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30 septembre 2009 3 30 /09 /septembre /2009 01:24
Ce furent les premiers mots du prince, sur ce il remonta en selle et ne s’arrêta plus avant d’être revenu chez Cali.  Arrivé aux marches il courut comme un damné vers la chambre, il savait qu’elle y serait et c’est sans étonnement qu’il trouva l’ange effondrée dans les bras de son amie. Dés qu’il eut passé la porte la jeune femme se trouva dans ses bras.
- Tu m’as quitté, se lamentait elle.
- Jamais !
- Tu n’étais plus là ! Tu m’as abandonnée !
- C’est impossible, tu sais bien que nos âmes sont enlacées, lui murmura-t-il
- Plus maintenant, j’ai brisé le sort. Enfin ce n'est pas exactement la vérité se dit-elle, mais cela elle lui expliquerait plus tard.
- Maintenant et à jamais
C’était le serment de leur mariage. Elle le regarda étonnée. Il lui sourit, écartant doucement les mèches qui lui recouvraient son visage baigné de larmes. Cali veux tu m’épouser. Il parlait sans réfléchir. D'un ton tendre elle lui fit remarquer
- Je te rappelle que nous sommes déjà mariés .
- Non je parle d’un vrai mariage avec une belle cérémonie et une vraie robe. Je te parle d’un mariage sans enjeux où tu seras libre de dire non, enfin si tu le fais je te mange, mais tu peux essayer. La jeune femme devint lumineuse et répondit sans surprise
- Oui !
À la porte Etanne soupira et appela sa femme qui était restée dans le lit.
- C’est le moment de s’éclipser petit ange, au pied.
A contrecœur Siléa obéit mais elle le toisa d’un regard mauvais
- Tu n’étais pas obligé de l’accompagner.
- Moi aussi je suis content de te revoir lui répliqua directement le garde avec un grand sourire.

    Cette nuit là lorsque Lucas fondit en Cali ils furent deux à prendre du plaisir. Désarçonné le prince se laissait engloutir par ces sentiments impossibles, une seule chose comptait, elle, juste elle. Et quand il put réunir enfin leurs deux âmes trop séparées, son corps exprima sa jouissance d’une façon qu’il n’aurait pas dû. Épuisé, sans force il rendit les armes dans les bras de celle qu’il aimait et qui murmurait inlassablement son nom à son oreille.
   
    Dans le couloir la discussion continuait.
- Je croyais que les vampires ne pouvaient pas aimer. Dit la guerrière d’un ton songeur.
- Les vampires ne peuvent pas tomber amoureux nuance compléta le garde d’un ton docte. Faisant semblant de remonter ses lunettes imaginaires il expliqua. Les buveurs de sang (dit il d’une voix tonnante en se tournant grimaçant vers elle, la jeune femme eut un mouvement de recul ce qui l‘amusa) ne peuvent pas aimer dans sa version romantique, mais ils peuvent s’attacher à quelqu’un, avoir des amis, créer un enfant. Cependant il y a un seuil que l’on ne peut pas dépasser et l’amour est au dessus de ce seuil.
- Alors pourquoi Lucas aime-t-il Cali ?
- Tu n’as rien écouté ! Il secoua la tête d’un air désolé. Lucas n’aime pas Cali il est attaché à elle.
- Non ! Il aime Cali !
- Non ! Il ne l’aime pas !   
Ils continuèrent comme ça jusqu’à la salle d’entraînement. A la fin ce fut Siléa qui eut le dernier mot -
 La prochaine fois que tu les vois ensemble examine le regard que Lucas pose sur sa femme et après ose venir me dire qu’il est simplement attaché. C’est de l’amour ou je ne m’y connais pas !
- Jalouse ? Bon on arrête. Prends ton épée que je te flanque une raclée.
- Ha oui ? Tu vas voir.
Ils passèrent le reste de la journée à s’entraîner comme s'il n’y avait jamais eu de séparation, comme si c’était normal. A la fin de leur séance Etanne déposa un plateau devant la porte du couple royal sans entrer puis il alla retrouver sa femme dans la chambre. Même si elle faisait tout pour le cacher la présence du garde mettait la jeune femme mal à l’aise. Etanne se rendait bien compte qu’il la terrifiait. À chaque fois qu’il l’approchait son cœur s’accélérait et elle se raidissait comme s'il allait  la frapper. Le pire s’était le soir lorsqu’ils se retrouvaient seuls dans un petit espace, l’ange serrait les dents et se faufilait à travers la chambre sous le regard consterné de son époux. La jeune femme était double, Etanne ne savait pas pourquoi elle s’était fabriquée une carapace mais il se doutait bien qu’elle ne serait pas facile à briser. Une épée à la main Sil était une guerrière redoutable, mais sans ses armes l’ange ne savait plus comment réagir. Perdue elle semblait plus fragile que n’importe quelle autre femme. Ce soir là ne fut pas une exception. Le vampire soupira :
- Parle moi de ton enfance. La jeune femme le regarda étonnée. Ne me lance pas ce regard, comment veux tu que j’arrive à te connaître si tu ne parles jamais de toi !
- Tu sais déjà tout, j’ai été abandonnée et Cali m’a adoptée.
- Tu n’es pas orpheline ?
- Non, quelqu’un a pris soin de moi jusqu’à mes dix ans. J’ai retrouvé une lettre d’adieu. Ma mère a dû prendre peur lorsqu’elle a découvert que mon élément est le feu.
- Tous les anges ont un élément?
-  En principe oui, il est plus ou moins développé, mais tous les anges ont en un. Quelques uns comme Cali en ont  deux mais c’est rare.
- C’est quoi les éléments ?
- Eau, terre, air, feu, faune, sont les principaux mais il y en a pleins comme la connaissance. C’est exceptionnel un ange qui naît avec tout le savoir possible, il a la réponse à toutes les questions. Il y en a pas en ce moment. Ils y en a qui naissent aussi avec des pouvoirs étranges, Caïn par exemple, il peut faire apparaître des chatons, ça lui a valu le surnom de « trop mignon. », surnom, qui au passage, ne lui allait pas du tout.
effectivement, se dit le vampire.
- C’est quoi les éléments de Cali?
- L’air et le feu mais elle est moins habile avec son second pouvoir, il est plus faible que le premier et elle n’a jamais pu réellement le développer. Ici il ne fait pas bon de faire apparaître des flammes.
- Et toi c’est quoi ton second élément ?
- Qui te dit que j’en ai un ?
Etanne resta silencieux avec un sourire énigmatique sur les lèvres.  La réponse avait été trop rapide. Il ne peut pas savoir se disait Siléa, c’est impossible. Quand elle avait découvert son second pouvoir elle en avait parlé uniquement à la princesse et d’un commun accord elles s’étaient tues. Jamais Cali n’aurait dévoilé son secret, son deuxième pouvoir aurait fait d’elle un être encore plus redouté et donc exclu. Pourtant son époux restait là devant elle impassible, sûr de son fait. Bluffe-t-il ? De longues minutes s’écoulèrent sans qu’un mot brise le silence. Ce fut elle qui parla la première :

le prisonnier de l'ange 96



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29 septembre 2009 2 29 /09 /septembre /2009 20:48













Sixième mois de mariage : un assassin ?








