vacilla quand il entra. Cali ne fut pas surprise de voir le vampire, elle s’attendait à sa visite.
- Alors ça va ? Tu avances ?
- Un peu, c’est assez compliqué de remettre en cause autant de traditions et de coutumes.
- Patience, ça prendra du temps.
L’ange s’étira, la lumière créée par les chandeliers avait instauré une intimité bienvenue dans la petite pièce, ainsi l’atmosphère était moins formelle. Le vampire continua :
- Je t’ai apporté un repas. J’étais certain que tu n’avais pas mangé comme d‘habitude lorsque
tu es concentrée sur quelque chose. Je suis censé veiller sur toi, alors fais une pause.
- Et sil ?
- Je l’ai relevée de sa garde, elle était fatiguée et je suis sûr qu’Etanne l’attendait. Ça te dérange ?
Cali sourit, il avait raison.
-Non au contraire. Comment s’est passé le repas ?
- Comme d’habitude, avec son lot de chamailleries et de grognements habituels.
- Tu n’es pas le dernier à grogner.
Il eut un sourire
- Je le reconnais aisément. On a aussi parlé du tueur.
- Nous n'avançons pas, il est trop vigilant pour nous. Jamais nous retrouverons Arcanne, pourtant je suis sûre que je reste sa proie. Il n'est pas du genre à abandonner, cela n'est pas logique. J'étais persuadée qu'il agirait hier mais qu'est ce qu'il attend ? Aurait-il renoncé ?
- Non ce serait trop beau. La pleine lune, fit le démon en se tournant vers la fenêtre.
- Pardon, demanda Cali distraite. Pourquoi la pleine lune ?
- Pour jeter des sorts, la pleine lune est un élément favorable.
- Pour certain en effet, mais ils sont rares. Elle soupira en posant la question qui ne quittait plus son esprit. Pourquoi faire subir cela à ces femmes ?
- Pour le plaisir.
Cali était perdue, elle fixa le buveur de sang afin qu’il s’explique.
- Comme tu le sais notre espèce est privée de plaisir, mais ça n’empêche pas de le chercher, regarde Etanne. Tu n’imagines pas le nombre de sorts que les miens ont inventé pour y parvenir. Les sorts miroirs qui te font éprouver l’inverse de ce que ta victime ressent donc plus elle souffre plus tu as de plaisir. L'Inachate'ment qui pendant un jour réalise ton vœux le plus cher, certes au dépend des autres mais ce n'est qu'un sacrifice mineur. Où encore les sorts aad litum qui réalisent ton souhait en échange d’une âme. Bien sûr j’étais convaincu que les démons n’avaient pas d’âme, ce que tu as démentis. Mais à l’époque le tueur pensait qu’il fallait un ange.
- Nana ,souffla Cali
- Tu y es, mais tous ont échoué. J’étais désespéré jusqu’à ce que je comprenne que le problème ce n’est pas le sort mais la victime !

le prisonnier de l'ange 109
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14 octobre 2009 3 14 /10 /octobre /2009 12:54
Pendant ce temps Cali écoutait l’ennuyeux comte faire son rapport sur le néant. Il ne s’était rien passé qui justifiait son retour. Pourquoi était-il venu se demanda une nouvelle fois la princesse. Le manque d'action qu'il relatait lui pesait-il au point de se risquer parmi les vampires ? La quête de l'adrénaline sans doute, à moins qu'il ait quelqu'un à voir au château. À son troisième bâillement Lucas mis fin à la séance, mais avant de quitter la salle il vit que le noble avait retenu sa femme. Il s’approcha et surprit alors l’échange de missive. Bondissant sur l’angélique soldat il se lança dans un véritable interrogatoire. De son coté, Cali ouvrait le pli. « Je suis de retour », simple, efficace c’était le tueur à ne pas en douter. Le soir même Lucas convoqua toutes les équipes de surveillance. Qui avait approché le messager décrit par le comte ? Qui avait confié une missive ? Six conseillers avaient envoyé des messages aujourd’hui, mais c’était normal. Cela faisait partie de leurs attributions d’entretenir des relations avec les autres pays. Cela faisait six suspects, plus tout ceux que nous n'avons pas surpris, rajouta Cali. Elle posa tranquillement sa main sur celle de son époux. Il va se dévoiler affirma-t-elle, tout le problème était de savoir quand. 
