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12 octobre 2009 1 12 /10 /octobre /2009 22:55
Le combat tant attendu allait commencer lorsqu’elle arriva au dojo. Sans plus de précautions elle s’élança dans les bras de son époux qui tomba sous l’élan de sa femme. Etanne regarda sa compagne tremblante. Elle était terrifiée et ne cessait de dire des choses qu’il ne comprenait pas. Il essaya en vain de la calmer, mais l’ange était bouleversée. Elle s’accrochait à lui comme si elle avait peur de le perdre. Ses sanglots trop gros pour elle la secouaient toute entière. Désemparé, Etanne demanda du bout des yeux à Lucas d’aller chercher Cali. Lorsque le roi revint, la jeune fille ne s’était pas consolée. Cali resta loin et soupira.
- Tu comprends quelque chose ? Lui demanda le garde angoissé.
- Oui et non. Elle te demande de ne pas la renier. Je comprends bien les mots, mais pas pourquoi elle s’est mise dans cet état maintenant.
- La renier ?
Cali le regarda, le garde ne savait visiblement pas de quoi elle parlait. Lui expliquer pourrait lui donner envie de répudier Siléa or apparemment la jeune femme ne le désirait pas. Mais le regard déconfit qu’il lui lançait la troublait. Elle n’avait pas le choix et devait faire confiance au soldat.
- Chez les anges, plus que le serment, c’est l’acte qui compte. Ainsi tant qu’il n’est pas consommé, un mariage n’a aucune force. Les deux époux peuvent librement se renier.
Elle sentit l’étonnement des vampires et elle entendit le capitaine dire
- C’est revenir sur sa parole !
En même temps son époux lui murmurait
- Tu aurais pu me le dire plus tôt ! Tu ne joues pas à la loyale mon ange.
- Ça aurait changé quelque chose ?  
- Peut être pas, mais cela je n'en serai jamais certain. Si je me souviens bien cela ne fait pas si longtemps que nous sommes mariés aux yeux des tiens.
Cette remarque blessa profondément la princesse qui ne dit rien. À terre Etanne était effaré. L’ange dans ses bras tremblait de plus belle et s’accrochait à lui comme si sa vie en dépendait.
- Que lui arriverait il si je la reniais demanda-t-il d’une voix blanche en la serrant plus fort.
- Elle me reviendrait déclara lord Alucard d’une voix tonnante, personne ne l’avait vu arriver. Puis il jeta un regard étonné à Cali. - Mais comment…. Il ne put finir sa phrase.
- Rêve ! Etanne prit la tête de sa femme entre ses mains pour la forcer à le regarder. Quand il eut son attention il lui dit.
- Sil tu es ma femme, il est hors de question qu’un autre homme t’ait ! Tu comprends tu es à moi ! Cette déclaration macho l’aurait fait bondir en d’autres circonstances, mais elle rassura un peu l’ange. Dans un mouvement souple il se leva avec sa femme toujours dans ses bras tandis qu’un brouhaha salua leur sortie.
- C’est sa femme ? S'interrogeait un soldat.
- C’est ce qu’il a dit  lui répondit son comparse. S'en suivit un débat.
- Oui mais est ce réellement son épouse? Peut être dit il ça dans le sens c’est sa femme, c’est son esclave.
- Vous voyez Etanne marié ?
- Non c’est impossible !
La voix de Lucas mit fin à ces interrogations par une question
- Que veux tu ?
- Je viens faire mon rapport en tant que chef des armés à ma reine.
- D’accord suis nous allons devant le conseil, si tu t’es déplacé c’est que tu as des choses à dire. Sur cette déclaration Lucas prit sa femme par la main. Cette attention réconforta la jeune femme, elle n’aurait pas aimé faire face au lord toute seule

le prisonnier de l'ange 106
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9 octobre 2009 5 09 /10 /octobre /2009 17:44
- Il faut réellement que tu changes de conseiller financier ! Confier les comptes à ce démembré mental dirige le royaume vers sa perte ! Outre ce sage conseil, cela n'a mené à rien, il s’est imaginé la plupart de son rapport. Je l’ai deviné quant il nous a raconté comment il s’est battu avec un dragon.
- Si tôt, s’étonna sa femme avec un battement des cils admiratif qui essayait de le dompter pour ne pas avoir à subir les répercutions de son comportement de ce matin. Mais le garde n’était pas dupe, il continua :
- Après vérification il s’avéra qu’il n’a jamais quitté le palais de sa vie. Tous les matins il va à la même heure au bureau qu’il quitte tous les soirs à la même heure.
- Il n'est pas étonnant qu'il ait sombré dans la folie ! Constata Cali
- Et toi Brice as-tu démasqué notre assassin?
- Bien, le conseiller mystère faisait des choses mystérieuses aux moments des crimes, il n’a pas pu m’en dire plus.
- Cela me semble bien louche, dit avec enthousiasme Etanne.
- C'est bien ce qu'il m'a semblé, mais après renseignements il s'avère que ça ne peut pas être lui. Suite à la mort d'un être cher il est devenu alcoolique et est tombé dans les escaliers. Depuis il continue à boire mais il ne peut plus bouger son bras droit, il n’a donc pas la force nécessaire.
- Hum fit Lucas, il va peut être falloir que je revois la formation de mon conseil. En attendant nous n’avons plus de suspect.
- Pas forcément intervint Cali. Si ces conseillers ont menti sur leurs dossiers,  alors les autres ont pu aussi le faire.
- Ho la barbe s’écria Etanne
- Je les mets tous sur surveillance.
Cette décision clos le débat, ils partirent persuadés que c’était la meilleure solution.
     Le soir Siléa se fit toute petite effrayée par son mari. Etanne était étonné de sa capacité à terrorisé sa femme. D’habitude il aurait aimé en jouer mais ce soir il était las.
- Cesse d'avoir peur, je ne te ferai rien. Viens au lit.
Il s’endormit et ne se réveilla pas le matin au désespoir de sa femme qui le regardait dormir. Elle ignorait qu'Etanne, redoutant les attaques matinales de sa femme, s’était réveillé ce matin là. Ainsi il fit sa nuit dans un demi sommeil et fut totalement éveillé lorsqu'il sentit sa compagne bouger à coté de lui. Il attendait inquiet sa nouvelle idée. Il sentait son regard sur lui, et entendit son soupir quand elle se résigna à  adopter la "méthode de Cali."
- C’est toi qui l’auras voulu.
Sans s’en apercevoir le vampire se figea jusqu’à ce qu’il sente les lèvres de sa femme effleurer les siennes. De surprise il ouvra les yeux et sourit.
- J’aime cette méthode.
Elle sourit à son tour,
- D’accord elle est adoptée.