Lucas prit son déjeuner en compagnie du nouveau couple et de sa femme. Il avait beaucoup réfléchi cette nuit devant son incapacité à tuer sa compagne. Bien sûr il pourrait réessayer, mais il était certain de ne pas y arriver. La seule chose à faire était de fuir, il avait donc décidé de retourner chez lui et en fit part à l’assemblée.
- Etanne fais tes bagages et préviens Brice, on rentre à la maison.
- Chouette s’exclama le garde, j’ai hâte de revoir les démones. Les filles ici sont un peu trop pudiques à mon goût dit-il faisant un clin d’œil à son comparse tandis qu’à coté Siléa s’étranglait.
Cali commençait à se diriger vers son armoire quand Lucas l’interrompit
- Inutile petit ange, on a fini de jouer. Je rentre seul toi tu restes ici. Sans un regard pour sa femme qui se décomposait il se leva et s’en alla suivi par Etanne.
- Je laisse Siléa ici aussi ?
- Fais ce que tu veux, après tout c’est ta femme maintenant.
- D'accord je fais venir Brice et on se retrouve aux écuries. Je suppose que tu as envie de partir vite.
- Tu supposes juste mon ami, je veux quitter cet endroit maudit le plus tôt possible.

Une heure après les trois compagnons chevauchaient de concert. Brice et Etanne essayaient de créer une conversation mais le rythme qu’imposait le roi ne le permettait pas vraiment. Ainsi au bout d'une heure ils abandonnèrent  se contentant de regarder les paysages défiler. Le soir au campement l’ambiance était toute aussi morose, malgré les efforts des deux soldats pour divertir leur souverain celui-ci ne décrocha pas un mot. Lucas était sûr de sa décision, l’ange le mettait en danger, il ne pouvait se permettre de la garder à ses cotés. De plus elle aussi était en danger, au moins dans son palais elle serait loin du tueur. Il avait autre chose à faire que la surveiller ! Mais en dépit de tous ces arguments il n’arrivait pas à se défaire de son image, de son parfum et de son goût. Leur dernière nuit repassait en boucle dans son esprit comme une mélopée ensorcelante. Il ne pouvait s’en débarrasser. Il soupira demain ça ira mieux, se convainquit-il. Mais il se réveilla avec une sensation de manque. Dès qu’il eut ouvert les yeux il la chercha du regard, il renferma ses bras sur le vide de son absence, cela faisait maintenant quatre mois qu’il s’éveillait avec un ange sur son torse. Si ses deux compagnons remarquèrent son geste ils ne firent aucune remarque.
Toujours de bonne humeur forcée, Etanne parlait des femmes qu’il allait séduire dès leur arrivée. Lucas crut même entendre le nom de Lola mais il n’en fut pas sûr. Mécaniquement il sella son cheval et sans plus d’attention pour ses amis se remis en route. Il fonça pour ne plus entendre ses pensées mais elles ne cessaient de le harceler.  Je ne peux pas être amoureux, les vampires ne tombent pas amoureux et je suis un vampire donc je ne suis pas amoureux. La ritournelle formée par ces mots ne cessait de se répéter et Lucas avait beau accélérer rien ne faisait taire cette voix. Après avoir passé la journée à galoper Etanne obligea le prince à faire une halte, les chevaux avaient besoin de repos et les cavaliers aussi. Lucas ne dit rien, il mit pied à terre et sans manger s’endormit sous le regard inquiet de ses camarades.
Le lendemain il subit la même torture, a cette allure ils seraient au château demain, oui mais dans quel état. Etanne était de plus en plus tourmenté par l’attitude de son souverain. Cela faisait trois jours qu’il n’avait rien mangé et tous les matins en se réveillant il quêtait inconsciemment sa femme. Mais le plus alarmant était son silence. Il le regardait mais restait impuissant. Lucas percevait bien l’appréhension du soldat mais il ne pouvait rien faire pour le rassurer. Le quatrième soir Lucas était en train de desseller son cheval, s’apprêtant encore une fois à aller se coucher sans dire un mot et sans se nourrir. Etanne suspendit son geste en plaçant sa main sur la sienne. Il se contenta d’un regard.
- Tu as raison

