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20 septembre 2009 7 20 /09 /septembre /2009 13:12
- Allez y madame, nous serons ravis de répondre à vos interrogations, n’est-ce pas chérie
- Mais oui mon adoré.
le ton ironique de la réplique était évident mais ne perturba pas les couples en face qui déjà enchaînaient sur la première question. Pendant ce temps Lucas essayait de contacter mentalement Cali mais elle refusait de répondre.
- Nous n’avons pas pu assister au mariage, nous étions coincés avec ma belle sœur et son imbécile de mari, comment était-ce ?
- Mortel répliqua Cali.
- Ma femme veut vous consoler, mais elle n’a pas tort c’était assez ennuyeux. Nous n'avons pas pu organiser un grand mariage, le sacrifice nous a cruellement manqué. Ça sera certainement pour une prochaine fois, n'est-ce pas ma colombe ? Sinon ça ressemblait plus à un événement mondain.
- Mais ça ne vous fait pas bizarre de vivre ensemble ?  Après tout vous étiez ennemis avant.
- Non,  non ça va.  Il faut dire qu’on ne se voit pas tout le temps on a chacun nos passe temps, par exemple mon mari adore dessiner, il m’envoie à l’occasion de jolis dessins avec des mots doux.
- Ho c’est mignon ! S’exclama l’ambassadrice tandis que Lucas regardait sa compagne avec des yeux de plus en plus hallucinés. La conversation devenait surréaliste, jamais il n'avait envoyé de dessin à Cali.
-Comme vous le dites. Une fois il a même fait un énorme portrait de moi en train de dormir sur le mur de ma chambre. C’est ce qui m’a poussé à rejoindre son lit, ce dessin m’a conquise me faisant oublier toute prudence.
- Vous aviez peur de lui ? S’étonna-t-elle
- Mon mari est un assassin.
- Heu, tu permets ma tendre mais je ne suis pas un assassin, je chassais nuance. Finalement c’e nest pas tellement différent de ce que font les autres peuples, nous tuons tous pour manger.
De nouveau intéressé par la conversation l’ambassadeur ne put retenir une question :
-Qu’est ce que vous préfériez dans cette chasse?
-Ho mon compagnon adore la traque. Ce qu’il aime par-dessous tout c’est terroriser ses victimes qui sont principalement des femmes.
- Heureusement maintenant c’est fini, vous vous entendez bien reprit la femme de l’ambassadeur qui sentait la conversation déraper.
- Oui c’est évident, c’est mon prince même si je suis sûre que souvent il rêve de me découper en morceaux.
- Effectivement ça m’arrive, comme tout époux envers leur femme.
- Ça  a du être terrifiant d’épouser son ennemi continua la femme sans se soucier plus de l’intervention du prince. Mais en même temps quelle aventure palpitante !
- Vous ne vous doutez pas à quel point, j’en ai encore le cœur qui bat.
- Plus pour longtemps murmura Lucas en s‘emparant de son bras. Plus fort il continua, bon ce n’est pas que cette conversation m’ennuie mais avec ma femme nous avons des choses à faire. On reprendra cela ce soir au repas.
-Bien sûr désolé de vous avoir dérangé.
-Ce n’est pas un problème termina le prince en entraînant derrière lui sa femme récalcitrante. Dés que les couples d’invités furent hors de vue Cali se mit à hurler, indifférent Lucas continua à la traîner  à travers le palais ameutant ainsi tous les passants. Parvenu au pied de l’escalier sans aucun effort il la jeta sur ses épaules et la porta jusqu’à la chambre sous le regard étonné d’Etanne qui les suivit. Une fois arrivés dans la chambre il la lança sur le lit.
- Hum un peu barbare comme méthode. Je pensais que vous aviez dépassé ce stade primitif de reproduction dit le garde pour détendre l’atmosphère, mais cela échoua lamentablement
Lucas, visiblement très énervé, demandait à la princesse ce qui lui avait pris. Cali quant à elle n’écoutait ni Etanne ni Lucas, elle cherchait un moyen de s’enfuir. Tout d’un coup elle vit la fenêtre, ils étaient au troisième étage le prince pouvait donc sans difficulté descendre par le mur, mais malgré toute la souplesse et la rapidité de son espèce il ne pouvait pas voler, elle si. Elle commença à se déshabiller insouciante de la présence des deux autres tout en se dirigeant vers l’ouverture cependant son époux qui avait compris la retient
-Hola petit ange on ne s’envole pas ou je te fais couper les ailes.
Et il la rejeta brusquement sur le lit. Etanne essaya de s’interposer mais son ami le repoussa. Bon maintenant tu t’expliques !

le prisonnier de l'ange 76
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20 septembre 2009 7 20 /09 /septembre /2009 01:20
Bon ce n’est rien ce rassura-t-elle. Après tout Etanne a bien dit que c’était un papier très courant. Cependant elle avait beau y faire son idée suivait son chemin. C’est vrai que le vampire faisait un coupable idéal. Cali s’assit pour faire le point. Bon le papier est le même, c’est un premier indice mais ça ne fait pas tout. C’est vrai qu’on a déjà déterminé que le suspect est un homme et un vampire mais il y en a plein. Il fait certainement partie du conseil et parle couramment Latin. Etanne aussi correspond à ce profil se dit elle avant de se rattraper, non car le tueur a aussi des dons pour le dessin, elle jeta un coup d’œil au carnet, il est indéniable que mon époux en a, mais pas forcement Etanne. Oui, mais Gaël aussi a de véritables dons pour le dessin, cela ne veut rien dire, cependant elle se ravisa vite. Certes Gaël est un artiste mais il peint des tableaux et non des esquisses. Cali se pencha plus attentivement sur le dessin. Les traits étaient nets, comme ceux du tueur mais les représentations de Lucas étaient plus nuancées, transmettant les sentiments de son auteur. Cependant cette différence était minime, il est possible que le roi fasse volontairement des dessins neutres pour ne pas se dévoiler. La couleur des traits était la même, un marron fauve qui donnait une impression de vieux parchemin, mais cela aussi était commun. Toutefois si Lucas était le coupable cela expliquerait tout. Comment le tueur connaît mes faits et gestes, comment il sait toujours où me trouver. Panique pas s’ordonna-t-elle, tandis que tout s’enchaînait dans son esprit. Ça élucidait le mystère de la douche : il était là ! Ça expliquait pourquoi la troisième fois elle ne s’était pas réveillée, habituée à la présence de son époux elle ne s’était pas sentie en danger ! Enfin ça clarifiait le marasme de l'enquête, cela faisait un an maintenant que les comparses menaient l’enquête c’est impossible en douze mois de n’avoir aucun indice, à moins qu’on veuille protéger quelqu’un. Elle se sentit étouffer, il faut que je sorte de là se dit elle et elle partit se réfugier chez Gaël. Le petit démon se moqua lorsqu’elle lui fit part de ses doutes mais l’invita à rester au près de lui pour observer ses expérimentations. Elle y resta deux jours évitant ainsi son époux.

