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25 septembre 2009 5 25 /09 /septembre /2009 07:00
- Attends lui ordonna-t-il.
- Attendre quoi ? Qu’il l’ai tuée ! Pousses toi tu me gênes.
- Il ne peut pas la tuer.
C’est le moment que choisirent Cali et Lucas pour enfin éclater du rire qu’ils n’en pouvaient plus de contenir. Tu vois, reprit le soldat, elle n’est pas en danger, pour l’instant. Intérieurement il fut rassuré, lui aussi avait eu peur que son ami se soit emporté.
- Ça va pour cette fois, mais il ne perd rien pour attendre. Je ne sais pas pourquoi Cali s’est attachée à lui, mais dès que ce sort infâme est levé il périra de mes mains s'il la touche.
- Tu n’y arriveras pas
- Pourquoi ?
- Car c’est moi son garde du corps.
- Tu es bien prétentieux, que je sache tu n’as pas pu arrêter Cali lorsqu‘elle l‘a ensorcelé, voila un fier garde !
- Au moins mon protégé est vivant, on ne pourra plus dire la même chose à propos de la reine dans 2 mois.
- Ordure !
Sur ce dernier cri elle releva sa lame et une lutte sans merci s’engagea. Siléa était une guerrière reconnue pour son talent, et malgré l’avantage que lui donnait son espèce Etanne eut du mal à parer ses coups. Plus rapide, le garde répliquait mais ne trouvait aucune ouverture pour attaquer alors que l’ange déchaînée se fendait dans des gracieux mouvements. Au plus fort du duel le guerrier réussi enfin à prendre le dessus et désarma son adversaire. Il la fit violement tomber et alors qu’elle était à terre il la mit en joue.
- Je t’avais dit que tu n’arriverais pas à me battre, même si je reconnais tes talents. Maintenant excuses toi !
- Tu crois ça dit elle menaçante.
Dans le même instant il entendit Cali crier « Etanne attention ». Son instinct l’avertit à temps pour qu’il puisse esquiver. Une immense flamme avait jaillit des mains de la jeune femme. Impressionné le garde ne dit rien mais resta écarté alors que la reine réprimandait son amie.
- Tu aurais pu le blesser, bon sang Siléa à quoi tu joues ?
- Ça va tu n’as rien ? S’inquiéta Lucas.
- Non tout va bien, j’ai de bons réflexes.
- Bon sang qu’est ce qui vous a pris tous les deux ! Si vous voulez vous mesurer l’un à l’autre c’est dans le dojo que ça se passe, pas dans les jardins !
Lucas n’avait pas fini mais déjà l’ange s’en allait. J’ai un mariage à préparer marmonna-t-elle avant de disparaître. Le roi se tourna donc vers son ami.
- Laisse tomber lui dit il avant lui aussi de partir.
La jeune femme avait frappé juste, Etanne s’en voulait de ne pas avoir su protéger Lucas mais il s’était juré que ça ne se reproduirait plus.

Le lendemain le temps était pluvieux comme si le ciel pleurait lui aussi cette union contre nature de la mort avec la vie. Cali était au lit, la cérémonie allait avoir lieu dans moins d’une heure mais Cali était au lit et refusait de se lever.
- Je ne veux pas y aller disait elle sans cesse, tournant et retournant dans les draps.
- Ça suffit ! Arrête ces enfantillages tout de suite !  Si tu ne bouges pas je vais te forcer à te lever moi, tu vas voir !
- Soit, je me lève tu as gagné ! Mais je ne veux pas aller au mariage.
- Tu n’as pas le choix, c’est toi qui dois dire la messe.
- Je ne veux pas dit elle boudeuse.
- Non mais ce n’est pas vrai ! Je vais t’habiller vite fait bien fait tu vas voir ! Alors qu'elle robe dois-tu porter ? En demandant cela il s’était approché et l’avait saisis par le bras. Il commençait à faire doucement glisser sa chemise de nuit lorsqu’elle l’arrêta.
- Non mais tu ne vas quand même pas me déshabiller ! C’est bon je vais le faire.
Elle mit moins d’une demi heure pour être prête. Lucas devinait sa peine mais ne savait pas comment la soutenir, il se contenta d’être là en espérant que ça suffise. Le trajet jusqu’à l’Église ressembla à une exécution. Personne ne parlait, pourtant un silence lourd de mots pesait aussi sûrement qu’un deuil. Arrivé dans la pièce tous était déjà en place, la salle comme tous les lieux de cultes avait de nombreux bancs dispersés de part et d’autre ce qui formaient un chemin. Le long de cette allée se trouvait une estrade avec au bout un autel. Cali remonta le sentier comme si elle devait rejoindre le bourreau.  Un mutisme étouffant qu'elle  traînait derrière elle recouvrit la pièce, comme si tout bonheur avait déserté. Tout en marchant aux cotés de son compagnon elle admirait son amie placée au milieu de la scène, formant une ligne elle était entourée de son future époux et d’Etanne qui avait été sommé de tenir le rôle de garçon d’honneur. Le garde n’était pas à sa place, c’est vrai que chez les vampires les témoins se trouvent prés des mariés mais chez les anges ils doivent s’installer sur les bancs. Cependant cette disposition fit naître en elle une idée folle, j’ai un plan se dit elle. Oui elle avait un plan mais quel sera le prix. Cette fois ce n’était pas elle qu’elle mettait en danger.