    Les jours se déroulaient lentement dans une ambiance apaisée, mais Cali ne pouvait s’empêcher de regarder la date, on était le 25 : le jour de la mort de Nana et le jour où habituellement elle recevait les lettres. Tout le monde fit comme si de rien n’était, bien décidé à ne pas briser la paisible routine. Mais chacun y pensait. Qu’allait il se passer, allait elle recevoir un pli, ou pire encore. Lucas était confiant, à part Arcan, toujours introuvable, tous les conseillers étaient sous surveillance. Si un seul bougeait le petit doigt il le saurait. De plus il avait confié la garde de la jeune femme à Brice, elle était donc en parfaite sécurité. De ce fait il alla comme d’habitude à l’entraînement avec Etanne qui avait reçu la permission de se battre à nouveau. Le vampire regardait d’un air chaleureux le soldat lui faire face impatient tel un gamin de dix ans qui tiendrait sa première lame. Cela faisait plus d’une semaine que le garde n’avait pas combattu et pour l’occasion tous les soldats s’étaient arrêtés pour l’admirer.
Siléa, Quant à elle n’encourageait pas son époux. Elle se recueillait sur la tombe de la femme qui l’avait élevée à contre cœur. L’autre jour elle n’avait pu y aller alors pour se faire pardonner elle avait acheté le plus gros bouquet possible. Elle était en train de le déposer quand elle vit de la poussière sur le chemin qui menait au château, ce qui indiquait qu’un groupe de cavaliers s’approchait. Elle plissa les yeux pour mieux voir ces visiteurs impromptus lorsqu’elle reconnut les armes prétentieuses qui ornaient les fanions.
- Non pas lui murmura-t-elle et elle se mit à courir comme si l’enfer la poursuivait. Elle monta les marches quatre à quatre bousculant de nombreuses servantes furieuses sur son passage. Une pluie d’insultes s’écroula sur elle mais elle n’en avait que faire.

le prisonnier de l'ange 105


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7 octobre 2009 3 07 /10 /octobre /2009 16:08
Pendant ce temps là les vampires avaient réalisé une chose inédite, ils avaient obligé tous les conseillers à leur fournir leur emploi du temps. Ces derniers avaient renâclé, ce n’était pas dans les coutumes, les princes n’avaient ils pas autre chose à faire… Mais à force de persuasion ils avaient triomphé de la mauvaise foi et l’immobilisme des administratifs. Seul Arcan, le magicien, demeurait introuvable. Tant pis s’étaient dit les trois vampires si on ne trouve pas de coupable parmi les dossiers qu’on a déjà on en déduira que c'est lui l’assassin. Les conseillers rechignaient à établir les rapports mais il fallait avouer qu’une fois convaincus ils mettaient du cœur à la tache. Ainsi les démons se trouvèrent ensevelis par des dossiers de milliers de pages, la plupart remontant à l’enfance de son rédacteur. Etanne fulminait en examinant un dossier qui remontait même dans les supposées vies antérieures de l’auteur.
- Non mais ce n'est pas vrai ! C’est un grand malade ce conseiller. Et dire qu’il est chargé des finances de ce royaume ! Jamais notre déficit nous entraînera le rejoindre dans sa folie. 
- Patience répliquait le roi, de toutes façons tu es en convalescence alors tu n’as rien d’autre à
faire.
Cette activité ne seyait guère au guerrier qui pourtant au grand dame de sa compagne ne se réveillait toujours pas le matin. De nouveau face à ce dilemme, l’ange tenta une nouvelle technique. Elle se plaça à l’autre bout de la chambre et lapida son époux à l’aide de petit morceau de pain. Un morceau lui tombait justement sur le nez quant il grogna « Siléa » d’une façon tellement menaçante que la jeune femme épouvantée tenta de fuir, elle s’élança vers la sortie. Etanne devina la suite mais ne fut pas assez rapide pour éviter que sa femme ne se prenne de plein fouet la robuste porte. Il la vit tomber et dans un éclat de rire alla s’assurer qu’elle ne s’était pas blessée. Ce fut le seul divertissement de sa journée mais il lui suffit pour garder aux lèvres un petit sourire narquois. Il ne voyait pas sa femme qui dans son dos criait vengeance. Ils avançaient bien dans la quête du conseiller tueur mais certains écrits restaient énigmatiques, ce qui faisaient qu’ils avaient à la fin trois suspects potentiels. Il fut décidé qu’ils iraient les interroger le lendemain
Ce matin là, Siléa fit bien attention à laisser la porte ouverte. Équipée d’un grand sceau d’eau, elle aspergea son époux pour le réveiller, le cri de rage qu’il poussa fut mémorable. Etanne eut juste le temps de voir sa femme courir. Il ne la revit pas de la matinée, ce ne fut qu’à midi qu’elle passa timidement le bout de son nez par la porte de la salle du conseil
- Tu es encore fâché?
- Je suis furieux mais on réglera ça entre nous petit ange. En attendant tu vas m’aider à interroger le conseiller financier, je te préviens il n’est pas comme nous.
Siléa lança un regard dubitatif à son époux. Cali et Lucas devaient interroger le médecin légiste, la reine s’en frottait les mains d’avance, elle n’avait pas oublié son attitude lors de la découverte du cadavre de Nana. Quant à Brice il voulut rester seul pour questionner le conseiller mystérieux.
- Pourquoi mystérieux ? Demanda Cali qui ne comprenait toujours pas le fonctionnement du palais.
- Car on ne sait pas à quoi il sert, lui répondit son époux.
Sur cette réponse l’ange se tourna vers Siléa
- Ils ne sont pas comme nous, dit elle avec effarement, ce qui fit rire tout le monde sauf Brice.
Plus tard dans la journée ils firent le point.
- Ça n’a rien donné, commença Cali, appuyée par son époux. Le conseiller nous a menti sur son emploi du temps. Apparemment, il voulait se fournir des alibis pendant qu’il comptait fleurette à une autre demoiselle que sa régulière.
- Attends je croyais que les vampires n’étaient pas jaloux !
- Tout le monde n’a pas ma largesse d’esprit mon ange. Siléa regarda étonnée son époux, ne lui avait il pas fait jurer fidélité ?! Imperturbable Etanne continua. Toutefois, c’est bien le médecin que vous avez interrogé ? Le couple hocha la tête. Je connais bien sa fiancée et effectivement il n’a pas intérêt à s’écarter du droit chemin.
Personne ne lui demanda comment il le savait, Etanne était une encyclopédie sur les femmes de ce pays, on pouvait lui faire confiance.
- Et vous avez obtenu un début de soupçon ?