Le lendemain ils se réunirent tous pour étudier la lettre. De nouveau aucun élément n'apparut aux trois enquêteurs. Siléa et Brice prirent plus de temps à examiner le document, mais sans plus de succès.
- Personne n'a songer à soupçonner le comte ?
lLassemblée fut surprise de la proposition, mais Lucas rejeta l’idée.
- Non, ce n’est pas possible
- C'est pourtant une évidence. « Je suis de retour » qui est de retour à part lui.
- Non, l’assassin est un vampire s'entêta le roi.
- Il mériterait d’en être !
- Oui mais dans ce cas il faudrait inverser son nom sourit Cali. Si tu inverses son état il faut inverser son nom aussi, logique. Imaginez : comte Dracula le vampire !
-  Je persiste même si c’est compte Alucard l’ange et non compte Dracula le démon, il se peut que ce soit l’assassin tout simplement
- Non maître, c’est impossible. Pendant les premiers meurtres le comte Alucard était parmi les anges.
- C’est vrai, grogna le garde déçu de voir s'échapper cette occasion de lui faire la peau. Vous en êtes sûres insista le démon ? En temps de guerre il est possible qu'il ait échappé à votre surveillance.
Cali sourit
- S'il était venu sur vôtre territoire en temps de guerre, combien de temps il aurait survécu ?
- Pas longtemps fit le vampire rembruni. À moins qu'il ait été aidé par un vampire.
- Cela signifierai que nous avons un tueur angélique et un complice vampire. C'est quand même peu probable surtout du temps où on pouvait les manger. Pourquoi s'embarrasser d'un ange ?
- Tu as raison, je le sais. Mais cet homme, il me laisse un goût de métal dans la gorge, un goût de traîtrise.
- Pareil, affirma Cali. Mais ce n'est pas lui ! Cependant j'ai peut être quelque chose d'autre. Depuis tout à l'heure je fixe les esquisses,une idée m'a traversée. Vous vous rappelez lors de notre première conversation, nous nous étions accordés sur le fait que les blessures doivent avoir une signification.
- Certainement pour le tueur, mais pour nous elle demeure cachée. Au mieux elles nous informes sur son état d'esprit.
- Pas seulement, maintenant que je me force à examiner les rapports de votre imbécile de docteur, je perçois un schéma, mais je n'arrive pas à précisément le cerner.
Un silence l'entoura, chacun veillant à ne pas briser sa concentration. Elle scruta les plaies, leur profondeur semblait répondait à leur antériorité. Les meurtrissures les plus anciennes étaient les moins profondes. Le tueur avait-il pitié de ses victimes, puis l'assurance venant ce sentiment devenait haine. Non, se dit-elle, ça ne correspond pas. La solution était là, elle le savait, il fallait qu'elle progresse. Soudain l'illumination se fit. Euphorique elle se saisit d'une plume encrée et relia les lésions entre elles.
- Hé fit Lucas ! Tu ne peux pas écrire sur ce documentent !
- Et voila fit fièrement la jeune femme. Elle avait brandit le papier afin que tous puissent voir, cependant leur excitation ne fut pas à la hauteur de celle de la reine.
- Et voila, tu as gribouillé le rapport du légiste. Tu ne comptes quand même pas qu'on t'applaudisse !
- Mais non idiot ! C'est un sort !
- Pardon ?
Patiemment elle expliqua :
- Certains sorts ont besoin de philtre, d'autres de runes, et d'autres nécessitent une figure géométrique particulière pour se réaliser. Celle-ci est celle du sort de L'Inachate'ment, c'est un sort très puissant…
- Attend, on s'en moque pour l'instant. Tu es en train de nous dire que l'assassin est un magicien ?
- Oui.