le prisonnier de l'ange 86


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24 septembre 2009 4 24 /09 /septembre /2009 12:00
- Pas lui ! Ce n’est qu'un misogyne, un être immonde ! Il a une grande estime de sa personne alors que rien en lui n'arrête l'attention. Traitant les autres avec le mépris qu'il devrait lui être dû, il déshonore à la foi son titre et son grade. Si j'avais autorité sur l'armée il aurait un poste qui lui siérait mieux : il nettoierait les ordures ! Las mon pouvoir est limité en ce domaine, l'armée est indépendante. Cet homme m'insupporte au plus au point, c'est physique. Et je déteste la façon dont il pose ses âneries en vérité. Il est inculte, stupide et hautain !  Et c'est un assassin !
- Moi aussi si j'en crois les propos que tu as tenus il n’y a pas si longtemps.
- Non ! La comparaison est improbable. Lors de son précédent mariage il a traité sa femme avec plus de morgue que le plus endurcie des homme la prenait en pitié. Partout il l'insultait indifférent au public !
- Cali calme toi, tu exagères. Il n'était pas pire que Caïn.
- Caïn avait certes beaucoup de défaut mais il était jeune, et ce n'était pas un veuf volontaire !
- C'était un suicide.
- Il est aisé de suicider quelqu’un qu’on a sous ses ordres. Ne me dis pas que tu le crois innocent !
- Je ne sais pas, soupira Siléa.
Tout au fond d'elle la guerrière savait qu'il était coupable. Les lois de son pays avaient poussé les hommes à devenir irrespectueux envers les femmes, même si en apparence elles demeuraient leurs égales. Et si elles étaient mieux traitées que les Tarantes, leur sort n'en demeurait pas moins difficile. Les hommes, soupira-t-elle, sont de véritables plaies.  Enfin pas tous se reprit-elle.
- Je ne saisi pas.
La réflexion du roi tira Siléa de ses pensées.
- Tu te doutes que la première règle visant à éviter le bavardage des hommes a été prise par une reine. Quand son époux, le roi, l'a découverte il a tellement été choqué par l’image qu’elle donnait des hommes qu’il a pris immédiatement un décret. Ce nouveau texte fait subsister le lien hiérarchique dans le couple. En d’autres termes la femme reste soumise à l’homme. Parce que si les hommes sont bavards, les femmes elles sont inconstantes ainsi il faut les maîtriser. C’est donc un double contrôle qui a été mis en place. Ces lois sont basées sur des stéréotypes qui n'ont plus lieu d'être, mais elles n'en demeurent pas moins applicables. Il a donc suffi que le conte Alucard ordonne à sa femme de se pendre pour qu’elle obéisse sans avoir le choix.
- Et si le mariage à lieu entre personnes de même grade ?
- C’est la même chose.
- Vous savez que c’est un assassin mais vous ne faites rien ? Interrogea Etanne qui prit la parole pour la première fois
- Nous n'avons pas de preuves.
- On ne peut pas dire que vous êtes très efficaces !
- C’est toujours mieux que de n’avoir ni preuves ni suspect non ? Répliqua vivement la garde.
Le guerrier ne put que grogner un « facile » tout bas.
- Nous ne sommes pas sûres. Cali en est persuadée mais elle ne l'a jamais aimé. Dès que ces deux-là  se sont rencontrés ils se sont pris en grippe.
- Je vais réfléchir à un plan, il est hors de question  que cette union se fasse reprit Cali après cette intermède.
- NON hurlèrent les deux démons ensembles sous le regard incrédule de la guerrière.



le prisonnier de l'ange 85


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24 septembre 2009 4 24 /09 /septembre /2009 07:00
Siléa les promena toute la matinée dans la forteresse qui était l’exacte réplique architecturale de la citadelle des démons. Seule la décoration avait changé, le carrelage n’était plus noir et blanc mais blanc et violet, une des couleurs préférées de la princesse. Ici et là le palais était marqué de milles intentions que Cali repérait. Selon la volonté du prince la lumière entait librement dessinant les heures sur les murs. A la fin de la visite ce fut Etanne qui fit remarquer d'un ton taquin :
- Hum, je ne sais pourquoi ce château m'est étrangement familier.
- C’est une copie de notre demeure. J'ai pensé que ça fortifierait les liens entre nos peuples si les futurs souverains vivaient dans le même édifice. Mais j’aurais peut être dû t’en informer avant, dit-il en se tournant vers la reine.
- L'idée m'enchante, d'autant plus que les différences permettent de se sentir chez soi.
La visite se finit par les jardins où s’installa le petit groupe défiant ainsi le froid saisissant. Un silence se fit dès qu’ils furent assis, tous goûtaient au calme et repos des lieux. Ce fut Siléa qui se décida à briser cette quiétude.
- Dans deux semaines j’aurai 25 ans, annonça-t-elle.
- Félicitations, lancèrent ensemble les deux hommes. Mais ils le regrettèrent dès qu’ils virent l’expression effarouchée de Cali puis celle résignée de Siléa
- Apparemment ce n‘est pas une bonne nouvelle murmura le prince. Peut être qu’elles pensent qu’à 25 ans elles sont vieilles. Heureusement qu’elles ne connaissent pas nos âges.
- Visiblement si j'en crois vos expressions il serait plus convenable de vous exprimer nos condoléances fit le garde.
- Je vais me marier, continua l’ange, indifférente à l’agitation des buveurs de sang.
- Dans un premier élan j’aurais tendance là aussi à la féliciter mais je ne suis plus sûr, je n’ose pas, glissa Lucas à son ami.
- Moi je suis un fou et j'affronte sans peur le danger. Félicitations lança-t-il gaiement. Cependant lorsqu'il vit le visage renfermé de la guerrière il rajouta, heu toutes mes condoléances. Quel est le problème à ton avis ? Reprit-il à l’attention de son ami.
- C’est peut être l’heureux élu, il n'est peut être pas heureux d’être élu.
- Ou il est heureux, mais ce n’est pas un élu.
- Non, c’est qu’il est élu. Bon c’est bientôt fini les guignols ? Répliqua l’énigmatique guerrière.
Cali soupira puis entreprit de s’expliquer :
- La loi oblige les femmes à se marier avant leurs 25 ans.
- Pourquoi ? L’interrompit son époux.
- C’est une politique de reproduction.
- J‘adore l‘idée de mariage de reproduction ! Lança Brice, il est gentil à vous d‘entretenir le vivier !
- Pendant la guerre, continua l’ange imperturbable, beaucoup d’anges mouraient et les femmes avaient d’autres idées que la romance. Nous avons donc vu le nombre de naissances diminuer. Pour éviter l’extermination de notre race nous avons obligé les femmes à prendre époux. Cette loi est dépassée mais, nous n'avons pas encore eu le temps de l’abroger et maintenant il est trop tard pour Sil. Elle est donc obligée de se marier la semaine prochaine. Dans l’armée le mariage est organisé.
- Pourquoi ?
- Pour éviter les risques de corruption, répondit patiemment la jeune femme. Une militaire qui doit se marier doit le faire soit avec une personne de grade équivalent, soit de grade supérieur. Ainsi si les hommes ont,comme souvent, envie de faire des confidences sur l’oreiller cela n’aura pas de conséquences. En fait cette obligation vise à lutter contre les faiblesses des hommes mais ce sont les femmes qu’elle contraint. Cependant il faut bien avouer que normalement à 25 ans une femme est en début de carrière, elle a donc le choix.
- Ce n’est pas mon cas répliqua lugubrement la guerrière. Je n’ai aucun équivalent et qu’un seul supérieur, je suis arrivée à la fin de ma carrière.
- C’est qui ? Demanda sombrement Cali
- Le compte Alucard.
- Non ce n’est pas possible ! S’écria Cali, je ne te laisserai pas épouser ce reliquat d'homme ! Je te rétrograde immédiatement !
- C’est gentil, enfin quoiqu'à la réflexion. Mais inutile, le comte Alucard reste mon seul supérieur. Quant aux égaux, ce sont soit des femmes soit des hommes mariés, à ce niveau de la hiérarchie il est rare d'être jeune.
- Alors je t’offre une promotion.
- Et le comte Alucard devient mon seul équivalent. Comme tu ne peux descendre ou monter une personne de deux grades tu es impuissante. C'est sans issue.
- Pourquoi ? Les deux femmes se retournèrent dans un seul mouvement vers le prince. Pourquoi vous vous assombrissez autant ? Que diable lui reprochez vous à ce comte ? Il est possible qu'ils se conviennent, ne le condamner pas trop tôt. Certaines unions sont surprenantes, affirma-t- il dans un sourire.