Ce soir là quand Lucas entra dans la chambre il trouva son carnet sur le lit, je vais devoir la gronder constata-t-il avant de s’apercevoir que Cali ne rentrait pas. Immédiatement il la localisa chez le savant. Elle doit avoir peur se faire taper pour avoir touché à mes affaires, encore une lubie qui lui passera se dit il en oubliant un peu vite qu’il y avait quelques heures il souhaitait lui crier dessus. Cependant le troisième jour il se lassa de cette partie de cache-cache, d’autant plus qu’il recevait des ambassadeurs qui lui demandaient où était sa femme. Selon une rumeur qui courrait, il l'aurait mangée.
- Bon ça suffit maintenant ! Je ne sais pas trop ce qui te prend mais tu descends tout de suite ! Où préfères tu que je vienne te chercher ? C’est inutile de te cacher petit rôti as-tu oublié que tu nous as liés par un sort ? Tu veux que je t’explique ce que ça veut dire ? Demanda-t-il narquois.
En face de lui l’ambassadeur continuait de lui parler sans rien n’avoir remarqué. Lucas dut reconnaître que la communication mentale avait ses bons cotés.
- Au fait vous êtes au courant pour les Tarants ?
- Un peu oui souri Lucas.
- Ils organisent un procès à ce que j'ai entendu dire, les couloirs racontent qu'il risquerait la peine de mort.
- Ça j'aurai pu le faire.
- Enfin il est possible qu'il en réchappe, il paraîtrai qu'il ait perdu la raison. Du fond de sa cellule il ne cesse d'appeler leur Déesse, Mama je crois.
- Nala.
- Enfin on verra bien ce que cela donne. Pour vous cette opération à ces avantages, vous êtes maintenant propriétaire des mines de fers. J'avoue que cette histoire m'intrigue, comment avez-vous fait pour briser le pacte ?
Ce fut cet instant que choisit Cali pour apparaître.
- Un ange m'a aidé chuchota-t-il complice à l'homme dévorant sa femme des yeux. Elle était très belle, mais il s’aperçut vite qu’elle était terrifiée. Ne pouvant lui parler librement il décida de la présenter aux émissaires, il réglerait le problème plus tard.
- Messieurs, dames je vous présente ma femme, Cali reine des anges et des démons.
Les deux hommes et leurs femmes se retournèrent pour observer celle qu’ils croyaient perdue. Cali afficha un air de circonstance.
- Enchantée dit elle.
- Nous de même répliqua l’ambassadeur de Lusan. À force de ne pas vous voir on a cru que votre époux vous avait mangé ajouta-t-il dans un sourire
- Non, nous sommes des êtres civilisés, aujourd’hui on ne mange plus les gens répondit le prince sur le même ton.
- Effectivement maintenant il se contente de jouer avec la nourriture.
- Elle plaisante affirma le prince avec un regard surpris. Ce genre d’humour n’était pas le style de son épouse.
- Nous sommes curieux, mais cette union a de quoi surprendre. Nous avons plein de questions à vous poser ça ne vous dérange pas ? Demanda Mme Cat la femme d’un des diplomates
- Enfin c’est surtout mon épouse, vous savez ce que c’est dit il avec un clin d’œil complice à Lucas.

le prisonnier de l'ange 75
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19 septembre 2009 6 19 /09 /septembre /2009 13:31
Le cinquième mois de mariage : le voyage.

Bon il faut réellement que je m’y mette je m’étais promis qu’au début du cinquième mois de mariage je ferais mon testament, il faut vraiment que je le fasse. Cela faisait plus d’une heure que Cali tournait ainsi en rond dans la chambre s’exhortant à l’action mais elle ne pouvait s’y résigner. Pour elle faire son testament revenait à abandonner, ce qui était stupide puisqu’elle savait déjà l’heure de sa mort. Il était temps d’agir elle remettait cela depuis trop longtemps. Allez s’ordonna-t-elle, tu n’as presque rien, ça va aller vite. Ce dernier argument emporta sa conviction mais il lui fallait du papier. Naturellement elle se dirigea vers le bureau de Lucas. En ouvrant le tiroir la première chose qu’elle vit ce fut un carnet à croquis, décidant de ne pas être sérieuse elle s’en empara. Elle n’avait jamais vu son époux dessiner, elle ne savait même pas qu’il avait ce type d’activité mais maintenant qu’elle y pensait cela cadrait bien avec le personnage. Avant d’ouvrir le calepin elle essaya de deviner le type de dessins qu’il pouvait faire. Hum voyons voir, je pense qu’il aime tracer des natures mortes car il ne veut pas demander aux gens de poser pour lui. Je pense aussi qu’il dessine très mal sinon vu son ego ses œuvres seraient affichées dans tout le palais or il n’y a pas un tableau. Fière de ses déductions elle ouvrit enfin le cahier. Sa première réaction fut d’être déçue. Décidément elle connaissait bien mal son époux, elle avait tout faux. Sur la première page se découvrait un portrait d’Etanne adolescent. Malgré son jeune âge le garde était immédiatement reconnaissable, à cette époque on voyait déjà le bel homme qu’il allait devenir. Sa carrure et son sourire n’avaient pas changé mais son visage avait gagné en expérience. Les pages suivantes contenaient d’autres croquis de gens qui visiblement avaient comptés dans la vie du jeune prince. Deux garçons revenaient souvent Etanne et sûrement Brice en déduisit la princesse. Elle feuilleta ainsi la vie du dessinateur admirant les progrès techniques qu’il faisait au fur et à mesure de sa maturité. Ainsi sur le papier elle put voir les meilleurs amis vieillir pour devenir les hommes qu’ils sont aujourd’hui. En même temps que ceux des visages les traits de l’esquisse prenaient de l’assurance, gagnaient en netteté. Elle s’arrêta devant un croquis récent d’Etanne. Il était représenté dans la chambre, assit sur la chaise qu’elle occupait actuellement, en train de rire d’une blague sûrement faite par Lucas. La réalité de la scène était surprenante, mais ce qui frappait était surtout la tendresse qui émanait du dessin. À travers cette représentation d’un moment de vie banal on pouvait lire les émotions de l’artiste. Ce qui rendait le dessin magnifique c’était surtout les sentiments de Lucas. Puis elle tourna la page et découvrir son reflet, enfin un reflet déformé par la haine qui transparaissait nettement du tableau. C’était elle, le jour de son mariage. En observant sa tenue des souvenirs jaillirent, elle se rappela sa terreur, elle était persuadée qu’elle allait mourir (d’où l’utilité d’un testament) et paradoxalement son sentiment de victoire (elle avait gagné la guerre était finie). Machinalement elle tournait les pages cherchant d’autres portraits la représentant. Elle en trouva plusieurs, elle se revit de dos quand son mari l’avait surprise en rentrant dans la chambre sans frapper. Lucas avait représenté le dessin de ses ailes de  manière à faire ressortir l’extraordinaire dans une scène ordinaire.  L'émotion intense qui l'avait saisi se révélait sans qu'on puisse la déterminer. Son dessin portait les traits de cette frustration et curiosité. Encore une fois l’impression rendue était à couper le souffle. Elle continua à parcourir ainsi le travail de son époux, il y avait plusieurs portraits d’elle mais rien d’aussi marquant. Cependant une complicité émanait peu à peu des illustrations accompagnant ainsi l‘évolution de leur relation. Elle allait refermer le livre bien décidée à rédiger son testament lorsqu'elle remarqua une marque en haut à gauche de la feuille, c'était la signature du fabricant. Une impression de déjà vu la traversa, où est ce que j’ai bien pu l’apercevoir se demanda-t-elle. Elle mit une minute avant de se remémorer le soir où elle l’avait aperçu pour la première fois. Mais oui, c’était sur ce papier que les vampires avaient représenté les cadavres des victimes du tueur. Ce soir là quand elle avait vu le dessin elle s’était emportée contre les démons mais son esprit avait dû noter ce détail. De toutes façons il est probable que ce soit Lucas qui ait réalisé ces macabres fresques songea-t-elle. Néanmoins son esprit lui soufflait qu'il y avait autre chose. Elle continua donc de chercher jusqu’à se qu’un éclair se fit. C’est aussi ce papier qui a servi pour les messages que le tueur lui envoyait, jusqu‘ici elle n‘avait jamais fait le rapprochement.