Le prisonnier de l'ange 104
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6 octobre 2009 2 06 /10 /octobre /2009 15:12
Le lendemain pour une fois Siléa fut la première debout. Etanne dormait peu, il était toujours éveillé avant elle. Elle le regarda dormir en s’inquiétant un peu, ce réveil tardif prouvait qu’il ne s’était pas encore remis totalement de sa blessure. Elle décida d’aller chercher le déjeuner, en remontant elle s’aperçut que son époux somnolait encore. Elle posa le plateau et le secoua fortement pour le sortir de son sommeil. Cependant cette tentative fut trop brutale  pour le vampire. D’un coup il bondit sur la jeune fille et la plaqua contre le lit. Il lui fallut quelques instants pour prendre conscience de son geste. De mauvaise humeur il lâcha l’ange qui le regardait avec des yeux ronds de terreur.
- J’ai apporté le petit déjeuner finit elle par balbutier.
En regardant le plateau le démon eut quelques remords, elle avait pris de la viande et un verre de sang pour lui faire plaisir. Il grogna et le déjeuner se passa en silence, seule la douche lui permit de retrouver un semblant de bonne humeur. Comme promis les deux combattants passèrent la journée à faire les boutiques pour choisir des tenues à l’ange. Elle ne choisit que des robes longues de préférence noires mais elle s’autorisa quelques couleurs comme le bleu et le vert. Discrètement elle acheta aussi une somptueuse robe rouge, la couleur préférée
d’Etanne et ça tombait bien comme à toutes blondes le rouge la mettait sans conteste en valeur. Il était tard lorsqu’ils finirent par rejoindre le couple royal. Quand Cali vit débarquer son amie habillée en rose elle poussa un petit cri de surprise et de ravissement alors que visiblement Lucas n’en croyait pas ses yeux. Tandis que les deux femmes parlaient chiffon Etanne en profita pour prendre une revanche bien méritée selon lui.
- N’oublie pas que tu es marié glissa-t-il à l’oreille du roi
- Comment l’oublier lui répondit il dans un soupir suivi immédiatement d’un sourire. Décidément se dit le garde Lucas avait bien changé et malgré tout c’était une bonne chose.
Le lendemain matin Siléa resta circonspecte devant son mari endormi, elle avait été chercher
le déjeuner et devait maintenant faire émerger son ronflant compagnon, mais elle avait été échaudée par l’expérience de la veille. Délicatement cette fois elle le remua l’appelant d’une voix douce pendant dix bonnes minutes.
- Maître, maître réveille-toi, maître. HO MAÎTRE tu te bouges ! Elle en avait eu assez, mal lui en pris le vampire lui sauta dessus et elle sentit ses canines à fleur de peau. Terrorisée l’ange n’osait pas bouger, il lui fallut de nouveau quelques minutes pour lâcher sa femme. Il la regarda
- Tu as amené de quoi manger ?
 Muette de peur elle se contenta de hocher la tête. De nouveau le repas se passa sans commentaire. Profitant d’un instant en tête à tête avec Cali, Siléa lui demanda
- Comment tu fais pour réveiller Lucas sans qu’il te morde ?
- Je l’embrasse tout simplement.
Hum la guerrière ne pouvait pas adopter cette stratégie, ne sachant plus vers qui se tourner elle alla voir Gaël à qui elle posa la même question.
- C’est simple secoue le, mais de loin comme ça il ne pourra pas t’attraper.
Le lendemain devant son mari encore assoupi Siléa se décida à mettre en pratique le conseil du petit vampire. Armée d’un bâton elle commença à donner doucement des coups à l’endormi. Le résultat ne se fit pas attendre le vampire fondit sur l’ange qui ne put répliquer devant l’adresse de l’attaque. Elle ferma les yeux et attendit que le garde se réveille totalement. Cependant la rapidité et la souplesse de son époux avaient suscité autre chose que la peur chez sa femme, Etanne sentit ce matin là comme un léger parfum de désir. Intéressant se dit il, il se releva l’entraînant avec lui. Les yeux de la jeune femme lui confirmèrent son intuition.