le prisonnier de l'ange 84

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24 septembre 2009 4 24 /09 /septembre /2009 01:00
La magie prit fin dans des cris poussés par le couloir. À contre cœur Lucas se détourna de son épouse pour regarder les deux responsables qui entraient dans la chambre.
- Tu n’as rien à faire là, lançait hargneusement Siléa
- J’y ai plus ma place que toi ! Ça fait des années que j’apporte son déjeuner au prince ! 
- Parce que tu appelles ça un déjeuner ! C’est gras, plein de viande et de sauce ! Immangeable dès le matin, ça me dégoûte !
- C’est sûr que ce n’est pas avec ces fruits que tu vas rassasier Lucas ! Ton plateau manque de protéines.
- Et le tien de fibres !
- Ha le combat des protéines contre les fibres répliqua Lucas afin d'interrompre ces chamailleries. Son intervention fut une réussite, les deux plateaux tombèrent à terre sous le regard désabusé du roi qui voyait son repas s’évanouir.
- Que fais-tu là espèce de pervers ? Espérais-tu la surprendre endormie ?  Tu étais censé rester dans ta chambre.
-Dans ma chambre ? Mais j’y suis.
- Sil, Lucas est mon époux, il est donc naturel que nous dormions ensemble !
- Qu’est ce que tu lui as fait ? Pourquoi est-elle nue ?
- Sil arrête ! La reprit son amie. Ça fait plusieurs mois que nous dormons à coté, tu vas devoir l’accepter !
- Tu sembles heureuse.
Cali s’entoura de ses ailes se composant ainsi une robe de plumes et de lumière.
- En effet.
Elle saisit la surprise de son époux pour qui la conversation devenait irréelle et se lança donc dans une explication.
- La taille des ailes révèlent la puissance de l’ange, (Caïn par exemple en avait de toutes petites précisa Siléa en pouffant). Ça suffit Sil, ce n’est pas drôle ! Malgré la réprimande Cali souriait. Je reprends la taille indique la puissance et la couleur montre l’état de l’âme. En conséquence un ange triste aura des ailes grises, un ange qui a des pensées sanglantes aura des ailes rouges, ainsi de suite. Le blanc est la couleur du bien-être.
- Et même au delà, affirma la guerrière dans un clin d’œil complice.
- Et toi que t'arrive-t-il ? Demanda Lucas à son ami.
- Rien, répondit il en détournant vivement le regard.
Depuis son arrivée Etanne n’avait cessé de regarder Cali. Je vois murmura Lucas, il ne pouvait pas en vouloir à son compagnon.
- Et la victoire du petit déjeuner revient à Siléa ! S’écria cette dernière. Elle avait ramassé la nourriture et avait refait son plateau qu’elle tendait fièrement.
- Pardon, tu ne comptes quand même pas nous faire manger ça ? Interrogea Lucas.
- Pourquoi ? C’est plein de fibres, rétorqua-t- elle.
- Surtout celle du tapis !
Lucas fut content de constater qu’Etanne avait retrouvé ses esprits. 
- Nous allons tous au mess. Cali va t’habiller, je surveille les enfants.
- C'est bon ! répondirent les soldats en cœur.
Le déjeuner se déroula dans cette ambiance espiègle mais Lucas n'en profita pas. Loin des querelles incessantes des gardes il songeait à la scène de ce matin.  Retraçant le chemin de ses émotions il devinait que rien ne serait plus pareil. Son regard sur sa compagne avait évolué, toute la question était de savoir ce que ça changeait. Il essayait d’analyser ses sentiments en vain. Malgré sa volonté son regard ne cessait de se poser sur sa campagne ignorante du drame qui se jouait en lui. Cette dernière en pleine discussion avec les autres ne s'aperçut de rien. Ce fut l’intervention de Siléa qui obligea le prince à sortir de ses pensées :
- Il me semble clair que je ne ferais rien de ce vampire. (Parce que tu voulais me faire quelque chose ? Protestait l’intéressé au loin) ce n’est qu’un garde têtu. Souhaitez vous visiter le palais ? 
- Oui ! répliqua Cali enthousiaste, puis se tournant vers son époux elle lui saisit le bras. Qu’est ce que tu en dis ?
Lentement Lucas lui fit face, elle était là, souriante et naïve comme à son habitude. Finalement ça ne change rien, Cali reste Cali se mentit-il.
- Qu'il soit fait selon tes désirs petit ange.