le prisonnier de l'ange 74
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19 septembre 2009 6 19 /09 /septembre /2009 01:07
Elle fut réveillée par des brides d’une discussion entre le prince et son ami.
- Que va-t-on faire de lui ? Demandait le soldat
- Le tuer, répondit laconiquement le prince.
- Le juger, répliqua la princesse.
- Tiens tu es éveillée toi, tu as bien dormi ? Tes songes furent doux ?
Elle le regarda, même épuisé par le combat son époux était encore assez vaillant pour se moquer d’elle, Cali lui adressa un sourire radieux
- Apaisant serait le mot, je te remercie de t'en inquiéter. S'agissant il faut laisser son peuple le soin de le juger. Il ne nous appartient pas d'organiser ce procès, car nous ne sommes pas les seuls à avoir souffert de ses exactions. Toutes les victimes doivent pouvoir obtenir justice.
- Hum, l'idée me plait approuva Etanne, Lucas abonda dans son sens. Puis le roi rejoignit sa femme dans le lit où elle était encore allongée.
- Dormons, nous  verrons tout cela demain.
 Etanne sourit à son tour et s’éclipsa.
La route fut prise dès le lendemain. Les rivières charriaient les décombres de leur spectaculaire mise en scène, mais à par ces vestiges la nature ne semblait pas dérangée. À peine sortit du camps les soldats découvrirent avec stupeur une foret enneigée.  Des arbres blancs se découpaient sur le bleu pâle du ciel, la lumière jouait avec les cristaux de glace qui avaient remplacer les feuilles. Il avait neigé, pris dans la bataille et la boue du camps personne ne s'en était aperçu. Après la guerre, le bruit, la peur, cette vision fut un enchantement pour les hommes, signe d'un Eden pas encore acquis. Nul n'osait parler de peur de briser le silence tombé avec les flocons. La blancheur du tapis qui se déroulaient sous leur pas n'était troublé que par quelque traces d'animaux laissant imaginer la fuite d'un lapin ou le repos d'un âne. La route parut bien courte aux hommes qui profitaient de cet éphémère beauté.

    De retour au château le temps sembla s‘accélérer. Lucas organisait l’intégration du sultanat au royaume tandis que Cali soignait les blessés. Les deux époux n’avaient plus de moments à eux, mais profitaient de chaque instant de libre pour se retrouver. Toutes les tensions passées semblaient disparaître, ils étaient las de se blesser mutuellement et espéraient à présent se découvrir. Cali cochait les jours, ses moments de vie lui étaient désormais comptés, elle devait avancer et cesser de se lamenter. Ainsi sous les yeux d’Etanne, témoin silencieux, se créait doucement une nouvelle complicité entre les deux compagnons.

    Le trio était au mess lorsque le garde se présenta à eux. Lucas grogna comme à son habitude, c’était le garde qui l’avait déjà dérangé lorsqu’il charmait Lola. Etanne le regarda surpris.
- Tu grognes de plus en plus facilement.
- Je te parie que ce garde va nous déranger pour nous donner de mauvaises nouvelles. Il porte malchance.
- Pourquoi dis-tu ça ? Lui demanda le soldat étonné mais son ami ne répondit pas laissant le garde se présenter.
- Je m'excuse d'interrompre une si galante réunion, mais j'ai une lettre de la plus haute importance pour la reine.
Il lui tendit un papier blanc.
- Et voila triompha le prince. Je suis sûr qu'il s'agit d'un message du tueur ! Puis il se tourna vers le fantassin qui avait pâli. Tu portes réellement la poisse toi ! Bien qui t’as donné ce papier ? 
Pendant que les deux hommes interrogeaient ce pauvre messager la princesse dépliait la missive. Son époux ne s’était pas trompé c’était effectivement un message de l’assassin. Les galas, l'infidélité puis  la guerre, avaient relégué le tueur au second plan, mais selon toute vraisemblance lui ne l’avait pas oubliée. Malgré le danger qui la guettait la jeune femme se sentit éloignée, elle n’avait plus peur. Elle avait affronté tellement d’ennemis. J’ai mûri constata-t-elle. Elle s’attarda sur le message. Il était comme d’habitude composé d’un dessin et d’un avertissement écrit. La colère du dessinateur transparaissait à la fois dans les traits de l’esquisse et dans le texte. Les mots « plus jamais ça » se détachaient en bas de la feuille tandis que le reste de l’espace était occupé par une image du couple royal sous la douche. Elle se demanda toujours détachée comment pouvait il savoir. Jusqu’où était elle espionnée ?  Machinalement un sourire se dessina sur ses lèvres, elle préférait de loin ce message au dernier. Lucas s’en aperçut
- Qu’est ce qui t’amuse petit ange ?
- Rien, lui répondit elle en lui tendant la missive. Elle le vit rougir en découvrant son contenu alors qu’Etanne s’en étonnait.
- Il a l’imagination débordante ce meurtrier.
- C’est sûr approuva Lucas en regardant sa femme toujours souriante.
- Qu’avez-vous appris du messager que vous venez de terrorisé ? Demanda-t-elle.
- Rien répondit son mari en faisant son écho. Il le tenait d’un homme qui le tenait d’un homme, bref on peut pas remonter à lui ça aurait été trop simple. Maintenant il serait réellement temps de s’occuper de lui.
Ils finirent donc le quatrième mois de mariage sur cette quête infructueuse. 