le prisonnier de l'ange 103
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5 octobre 2009 1 05 /10 /octobre /2009 20:45
- J’espère que tu es satisfait, maintenant que tu t’es bien moqué de moi je peux me rhabiller.
 Etanne était toujours soufflé. Il avait détaché ses yeux du corps de sa femme et maintenant il restait figé par son regard.
- Hého il y a quelqu’un ? Etanne arrête de jouer !
Soufflé
- Pourquoi tu fais ça ?
Toujours soufflé. Siléa regarda attentivement son époux immobile.
- Mais on dirait que cette tenue te plait vraiment.
Allez bouge se dit Etanne. Cependant il ne put s’obéir que quand il vit les larmes remplir les yeux de sa femme.
-  Tu es une femme sublime quelle que soit ta tenue mais je dois avouer qu’ainsi tu es resplendissante, après c’est toi qui vois.
- Je te plais réellement ? Même si on ne voit pas mes jambes ? Tu accepterais que je m’habille comme ça ?
Ne sachant quoi répondre il se contenta de répéter.
- Je ne comprends pas pourquoi tu penses que tu es obligée de porter ces jupes trop courtes, je te l’ai dit ton choix t’appartient, je préférerais que tu restes comme ça mais c’est toi qui vois.
Stupéfaite l’ange regarda son époux puis sa jupe. Les yeux toujours baissés elle dit
- Tu es sûr de toi ? Pourtant on m'avait assuré que sans ces robes je ne présentais plus aucun intérêt.
Etanne la regarda de plus en plus stupéfié
- Et qui t’a dit cela ?
- C’était mon supérieur qui m’avait donné cet ordre, je pensais que tu y tenais.
- Charmant, décidément entre lui et Caïn. Me confonds pas avec vos soldats pervers, jamais je ne te donnerais de directives en ce sens ! Bon sang tu es ma femme !
Il n’eut pas de réponse, il n’en attendait pas. Il la prit dans ses bras, directement la jeune femme se raidit mais osait enfin lever les yeux vers lui. D’un geste tendre il écarta les mèches de son visage.
- Arrête de pleurer mon ange, demain on ira refaire ta garde robe et tu choisiras toi-même la longueur de tes jupes, en attendant je t’emmène au restaurant. D’un coup il lui tendit son bouquet. Surprise la jeune femme eut un sourire ravi, Etanne soupira toutes les femmes étaient les mêmes mais il devait avouer que les réactions de la sienne le dépaysaient et le charmaient. Avant de partir il s’assura juste d’une chose.
- Ce supérieur c’était Lord Alucard ?
- Oui
Mentalement Etanne se promit de lui faire payer, après tout il devait protéger sa femme. La soirée fut agréable et se passa sans accroc, quand ils le voulaient les deux guerriers s’entendaient à merveille.