le prisonnier de l'ange 83
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23 septembre 2009 3 23 /09 /septembre /2009 19:40
Le soleil n’était  pas encore levé quand la princesse se réveilla, mais elle ne fut pas la seule à bouder la grasse matinée.
- Tu te réveilles enfin ! Lui lança son époux visiblement de bonne humeur.
-Tu peux parler, tu as encore la serviette autour du cou !Tu à peine as tu eu le temps de prendre une douche que mes yeux se sont ouverts. Mais en plus il est tôt, quelle lubie t'est passée par la tête ? Reviens te coucher !
- Magnifique sens de la déduction, se moqua-t-il gentiment.
Cali estima que le moment était idéal pour remercier son époux :
-Je ne sais comment te montrer ma gratitude. Alors si je peux faire quelque que chose pour toi n'hésite pas. Quoi que ce soit ,je ferai ce que tu souhaites.
- Hum, voila une offre bien alléchante, petit ange, surtout lorsqu’on songe au nombre de problèmes que tu m’as posé. Si j’avais su qu’il suffisait de te ramener chez toi pour te soumettre, je l’aurais fait il y a longtemps. Tu es prête à tout c’est ça ?
- Oui, répondit-elle résolue.
Lucas avait très bien saisi le sous entendu de cette proposition, d’ailleurs la nervosité de sa femme l’avait aidé. Elle n’est pas encore prête pensa-t-il  dans un soupire, cependant il continua à jouer.
- Vraiment tout ? fit il en s’approchant d’elle. Il entendit son cœur s’accélérer.
- Oui, répéta-t-elle.
 Il attendit d’être à un frôlement d'elle pour déclarer :
- Non, finalement tu n’as rien qui m’intéresse.
Puis feignant l'indifférence il s'éloigna. La princesse fut soufflée, elle ne comprenait pas l’attitude de son époux, elle ne correspondait pas à sa réputation.
- Si tu le dis, lança-t-elle finalement déçue. S'il te vient une idée fais en moi part, en attendant je vais m’habiller.
- Ha si j’ai une requête, mais elle est osée.
Cali reprit espoir :
- Dis moi ce que tu veux.
Elle s’assit sur le lit pour l’écouter, Lucas ne tarda pas à la rejoindre.
- Selon la légende vous avez des ailes.
- Bien sûr.
La princesse était totalement décontenancée, pourquoi lui parlait il de cela maintenant ?
- Je n'en ai jamais vu. Bien sur j’ai déjà vu ton dos et leur tracé, mais ce ne sont pas vos ailes…
La princesse soupira. D'accord, songea-t-elle, j’abandonne.
- Si, ce sont nos ailes.
Elle fit glisser sa chemise découvrant ainsi son dos afin de le montrer à son compagnon. Soudain elle se rappela l’esquisse que Lucas avait fait d’elle et de l’émotion qui en transparaissait. Il s’intéressait réellement à ses ailes, ce n’était pas encore un de ses jeux, elle continua son explication.
- À l’origine nos ailes étaient dehors, mais elles sont très fragiles et peu pratiques. Alors il y a très longtemps, un sorcier de mon espèce a inventé un sort permettant de les protéger. Et c'est  à cette fin qu'on les a incorporées sous l‘épiderme. Aujourd’hui on jette ce sort à chaque nouveau né. Cependant on ne peut pas totalement les cacher c’est pour cela que tu les devines et qu’elles se dessinent sur ma peau.
- Alors ce sont tes ailes que je vois, vraiment ?
Elle sourit, il avait un air émerveillé qu’elle ne lui connaissait pas.
-Bien sûr comment crois tu que je pensais m’envoler la dernière fois ?
Elle rejoignit le milieu du lit. Derrière elle le soleil daignait enfin se lever et versait une lumière timide sur le lit. Cali se dit que l’ambiance était parfaite pour créer une émotion, elle se mit à contre jour et déploya ses ailes. L’effet recherché ne manqua pas, son époux fut  ébahi, et dans le tumulte de ses émotions ils ne remarquèrent pas combien l’opération était douloureuse (pour dévoiler ses ailes la princesse devait transpercer son épiderme). Lucas admirait sa femme. Elle était agenouillée et se découpait dans l’éclairage naissant, ses ailes immenses étaient d’une blancheur lumineuse, elles rayonnaient de pureté. Pour la première fois de sa vie il ne trouvait rien à dire, pas de méchanceté, ni de blague. Il en resta sans voix, pétrifié par la beauté irréelle de la scène. Le soleil qui peu à peu se levait, dévoilait lentement des petits riens mettant inlassablement la jeune femme en valeur. Il divulguait paresseusement les détails insignifiants comme la pâleur de la princesse, un grain de beauté, une de ses mèches égarée sur sa peu nue, le reflet de ses yeux variant sous l’émotion du prince, ses seins, cachés pudiquement par ses mains, qui montaient et descendaient doucement au rythme de sa respiration créant une berceuse inaudible. Cali ne disait rien, laissant le soleil la taquiner de ses rayons dorés ébauchant ainsi des tracés de lumières. Elle ne bougeait pas, elle gardait la pose ne voulant gâcher l’instant de grâce qu’ils partageaient. Le temps s’écoulait au rythme du jeu d’ombre qui se jouait sur la peau de l’ange. .

le prisonnier de l'ange 82
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22 septembre 2009 2 22 /09 /septembre /2009 23:03