le prisonnier de l'ange 73

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18 septembre 2009 5 18 /09 /septembre /2009 21:28
Le plan se déroula à merveille. Cela faisait trois semaines que les vampires se déchaînaient sur les puissants murs de la forteresse. Les catapultes avaient été déployées de manière à ce que tous les voient. Elles fonctionnaient en permanence faisaient pleuvoir un orage de projectiles. Les milliers de soldats entouraient les murs  chantant leur victoire future sous les fenêtres de leurs victimes décrivant sans relâche les supplices qu'allaient endurer leurs ennemis. Cali, aidée d'Arcanne, n'était pas en reste. Ils libéraient un torrent de sorts sur les murailles, plus impressionnants qu'efficaces ces derniers remplirent grandement leur office. Ils avaient même créer le son d'une horde de loup hurlant, alors que des corbeaux factices survolaient le refuge.  Se relayant nuit et jour ils veillaient à ce que l'assaut ne subisse aucun répit. Le vacarme faisait naître la fin de monde alors que la poussière soulevée rendait le camp invivable. Cela faisait des semaines que les Tarants ne dormaient plus, ne respiraient plus. Harcelés par leurs ennemis, ils se terraient dans leur chambre priant Nala que cela cesse. C'est dans cette ambiance que Cali se présenta. Son apparition laissa les archers sceptiques, elle manqua de peu d'être assassinée. Heureusement un garde, l'ayant reconnu, empêcha ses collègues de l'abattre sans sommation. Tremblante elle récita l'annonce qu'elle avait mentalement préparé.  Ce ne fut que quand elle prononça le mot "information" que la porte s'ouvrit. Si Lucas n'avait pas été là j'aurai échoué se dit-elle. Elle fut directement menée devant le sultan. Dès qu'elle fut introduite dans la grande salle elle se jeta à ses pieds. Les battements de son cœur ne parvinrent pas à masquer le boucan que faisait son époux. Ce bruit de mort la rassura, elle n'était pas seule :
- Au grand seigneur je viens chercher aide et protection .
- C'est ce qu'on m'a dit. Mais on m'a surtout informé que tu venais nous livrer le plan de ton époux. Qu'en est-il ?
- Mon époux est un crétin ! Il bombarde vos murs pensant que terrifié, vous allez sortir. Il n'a pu trouver d'autre stratagème pour vous atteindre. Chacun sait que cette œuvre est le reflet de votre civilisation. Tout comme elle elle tiendra.
- Hum en effet, ce plan est stupide. Alors il paraîtrait que tu es amoureuse de moi ?
À ce moment là Cali se lança dans un discours enflammé, c'était de lui dont dépendait sa vie. Elle dû user de tous ses charmes pour éviter d’être tuée. Heureusement les bleus qui couvraient encore son corps, ses larmes et ses compliments vinrent à bout de la méfiance du petit homme, tout du moins en apparence. Cependant depuis qu’elle se retrouvait coincée avec lui dans sa chambre, Cali se demandait si elle l'avait vraiment dupé. Il ne lui restait plus qu’à ouvrir la fenêtre mais le sultan ne la quittait pas des yeux. La princesse tenta le tout pour le tout.
- Pourrait-on ouvrir un peu la fenêtre mon seigneur ? J’étouffe ici.
Le sultan la regarda d’un regard suspicieux.
- Je ne pense pas que tu veuilles vraiment cela. Cette lucarne est la seule ouverture dans la forteresse, si je l’ouvre l’ennemi pourrait entrer. A moins que ce soit ça ton plan petite chose, me séduire pour t’introduire dans ma chambre et dégager une brèche pour ton mari. Non je ne peux pas croire que tu me pensais aussi bête. Je préfère espérer que tu es tombée éperdument amoureuse de moi.
 Le ton ironique de la réplique ne laissa plus aucun doute à la jeune femme : elle était démasquée mais se sentant en sécurité face à elle il prenait son temps avant de la tuer. La princesse se sentait acculée, elle ne cessait de se déplacer dans la chambre pour éviter tout contact avec cet homme dégoûtant, mais ce petit jeu ne pourrait durer plus longtemps. Elle comprit à son regard qu'il commençait à se lasser. Le sultan allait vouloir passer à autre chose. Afin de ne pas éveiller leur suspicion elle n’avait pu emporter aucune arme. Soudain elle avisa le lourd vase sur la table de chevet, cela fera sans conteste une arme acceptable. Elle susurra :
- Vous avez raison mon roi, laissons cette fenêtre fermée si c’est elle qui nous protège. L'air de dehors ma parait soudain bien nauséabond, la fumée sans doute. Ne voulez vous pas vous allonger, je vais cinq minutes dans la salle de bain et je suis à vous. Son air coquin provoqua un instant de surprise chez l'homme immédiatement remplacé par son ravissement.
Sur le chemin elle prit soin de fermer la chambre, non sans lancer un clin d'œil complice au monarque. Puis elle passa dans la salle d’à coté le temps de rassembler son courage. Plusieurs plans d'attaque lui étaient venus, il serait si facile d'immobiliser le souverain grâce à un sort. Mais hélas le sort qui protégeait les murailles était aussi actif à l'intérieur. Toute magie était impossible. En désespoir de cause elle sortit, il était déjà vingt deux heure, Lucas n'allait pas tarder à passer à l'attaque. Elle traversa lentement la pièce retenant une grimace de dégoût, le sultan s’était déshabillé et l’attendait sur le lit vêtu seulement d’un regard lubrique. Cali sut qu’elle ne pourrait jamais effacer cette image, mais il était là où elle le voulait. Derrière lui, à la fenêtre, apparut une lumière rouge éclatante, signe que Lucas commençait à escalader la façade. Elle devait se dépêcher. Pourtant ce fut lentement qu'elle marcha jusqu'au lit du monarque, l'hypnotisant de ses pas. Puis elle se saisit brusquement du vase, le souleva et le laissa tomber de toute sa force sur l’homme qui n’avait pu que lever les bras dans un geste de défense, dérisoire. Le bruit alerta le garde dehors mais la chambre était fermée. Il tambourina à la porte pour savoir si tout allait bien. Essoufflée par l’effort la jeune fille lui répondit :
- Oui,  oui tout va bien on s’amuse.
Sa voix avait exactement la tonalité qu’elle désirait et elle sourit en entendant le garde s’éloigner sur des commentaires grivois.
- Pas trop j’espère, ajouta son époux, qui avait lui aussi entendu sa réplique. Il se trouvait déjà à la fenêtre, la vitesse et la force de l’espèce de son compagnon la surpris encore une fois. Elle se précipita vers lui et lui ouvrit. Il grimaça de dégoût en voyant l’homme dénudé sur le lit.
- Cali, était-ce nécessaire de lui ôter ses vêtements ? Dit il pour la faire sourire. Bon tu restes là lui ordonna-t-il.
- Seule avec lui ? Et s'il se réveille je fais quoi ? J’attends en hurlant que tu viennes me délivrer sur ton cheval blanc ? C’est hors de question !
- Je te suggère de l'attacher ma mie, ça t'occupera le temps que je boute l'ennemi hors d'ici. Attends moi sagement pour une fois, tu en as assez fait.
Etanne, comme le reste de l’armée qui débarquait dans la chambre, regardait le couple qui se disputait, comme à son habitude.
- Non mais ce n’est pas possible ! Répliqua énergiquement le soldat, Cali au coin tu es punie pour avoir mis le sultan tout nu, et pour nous avoir imposé cette vision d’horreur. Quant à toi Lucas il serait temps d’aller gagner cette guerre. Allez on y va ! Et il se lança dans la citadelle à l’assaut de ses ennemis aussitôt imité par son comparse. La princesse regarda défiler l’armée puis se décida à attacher le roi des Tarants. Une fois la tâche accomplie elle rejoignit son époux au combat. La bataille fut sanglante. Mille fois la reine crut perdre la vie et plus de fois encore elle eut peur que son mari perde la sienne. Ils  ferraillèrent de concert veillant l’un sur l’autre. A la fin épuisée la jeune femme ne se défendait plus que par le corps à corps, elle n’avait plus la force de tenir son arme. Alors qu’elle était à terre elle perçut trop tard un mouvement au dessus d’elle, elle leva la tête pour découvrir qu’un ennemi allait abattre sur elle sa hache. Terrassée elle ne pouvait rien faire et attendit le coup fatal qui ne vint pas. Quant elle rouvrit les yeux elle était dans les bras de son compagnon qui venait de tuer l’homme. Ils restèrent ainsi enlacés indifférents à la bataille qui se déroulait autour d’eux.
- Là sur ce coup c’était juste  petit ange lui dit il en la serrant dans ses bras musclés. Tu sais ça serait plus efficace si tu les tuais
- Je ne peux pas, je suis la gardienne de la vie.
- Je ne comprends pas.
- Ce n'est rien, lui chuchota-t-elle en lui rendant silencieusement son étreinte. Derrière lui elle distinguait Etanne et le reste de l’armée qui les observait, puis rassurée elle s’endormit en toute confiance.