le prisonnier de l'ange 108
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13 octobre 2009 2 13 /10 /octobre /2009 21:08
Etanne déposa délicatement sa femme sur le lit mais comme elle persistait à s’accrocher à lui il tomba à ses cotés. Avec un soupir il essaya de s’éloigner sans succès.
- Sil lâche moi.
Au lieu de lui obéir la jeune femme se mit à l’embrasser. Ses baisers étaient profonds, graves. En vain il essaya de calmer son ardeur par de la tendresse, mais déjà leurs corps s’unissaient et se répondaient. Elle l’embrassait comme si chacun de ces instants était unique, comme si chacun de ces baisers était le premier. Etanne sentit le désir monter alors que l’ange resserrait
son étreinte. Il réussit à l’arrêter cependant sa compagne lui chuchota.
- Fais moi l’amour, tu avais dit que si je te le demandais tu le ferais.
- Non petit ange pas dans ces conditions, pas comme ça.
- Pourquoi ?
- Chut, apaise toi, tout va bien.
- Je ne te plais pas ?
- Plus que tu ne le crois.
- Alors, où est le problème.
Doucement il lui caressa le visage. Dors mon cœur je vais régler le problème
Quand il partit il entendit sa femme l’appeler
- Maître…….. Etanne
C’était la première fois qu’elle utilisait son nom. 
Lentement il sortit, il avait besoin de déchaîner sa rage sur quelques soldats. Vue l’état du garde aucun n’osa lui poser de questions sur sa relation avec l’ange. Le soleil était en train de tomber lorsqu'il revint dans la chambre. Siléa était toujours allongée, elle n’avait pas bougé depuis tout à l’heure. Elle se tourna vers lui et murmura avec des grands yeux emplis d’eau.
- Je suis désolée.
Etanne la regarda prononcer ces simples mots. Depuis quelques semaines il sentait quelque chose au fond de lui bouger, lentement d’abord, mais ces derniers temps ça s’accélérait. Il ne savait pas ce que c’était, ni à quoi c’était dû mais il le ressentait. Le garde imaginait cela comme un gravillon qui dévalait une pente sans fin, le gravillon grossissait et gagnait en vitesse devant Etanne impuissant. Encore une fois cette image s’imposa à lui alors que sa femme était en pleurs dans son lit. Bon on réagit, se dit il. Par la fenêtre il pouvait voir le soleil poursuivre inlassablement sa chute. C’était un de ses moments favoris, surtout quand il pouvait l’admirer du haut de son repère. Sans réfléchir plus, il s’empara de sa femme et la plaça sur son dos. Il entreprit de descendre par la façade, il devait aller vite si il voulait voir la fin du couché sur la cime des arbres. Quand il était petit il était souvent puni dans sa chambre. Il n’y a rien de plus bête que de consigner un vampire dans sa chambre, c'est à cette époque qu'il avait pris l’habitude de descendre par la façade qu’il connaissait maintenant par cœur. Une fois à terre il se mit à courir le plus rapidement possible. Sur son épaule il entendait l’ange rire, grisée par la vitesse. Enfin il arriva au grand chêne, sans hésitation il l’escalada et installa Siléa sur la plus haute branche capable de supporter leurs poids. Il attira sa femme dans ses bras pour la mettre au chaud sous sa cape et ensemble sans un mot il contemplèrent le soleil plonger dans le village en dessous. Etanne avait découvert ce lieu tout petit et avait pris l’habitude d’y venir quand il voulait être seul. Il en n’avait jamais parlé à personne, il se demandait souvent si Lucas et Brice avaient eux aussi ce genre de refuge. Certainement. C’était la première fois qu’il y emmenait quelqu’un mais il fut content d’être là avec elle. Encore une fois l’image de la pierre apparut, il la repoussa et se contenta d’apprécier le moment. Lorsqu’il fit nuit il se leva et s’étira souplement. La jeune femme s’accrocha à lui et ils rentrèrent, cet instant leur avait fait du bien et aucune tension ne persistait entre eux. Demain ils en parleraient peut être, mais ce soir ils s’endormirent réconfortés.

le prisonnier de l'ange 107
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