Ils arrivèrent le lendemain soir après que Cali ait passé la journée à donner des informations et des conseils sur son peuple.
-Si nous avions su cela plus tôt, il aurait été plus aisé de vous chasser et  de vous exterminer.
- Brice ! Le reprit Lucas
- Ose me dire que c'est faux ! À cette époque le sang des anges souillait aussi tes mains, sans que cela te tourmente.
Le prince se contenta de pousser un soupir et posa une nouvelle question à sa femme. Le soleil descendait lorsque le château fut enfin en vue. Il avait été entièrement reconstruit sur le site de l’ancien palais. Malheureusement de celui-ci il ne restait que des ruines et aucun ange n’était assez vieux pour le décrire. Il avait donc fallut tracer de nouveau plans. Lucas avait insisté pour qu’il fût construit en pierre blanche et orienté plein Est.  Ce château devait être lumineux pour effacer les ténèbres passées. Il fut satisfait de ces précautions, le résultat final se révélait époustouflant, dans la clarté déclinante l'édifice était réellement somptueux . Lucas jeta un coup d’œil en biais à son épouse pour guetter sa réaction et la trouva émue aux larmes, comme il ne souhaitait pas pénétrer plus avant dans son intimité, il cessa de l’examiner. De toute façon je n’en ai pas besoin, songea-t-il sentant l’émotion l’étreindre, j’ai ses maudits sentiments en direct !
Dès que Cali fut dans la cité les murs s'emplirent d'hurlements de joie. Les anges se bousculèrent afin de les acclamer, et porté par leur allégresse nul ne fit attention aux hommes qui l'accompagnait. Des enfants jetaient des fleurs, tandis que d’autres se mettaient à danser, jamais Lucas n’avait vu un telle exaltation.
-Tu es très appréciée, remarqua-t-il impressionné
- Il ne faut pas se fier aux apparences, aucun d'eux ne me connaît. Se qu'ils fêtent c'est la liberté que je représente, avant mon mariage ils ne savaient même pas que j'étais encore en vie.
- C’est bien ainsi, il vaut mieux être aimé pour ses actes que pour soi. En plus bientôt tu ne seras plus en vie mais tu resteras dans les mémoires.
Il la laissa méditer sur ces paroles se frayant difficilement un chemin parmi la foule.
Par contraste au château le calme semblait régner, mais dès que la princesse se montra Siléa jaillit de nul part pour l’enlacer sauvagement. Interprétant mal son geste Brice, que la foule avait rendu nerveux, sortit son arme et la plaça sous la gorge de la guerrière.  Mal lui en prit, ne s’attendant pas à une riposte il ne vit pas le coup venir, en un instant il fut désarmé et à terre.
-Qui es-tu ? Il ne me semble pas t’avoir vu la dernière fois. Au fait bonjour Lucas, salut Etanne.
- Sil lâche le ! C’est mon garde du corps.
Cali ne put retenir un sourire devant le gémissement que Brice poussa en entendant cette déclaration.
- Hum, vu ses réflexes il est étonnant que tu aies encore un corps.
Puis elle se pencha pour lui murmurer « à partir de maintenant c’est  moi qui vais m’en charger d’accord ? »
- Pas de problème.
-Je ne voudrais pas vous sembler malpoli mais j'ai faim, alors si on pouvait repousser les effusions à plus tard ça serait idéal. 
Le repas fut délicieux bien que rapide. Le voyage avait était long et chacun aspirait au repos. Cali sourit en découvrant leur chambre, elle ressemblait fortement à celle qu’elle occupait habituellement avec Lucas à quelques détails près. Les draps de satin étaient gris pierre et non noir, le lit avait un baldaquin et les murs, assez sombres chez le vampire, avaient été ici peint en un vert pomme très doux. De la pièce se dégageait une impression de bien être. Les plante disposées ça et là dans la pièces créaient un intérieur extérieur séduisant. Au final la chambre était un havre de paix au sein du château.
- J’espère que ça te convient se manifesta Lucas. Dans son enthousiasme la reine l’avait oublié.  Pour l'instant j'ai arrangé la pièce ainsi mais c’est ta chambre tu es libre de la décorer comme tu désir, fit-il en haussant les épaules. Je suis las, je vais me coucher.
- C’est magnifique. Je ne pense pas y toucher,  tu as bon goût. S’arrachant à sa contemplation elle se tourna enfin vers lui et lui sourit. Va, je te rejoindrai après la douche.
Pendant que l’eau chaude détendait ses muscles, la jeune femme cherchait un moyen de remercier son époux. Non seulement il avait veillé à la reconstruction, mais il avait rebâti en fonction des ses goûts. Certes ce dernier voyage était le dernier acte de sa vie, mais elle ne moura pas sans un adieu au siens. Après tout cela elle ne trouvait rien qui puisse exprimer sa gratitude. Enfin si elle avait bien une idée, toutefois il fallait être deux pour la réaliser. En sortant elle trouva son mari endormi. Tant pis on verra ça demain, se dit elle, elle s’endormit sur cette pensée.

le prisonnier de l'ange 81
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21 septembre 2009 1 21 /09 /septembre /2009 22:23