le prisonnier de l'ange 95
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29 septembre 2009 2 29 /09 /septembre /2009 00:00
Comme tous les matins le garde apportait le plateau du petit déjeuner. En ne voyant pas le couple revenir hier soir il avait compris que la jeune femme avait décidé de rompre le sort la veille comme ils en avaient convenu. Le guerrier supposait qu’à l’heure qu’il était le petit ange était mort, il devrait s’en réjouir mais un pincement au cœur ne le quittait plus. Il avait ordonné à sa femme de faire la grasse matinée lui assurant qu‘il prendrait des fruits. Il ne voulait pas qu’elle découvre le cadavre de son amie en lui apportant à manger. Avant d’entrer il prit une grande respiration, Lucas devait sûrement maintenant regretter amèrement d’avoir tué sa compagne. Ça n’allait pas être facile pour son ami il devait le soutenir alors pas question de se laisser aller. Il entra sans frapper comme à son habitude, et découvrit le couple enlacé comme chaque matin mais les traces de morsures sur le cou de l’ange ne laissaient aucun doute sur son sort. De nouveau le pincement au cœur se fit sentir plus fort devant cette scène familière. En regardant l’ange si pâle les larmes lui montaient aux yeux. Il se réprimanda, il fera son deuil du petit rôti plus tard. Là il devait s’inquiéter pour Lucas. Pourquoi n’avait il pas jeté le cadavre ? Sans doute la douleur l’ayant égarée il avait replacé la jeune femme dans ses bras. Ce matin allait il mieux ? Comment réagira-t-il en s’apercevant qu’il avait dormi avec sa femme morte dans ses bras ? Et pire comment faire un réveil agréable dans ces circonstances ? Etanne en déduisit qu’il devait bouger le corps de l’ange pour pas que son ami le voit à son réveil, mais l’opération allait être délicate. Il posa son plateau et se mit à examiner la position de la reine. Il se rendit compte qu’elle était nue, de pire en pire se dit il. Son regard s’attarda sur le corps dévoilé de la jeune femme lorsqu’il entendit le prince murmurer - Il faut pas te gêner je te rappelle que tu es marié !
Il découvrit son ami souriant, trop tard pour agir, j’aurais du être plus rapide se maugréa-t-il. Il reprit plus fort pour chasser les fantômes
- Salut bien dormi ? Tu as passé une bonne soirée avec un clin d’œil complice.
- Moins  fort, tu vas la réveiller.
Etanne prit peur. Son ami avait perdu la raison, il ne souvenait plus avoir tuer son aimée. Le garde allait devoir lui expliquer, mais si son ami continuait à ne pas vouloir regarder la vérité en face qu’allait y faire ? Devait il entrer dans son jeu ? Il se voyait déjà parler au cadavre de l’ange que son roi traînerait partout comment allait il faire quant elle commencerait à sentir ? Et comment protéger sa femme lorsqu’elle verrait la reine morte mise en scène par un roi fou ?  Il fallait à tous prix le faire revenir à la raison.
- Ne t’en fais pas je ne vais pas la réveiller. Cali va faire une très grande sieste maintenant. Elle…
C’est le moment que choisit la jeune femme pour se réveiller. De son sommeil elle entendait le garde expliquer à son époux qu’elle allait dormir, ce qui n’était pas dans son intention et elle le fit savoir:
- Ça va merci, j’ai plus sommeil. Par contre j’ai très faim tu as amené le petit déjeuner ?
Etanne fit un bond en arrière de surprise il s’écroula par terre.
 - Elle est vivante !
- Bien sur qu’elle est vivante ! Tu croyais quoi ?
 Cette fois c’était lui que Lucas regardait comme un fou.
- Pourquoi elle est vivante? Le sort n’est pas levé?
- Pas de commentaire répondit placidement le roi
- Moi aussi ça me fait plaisir de te voir répliqua la jeune femme. Et si j’ai levé le sort.
Le grade répondit par un sourire radieux effectivement ça faisait plaisir de la voir.

le prisonnier de l'ange 94
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28 septembre 2009 1 28 /09 /septembre /2009 12:00
Sous le regard étonné de sa femme il se mit à l'embrasser, elle ne le comprenait plus. Il voulait la posséder, il voulait de nouveau ne faire qu’un avec elle. Il était frustré de ne pas pouvoir la tuer , furieux contre l’ascendant qu’il lui avait laissé prendre sur lui. Il voulait tout simplement reprendre le contrôle de lui-même et pour cela il fallait qu’il prenne le contrôle de sa femme. La princesse restait neutre, il commença à pousser ses effleurements en douceur mais avant d’aller plus loin il lui demanda :
- Je n’ai jamais violé personne et je n’aimerais pas commencer par toi. Si tu n’es pas d’accord arrête moi.
Cali lui sourit et lui rendit son baiser. Cette nuit là ce fut la première fois qu’ils s’aimèrent. Lucas avait l’intention de la prendre violement et entièrement mais lorsqu’il sentit sa peur il se rappela que  C'était la première expérience de la jeune femme, il fut doux, attentionné. Laissant ses mains se promener sur la le corps de la jeune femme il fut attentif à ses moindres soupirs. Il la connaissait déjà par cœur et savait lui prodiguer les caresses que seul un amant attentionné sait donner. Doucement il commença par l'arrière du mollet, elle ferma les yeux laissant monter en elle le chaste plaisir de sentir les doigts de Lucas fureter sur sa peau. Puis il remonta, docile mais craintive elle plia la jambe pour lui permettre de faire naître un peu plus haut la douce chaleur qui commença à envelopper son corps ému. Lorsqu'il effleura son intimité son coeur battit plus fort, il raisonnait dans son cou, à ses poignets... Pour atténuer sa peur et se calmer lui même, il lui murmura des mots doux et rassurants. Puis il remit à plus tard les caresses les moins chastes, prenant le temps d'émouvoir le ventre de la jeune femme. Lorsqu'il atteignit ses seins et y fit courir ses lèvres, elle émit un premier gémissement, le seul qu'elle n'avait pu contenir. La princesse sentit son corps l'appeler alors que ses lèvres le découvraient sans pudeur, de plus en plus possessives. Lucas se sentait vibrer d'envie, voir Cali incapable de retenir son plaisir l'enflamma tout entier, non qu'il partageât son plaisir, mais il avait plus que jamais envie de son corps dans le sien. Pourtant il attendit. Enfin ce fut son prénom qu'elle articula avec fièvre, voilà ce qu'il avait voulu entendre. Leurs corps s’accordèrent enfin libérant sans douleur la princesse de la soif qu’il avait su faire naître en elle. Il ne la quitta pas des yeux, jamais sa femme n’avait été aussi belle, le désir et le plaisir lui donnaient une beauté radieuse qui n‘appartenait qu‘à celles de son espèce. Ce fut la première fois que Cali aima un homme et ce fut la première fois que Lucas fut réellement un amant. À la fin la jeune femme troublée l’interrogea :
- Pourquoi n’as-tu pas pris de plaisir, c’est de ma faute ? Fidèle à lui-même il allait la conforter dans son idée lorsqu’il vit que sa compagne avait les larmes aux yeux. Il soupira :
- Les vampires ne peuvent pas prendre de plaisir à aimer car ils ne peuvent pas aimer mon ange, c’est un luxe qui vous est réservé. Il lui sourit, dors maintenant
- Mais pourtant votre réputation ?
- Des rumeurs entretenues par des générations de menteurs, c’est toujours flatteur. Et puis ne pas prendre de plaisir n’empêche pas d’en donner, dans l’ensemble nous sommes assez bons amants, demande aux conquêtes d’Etanne.
- Mais pourquoi Etanne met une femme différente tous les soirs dans son lit s'il n'y prend aucun plaisir ?
- Il aime chasser, et puis son comportement est plus profond. Son rêve serait d’avoir un enfant, il espère qu’en multipliant les conquêtes il multipliera ses chances d’en avoir. En vain il le sait bien mais il espère toujours. C’est quelqu’un de complexe. Cali médita sur ces paroles et sans s’en rendre compte s’endormit dans les bras de son époux tandis que Lucas réfléchissait.