Le prisonnier de l'ange 102
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4 octobre 2009 7 04 /10 /octobre /2009 16:13
Le lendemain Etanne put enfin se lever mais lorsqu’il voulut aller s’entraîner Lucas lui jeta littéralement des tomates à la figure. Etanne resta surpris autant par le geste de son comparse que par la présence des légumes dans le dojo. Décidément, la présence des anges avait changé beaucoup de choses (des tomates dans le dojo !)
- NON mais qu’est ce que tu fais là toi ?! Tu ne crois quand même pas que je vais te laisser faire des mouvements qui risqueraient de rouvrir ta blessure ! Cali me tuerait si je te laissais faire et j’ai plus peur d’elle que de toi. Et si tu touches une arme cette semaine c’est moi qui te tuerai ! C’est clair?
- Que veux tu que je fasse ?
- Je ne sais pas moi, fais les boutiques !
Désœuvré il alla prendre une douche et en désespoir de cause il suivit le conseil de son ami.
Le soir quand Siléa entra dans la chambre elle trouva un paquet sur le lit.
- Qu’est ce que c’est ?
- Ouvre-le c’est pour toi.
La jeune femme ne se fit pas prier, avec une joie évidente elle déchiqueta le paquet. Le garde sourit, il n’était pas le seul à avoir gardé son âme d’enfant. Mais sur le visage de sa femme la joie fut remplacée par de la stupeur puis de la déception. L’ange avait mis à jour une robe longue et rose. Elle ne portait que des jupes courtes et noires, décidément son époux ne devait pas la regarder souvent pour ne pas s’en être aperçu. Elle refoula ses larmes et essaya de se composer bonne figure pour lui faire face.
- Merci maître, je suis très touchée.
- Non pas vraiment, mais il y a une explication. Je trouve que tes jupes sont trop courtes.
Le masque de la jeune femme se décomposa et se fut avec arrogance qu’elle répliqua
- En général les hommes aiment!
Il ne savait pas quoi répondre alors il attendit en silence, les autres aimaient c’est certain mais il trouvait cela quand même trop court. Un instant s’écoula où les époux se jaugeaient.
- Mon corps fait de nombreux envieux ! Tu devrais apprécier.
Encore une fois il n’avait rien à répliquer, il trouvait ce raisonnement aberrant mais savait qu’il cachait sûrement une blessure plus profonde alors il se tut. Cependant quand au bout de quelques minutes de joutes visuelles elle n’ajouta rien il se décida à parler
- Ton corps est certes magnifique petit ange et quoi que tu sembles penser je suis un homme capable de le savourer à sa juste valeur. Cependant je suis ton époux et j’aimerai être le seul à pouvoir en profiter. De plus j’en ai marre de devoir faire taire les murmures sur ton passage.
- Quoi les « cocu » je m’y suis faite et je ne vois pas le rapport avec ma tenue dit-elle dubitative.
A tiens songea-t-il je ne savais pas, décidément les gens n’ont aucun savoir vivre soupira-t-il. Il allait encore devoir se battre.
- Non,  les « prostituée »
La jeune fille pâlit sous le coup de l’insulte.
Un silence s’imposa de nouveau mais Etanne ne le laissa pas s’éterniser.
- Tu es ma femme, tu es libre de t’habiller comme bon te semble mais pour me faire plaisir mon ange veux-tu bien essayer cette robe ? S’il te plaît.
Elle hocha la tête et se dirigea vers la salle de bain. Etanne n’était pas fier de lui, il savait que ça n’allait pas être facile lorsqu’il avait acheté la tenue mais il ne pensait pas devoir aller jusque là. Pendant qu’elle se changeait il se promit de l’emmener au restaurant ce soir, quelle que soit la tenue qu’elle choisirait. En bon séducteur il avait aussi acheté un bouquet de fleurs, l’initiative n’était pas de trop. Il était en train de réfléchir pour déterminer où ils iraient manger quand elle fit son apparition. Elle avait détaché ses longs cheveux blonds qu’elle portait habituellement en une lourde tresse. Ils ondulaient sur son décolleté plongeant. La robe qu’il avait choisie se composait d’un bustier sans bretelles noir et or qui mettait en valeur la poitrine de la jeune femme, seule concession faite à sa féminité. Il l’enserrait aussi étroitement que les bras d’un amant. Les dorures faisaient ressortit sa taille fine. Le corset prenait fin sur une jupe longue, rose bonbon qui était ouverte des deux cotés pour que la jeune femme puisse bouger librement. Le tissu ne laissait rien apercevoir des sublimes jambes de sa femme mais l’imagination du guerrier n’avait aucun mal à les deviner. Ce faisant il se rendit compte qu’il regardait plus le corps de sa femme maintenant qu’il était couvert. Ce n’étaient plus les insolents qu’il allait devoir assommer mais les prétendants ! La jeune femme avait les joues rosies par la colère qui faisait aussi briller ses yeux. Etanne était soufflé

Le prisonnier de l'ange 101
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2 octobre 2009 5 02 /10 /octobre /2009 09:52
Pourtant une étincelle s’alluma
- C’est un problème de force et de sang c’est ça ?
- Oui entre autres.
- Alors il est facile d’y remédier.
Elle se tourna enfin vers son époux allongé à terre qui n’avait cessé de la fixer, sans pour autant entendre ce qui s’était dit. Etanne était conscient de son état, il allait mourir. Il aurait voulu parler à sa femme, mais il ne savait pas quels mots prononcer. Il était doué pour le charme et les blagues, mais que dire à une personne pour apaiser la peine de son départ ? Il allait devoir trouver car la jeune femme prit place à coté de lui. Il commença à s’agiter, cependant  l’ange lui fit signe de se taire dans un sourire triste.
- Je t’avais pourtant dit de faire attention à toi ! Pourquoi ne m’écoutes tu jamais ! Cali est optimiste quant à tes chances de survie. Il eut une grimace pour lui montrer qu’il ne la croyait pas. Sa femme avait les larmes aux yeux et Lucas avait détaché ses cheveux pour cacher son visage. Etanne ne l'avait vu faire ce geste qu'une fois, à la mort de son père. Quant à Brice la tristesse l'avait recouvert de son manteau. L’ange reprit
- Tu vas vivre encore longtemps juste pour me pourrir l’existence, mais pour cela il faut que tu reprennes des forces. Il regardait sa femme relever ses cheveux sans comprendre. Elle se pencha sur lui. Il faut que tu manges. De dégoût Etanne eut un mouvement de recul, la douleur lui fit amèrement regretter ce réflexe, pourtant il put quand même articuler :
- Tu te prends pour un bifteck ? Aie un peu de respect pour toi-même, je ne te toucherai pas !
Plutôt mourir.
- Ça tombe bien pour une fois tu as saisi les enjeux.
L’ange voyait briller une colère incompréhensible dans les yeux du démon. Elle n’avait pas prévu cette réaction. Tout d’un coup il ne fut pas le seul à être en colère.
- Qu’est ce que c’est que cette fierté mal placée ? Es tu un vampire ou un ange ? Je ne savais pas que je t’avais limé les dents. Et tu oses me demander de t’appeler maître ? Tu n’es même pas capable de te nourrir seul ! Bon puisqu’il faut tout faire. Elle prit le démon dans ses bras et l’attira à son cou. Je te préviens soit tu mors soit je m’ouvre les veines et tu iras lécher mon sang par terre comme un chien.
- Soit si c’est ce que tu veux petit ange.
Il y avait de la haine dans sa voix cependant quand elle sentit les crocs de son époux pénétrer dans sa chair elle lui murmura :
- J’ai confiance maître.
Etanne but jusqu’à ce sa femme s’évanouisse. Cali à coté l’avait regardé faire, elle ne pouvait pas intervenir. Elle comprenait que trop la décision de son amie, elle aurait pris la même. Quand le démon eut fini elle entendit Lucas lui marmonner
- Elle vit encore, j’entends son cœur.
Rassurée la reine ne prit pas la peine de vérifier l’affirmation de son époux. Elle se pencha sur Etanne et contrôla son état, il était sûrement sauvé, et allongea Siléa à ses cotés
- C’est bon, vous avez tous les deux besoin de repos. Et elle donna des ordres aux gardes pour que le couple soit monté dans la chambre.
Il fallut trois jours complets à Etanne pour s’en remettre. Pour une fois c’était Lucas et Cali qui apportaient les repas aux convalescents. Le garde avait du mal à justifier l’attitude son épouse. Il avait vécu ça comme une trahison sans trop savoir pourquoi. L’ange fut remise avant lui, tous les soirs elle le rejoignait au lit et lui racontait sa journée, doucement elle se rapprochait de lui sans avoir peur. Etanne le constata, il décida de pardonner.
- Bon tu comptes bouder encore longtemps maître ?
Etanne sourit, ils étaient s'étaient rejoins dans la décision.
- Non, je te pardonne
- Quelle mansuétude, maître.
- Je te défends de me refaire ce coup là et encore plus de le faire à un autre. Si je t’ai épousée ce n’est pas pour que tu me tiennes lieu de menu !
- Je recommencerai si tu recommences maître. Mais je ne comprends pas pourquoi tu m’en veux.
Etanne soupira bien sûr qu’elle ne comprenait pas pour elle elle n’avait fait que sauver la vie de son compagnon. Il s’expliqua
- Les vampires ne peuvent pas aimer mais ils se marient quand même sais tu pourquoi ? Sais tu ce que symbolise cette union ?
La jeune femme secoua la tête en signe de négation, il continua donc :
- Lorsqu’un vampire épouse une femme ce n’est pas pour se promettre fidélité jusqu’à la fin de ses jours, cela il n’y a que les anges pour y croire. Non c’est un pacte par lequel une femme s’engage à adoucir la vie d’un homme en échange de sa protection. En me servant de repas tu m’as fais mentir à mon propre serment.
Elle le regarda et lui sourit comme à un enfant. D’une voix douce elle lui demanda
- Et si tu étais mort ma protection aurait été plus efficace?
Il grogna et ajouta.
- Ça va j’ai compris, tu peux arrêter de m’appeler maître.
Elle n’avait cessé de sourire quand elle s’allongea à ses cotés
- Bonne nuit maître.