Puis il sortit esquivant ainsi les inévitables questions. Ils passèrent les jours suivant à préparer l'excursion, comme le prince n’avait pas révélé la destination un mystère planait. Cela ajouté à la joie des trois amis de se retrouver, les arrangements prirent une tournure de souvenirs d'enfance. Les comparses se perdaient en conjonctures sur leur destination.
- Nous allons à la mer ! S'écria soudain Etanne, ai-je besoin d'un maillot ?
- Non idiot ! Je te rappelle que tu es un vampire. Tu n’aimes ni l’eau ni le soleil, alors je ne vais pas t’emmener à la plage !
- Dommage, je n’ai jamais vu la mer se lamenta Cali. J'aurai aimer y aller.
- Alors nous allons à la montagne, dois-je prendre mon cache nez ?
- À quelle fin ? Nous n’aimons pas l’eau je viens de te le dire, c’est pas pour aller à la neige ! Espèce de vampire dégénéré !
- Dommage, je n’ai jamais vu les montagnes. Ça doit être magnifique, sûrement autant que la mer.
- Je sais nous allons aux thermes ! Je vais prendre des huiles !
-Non mais tu le fais exprès ! Et puis depuis quand tu t'enduis d'huiles, tu es un guerrier !
- Dommage, je ne suis jamais allée aux thermes. Ça doit être relaxant, tout ce qui nous faudrait pour oublier ces mois d'enfer.
- Allons-nous faire du bateau ? Demanda-t-il piteusement
- J'abandonne.
- Dommage, je n’ai jamais fait de bateau, le fleuve de Broc est très plaisant à naviguer à cette époque. Il est dit que si le temps est clément nous pouvons voir les pyramides de jade se dessiner sur les berges. Cela fait rêver.
- En effet, mais plus que les pyramides ce sont les jardins d'automne qui sont de pures merveilles. Des arbres de toutes couleurs à perte de vue, les centenaires côtoient les jeunes créant l'illusion du temps. Pas une trace de vie, la végétation dans sa plus pure beauté. Il semblerait que tu n'as pas vu grand chose, rétorqua Brice d’un ton sec
- Effectivement. Cela est certainement dû au fait que j'ai passé ma vie à fuir tes congénères, cela à dû nuire à ma découverte du monde. 
Malgré l’ambiance joviale, une tension planait entre l’ange et le nouvel arrivant. Il lui arrivait souvent de murmurer « après tout il lui reste moins de deux mois » faisant ainsi allusion à la fin du sort. Au bout de deux jours tout fut prêt et ils partirent.
- Bon maintenant que nous sommes en route, tu pourrais nous dire notre destination.
-C'est une surprise, bande de gamins impatients. 
    L’ange se tut toute une journée, se rappelant les mises en garde de son époux. Mais au deuxième jour elle oublia ses résolutions et participa sans gène aux conversations entre les trois guerriers. Lucas, amusé, lui adressa alors un regard qui se voulait courroucé. Le trajet fut agréable. Les contrés traversées changeaient sous les yeux des compagnons qui ne perdaient pas une miette du parcours. Chacun y allait de son commentaire,et finalement ces discussions sans fin resserrent les liens entre eux. Cali appréciait les petits hameaux avec leurs toits de chaumes et leurs cheminées fumantes, alors que Brice était en admiration devant le désert de Gaad juste à son sens car dur. Il disait que seule la nature permettait de mettre l'homme face à lui-même, le confort moderne ne servait qu'à enliser les hommes dans leur propre paresse engendrant ainsi les tueurs. De là partait un débat enflammé entre le garde et la princesse alors qu'Etanne égrainait ses souvenirs dans les champs qui maintenant les accompagnaient.
- Tu es bien songeur mon ami, je suppose que ce sont ces champs qui t'ont attirés loin des chicanes futiles de nos compagnons, fit Lucas.
- Tu as raison. Je m'y revois encore, gamin, courir après les passereaux pour les attraper, mes combats contre nos ennemis imaginaires, et toutes ces sottises d'enfants. Les champs me rendent toujours nostalgique, Cali elle affectionne les hameaux symboles de la tranquillité qu'elle n'a pas connu, quant à Brice lui apprécie le vide du désert. Et toi mon roi, qu'est ce que tu aimes ?
- Les forêts. La nature y pousse selon ses propres règles sans aucun conflit ni responsabilité. CChaque être y est indépendant mais appartient à un tout. Les règles y sont les mêmes pour tous, l'égalité et la liberté y règnent sans partage,… et sans roi fit-il après un instant de silence.
- Serais-tu fatigué ?
- Un peu, le pouvoir est usant. Chacune de mes décisions est lourde de conséquences, je ne fais jamais rien à la légère. Tout le monde attend de moi l'impossible, alors je fais de mon mieux mais la nuit les doutes m'accaparent. Les arbres eux dorment en paix.
- Ces vacances vont t'apaiser.
- Je l'espère.
Ainsi au fil des conversations chacun se dévoilait, sans que cela réchauffe les relations entre Cali et Brice. Révolté contre l'union forcée de son ami Brice entretenait sa rancune. Il la haissait et comptait bien lui prouver.
    Ce ne fut qu’au 4ème jour que la princesse reconnut les paysages. Alors qu’ils faisaient une pause assis autour d’un feu elle interrogea son compagnon
- Ce paysage m'est familier, je suis certaine de connaître cette région. Mais où diable sommes nous ?
- Devine, lui rétorqua son mari taquin.
Elle se leva et commença à explorer les lieux.
- Hé attends ! Ne t’éloignes pas ! Lui ordonna Brice, il allait se relever pour l’arrêter quand Lucas l’immobilisa.
- Ne t’inquiète pas, elle ne risque rien ici.
- Pourquoi ? D’après ce que j’ai compris elle a une sérieuse tendance à attirer les ennuis et à te mettre en danger ! 
Il allait répondre lorsqu’il vit la jeune femme revenir en courant pour se jeter dans ses bras.
-Je suis chez moi, s’écria-t-elle.
-Oui, j'ai songé que tu apprécierais passer tes derniers mois chez toi. Cela te permettra de  vérifier par toi-même que j’ai tenu parole, j’espère que tu t’en souviendras lorsque viendra le moment de tenir la tienne.
-Merci.
-Tu nous as emmenés chez les anges ! Alors c’est nous qui sommes en danger, grogna Brice. C’est une expédition très dangereuse et qui ne va pas être de tout repos.
- Allons du calme, que je sache mon peuple n’a jamais mangé le votre. Tranquillise toi petit démon, je suis sûre que tu vas adorer mon pays, il est plein de villages riposta-t-elle avec ironie.