le prisonnier de l'ange 93
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28 septembre 2009 1 28 /09 /septembre /2009 07:00
Lucas grimaça au souvenir de la première fois, il alla fermer la porte à clef et prit place dans un fauteuil laissant le lit à son épouse. Puis il lui fit signe comme quoi elle pouvait commencer, il était prêt. 
 - « Par la terre et ciel
Que nos âmes se démêlent
Que mon destin me revienne
Par l’eau et le feu
Que se réalise mon vœu
Que les quatre éléments
Scellent mon serment » 
Encore une fois un éclair blanc illumina la pièce. Cette fois ci ce fut Lucas qui hurla. Il eut l’impression de perdre quelque chose d’infiniment plus précieux que ce qu’il retrouvait. Il ne rugissait pas de douleur mais de colère contre le sort qui le volait pour la première fois. Il criait pour que ça s’arrête et qu’on lui rende ce qu’on lui avait pris. Des larmes de rage coulaient tandis qu’il sentait qu’il avait fait une erreur sans qu’il puisse jamais revenir en arrière. La présence de sa femme lui manquait si profondément. Bouleversé il l’aperçut évanouie sur le lit, aussi présente que son absence en lui criait. Sans voix il comprit que son âme n’était pas faite pour vivre seule. Il installa l’ange plus confortablement et attendit qu’elle se réveille. Elle resta évanouie pendant plusieurs heures mais Lucas ne s’en rendit pas compte, il la regardait, elle pleurait à travers ses yeux fermés et à chaque larme sa résolution s’affermissait.  Cette femme était dangereuse pour lui, il ne pouvait envisager de la laisser en vie. Calmement il analysa son comportement des derniers mois, il avait été négligent, inefficace et avait mis trop de fois sa vie en danger pour rien. Maintenant qu’il avait retrouvé le contrôle de ses émotions il ne devait plus permettre à l’ange de l’émouvoir, de le toucher.  L'unique issue était sa mort. Il la vit bouger, doucement elle sortait de son état cotonneux, il lui laissa encore du temps puis finit de l’éveiller en lui demandant.
- Ça va ? Tu as bien dormi ?
- Pas vraiment. la voix de la jeune femme était douloureuse, l’âme de son époux devait aussi lui manquer.
- Ça va passer lui affirma-t-il.
Tout d’un coup la princesse prit conscience de ce que signifiait ce vide en elle. Le sort était levé, elle n’était plus protégée, elle allait mourir. Elle eut une pensé pour la fiole qui était dans la salle de bain mais renonça. Lucas la regarda faire ces déductions, il la connaissait suffisamment maintenant pour savoir ses songes. Il poursuivit
- Ça a marché ?
- Oui lui répondit-elle lugubrement
- Tu en es sûre ?
- Oui répétât elle sur le même ton.
- On va vérifier, et sans prévenir il la frappa.
Sous la force  du coup et l’effet de surprise la jeune femme s’écroula à l’autre bout du lit. Elle sentit la crainte la gagner tandis que son époux déclarait
- Enfin, j’aime cette odeur. Alors on a peur mon amour.
Elle se tourna vers lui pour découvrir un vampire. Plus elle le regardait moins elle le reconnaissait, ayant retrouvé son âme le démon était redevenu lui  même. Je vais mourir et ça va être douloureux se dit elle  alors que son compagnon jubilait. Puis une voix en elle se fit entendre lui rappelant que Lucas est Lucas quoiqu’il arrive. Elle avait prévu ce qui allait se passer, elle était prête. Sentant tout effroi l’abandonner elle se redressa et fit face à l’homme qu’elle connaissait si bien maintenant :
- On ne t’a pas appris à ne pas jouer avec la nourriture. Elle s’approcha prés de lui et le prit dans ses bras. Doucement elle attira sa tête dans son cou.
Lucas s’étourdit de son odeur, il commença par l’embrasser pour la détendre c’était inutile, le jeune femme était confiante. Il enfonça ses crocs dans sa chair et goûta enfin à son sang. Elle avait le goût d’un bonbon entêtant, un parfum d’enfance et de nostalgie, comme un souvenir aimant dont on ne veut plus se rappeler car trop douloureux. Les vampires ont le choix des sensations qu’ils transmettent à leur victime, Lucas avait choisit de l’apaiser, il voulait qu’elle quitte ce monde en douceur. Effectivement elle se sentait bien et se laissait faire mourant doucement dans les bras de celui à qui elle avait offert ses derniers instants. Mais quand il entendit son cœur manquer un battement le prince eut une frayeur soudaine et s’arrêta. La jeune femme maintenait toujours sa tête dans son cou mais n’avait plus assez de force pour réellement le retenir.  Il la regarda profondément et soupira en constatant qu'il ne pourrait plus la tuer, c’était trop tard. Alors doucement il l’allongea. La jeune femme ne comprenait pas.
- Qu’est ce que tu fais?
- Chut, repose toi c’est fini.