le prisonnier de l'ange 72
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18 septembre 2009 5 18 /09 /septembre /2009 12:24
- C’est bien ce que je redoutais.
- Laisse moi finir ! Puisque tu n’aimes jamais mes plans  autant l’écouter avant de te plaindre. Bon il faut introduire une personne à l’intérieur et faire en sorte qu’elle puisse atteindre la chambre du sultan. Il faut donc une personne que le roi aurait envie d’inviter dans sa chambre.
- On te voit venir mon ange mais avant de te couler dans ses draps il faut arriver à te glisser jusqu’à lui. Or je te rappelle que tu n’es plus vraiment en odeur de sainteté. J’aimerais bien savoir comment tu comptes accomplir ce miracle!
- C’est la partie que tu ne vas pas apprécier. Pour entrer il suffit que je frappe à la porte seule et désarmée. Je pense que le sultan ne résistera pas.
- En effet on t’ouvre et là il te saute dessus et te tue. Explique-moi ce que j’y gagne.
- On m’ouvre, il me saute dessus et je me prosterne à ses pieds. Je lui explique que je suis ta victime, que c’est toi qui m’as obligée à l’humilier car tu n’avais pas le courage de le faire toi-même. Je lui dis que tu me malmènes et que je suis venue chercher sa protection, et que je suis très éprise de lui. Bref je flatte son ego il me croira par vanité trop heureux de jouer au héros courant si peu de risque. Il me fera mener jusqu’à sa chambre ravi de posséder la femme de son ennemi sans avoir à l’affronter et voila le tour est joué ! Et même s'il se doute de quelque chose il pensera que je ne représente pas de danger pour lui. Quel Tarant tremblerait devant une femme ? Je ne suis qu’un objet à ses yeux.
Ce plan était trop réalisable à goût de Lucas, il croisa le regard d’Etanne et sut qu’il pensait la même chose. Cette facilité qu’avait la princesse à se mettre en danger pour dénouer les problèmes énerva soudainement le prince.
- Joli, mais que penses tu faire entre le moment où tu entres dans la chambre et celui où on arrive ? S’emporta-t-il
- Bien j’improviserai répliquât-elle mutine
- Pardon, tu improviseras ! Rien du tout ! Si je ne te suffis pas petit ange je serai ravi de te trouver deux ou trois gardes heureux de te satisfaire. En attendant contiens ta libido et tais toi ! Je ne veux plus t’entendre !
- Tu sembles contrarié on dirait
- C'est peu de le dire petit ange, à ta place je partirais avant que j’ai des gestes que nous pourrions regretter tous les deux, va t’en !
La véhémence de Lucas effraya Etanne qui s’approcha doucement de son ami pour le retenir. Cependant Cali lui fit signe de rester à sa place. Obéissant le soldat se rassit mais resta sur ses gardes en admirant la jeune femme manipuler son époux.
- Pourquoi es tu fâché ?
Cali n’attendait pas de réponse à cette question, elle avait déjà deviné la raison de la colère de son compagnon, elle voulait juste qu’il en prenne conscience. Après avoir laisser quelques minutes s’écouler elle reprit. Apparemment vous n'avez pas d’autre solution mais si mon plan ne te plait pas trouve autre chose, je préférai ne pas avoir à m’exposer. Sur cette réplique elle laissa le silence s’éterniser.   
- J’aime pas ton plan reprit-il comme un enfant têtu
- D’accord si tu ne l’aimes pas améliore le. Partons de mon idée et travaillons ensembles.
- Soit, ton plan mais à mes conditions !
Et voila se dit la jeune femme, elle avait gagné tout en laissant la fierté du vampire s’exprimer. Bien sûr il ne changea rien le plan ne pouvait se passer autrement mais Lucas eut la sensation d’avoir pu maîtriser sa femme et c’est ce qui comptait. Etanne prit note de ce tout nouveau pouvoir qu’exerçait la jeune femme sur son époux. Cependant les deux comparses se trompaient, Lucas avait en effet un idée derrière la tête.
- On attaque lança-t-il directement. Etanne de combien de catapultes nous disposons ?
- Six, mais cela sera inutile, tu le sais bien. Rappelles toi la bataille de kenavo…
- Je sais, l'interrompit Lucas. On va en placer deux sur chaque coté de la citadelle sauf au nord. Cali tu penses pouvoir nous élaborer des sorts d'explosions ?
- Oui, mais contre la magie utilisée ces sorts seront mineurs.
- Lucas calme toi, nous ne pouvons pas attaquer.
- Ho que si mon ami on va attaquer, et en force ! On va déployer toute notre armée, sortir la cavalerie, et bombarder sans relâche. Durant trois semaines nous feront fondre l'enfer sur cette citée. Le feu deviendra notre emblème, les loups hurleront à la mort, les enfants crieront alors que leur mère terrorisées gémiront auprès de leur époux. Nous allons déclancher une apocalypse ! Et au milieu de cet hécatombe, l'arrivée de Cali leur paraîtra salvatrice. La traîtresse à son peuple qui vient livré des informations. Si le sultan ne la fait pas entrer pour ses beaux yeux, il la fera entrer pour ses renseignements. En plus cela fera diversion, il ne songera pas que nous avons deux plans. Enfin j'espère.
Etanne siffla d'admiration. À ce son Lucas releva la tête et croisa le regard de sa femme, ils formaient une bonne équipe
- Etanne sonne le glas pour informer la population que nous sommes en guerre. Cali reste avec moi, il faut que nous nous accordions sur les fausses informations que tu transmettras. Nous avons du travail.
Sur cet ordre chacun courut accomplir sa tâche.
.