le prisonnier de l'ange 100
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1 octobre 2009 4 01 /10 /octobre /2009 12:13
Le lendemain Brice n’avait pas menti, un grand rassemblement avait lieu dans le hall. La majorité des nobles étaient présents.
- Comment a-t-il fait en si peu de temps ? dit Etanne abasourdi par les capacités de son ami
- C’est Brice ! Parfois je me demande s'il n’est pas un peu magicien. Bon nous n'avons pas le choix. Cette chasse nous fera du bien sans aucun doute, mais je suis un peu inquiet pour Cali.
- Il ne faut pas affirma justement Brice qui venait d’arriver. J’ai réquisitionné des gardes et son amie veille sur elle, regarde. Il montra les deux anges qui doucement descendaient les marches, un peu impressionnées par le nombre de vampires rassemblés. Cali s’approcha de son roi et lui murmura un tendre au revoir tandis que Siléa scrutait son époux
- Ne fais pas de bêtise et tâche d’attraper quelque chose, maître.
Etanne la regarda méchamment
- Pour toi je tuerais un oiseau ou un lapin, dit-il pour la choquer.
- Je pense que je n’aurais pas mieux, déclara-t-elle indifférente au sort des petits animaux.
Ils se toisèrent et finalement se sourirent.
Puis la troupe se mit en mouvement laissant un château désertique. Les jeunes femmes vaquèrent à leur occupation, elles savaient qu’une partie de chasse pouvait durer plusieurs jours. Elles en profitèrent pour se retrouver et passer du temps entre filles. Les boutiques n'eurent plus de secret pour elles, elles résonnèrent des discussions osées sur leur époux, suivies des inévitables salons de thé…Les journée s'écoulaient lentement au grés des activités féminine dont-elles étaient privées depuis trop longtemps, malheureusement pour les gardes qui les surveillaient, ils étaient désespérés.
    Ce ne fut qu’au quatrième jour qu’elles entendirent les hommes revenir. Elles se précipitèrent pour les accueillir. Siléa allait lancer une moquerie sur les piètres performances de son époux. Mais lorsqu’elle le vit arriver le son mourut dans sa gorge alors que Lucas hurlait le nom de sa femme. Le garde était étendu sur un brancard de fortune, pâle, un bandage couvert de sang entourait sa taille. Siléa avait du mal à respirer, elle n’osait s’avancer alors que sa reine établissait à la hâte un diagnostique. Etanne avait pourtant les yeux braqués sur elle. Quand elle vit Cali secouer la tête et Lucas se mettre à pleurer un vertige la saisi. Pour la première foi de sa vie elle était au bord de l'évanouissement. Elle avait vécu stoïquement les pires horreurs, mais jamais elle n’avait autant souffert qu’en cet instant. Elle ne comprenait pas, ce n’était qu'un vampire. En plus cela ne faisait qu’un mois qu’ils se connaissaient. D’accord elle avait régulièrement eu des nouvelles de lui puisqu’ils correspondaient pour cordonner l’intendance des deux palais à distance, mais c’était un démon, sa mort aurait du la ravir ! Comment expliquer cette douleur et pourquoi ne la quittait il pas des yeux ! Ce furent les larmes de Cali qui tira l’ange de sa stupeur. Elle se mit en mouvement, doucement pour ne pas briser le silence pesant qui avait habillé le hall. Prenant son courage à deux mains elle souleva elle-même le bandage et regarda la plaie. Elle était infectée. D’une voix blanche qu’elle ne reconnut pas elle demanda ce qui s’était passé. 
- Un sanglier m’a foncé dessus déclara Lucas, Etanne s’est mis devant pour me protéger. Il a reçu le coup de plein fouet. Il m’a sauvé la vie. C’est de ma faute.
Il ne put continuer un sanglot avait étouffé sa voix.
- Mais non grogna le garde.
Siléa examinait toujours la plaie n’osant pas regarder son époux. Il fallait la désinfecter, les démons avaient des capacités de guérison étonnante. Il pouvait guérir ! Elle ne comprenait pas le diagnostique de la reine, néanmoins celle-ci ne s’était jamais trompée. Elle le fit savoir
- Pourquoi murmura-t-elle à l’ange à coté d’elle. J’ai blessé plus gravement certains démons et pourtant ils ne sont pas morts. La blessure n’est pas jolie mais si on la nettoie il pourra la combattre.
- Il n’a plus assez de force, il a perdu trop de sang dit elle.
La princesse savait qu’elle devait être honnête avec les familles sinon elles vivaient d’espoir et ne se remettaient jamais de la perte de l’être cher. Mais faire un pronostic aussi clinique lui brisa le cœur. Elle voulut mourir lorsque Siléa lui lança un regard où justement il n’y avait plus d’espoir, ni de gaîté.