le prisonnier de l'ange 92
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27 septembre 2009 7 27 /09 /septembre /2009 12:00
Le lendemain le roi et la reine furent réveillés par les gardes qui chacun apportait son plateau. Lucas sourit devant cette harmonie
- Vous êtes mignons mais on aurait pu vous laisser une matinée de congé pour profiter de votre nuit de noce dit il en souriant à son ami. Il se rappelait l’entêtement de ce dernier sur sa propre nuit de noces, il avait bien l’intention de lui rendre la monnaie de sa pièce.  Ayant comprit son manège le garde grogna. Tandis que Cali interrogeait silencieusement son amie du regard. Elle n’aurait pas besoin d’insister au prés d’elle, dés que les démons ne seraient plus là la reine saurait tout. Ils déjeunèrent dans la bonne ambiance habituelle lorsque tout d’un coup le garde s’exclama
- Hé attends si Siléa est légalement  ta fille ça veut dire que tu es ma belle mère et Lucas mon beau père! Le roi regarda son ami comme si ce dernier avait annoncé son intention d‘aller rendre visite à la reine mère.
- Maître je crois que  le roi ne connaît pas la relation qui nous unit avec la reine. Cali le remarqua et répéta son récit complété par les observations de son amie.
- Je peux t’appeler papa demanda Etanne en souriant à son ami pour le charrier.
- Cela veut dire aussi que si un jour il nous arrive malheur ça sera à toi que reviendra le royaume reprit sérieusement Cali. Tu as épousé une princesse. La bonne humeur de ce dernier s’estompa rapidement pendant qu’il prenait conscience de ses responsabilités. Lucas le rassura
- T’inquiète pas je songe pas à mourir.
- Tu as plutôt intérêt je serais un roi médiocre!
La semaine se déroula dans une  ambiance agréable, de temps en temps Cali s’esquivait pour mettre un peu d’ordre dans ses affaires. Tout d’un coup elle se rappela la promesse qu’elle avait faite à son amie, si un jour l’ange venait lui réclamer le poison elle ne serait plus là. En gémissant elle reprit son testament et laissa un mot en ce sens à Lucas. Elle avait tant de choses à faire et si peu de temps soupira-t-elle. En réfléchissant elle avait été étonnée qu’Etanne lui accorde un délai, c’est un homme bien se convainquit elle, j’ai bien fait. Ça faisait une semaine qu’elle se répétait cela en boucle comme une litanie magique pour forcer le sort. Elle se mit à la fenêtre et aperçut les deux démons qui discutaient avec la jeune femme dans le jardin, elle s’inquiétait de ne plus pouvoir veiller sur eux mais elle devait lâcher prise. Encore une fois elle soupira et regarda le document qui reposait sur la table, elle n’avait certainement pas pensé à tout mais elle ne pourrait pas faire plus. Il était à peine 10 heures, elle rejoignit le groupe. Elle avait décidée de briser le lien en début d’après midi, l’attente de sa mort lui devenait insupportable, maintenant elle avait juste hâte d’en finir. Elle profita des derniers instants passés avec ses amis et s’accorda un festin au repas du midi. Comme si de rien n’était elle plaisantait avec Siléa à qui elle n’avait rien dit. Elle espérait que sa mort ne bouleverserait pas trop la jeune fille, de toutes façons elle aurait une éternité pour s’en remettre. Une ultime mort pour la paix, la seule que toute le monde avait oublié. Elle avait rédigé un écrit pour que ce meurtre ne déclanche pas une émeute. Dans ce document elle expliquait que son décès était convenu, qu’elle avait accepté depuis longtemps ce sacrifice. Dans les lignes suivantes elle confiait le royaume à son époux en qui elle avait toute confiance. Elle était réellement prête, alors pourquoi continuer. Le repas touchait à sa fin, son mari suivit Etanne pour leur entraînement quotidien mais elle le retint. Avec un sourire elle dit aux autres qu’ils devaient parler et les laissa se diriger vers le dojo. Son mari, surprit, lui demanda de quoi voulait elle parler mais elle se contenta de monter doucement les marches jusqu’à la chambre. En comprenant qu’il n’aurait pas de réponse Lucas s’était tu. Lorsqu’ils arrivèrent la pièce était baignée de soleil et de lumière Cali sourit la journée sera belle. Elle profita de la chaleur dégagée par les rayons quelques secondes et s’assit sur le lit face à son compagnon perdu mais toujours silencieux. Elle prit de nouveau un peu de temps pour le regarder puis déclara
- Tu as tenu ta parole, il est temps que je tienne la mienne.
- Tu as encore un peu de temps princesse, si tu veux profiter de Siléa par exemple.
 Cali sourit
résignée
- À quoi bon?
- Comme tu le souhaites.
- Je vais lever le sort, prépare toi ça va être douloureux