le prisonnier de l'ange 71
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17 septembre 2009 4 17 /09 /septembre /2009 22:39
Cali ne l’avait pas entendu arriver. Bien qu'elle lui soit reconnaissante pour son aide elle n’avait pas envie de parler, encore moins d’affronter son époux. Elle ne dit donc rien. Il soupira habitué aux humeurs changeantes de la jeune femme en faisant tomber la robe à terre. Les sous vêtements subirent bientôt le même sort.  Puis il enleva sa propre chemise et la prit dans ses bras. Surprise elle se cacha comme à son habitude contre son torse. Il la posa dans la douche la calant contre lui puis il régla la température de l’eau. Il sentit son bien être l’envahir quand appuyé contre lui elle profita enfin de sa douche. Il laissa l’eau chaude détendre chacun des muscles de la demoiselle tout en remarquant qu’elle essayait de lui cacher son corps. La revoilà devenue timide songea-t-il, c’est un peu tard. Un sourire lui monta aux lèvres. Quand il jugea qu’elle était suffisamment calme il entreprit de la savonner consciencieusement. Docile elle se laissa faire profitant du moment pour totalement s’abandonner à son mari. A la fin il la reprit dans ses bras la sécha et la porta jusqu’au lit où il la coucha sur le ventre. Il entreprit alors de la masser.
- Détends toi mon ange je vais te masser. Tout d’un coup il sentit un stress l’envahir. Non mais ce n’est pas vrai tu n’écoutes jamais ce que je dis ! Qu’est ce qui te prend d’avoir peur comme ça ?
- Rien, vas-y ,mais ne me fais pas trop mal.
- Quoi ?
- Le massage est bien une de vos tortures ? Il la regarda d'un air halluciné
- j’ai dit massage pas massacre princesse ! Laisse toi faire ce n’est pas une torture. Décidément la jeune femme ne connaissait rien ! Ni le désir, ni les massages, Caïn avait du être un prétendant bien nul se dit il avec une pointe de fierté. Doucement il sentait les tensions se délier sous ses mains. Détendu, il lui redemanda ce qui l’avait mis dans cet état.
- J’ai perdu mon premier vampire.
Lucas grogna il aurait du lui retirer l’infirmerie tout de suite, il aurait du prévoir que ce genre de choses arriverait, c’est d’ailleurs étonnant que ce ne soit pas arrivé avant. Il commença à chantonner pour la bercer et ne s'arrêta qu'une fois la jeune femme endormie . À son tour il glissa dans le sommeil en se disant que demain Etanne allait encore avoir un grand sourire et un regard malicieux.

Le garde rageait ça faisait des semaines qu’avec le prince ils cherchaient une solution pour pénétrer dans la citadelle mais les deux hommes avaient beau mettre au point de nombreuses stratégies la cervelle rien n’y faisait la forteresse restait imprenable.
- Ce n’est pas possible s’écria Lucas pour la énième fois. Il existe forcement une solution ! Qu’est ce qu’on ne voit pas ! Ces questions ils se les étaient posées des milliers de fois, ce qu’ils ne voyaient pas c’était la réponse.
- Bon soupira Etanne je crois qu’il va falloir se résigner à tenir un long siège mais l'hivers, déjà présent, va nous compliquer la tâche.  On pourrait peut être demander à Cali, je suis certain qu’elle aura une idée ajouta-t-il espiègle.
- Hum évite de me rappeler que je ne t’ai pas encore puni pour l’avoir laissée se promener nue dans les bois.
- Arrêtez de vous disputer tout les deux ! Lança justement la jeune femme qui venait d’arriver. Bon faites moi voir je trouverai peut être quelque chose.
- Non lancèrent les deux vampires en cœur mais trop tard la princesse se tenait au dessus des plans.
- Laisse la soupira Lucas de toutes façons elle ne trouvera rien.
Cali ne l’écoutait plus, déjà elle entrevoyait la solution mais à coup sûr les deux démons n’allaient pas aimer. Elle commença en douceur.
- Vous ne pouvez pas abattre les murs tout simplement ?
- Non, malheureusement. Cette forteresse à été bâtie par Ulrich aidé D'Ric, l'architecte et le magicien les plus puissants de l'espèce humaine. Elle est inviolable, les murs sont soudés par un sort qui les rend indestructibles même avec le meilleur des arsenal. Mais toi tu ne peux rien faire avec ta magie ? Tu pourrais secouer la forteresse de l'intérieur pour que tout s'effondre.
- C'est impossible. En plus cela ferait trop de victime. J'ai peut être une autre idée. Vous êtes bloqués à quel point sur ce projet ? Demanda-t-elle innocemment.
- Parce qu’il y a différents niveaux de blocage ? On ne parvient pas à entrer
- C’est quoi ça ?
- C’est la fenêtre que le sultan s’est fait construire il y a quelques années. Cependant ses stratèges étaient du chantier et ne l’ont pas laissé commettre une véritable folie. On a bien pensé a escalader les murs et  casser la fenêtre pour entrer mais c’est impossible le verre est incassable et la fenêtre ferme à l’aide d’un système renforcé. Il est impossible de l’ouvrir, encore moins si on est en équilibre sur un mur.
- Il vous faut quelqu’un à l’intérieur.
- Nous y avons pensé mais nous avions malheureusement aucun volontaire pour mourir prématurément ironisa le prince.
- Alors il faut introduire quelqu’un.
- Ha oui et comment comptes-tu t’y prendre petit ange, vas y je t’écoute.
- J’ai un plan.
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le prisonnier de l'ange 70
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17 septembre 2009 4 17 /09 /septembre /2009 17:35
Elle se dirigea vers l’infirmerie, l’épidémie commençait à reculer mais le virus se faisait plus virulent et elle avait quelques patients qui l’inquiétaient. Elle ne revit son époux que sur le coup de midi. Dès qu’il eut franchi la porte elle sut que quelque chose n’allait pas.
- Qu’est ce qui te tracasse?
- Rien je t’apporte à manger.
- C’est gentil assied toi là. Elle lui désigna la table dont elle se servait pour ausculter les malades. Obéissant il s’exécuta. Bon et maintenant dis moi tout, lui ordonna-t-elle en lui saisissant le bras.
- C’est à propos d’hier soir.
- Oui.
- Je n’ai pas du tout apprécié la façon dont tu t’es servi de moi. Tu avais besoin de réconfort et tu m’as littéralement sauté dessus sachant qu’avec ce satané sort je ne pourrais pas me défendre. La prochaine foi que tu as des envies incontrôlables va voir ailleurs. Et bon sang Cali qu’est ce que tu me fais ?
- Pour hier je m’excuse c’est vrai que je t’ai utilisé. J’avais envie d’avoir ton odeur sur ma peau. J’ai oublié que je n’étais que ton garde manger et je me suis prise pour ta femme. Lucas grogna, il en avait assez de ces déclarations qui le culpabilisaient. Mais j’avoue que je n’aurais jamais cru que tu viendrais te plaindre que j’abuse de ton corps dit elle avec un clin d’œil. Ne t'en fais pas je ne recommencerais pas. Pour ce qui est du vaccin c’est celui contre la varicelle, même si l’épidémie décroît elle fait encore des ravages et elle est de plus en plus dure. Je n’ai pas envie que tu attrapes cette saleté.
- Viens, là je vais te vacciner
- C’était la dernière dose, je l’avais gardé pour toi, Etanne est déjà passé.
- Tu es inconsciente ou quoi ? Tu es tous les jours au contact de cette maladie et en plus tu viens de me dire qu’elle était plus virulente !
- Je compte sur toi pour nous protéger dit elle dans un haussement d’épaule. Normalement ça devrait marcher avec la magie. Je vais refaire des philtres mais pour cela j'ai besoin d'Arcane et je ne l'ai pas vu.
 - Ok petit ange de toute façon, c’est fait. Il lui prit le visage entre les mains comme à chaque fois qu’il voulait attirer son regard. Pour hier j’espère que tu as apprécié car ce n’est pas près de se reproduire. Pour ponctuer sa déclaration il lui offrit un baiser et s’en alla sans un regard pour la femme qu’il avait volontairement séduite.
La jeune femme n'eut pas le temps de se remettre que déjà on lui emmenait un autre malade gravement atteint. À voix basse elle se félicita d’avoir vacciné son époux puis s’en voulut pour l’homme allongé devant elle. Ses amis attendaient nerveusement à coté d’elle un pronostic qu’ils espéraient favorable. Seulement ce ne fut pas le cas, les vampires avaient trop tardé et le maladie était trop développée. Elle chassa les deux autres hommes après s’être assurée qu’ils allaient bien et toute la journée elle s’acharna sur le mourant, lui administrant de nouveaux soins, lui épongeant le front, lui murmurant des encouragements. Elle en oublia même de manger le repas laissé par son époux. Pourtant, malgré tous ses efforts elle ne put le sauver. C’était le premier démon qu’elle perdait, à force d’acharnement elle avait réussi à sauver tous les autres. Résignée elle appela les gardes leur demandant de veiller le corps pendant qu’elle prévenait la famille. Ce fut épuisée qu'elle décida de prendre une douche. Lorsqu’elle entra dans la chambre, son mari n’était pas là ce qui la soulagea, elle devait avoir une tête à faire peur. Elle se glissa dans la salle de bain se débattant avec les lacets qui fermaient sa robe. Décidément aujourd’hui tout va mal se dit elle, me voila même plus capable de défaire ma robe. Déterminée elle tira un grand coup sur les liens mais rien n’y fit, ils demeurèrent fermés. Le seul résultat qu’elle obtenu fut de se faire mal aux doigts et serrer un peu plus son corsage. Des larmes de rage et de frustration lui vinrent aux yeux tandis qu’elle s’acharnait en vain sur sa tenue qu‘il devenait urgent d’enlever, elle commençait à suffoquer. Tout d’un coup elle entendit son époux derrière elle lui dire:
-Calme toi, laisse moi faire. Qu’est ce qui t’arrive encore ?