le prisonnier de l'ange 80

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21 septembre 2009 1 21 /09 /septembre /2009 12:59
Ils passèrent effectivement le reste du repas à raconter ce qui s’était passé.
- Bon, je récapitule. En six mois Lucas s’est marié à un morceau de viande, ce qui mis fin à la guerre qui durait depuis des décennies de mémoire de vampire et a interdit la chasse à l’ange. Dans le même temps il a déclaré une guerre avec un peuple protégé et l’a gagnée, donc je n’ai plus rien à faire. Et maintenant il cherche un tueur psychopathe qui lui échappe depuis des mois. C’est ça ? Et pendant tout ce temps vous m’avez laissé moisir à Sainte Mort alors que je suis le responsable de la sécurité du palais ! Vous auriez pu me rappeler plus tôt il me semble, avec vous comme enquêteurs la sécurité du palais est en danger !
- Mais voyons ta mission était primordiale rétorqua Lucas avec sérieux alors que derrière lui pouffait Etanne.
- Tu parles ! Je devais tenir compagnie à ta mère ! Un véritable monstre entre nous.
-C’était bien une question de sécurité Nationale, elle menaçait de venir me rendre visite. Et toi Etanne ne rit pas trop, tu es le prochain sur la liste ! 
- Pitié.
Cali regardait cet échange avec curiosité, c’était la première fois qu’elle entendait parler des parents de son époux. Mais lorsqu'elle voulu l'interroger à ce sujet Lucas la coupa.
- Ne t’inquiète pas j’ai une nouvelle mission pour toi.
- Quoi ? Aller comptabiliser les cochons à Loupe Land dit-il en boudant ? Maintenant que nous ne mangeons plus les anges il va bien falloir trouver une nouvelle source de protéines !
- Ne t’en fais pas, pour ça on a les Tarants.
- Pardon ! S’indigna la princesse avant de voir le grand sourire de son mari, il plaisantait bien sûr.  Brice avait du effectivement manquer aux deux compagnons, jamais Cali n'avait perçu son époux si détendu.
- Non, je songeais à quelque chose de plus plaisant. J’envisage de faire un voyage et j’aimerai que tu assures notre sécurité.
Il termina cette phrase sur le murmure stupéfait de la salle.
- Aurons-nous un convoi ? Répliqua immédiatement le nouvel arrivant. Ce n’est pas la même chose d’organiser le départ d’un convoi ou d’une petite troupe.
- Non pas de convoi, juste nous.
- Et moi ? Interrogea Etanne avec le sentiment désagréable d’être délaissé .
-Toi tu as bien mérité des vacances. Alors tu fais ce que tu veux, soit tu nous accompagnes, soit tu restes. Choisit, mais si tu viens ça sera en ami.
- Et moi, n'ai-je pas mérité mon repos ? Ce n’est pas toi qui est resté six mois avec ta mère !
- Hé ! Moi j’ai mené une guerre, et assuré la sécurité d’un ange qui passe son temps à ce mettre en danger, c’est aussi épuisant la garde  de rôti !
-Parce que tu penses que celle de grand-mère est plus aisée ? J’ai dû tricoter tout en écoutant les médisances de sa majesté !
Étonnant se fit Lucas, ma mère tricote maintenant ? Je devrais aller la voir un de ces jours.
- Pardon et moi ? Bredouilla timidement Cali à Lucas alors que les chamailleries continuaient.
- Il est évident que tu m’escortes. Je ne peux malheureusement pas te laisser toute seule, à chacune de mes absences tu en profites pour te mettre dans l’embarras et c’est à moi de réparer tes erreurs, alors je t’embarque. Plus question de te laisser loin de mon regard.  cependant tu resteras derrière, et tu ne soufflera pas un mot durant le voyage, ça sera bien suffisant d’avoir à supporter ces deux là.
-Hé ! Je n’ai jamais admit que je venais fit remarquer Etanne
- Alors tu ne viens pas ?
- Je n’ai jamais dit ça non plus !
- Alors tu viens ?
-Oui je viens capitula le garde sur un sourire de ses compagnons.
-Bon alors organisons nous vite. Je veux partir le plus rapidement possible.
-Où partons nous ?
- C’est une surprise, mais il faut compter 5 jours de trajet.

le prisonnier de l'ange 79

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21 septembre 2009 1 21 /09 /septembre /2009 11:36
Le lendemain  Lucas et Etanne décidèrent de faire le point sur l’affaire, ils couvraient les allées de leurs plaintes sans fin rythmées par leur pas saccadés.
- Ce tueur sévit depuis trop longtemps, ça ne rime à rien, nous n’avançons pas. Il est impossible qu'il nous ait laissé aucun  indice !
- Ça pourrait être Gaël lança hasardeusement Etanne.
- Impossible, tu sais bien qu'il ne quitte jamais son grenier depuis qu'il s'est fait agressé par le sultan Tarrant.
- C'est vrai.
- Il est organisé, méthodique…
- c'est en effet ce qui ressort de toutes les constatations. Je me dis qu'il serait peut être temps de confier l'affaire à un détective professionnel, nous devons rater un détail. Laissons un regard neuf se poser sur l'affaire fit-il résigné.
- Certes, pourtant ton équipe n'obtient pas plus de résultat malgré leur motivation. Rajouter un homme ne changerai pas grand-chose, il est trop fort pour nous c'est tout !
- Mais non affirma une voix grave et puissante dans leur dos. Allons les enfants ce n'est pas sérieux je vous laisse à peine six mois et c’est déjà la déprime !
Comme un seul homme les deux vampires se retournèrent pour se jeter dans les bras de leur ami qu’ils n’avaient pas vu depuis trop de temps.
-Brice ça fait plaisir de te revoir. Dis nous ce qui t’a retardé. Comment c’était Sainte mort ?
De nouveau réunis les comparses regagnèrent la chambre du prince. Le garde avait à peine fini son rapport de mission que midi était déjà là.
- Alors et vous quoi de nouveau ? J’étais totalement isolé là bas dans la campagne je n’ai eu aucune nouvelle de la capitale. S’est-il passé des choses ou le temps s’est-il écoulé lentement comme je le suppose. J’ai trop parlé, maintenant je veux vous écouter. Pourquoi râliez-vous tout à l’heure ?
- Hum, ils s’est passé beaucoup de choses depuis que tu es parti, si tu n'es vraiment au courant de rien il va falloir t’informer. Il prit une longue inspiration pour raconter son histoire mais n’eut pas le temps de l’entamer. Cali arriva dans la chambre avec un plateau repas d’une voix gaie elle lança :
- Le déjeuner est servi!
Lucas entendit Brice murmurer « j’adore » avant de s’élancer sur elle. Etanne fut moins long à comprendre ce que son ami faisait et déjà il s’était jeté sur lui pour le plaquer au sol. Dans le même mouvement Lucas avait bondi sur sa femme pour la protéger.
- Nom d'un démon qu’est ce qui vous prend ! Grogna le garde en se débattant pour desserrer l‘étreinte d‘Etanne qui l‘avait plaqué au mur.
- Le repas c’est le plateau, pas l’ange ! Lui expliqua calmement le soldat.
Doucement il s’écarta pour que son ami puisse contempler le couple tombé à terre. Il le laissa scruter le duo tendrement enlacé puis il reprit :
- Brice je te présente Cali la femme de Lucas.
Le chef de la sécurité resta un moment étourdi devant les deux époux enlacés au sol. Il entendait le prince murmurer des paroles de réconfort à sa femme terrorisée.
- C’est une plaisanterie souffla-t-il.
- Bienvenue dans mon enfer répliqua cyniquement le garde.
Les yeux ébahis de Brice se posa tour à tour sur le couple royal puis sur Etanne, même la voix furieuse de Lucas ne put briser son effarement.
- Non mais ça ne va pas ! je peux savoir ce qui t’a pris de  lui sauter dessus comme ça ?
Ce fut Etanne qui répliqua, à la place son camarade toujours muet de stupéfaction.
- Sois indulgent Lucas, il ne pouvait pas savoir qui elle était. Je te rappelle qu’il n’a pas eu de nouvelle du palais depuis plus de 6  mois,  il ne savait donc rien de ton mariage.  Ça va Cali ?
- Que cela ne se reproduise pas grogna le prince.
Cali sortit la tête des épaules de son époux et sourit au garde pour le rassurer. Puis toujours à l’abri dans les bras de son mari elle examina le vampire qui l’avait agressé. C’était le fameux Brice dont elle avait tellement entendu parler, elle aurait aimé faire sa connaissance autrement. Néanmoins sa voix lui rappelait quelque chose. Elle le scruta sans résultat, elle ne l‘avait jamais vu, pourtant. C‘est la peur se dit elle oublie, si c‘est important ça te reviendra. À ce moment là, dérangé par le regard prononcé de l’ange, Brice sortit de son étonnement :
- Ce n’est pas possible ! Comment ça a pu arriver ? On ne les mange plus maintenant ?
-Et non mon vieux, c’est fini le bon vieux temps. Aide moi à les remettre debout on va aller manger au mess. Je te raconterai  tout ça sur le chemin.