le prisonnier de l'ange 99
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30 septembre 2009 3 30 /09 /septembre /2009 23:52
Ce jour là Etanne avait mis fin  à son entraînement plus tôt, c’était de sa faute il avait énervé le roi avec ses questions. Effectivement la veille suivant les conseils de sa femme il avait examiné le regard que portait son ami sur Cali. Le doute n’était plus permis, le roi était fou de son ange. Comment était ce possible ? Alors il avait décidé de profiter de l’entraînement pour lui parler.
- Tu es amoureux lui avait il déclaré.
- Je sais, mais ce n’est pas tout.
- Ha bon et qu’est ce qui peut être plus bizarre qu’un vampire amoureux !?
- J’éprouve du plaisir à l’aimer !
- Tu ne peux pas jouir je te rappelle, par contre c’est vrai qu’il est agréable de serrer une femme dans ses bras, de sentir son désir monter, de sentir son corps contre le tien… c’est ça que tu éprouves.
- Non j’ai autant de plaisir qu’elle.
Cette déclaration avait rendu Etanne muet pendant cinq minutes puis ce fut un déchaînement de questions qui avaient fini par agacer le prince. Il l’avait fait sentir dans ses coups et avait blessé involontairement son ami au bras en lui portant une estocade. Après s’être confondu en excuses il avait continué avec Brice qui n’avait rien perdu de la scène. Etanne était donc parti plus tôt dans l’idée d’aller à l’infirmerie voir les anges et accessoirement se faire dorloter mais une bande de buveurs de sang allait contrarier ses projets, il le sentait. Un trio de démon se tenait sur le palier et empêchait le garde d’atteindre les escaliers.
- Pardon j’aimerais passer grogna-t-il.
Etanne avait l’habitude d’être défié par des hommes qui voulaient prouver leur valeur. Après le roi il était la meilleure lame du royaume, cette habilité ainsi que son succès auprès des femmes attisait les convoitises. Il était constamment provoqué par des jeunes vampires persuadés de pouvoir le vaincre, quand ils ne voulaient pas tout simplement parader aux yeux de leur belle (belle qu’en général Etanne avait déjà mise dans son lit). Normalement il se contentait de les repousser, assez vigoureusement pour que l’idée d’une revanche ne vienne pas les prendre avant plusieurs années, mais pas assez pour froisser définitivement leur ego. Après tout, lui aussi avait été jeune, et assez stupide pour braver le prince. Cependant ce soir il n’avait pas la patience pour affronter trois adversaires. De plus son bras le faisait souffrir et il était épuisé du combat déjà mené contre son ami. Ainsi il espérait pouvoir passer tranquillement. En vain, à sa vue les trois jeunes tirèrent leurs épées dans un mouvement parfaitement synchronisé.
- Magnifique ne put s’empêcher de s’exclamer le garde, vous avez répété ? 
Sur cette boutade la bataille s’engagea. Etanne fit du mieux qu’il put mais après avoir lutté vaillamment pendant les quinze premières minutes il se résigna à perdre son premier combat. Un des jeunes profita de ce moment de défaite mentale pour le désarmer et l’envoyer brusquement à terre ce qui raviva sa blessure. Sans son arme le garde allait se déclarer perdant lorsqu’il entendit un cri sauvage derrière lui.