le prisonnier de l'ange 91
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27 septembre 2009 7 27 /09 /septembre /2009 07:00
Pendant ce temps Etanne et Siléa avaient eux aussi regagné ce qu’ils devraient considérer maintenant comme leur chambre. La jeune fille était extrêmement tendue.
- Détends toi lui ordonna le guerrier, je ne vais pas te manger. Va dans la salle de bains te changer.
- Oui.
Et elle s’exécuta. La docilité de l’ange étonna Etanne jusqu'à se qu'il se rappelle ce qu’avait dit Cali. Les femmes étaient obligées d’obéir à leur mari, voila la raison de la servilité de sa jeune épouse. Le garde soupira, ça n’allait pas être facile. Lorsque l’ange revint elle se tint debout au milieu de la pièce, la tête baissée elle attendait les ordres de son seigneur retenant avec peine des larmes de frustration.
- Assieds toi sur le lit lui demanda-t-il.
 Mécaniquement elle s’exécuta. Si son cœur ne battait pas la chamade Etanne aurait juré que toute vie avait déserté l’être que se trouvait en face de lui. Tout d’un coup il eut un doute.
- Cali t’a pris une fiole contenant je suppose du poison. En as-tu d’autres ? T’es tu empoisonnée ?
- Non répondit l’ange d’un ton terne.
Soulagé et curieux de determiner le pouvoir qu’il détenait sur elle, il lui demanda de s’allonger. Toujours sans un regard la jeune femme s’abandonna. Il s’installa sur elle, il entendait son cœur s’accélérer mais rien dans son visage fermé ne reflétait sa terreur, elle le laissait faire, indifférente à son sort.
- Je n’aime pas que les filles que je viole ne se débattent pas, allez frappe moi.
Ce fut la première réaction qu’il réussit à provoquer. Elle le regarda avec étonnement mais elle se reprit vite et lui donna des coups timides qui le firent rire.
- Je t’ai dit de me frapper pas de me caresser ! C’est tout ce que tu as ? Siléa tapa plus fort le torse du vampire mais celui-ci ne cessait pas de rire.
- Pas étonnant que tu perds aux combats, tu n’as aucune force guerrière.
Cette dernière réplique eut l’effet estompé, la rage, la peur de la jeune femme se libèrent et elle se mit à réellement se défendre. Le démon la laissa faire jusqu’à ce que la douleur ne soit plus supportable alors il se saisit de ses mains et la plaqua contre le lit.
- Quelle est la morale de cette histoire petit ange ?
- Que vous pouvez m’arrêter quand vous vous voulez mon seigneur, que vous êtes plus fort que moi. Cependant la fierté de la jeune femme était revenue elle avait prononcé ses mots sans le toiser.
-  Regarde moi il attendit que son visage soit face au sien, tu es ma femme ma force est donc la tienne désormais. Non la morale de cette histoire est que tu peux me frapper. Je sais que tu ne voulais pas te marier avec moi, tu n’es pas plus fautive que moi de la situation. Comme c’est moi l’homme c’est moi qui vais fixer les termes de l’accord. Tu as le droit de me frapper, de me contredire et même de m’insulter en privé. Mais en public j’ai besoin que tu me respectes, tu pourras exprimer un avis contraire mais toujours avec diplomatie. Tu seras un soutien et je ne veux pas avoir à rougir de ta conduite, bref ne te comporte pas comme Cali, tu ne dois pas me causer d’ennui. Et toi bien sûr tu me seras fidèle ce qui sera pas mon cas autant te le dire. Quant à moi je te protégerai et te respecterai dans la limite du possible. Des questions?
- Oui
- Bien vas y pose les ! Parle sans contrainte sinon ça va m’énerver et arrête d’avoir aussi peur tu vas me faire une crise cardiaque !
Un lourd silence suivit cette déclaration, Etanne comprit qu’il s’y était mal pris il allait devoir gagner en patience. Ce fut d’un ton plus doux qui lui dit vas y je t’écoute.
- Je pourrai continuer mon travail ?
- Tu feras ce que tu voudras quand tu voudras petit ange, ces yeux s’arrondirent de stupeur. Etanne ne put s’empêcher d’ajouter, au fait je tiens à ce que tu m’appelles maître dorénavant. Il allait le regretter amèrement plus tard.
- D’accord maître.
- Bon si tu n’as pas d’autres questions on pourrait signer ce pacte à la manière des vampires, dans  le sang.
- Oui maître dit elle.
- Non mais ce n’est pas vrai ! Tu n’as rien écouté ! Je t’ai dit que tu avais le droit de me dire non, à moins que tu ne veuilles réellement servir de repas. Il soupira et la lâcha. Il reprit sur le ton le plus doux possible en lui caressant la joue
- On est différents, je vais te blesser c’est inévitable mais on va y arriver. Il se recula Cependant il y a encore du travail lança-t-il plus vigoureusement à la jeune fille, il ne la vit pas reprendre ses appuis en un instant elle fut sur lui et l’immobilisa.
- Et si on concluait ça à la manière des anges, maître, par un baiser.
Il sourit ce qu’elle prit pour une approbation. Doucement alors que son cœur s’emballait elle s’approcha de lui, elle fut surprise par la douceur de ses lèvres et la chaleur de son étreinte. Elle l’imaginait violent, sauvage et barbare alors qu’il était tendre, doux et surtout très doué. Quand elle se recula il vit une étincelle dans ces yeux, il préférait ça.
- Encore deux choses petit ange. Sauf si tu me le demandes je ne te ferais pas l’amour et je ne suis pas un nounours il est hors de question qu’on dorme dans les bras l’un de l’autre, j’ai mon coin de lit et tu as le tien c’est bien compris?
- Oui maître
- Alors on va au lit.

le prisonnier de l'ange 90
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26 septembre 2009 6 26 /09 /septembre /2009 12:00
Lorsqu’ils furent seuls c’est le vampire qui commença.
- Ce que tu m’a fais est inacceptable, tu m’as volé ma liberté même si c’est pour protéger ton amie cela ne peut se justifier.
- Elle est plus pour moi.
- D’accord ta meilleure amie, ta plus proche amie formule le comme tu le veux.
- C’est ma fille reprit-elle doucement. Siléa est ma fille mais vas-y continu.
Cependant le guerrier se taisait, au bout d’un moment elle se décida à lever la tête pour découvrir l’homme ébahi.
- Ta fille, mais c’est impossible vous avez que quelques mois de différence !
- Les vampires ne tuent pas les enfants car ils sont sacrés pour eux mais ils ont laissé beaucoup d'orphelins. On a essayé de construire des offices pour eux mais ils étaient trop nombreux alors quelques uns devaient finir dehors, dans les rues. Ainsi on a aussi facilité l’adoption pour éviter cela au maximum.  Avec ces deux mesures on n‘avait pas trop d‘enfants désoeuvrés. Malheureusement il faut savoir que Siléa possède le feu comme élément, c’est très rare dans mon peuple et tout le monde l’a assimilée aux démons. Des rumeurs sur ses parents ont circulé, elle a dû subir cela toute sa vie. Lorsque je l’ai rencontrée elle était affamée. On s’est bien entendues et je ne pouvais pas supporter ses conditions d’existence, même si elle ne se plaignait jamais. Je savais que Nana refuserait de l ‘accueillir alors un jour je l’ai adoptée ce qui a forcé ma grand-mère à s’occuper d’elle. J'ai eu raison dès que Nana a découvert notre lien elle l'a fait entrer dans l'armée où elle a pu évoluer. Depuis Siléa est  légalement ma fille.
Le garde la regarda puis reprit.
- D’accord, mais même si c’est ta fille cela ne justifie pas tes actes. Je ne peux rien te faire puisque tu es liée à Lucas, mais je peux me venger sur ma nouvelle femme.
Cali arrondit les yeux
- Non pitié pas ça !
- On a un problème petit ange, mais je vois la solution. Je détiens la vie de ton amie en otage et toi tu as celle de mon roi alors faisons un échange.
- Je ne comprends pas.
- Le sort devait s’achever dans un mois à la fin du 6ème mois. Je veux que tu y mettes un terme à la fin de ce mois, ce qui te laisse une semaine pour mettre tes affaires en ordre.
- J’accepte dit elle, ça me parait juste.
Elle s’apprêtait à sortir lorsque le guerrier lui dit :
- Je te jure sur mon âme que je veillerai sur elle.
Cali sortit et rejoignit Siléa qui s’inquiétait pour elle, elle lui lança un sourire et la rassurera. Jamais elle ne saurait le prix qu’elle avait payé. Les couples se séparèrent et chacun de leur coté ils rejoignent leur chambre. Dès qu’ils furent seuls Lucas demanda la sanction.
- Un mois de ma vie lui répondit elle, son mari lui envoya un regard étonné
- Non pas vrai, tu as dû payer de ton sang comme dans les vielles légendes ! Mais comment il a fait ? Cali soupira résignée à expliquer.
- Mais non, il m’a juste demandé de rompre le sort à la fin de ce mois et j’ai accepté.
- Je vois, dit il plus sérieusement. Si je comprends bien mon calvaire touche à sa fin, je serais bientôt libre.
- C’est ça. Maintenant si ça ne te dérange pas j’aimerais dormir, je suis fatiguée et demain une longue journée m’attend.