le prisonnier de l'ange 78
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20 septembre 2009 7 20 /09 /septembre /2009 21:09
N’ayant plus rien à perdre Cali se réfugia derrière Etanne  pour l’accuser:
- Tu es l’assassin! 
Cette réplique prit de court le prince, il s’attendait à tout sauf à cela.
- D'accord, j’avoue, je suis fait. Et pourtant j'ai été prudent,  comment diantre tu m’as démasqué ?
Ne percevant pas l’ironie la princesse serra plus fortement le garde.
- Arrêtes tu lui fais peur ! Bon Cali assieds toi et raconte nous ce qui t’amène à penser ça.
- Premièrement le tueur est un vampire comme toi.
-C’est un peu léger.
- C’est un conseiller comme toi.
- Je ne suis pas exactement un conseiller mais le roi, enfin continue
- Il sait parler couramment le Lithim comme toi.
- En effet.
- Il sait dessiner et il le fait sur le même papier que toi avec le même crayon. 
- Poursuis.
- Il est au courant de tout ce qui m’arrive et sait toujours où je suis comme toi. De plus il me haït, elle se retient d'ajouter "comme toi"
- Comme beaucoup de démons puisque tu as mis fin à la chasse aux anges. C’est tout ?
- Je trouve également étrange que  l’enquête n’avance plus depuis que tu en es en charge.
- On nous l’a confié à Etanne et à moi (il insista sur le nom du garde) parce qu’elle n’avançait pas
- Tu es toujours le premier sur les lieux ! Tu peux donc facilement dissimuler des indices. En plus c’est toi qui recueilles les témoignages, donc tu peux faire disparaître les témoins.
- Mais il n’y a jamais eu de témoin !
- Justement ! J’ajoute que si je ne me suis pas réveillée pour le dessin dans ma chambre c’est parce que ta présence m’était familière.
- Ou parce que tu étais droguée. Mais j’admet que ce sont des bons arguments, cependant dis-moi : quel est mon mobile ? Te rappeler que tu vas mourir ne me sert à rien,  tu sais déjà que dans deux mois tu seras à moi.
- Je ne sais pas, peut être que tu aimes me voir courir auprès de toi pour me protéger.
-En toute honnêteté je pourrais m'en dispenser. D’ailleurs si cela peut établir mon innocence je t’en exonère. À partir de maintenant tu te débrouilleras seule !
- Peut être que tu aimes tout simplement me faire peur.
- C’est  plus plausible, mais tu oublies que j’étais avec vous lorsqu’on t’a remis le dernier message.
- Et alors ? Tu as très bien pu confier ton message au garde en lui ordonnant de te le rendre quand tu seras avec nous, comme ça tu te fabriquais un alibi. Ça expliquerait aussi pourquoi le soldat n’a pas pu formellement identifier l’homme qui lui a confié le papier.
- Ce n’est pas faux fit remarquer Etanne
-Ha non ! Tu ne vas t’y mettre toi aussi ! Soit j’ajoute que j’étais avec toi quand le dernier crime a eu lieu. De plus mes déplacements ne correspondent pas, ça ne peut donc pas être moi !
- Hé mais c’est vrai ! Ce n’est pas toi.  Je n’ai jamais douté confirma son ami avec un grand sourire jovial.
- Je te remercie de cette marque de confiance, fit le prince plus rembruni.
- Je m’excuse acheva la princesse, mais j’ai si peur que je deviens paranoïaque, pourras-tu me pardonner ? 
Le prince soupira voyant sa femme au bord des larmes :
- Mais oui. En revanche ce soir je veux que tu te places à coté des ambassadeurs de Lusan. Tu rectifieras l’image que tu as donné de moi, et en m'épargnant le récit de mes prouesses sexuelles imaginaires, j’aurai déjà assez de questions comme ça !
- Merci dit elle en s’élançant à son cou,  je vais aller rassurer Gaël, à ce soir.
Puis elle sortit
-Tu te rends compte qu’elle t’a eu ? Demanda le soldat.
- Que veux tu je suis trop bon envers ma femme, et mes amis aussi car il me semble tu m‘as suspecté.
Cette discussion stérile sur l’enquête leur rappela qu’elle n’avançait pas.

le prisonnier de l'ange 77
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