le prisonnier de l'ange 69
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17 septembre 2009 4 17 /09 /septembre /2009 15:53
La princesse ne se le fit pas dire deux fois et saisit la main tendue, après tout une bonne douche lui ferait du bien. Cependant une fois dans la chambre une envie irrépressible d’être dans les bras de Lucas la prit. Elle l’arrêta alors qu’il allait lui lâcher la main et enroula ses bras autour d’elle. Il fut surpris mais ne dit rien. Elle profita de sa chaleur, de son odeur qui chassait toutes les autres. Bientôt elle en désira plus, elle voulait que ses mains effacent l’injure que celles des autres hommes avaient tracée sur sa peau. Une immense chaleur l’envahit alors que des images défilaient dans sa tête. Elle voyait son époux nu, elle avait envie de l’embrasser, de le sentir contre elle. Perdue, la jeune femme se laissait porter par cette vague de sensualité, jusqu’à ce que son époux lui murmure son nom contrarié.
- Cali, qu’est ce que tu fais, calme toi !
- Je suis désolée je ne sais pas ce qui m’arrive, je ne sais pas ce que c’est. Il s’éloigna de la jeune femme sans desserrer vraiment son étreinte pour la regarder dans les yeux.
- Tu ne sais vraiment pas ce qui t’arrive ou c’est juste une expression. Tu n’as jamais ressenti ça avant même pour Caïn ?
- Et bien non.
Abasourdi, Lucas regarda sa compagne.
- Cali ce que tu éprouves c‘est du désir.
Elle le regarda étonnée puis décida d’y succomber. Elle s’approcha de son époux et l’embrassa. Dés qu’elle eut posé ses lèvres sur les siennes il se sut perdu. Le désir de l’ange grandit enflammant son désir à lui. Leurs deux flammes ajoutées s’attisèrent et enflammèrent les deux amants. Lucas luttait contre le tumulte qu’elle avait provoqué, il ne voulait pas se noyer dans leur désir conjugué. Il ne voulait pas que la jeune femme perde ainsi sa virginité, sur un coup de tête pour effacer de mauvais souvenirs. Il arrêta Cali qui lui enlevait son pantalon constatant avec étonnement que sa chemise gisait déjà sur le plancher. La jeune femme était peut être innocente mais elle n'en était pas moins débrouillarde. Chut mon ange lui murmura-t-il il faut te calmer, tu es sûre de toi ? Ce fut un nouveau baiser qui lui répondit. Peu à peu ses mains se firent plus exploratrices tandis qu’il allongeait son épouse sur le lit. Il entreprit de la déshabiller et sous le feu de ses caresses il sentait le plaisir de sa conjointe monter en lui. Il prit son temps pour explorer chaque parcelle de son anatomie et découvrir les caresses qu’elle préférait Peu à peu ses mains domptèrent son corps et elle fut pour la première fois réellement soumise, laissant Lucas diriger leur plaisir. Tout doucement il perçut avec elle la morsure que pouvait procurer l’amour physique et quand il intensifia le rythme de ses doigts qu’il avait glissés en elle ce fut ensemble qu’ils jouirent. A la fin elle se cala de nouveau dans ses bras, il la berça « là tout doux mon ange il faut dormir maintenant » lui murmurait il mais déjà une lueur malicieuse s’allumait dans son regard. « Je n’ai pas sommeil, à moi de jouer » et elle partit à la découverte de son corps, il ne fut pas long à reprendre les choses en mains faisant de nouveau vibrer leur corps à l’unisson. A la fin elle consentit enfin à s’endormir sur un sourire éblouissant pendant que son époux s'apercevait qu’il avait commis une erreur même s'il l‘avait laissée vierge.