le prisonnier de l'ange 89
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26 septembre 2009 6 26 /09 /septembre /2009 07:00
Plus bas afin que personne ne l’entende Cali suppliait son amie de choisir le vampire. La mariée regarda son amie comme si elle était devenue folle. Le silence s’éternisa, toute la salle était suspendue à la réponse qui ne venait pas. Intérieurement Siléa menait une bataille. Certes le compte Alucard était un mauvais époux mais était-il pire qu’un vampire ? Comment pouvait-elle accepter cette union contre nature ? Comment pourrait-elle dire oui à son ennemi ? Si encore ils s’entendaient, mais ils passaient leur temps à se disputer. Pas plus tard qu’hier elle avait voulu le tuer ! Et puis il était certain qu’elle finirait morte quelque que soit son choix. En fait elle avait une alternative sur sa mort, soit suicidée soit mangée, voila son option et elle n'était pas très réjouissante. C’est donc d’une voix grave qu’elle répondit :
- Je choisis Etanne pour époux.
Cali poussa un soupir lorsqu'elle entendit un « ça va se payer petit ange » Lucas était furieux alors qu’Etanne avait étrangement l’air triomphant. Cet événement permit à la reine d’abréger la cérémonie. Ne finissant pas le sacre elle les déclara mariés et dans la foulée ouvrit le bal. La fête qui mit un terme à la célébration ne fut pas aussi festive qu’elle aurait dû, nombre de murmures circulaient et personne n’osait regarder l’heureux couple. Pendant toutes les réjouissances Cali fut exclue, les jeunes époux lui en voulaient tout comme son mari, elle se mit dans un coin en se disant que décidément les mariages ça ne lui réussissait pas.
Il était tard lorsque les couples décidèrent de rentrer dans leurs quartiers, chacun savait que la soirée pour eux n’était pas finie, ils devaient discuter. Ils se dirigèrent vers la chambre de la guerrière pour qu’elle puisse prendre quelques affaires pour la nuit, les jeunes époux avaient décidé de s’installer dans la chambre du démon. Le silence entre eux était pesant, annonciateur de la tempête qui suivrait. Ce fut donc sans un mot que chacun regarda Siléa rassembler ses effets, quand tout d’un coup la princesse aperçut dans les mains de son amie un éclat bleu, ce fut le signe déclencheur de la première dispute.  Vivement elle se saisit de la main qui gardait le flacon. Ne pouvant plus tenir la pression de la journée Cali éclata
- C’est quoi ça !
Hurla-t-elle dans sa langue natale pour éviter que les deux vampires ne la comprennent. Ce qu’elle ignorait c’était que les deux hommes avaient toujours été doués en langues. Après s’être lassés du Litium, ils avaient appris l’ange, ce qui leur avait d’ailleurs permis de jouer de nombreux tours. Ils s’installèrent confortablement dans les fauteuils qui garnissaient la pièce et profitèrent du spectacle.
- Tu sais très bien ce que c’est puisque tu as la même avait répondit la jeune femme dans le même langage. Effectivement Lucas reconnut la fiole qu’il avait toujours pris pour du maquillage. Rappelles toi ce qu’on s’était promis !
- Non Sil, nous avions tord !
- C’était notre pacte ! La mort plutôt que d’être prise et servir de nourriture à nos ennemis ! Si tu y crois plus pourquoi as tu gardé le poison ?  Ne me dis pas que le jour où tu ne seras plus en sécurité tu ne comptes pas t’en servir ! Pourquoi je devrais mourir sous les tortures de l’homme à qui tu m’as soumise !
Siléa avait les larmes aux yeux, il n'en fallu pas plus à Cali pour comprendre qu’elle était effrayée. Elle préférait la mort à la vie aux cotés de son époux. Elle soupira en se rappelant sa propre terreur le jour du mariage. Elle passa derrière elle et l’enlaça la forçant à faire face à son mari.
- Regarde le qu’est ce que tu vois ? Lui demanda-t-elle
- Un vampire !
- Oui et après. Siléa la regarda d’un air d’incompréhension. Elle continua, de quelle couleur sont ses yeux ? Ses cheveux ? Est il grand ? Dis moi Sil qu’est ce que tu vois ?
- C’est un homme, il est grand, plutôt bien bâtit. Il porte une épée et on devine aisément qu’il sait s’en servir. Il a les cheveux bleu c’est étonnant mais ça lui va bien, et il a des yeux argents qui pétillent de malices. Ça te va ?
- Tu dois reconnaître qu’il est bel homme. Les vampires possèdent une beauté animale à laquelle les femmes ne peuvent pas être insensibles, surtout Etanne et Lucas. Que tu le veuilles ou non ils sont attirants. La guerrière répondit d’un grognement qui fit sourire la reine. Elle continua qu’est ce que tu ressens ?
- De la peur évidement !
- Non qu’est ce qu’il dégage.
- Une impression de puissance, de mal évidement !
- Va plus loin.
- Malgré ses yeux il a l’air sage et expérimenté, il inspire la confiance concéda-t-elle à contre coeur.
Cali avait la même impression, le garde respirait l’honnête elle savait que son amie le remarquerait.
- Tu veux que je te dise ce que moi je vois. Je vois un homme sensé et juste. Un ami fidèle et un compagnon fiable pour les mauvais jours. Je vois un homme capable de faire de toi une femme et de te rendre heureuse. Je vois un guerrier qui saura te protéger et prendre ta défense quand tous seront contre toi. Un homme qui jamais ne doutera de toi s'il t’accorde sa confiance. Je vois un compagnon plaisant et drôle qui saura te faire tout oublier. Regarde moi petit ange, la guerrière se tourna vers elle. Etanne est une promesse d’avenir tu ne dois jamais en douter. La guerrière était revenue calme Cali se saisit du flacon. Faisons un pacte, laisse lui un mois. Si au bout de ce délai tu veux toujours mourir alors je te rendrai ta fiole.
-  J’accepte car je crois en toi, je n’ai pas donc d’autres choix que de croire en lui. Et toi que comptes tu faire de la tienne ?
- Rien j’ai offert ma mort à mon mari. Le visage de Siléa se contracta. Ça va aller dit Cali dans un sourire contrit. Puis elle reprit dans la langue des démons. Je crois que je dois parler à Etanne en tête à tête pouvez vous nous laisser ? Lorsque Siléa protesta elle  la rassurera en la mettant dehors. Lucas l’avait déjà averti, ce n’était pas à lui de la punir, il laisserait son ami s’en charger et accepterait la punition quelle qu’elle soit.