    Ne voyant pas venir Brice, Siléa s’était résignée à aller le chercher. Aujourd’hui elle voulait aller se recueillir sur la tombe de Nana mais elle ne voulait pas laisser la princesse seule. Elle savait qu’aucun démon n’avait fait le rapprochement. Certes Cali était juridiquement sa mère mais elle était redevable à Nana. Après tout c'est elle qui l'avait placée dans l'armée pour qu'elle ait une formation. Sa mort la rendait triste. En montant les marches elle perçut des bruits de ferraille, on se battait plus haut. Elle gravit les dernières marches plus vite pour découvrir son époux attaqué par trois vampires. Il était à terre et meurtri. Sans réfléchir elle dégaina son épée et se précipita sur les agresseurs. La rage la remplit, elle ne fut plus que fureur quand elle commença à attaquer. Elle portait des coups précis et mortels. Aveuglée, elle n’avait qu’un but : tuer. Ce furent les bras de son époux qui l’arrêtèrent. Le vampire l’avait ceinturée et attirée avec lui au sol. L’enfermant dans ses bras il la calma de mots susurrés. Il lui expliqua la coutume qui voulait que les vampires deviennent des hommes en osant l’attaquer. C’était la première fois qu’il tenait sa femme dans ses bras et la première fois que l’ange n’avait pas peur de leur proximité. Il en profita pour marquer son odeur, sa chaleur dans sa mémoire. Lorsqu’ elle releva la tête il vit qu’elle s’était adoucie, il osa donc détacher son regard de sa femme pour admirer le trio blême qui se tenait en face de lui. Il éclata alors d’un rire franc. Et se reprit
- Pour m’avoir défendu cela mérite bien un baiser ma belle. Il savait que sa femme réagirait mal et ce fut le cas, instantanément l'ange se raidit dans ses bras.
- Plus tard quand tu seras prête alors tu viendras me le demander. En attendant tu pourrais me soigner ? Dit il avec une mine pitoyable ce qui fit rire la jeune fille.
C’est ainsi que Lucas et Brice les trouvèrent.
- Bon grinça Brice, on a tous besoin de détente. Nous avons aussi  besoin de nous rappeler que nous sommes des démons et non des peluches ! J’organise demain une grande partie de chasse et tous les deux vous en êtes sans excuse possible !
Sur ce il s’en alla laissant Siléa examiner son époux dont elle n’avait pas quitté les bras.

le prisonnier de l'ange 98

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30 septembre 2009 3 30 /09 /septembre /2009 13:10
Etanne resta silencieux avec un sourire énigmatique sur les lèvres.  La réponse avait été trop rapide. Il ne peut pas savoir, se disait Siléa, c’est impossible. Quand elle avait découvert son second pouvoir elle en avait parlé uniquement à la princesse et d’un commun accord elles s’étaient tues. Jamais Cali n’aurait dévoilé son secret, son deuxième pouvoir aurait fait d’elle un être encore plus redouté et donc exclu. Pourtant son époux restait là devant elle impassible, sûr de son fait. Bluffe-t-il ? De longues minutes s’écoulèrent sans qu’un mot brise le silence. Ce fut elle qui parla la première :
- Je vois des morts
- Vraiment ? C’est extraordinaire!
-Je plaisante, je n’ai pas de second pouvoir
Un nouveau silence plana, chacun évaluait l‘autre.
- D’accord concéda-t-elle si je te dis mon deuxième pouvoir et tu me dis comment tu as deviné.
- D'accord
- J’ai le don de double vue, quand je me concentre je peux voir par les yeux d‘une personne que je connais, comment l’as-tu su ?
- C’est génial comme pouvoir, pourquoi le cacher ? C’est juste un peu effrayant, ne t’amuse jamais à ça avec moi, tu risquerais de ne pas aimer ce que tu verras. Pour ton second don je ne savais pas, j’ai posé la question par hasard, ton expression t'a trahie.
Siléa ragea, son époux l’avait surprise, elle devait faire plus attention que ça. Pour ne pas s’étendre sur le sujet elle en changea
- Les vampires sont-ils obligés de boire du sang ?
Etanne ne fut pas dupe de la manœuvre mais laissa couler.
- Oui c’est notre nourriture. Nous pouvons nous contenter d’un bon steak et de légumes mais cela ne peut pas nous nourrir très longtemps c’est dans le sang que nous puisons nos forces, sans lui on dépérit. Je dois ajouter que c’est très douloureux. Nous sommes des démons, notre vie se fait au détriment de celles des autres, mais on peut se contenter de sang d’animaux.
La conversation dura comme cela tard dans la nuit, le vampire avait l’habitude de veiller jusqu’au matin mais au premier bâillement de son épouse il l’envoya au lit.
Trois jours s’écoulèrent dans cette routine. Régulièrement Etanne déposait des plateaux devant la chambre de son souverain et reprenait les restes du dîner de la veille sans jamais entrer. Une ou deux fois il avait entendu le rire de Cali. Puis il rejoignait sa femme à l’entraînement où elle donnait du fil à retord à certains guerriers anges, pourtant plus grands et plus costauds qu'elle. Au matin du troisième jour le duo royal daigna sortir, Lucas rayonnant lança
- On rentre.
Sans plus de mots Etanne retourna à la chambre et fit ses valises ainsi que celles de sa compagne.

    De retour au château chacun retrouva sa place. Cali reprit l’infirmerie, Siléa ayant appris l’existence du tueur la protégeait jusqu’à ce que Brice prenne le relais à la fin de sa journée. Inévitablement le vampire et la princesse se reprochèrent même si Cali ignorait toujours ce que faisait Brice en son absence. Profitant de ce répit Siléa rejoignait Etanne et Lucas au dojo. Personne ne connaissait réellement la relation qui unissait Siléa à Etanne, les vampires savaient juste que le garde était parti chez les anges et en avait ramené une qui l’appelait maître. Cette situation amusait beaucoup le soldat, Lucas posait une attention bienveillante sur ce petit jeu alors que Brice ne cessait de grommeler. Il n'était pas rare d'entendre le couloir résonner de ses plaintes, "comme si on n'en avait pas assez d'une seule ! pourquoi ne pas les manger tout simplement ?" murmuraient-ils avant de se perdre dans des considérations indistinctes. Les anges et les vampires s’étaient faits à ces questions incessantes. Mais Brice était un ami fidèle et un bon guerrier, le roi n’avait aucun doute là-dessus. Cali et Siléa étaient en sécurité à ses cotés. Ça lui passerait. Dans ces habitudes un équilibre se faisait entre les guerriers et finalement la paix semblait s’établir

le prisonnier de l'ange 97
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