    Le lendemain quand il se réveilla la première chose qu’il sentit ce fut la chaleur inhabituelle de sa femme puis il perçu la douceur de sa peau contre la sienne. Cette pensée lui fit ouvrir grand les yeux pour discerner Etanne avec un immense sourire.
- Salut, la nuit a été bonne ? Lui demanda-t-il avec un regard pétillant.
-Ho ça va. Rends toi plutôt utile et passe lui sa robe qu’elle n’ait pas à se lever sous ton regard
lubrique.
- Bonjour Etanne
- Bonjour princesse, tu es radieuse ce matin.
Un rire l’illumina et Lucas ne put faire autrement que constater qu’effectivement elle était resplendissante. Maudite femelle murmura-t-il pendant qu’elle s’habillait. Mais seul Etanne l’entendit. Ils prirent leur petit déjeuner ensemble puis la princesse laissa les deux hommes élaborer un nouveau plan pour prendre la citadelle.

le prisonnier de l'ange 68
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16 septembre 2009 3 16 /09 /septembre /2009 22:13
Le chasseur la regardait évoluer avec grâce au milieu des brumes subitement tombées. Le surréalisme de la scène l’empli à la fois d’une crainte et d’un désir sans nom. Il la lui fallait sans perdre une minute. Dans son esprit macabre un plan se dessinait pour réussir à l’approcher sans qu’elle le sache. Oui ça pourrait marcher, se dit-il mais il devait rentrer au château avant elle. Dès que la bataille fut finie il reprit son chemin tout en définissant un programme.
   
    Dès qu’ils furent au château Cali n’eut qu’une envie, aller voir sa grand-mère. Les sorts qu’elle avait lancés lui avaient fait penser à elle et à ses nombreuses leçons. Elle se rappelait ses cours au coin du feu et les moments de complicité entre elles qu’ils créaient. Il fallait qu’elle lui raconte le coup fumeux qu’elle avait réalisé en épurant quelques détails bien sûr (elle ne pensait pas que son aïeule soit ravie de savoir qu’elle s’était promenée nue parmi les soldats elle était large d’esprit mais tout de même !). Elle s’assit sur la tombe retrouvant avec plaisir le contact de la terre et commença directement son récit en bonne pipelette qu’elle était :
- Coucou mamie je sais que ça fait longtemps qu’on ne s’est pas vu mais arrête de râler j’ai plein de choses à te dire. Figure toi que j’ai…
La jeune femme n’eut pas le temps de finir elle sentit une présence mais elle eut beau scruter l’horizon elle ne vit rien.
    Le chasseur était là à un centimètre de son visage il prenait son temps, écouter la jeune femme, la frôler, goûter son odeur  :voila des luxes que son invisibilité lui permettait. Il se prit à rêver au quotidien du prince qui pouvait accomplir tous ces gestes sans avoir à se cacher. A cause de ce maudit pantin il avait du avaler une potion infecte pour approcher la femme. La princesse s’était tue, troublée par son imperceptible présence.
- C’est ça ma belle reconnais moi, tu es mienne lui murmura-t-il à l’oreille.
D’effroi la jeune femme essaya de se lever mais déjà il s’était emparé d’elle. Violement il la plaqua au sol pendant qu’elle hurlait éperdue le nom de son époux en se débattant. Fou de rage il déchira sa robe et se saisit de sa poitrine qu’il pinça jusqu’à ce qu’un bleu apparaisse, il voulait laisser sa marque sur sa peau. C’était sa signature, sa trace qui signifierait à tout le monde qu’elle était à lui.  Il se dégagea à temps pour éviter de heurter le roi qui arrivait en brandissant son épée. Cependant bien qu’il sut que son tour était fini il resta ne perdant pas un mot du dialogue. Être si près du prince le rendait nerveux, il avait envie de le tuer  mais le moment n'était pas encore venu. Il allait encore jouer avec le couple c’était aussi plaisant.
- Non mais ce n’est pas vrai Cali, qu’est ce qui te prend de hurler comme ça ? Pourquoi tu te mets dans cet état ?  Il y a  rien !
- Il y avait quelqu’un je te jure.
Hum, songea-t-il, elle était sûrement en train de raconter son sauvetage à son aïeule. L’évocation des souvenirs désagréables alliée à la fatigue avaient certainement fait qu’elle s’était sentie agressée. Cali le dévisageait incrédule.
- Je ne le crois pas, tu penses que je délire !
- Cesse de lire dans mes pensées. Et oui je songe que tu délires il n'y a personne.
- Et comment expliques-tu que ma robe soit déchirée.
- Tu l’auras abîmée en te battant contre des soldats invisibles. Laisse tomber mon ange tu as besoin de repos. Viens prendre un bain et te coucher.
La princesse allait répondre vertement lorsqu’ elle aperçut le papier qui traînait par terre. D’un geste prompt elle s’en empara avant que son époux le vit. Cette fois ci le message ne contenait aucune écriture mais le sens était explicite et douloureux.  Le dessin représentait la pire crainte et l’avenir de la jeune femme tel qu’elle le concevait. Le souffle coupé le duo tomba à terre dans un même mouvement. Elle ne pouvait quitter des yeux l’esquisse. Son auteur avait représenté Lucas et Lola en train de faire l’amour à coté de la tombe où gisait Cali mutilée.  Sur le visage des deux amants se dessinait une expression de joie féroce alors que son cadavre pleurait. Soudain Lucas lui arracha le papier. Une fureur infinie s’empara de lui dominant toutes les émotions de la jeune femme. A ce moment là ils sentirent tous deux qu’ils allaient exploser sous le coup de leurs sentiments respectifs alors le prince s’allongea en attendant que ça se passe. Il fut bientôt rejoint par son épouse qui se glissa dans ses bras. Après un long moment il se sentit en mesure de réfléchir.
- Aller viens, on rentre. Peux-tu te mettre debout (il avait remarqué que la jeune femme  se remettait moins vite que lui en général).
- Oui. Ils se levèrent mais quand Cali fit mine de récupérer la lettre il l’arrêta.
- Laisse ça où c’es !, on n'en pas besoin.
- Mais c’est une preuve!
- Une preuve de quoi ? On en a d’autres et elles ne nous ont jamais rien appris, pourquoi en serait il différent. ? Laisse cette immondice par terre, il ne mérite pas plus d’intention.
- C’est pourtant mon avenir chuchota-t-elle. Si Lucas l’entendit il ne fit aucun commentaire il se contenta de se tourner vers elle en tendant la main.
- Tu viens?

Le prisonnier de l'ange 67
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