le prisonnier de l'ange 88
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25 septembre 2009 5 25 /09 /septembre /2009 12:00
Elle prit enfin sa place toujours sans un mot, son amie tenta de lui sourire mais elle ne put répondre à se geste. Naturellement Lucas se mit à coté d’elle, il aurait du être dans les bancs mais la princesse n’eut pas la force de le quitter. Elle ne lui dit rien, juste pour sentir sa présence, chose qu’elle allait regretter elle le savait. Ça y est tout le monde était là, Etanne se trouvait en face de Lucas, Cali face à Siléa, seul le compte Alucard était exclu. D’une voix rauque Cali demanda à Lucas son épée.
- Pourquoi ?
- C’est la coutume, l’union doit être sacrée par l’épée du roi. Tu veux bien me la remettre. Sans se poser plus de question il obtempéra, mais regretta vite son geste devant les mines surprises des anges.
- Dis moi mon rôti, tu mijoterais pas quelque chose.
- J’ai un plan, mais tu ne vas pas mais pas du tout aimer.
- À quel point il est mauvais
- Disons que jusque là mes plans étaient dangereux mais pas désespérés, là il l’est. Je n’ai pas le choix. Je suis désolée, mais je ne peux pas laisser cette union se faire.
- Tu commences à m’inquiéter ! Dis moi ce que c’est.
- Mes chers sujets, nous sommes aujourd’hui réunis en ce lieu pour célébrer l’union de Siléa. La princesse continuait le rituel tandis que Lucas à coté devenait de plus en plus nerveux. Il fit part de ses inquiétudes à Etanne qui pouvait l’entendre.
- Elle a un plan mais refuse de me le dévoiler.
- Mince ! En même temps l’effet de surprise peut être favorable, crois moi il  n’est jamais bon de savoir à l’avance ce que ta femme a en tête. Au moins cette fois elle ne nous a pas figés, elle nous a juste désarmés (Lucas émit un grognement). À coté la future mariée ne perdait pas un mot. Bon essayons de deviner. Elle pourrait se mettre nue et égorger un cochon dont le sang, qui est une insulte,  salirait l’union ainsi elle ne pourrait plus être prononcée.
- Non il n’y a pas de cochon.
- Elle pourrait se mettre nue et déclarer la guerre aux compte Alucard.
- Plausible, mais pas assez dangereux.
- Elle pourrait se mettre nue et abolir les lois, ce qui provoquerait une furie générale. Elle finirait sous les jets de pierres de la populace enragée.
- Non ces lois ne sont pas populaires intervint Siléa. Par contre j’aimerais bien que tu m’expliques pourquoi tu veux absolument qu’elle soit nue espèce de sale garde pervers.
- Parce que dans son dernier plan elle s’est promenée nue au milieu des soldats.
- Mais non ce n’est pas son dernier plan, dans le dernier c’est le sultan qui a fini nu. Il fallait juste qu’elle se fasse violer. Rappelle toi.
- Ha, c’est vrai ! Au moins dans ceux là elle ne devait pas se faire frapper ou tuer, on a du progrès c’est encourageant non ?
La guerrière écoutait les deux hommes avec un regard médusé.
- Mais de quoi vous parlez ?
- En général Cali n’est pas très douée en plans.
Ils lui racontèrent les quelques aventures qu’ils avaient eues. Le mariage se transforma peu à peu en réunion. La mariée et les deux hommes oubliant où ils se trouvaient parlaient sans discontinuer faisant peu de cas de la cérémonie qui se déroulait. Au bout d’un moment effarée Siléa demanda
- Mais pourquoi vous la laissez faire?
- Parce qu’on est encore plus désespéré qu’elle répondu laconiquement Etanne.
- Et zut rajouta Lucas c’est pitoyable ! Tu te rends compte qu’on est des démons à la base.
- Pour l’instant le plus alertant c’est qu’elle ait un plan continua le garde.
- Attendez ça y est je sais ! S’exclama Lucas, elle va proposer un échange elle contre son amie ! Il regarda la guerrière et la supplia. Pitié dit moi que vous êtes monogames, elle ne peut pas avoir plusieurs époux à la fois, pitié.
- Effectivement elle ne peut pas faire ça.
- Bon c’était le seul plan qui faisait qu’elle soit à la fois battue, obligée de se mettre nue, violée et tuée. Là je ne vois pas.
- De toutes façons le rituel touche à sa fin, maintenant elle ne peut plus rien faire
C’est le moment que choisit la princesse pour se racler la gorge.
- Siléa quel âge as-tu ?
- J’ai 24 ans.
- Selon la loi il est temps pour toi de prendre un époux. Quel est ton grade ?
- Je suis chef de la sécurité de la reine.
- Selon la loi je dois te donner soit à un supérieur soit à un égal. Lord Alucard quel est votre grade ?
- Je suis chef des armées.
- Ainsi il y a un supérieur. Etanne quel est ton grade. Déjà un brouhaha s’élevait dans la petite salle, le garde la regardait d’un air d’incompréhension, Cali dut répéter. Etanne quel est ton grade ?
- Je suis chef de la sécurité du roi.
Cali ferma ses yeux lorsqu’elle prononça
- Ainsi il y a un égal.
Le bruit s’amplifia, personne n’avait songé que le mariage entre militaires pouvait contenir la hiérarchie démoniaque. Lucas n’était pas sûr de comprendre ce que cela impliquait mais sentait venir le coup fourré. Imperturbable la reine continua. Selon nos coutumes le supérieur doit parler en premier. Lord Alucard veux tu de cette femme?
- Oui je la désire.
- C’est au tour de l’égal de se prononcer. Etanne veux tu cette femme ?
Un moment de tension parcouru la salle tandis que le garde serrait les dents. Encore une fois elle dut répéter la question mais à la fin elle précisa plus bas qu’il n’était pas obligé de répondre oui toutefois le garde sourit et dit :
- Oui je la désire.
- Ainsi deux hommes se battent pour la même femme, c’est à toi que revient le choix Siléa qui veux tu pour époux ?

le prisonnier de l'ange 87
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